×

LingQ'yu daha iyi hale getirmek için çerezleri kullanıyoruz. Siteyi ziyaret ederek, bunu kabul edersiniz: cookie policy.


image

RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 21 juillet 2018

Journal en français facile 21 juillet 2018

Nathanaël Vittrant : RFI il est 20h en temps universel, 22h ici à Paris. Bonsoir à tous, soyez les bienvenus dans cette édition du Journal en français facile, avec moi pour le présenter, Zephyrin Kouadio, bonsoir Zephyrin.

Zephyrin Kouadio : Bonsoir Nathanaël, bonsoir à tous.

NV : À la Une de l'actualité, les députés en France veulent des explications sur l'affaire Benalla. La majorité voulait une audition en petit comité, elle sera finalement publique. Mais les députés du parti présidentiel et ceux de l'opposition ne sont pas d'accord sur qui interroger.

ZK : Un nouveau chef pour le parti populaire espagnol. La droite a choisi un jeune député très conservateur.

NV : Washington va augmenter son soutien à l'armée ukrainienne pour l'aider à se protéger de la Russie. Une manière de faire oublier les déclarations de Donald Trump la semaine dernière.

ZK : Le Français Michaël Blanc bientôt de retour en France après presque 20 ans en Indonésie où il avait été durement condamné pour trafic de drogue.

NV : Et puis comme toujours on terminera par le mot de la semaine avec Yvan Amar. Aujourd'hui « Eclabousser ».

-----

ZK : En France, le ministre de l'Intérieur sera entendu lundi matin par les députés...

NV : Gérard Collomb devra répondre à la commission d'enquête de l'Assemblée nationale pour dire ce qu'il savait de l'affaire Benalla. Si vous n'avez pas suivi l'actualité ces derniers jours : Alexandre Benalla c'est le nom de ce conseiller du président français, il assurait notamment la sécurité d'Emmanuel Macron. Et il a été filmé le 1er mai dernier, déguisé en policier, en train de frapper des manifestants. Depuis que le journal Le Monde a révélé l'affaire, c'est devenu un véritable scandale. Les députés, surtout ceux de l'opposition, veulent des réponses. Ce matin ils ont débattu pour savoir qui il fallait interroger, et si ces auditions devaient être publics. Anthony Lattier.

Première question : les auditions de la Commission seront-elles publiques ? Oui le blocage d'hier a été levé. La majorité plaidait hier soir pour des auditions à huis clos, mais elle a dû céder : les débats seront finalement transparents. Sauf sur les questions de « sûreté de l'État » ou si un fonctionnaire demande le huis clos. Deuxième question : qui sera auditionné ? La liste définitive n'a pas été arrêtée. Elle fait l'objet de débats difficiles. La Présidente de la Commission a annoncé l'audition du ministre de l'Intérieur et du préfet de Police. Pour le reste, elle propose 6 autres policiers et 2 responsables de la sécurité et de l'organisation de l'Élysée. Trop peu jugent l'opposition qui pousse son avantage. Elle réclame l'audition d'Alexandre Benalla lui-même, ainsi que des très proches d'Emmanuel Macron, comme le secrétaire général de l'Élysée Alexis Kolher ou encore le patron du parti La République En Marche Christophe Castaner. La bataille n'est pas terminée, elle devrait durer tout le week-end.

ZK : Le parti populaire espagnol s'est choisi un nouveau chef.

NV : Les conservateurs ont perdu le pouvoir à Madrid après le départ du Premier ministre Mariano Rajoy, impliqué dans un scandale de corruption. C'est Pablo Casado qui a été choisi pour lui succéder. Un député de 37 ans très à droite : il est par exemple opposé au droit à l'avortement.

ZK : Il y a 5 jours après le sommet d'Helsinki Donald Trump était accusé d'avoir été trop conciliant avec Vladimir Poutine.

NV : La justice et les services secrets américains accusent la Russie d'avoir influencé la campagne présidentielle de 2016, et Donald Trump a donné l'impression de ne pas y croire. Pour rassurer les alliés des États-Unis, le Pentagone annonce une aide supplémentaire de 200 millions de dollars pour renforcer la défense de l'Ukraine. Anastasia Becchio.

Les nouveaux fonds débloqués par les États-Unis vont notamment permettre à l'Ukraine d'acquérir « des équipements pour soutenir les programmes de formation et les besoins opérationnels », selon le communiqué du Pentagone. Ils doivent renforcer les capacités de commandement de l'armée ukrainienne, ses communications sécurisées ou encore ses moyens de vision nocturne. L'assistance américaine dans ce domaine s'élève à 1 milliard de dollars depuis le début de la guerre dans l'est de l'Ukraine en 2014. Dans ce conflit, l'attitude de Moscou a donné lieu à plusieurs sanctions américaines contre des intérêts russes. Donald Trump a évité d'en faire mention lors de sa rencontre avec Vladimir Poutine à Helsinki, préférant mettre l'accent sur la nécessité de renouer de bonnes relations avec Moscou. Peu de choses ont filtré de cette rencontre : sur l'Ukraine, le président russe s'est borné à insister publiquement auprès de son homologue américain pour qu'il fasse pression sur autorités ukrainiennes priées de respecter les accords de Minsk, ces accords en 12 points dont même le premier, le cessez-le-feu a du mal à être mis en œuvre. Lors de ses entretiens à Helsinki, Vladimir Poutine a avancé des « propositions concrètes », selon la diplomatie russe. Il aurait aussi, selon Bloomberg, proposé d'organiser un référendum sur le statut des républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk. Une telle consultation « n'aurait aucune légitimité » a rapidement réagi le secrétariat d'État américain.

ZK : Le chef de la diplomatie russe demande au gouvernement américain la libération d'une citoyenne russe arrêtée aux États-Unis.

NV : La justice américaine soupçonne Maria Butina d'être une espionne russe soupçonnée d'avoir cherché à influencer des partis politiques américains à quelques mois des élections. Des accusations fausses et fabriquées pour Sergueï Lavrov le ministre russe des Affaires étrangères.

ZK : L'Égypte et les Nations Unies jouent les médiateurs, les intermédiaires, à Gaza.

NV : Pour l'instant cela a permis une trêve, un cessez-le-feu entre les combattants du Hamas et l'armée israélienne après plusieurs jours de violences. Un soldat israélien a été tué par des tirs à la frontière de Gaza vendredi et les bombardements israéliens sur Gaza en réponse ont fait 4 morts.

ZK : Il avait été arrêté en 1999 : le Français Michaël Blanc a pu quitter l'Indonésie ce samedi.

NV : À l'époque il avait 26 ans : les policiers à l'aéroport de Bali avaient retrouvé près de 4 kg de cannabis caché dans ses affaires. L'Indonésie est l'un des pays où le trafic de drogue est le plus sévèrement puni dans le monde. Au départ il avait été condamné à la prison à vie, mais la mobilisation de sa mère et des médias avait permis une libération anticipée. Il a donc pris l'avion, direction Paris tout à l'heure. Correspondance à Jakarta, Joël Bronner.

Pour Michaël Blanc, l'Indonésie fait cette fois définitivement partie du passé. L'avion transportant à son bord le Français de 45 ans, accompagné de sa mère Hélène Le Touzey, a quitté l'aéroport Soekarno-Hatta de Jakarta, en milieu de soirée. Un peu plus tôt dans cette même soirée, la mère et le fils ont été vus dans ce même aéroport en compagnie d'agents de l'immigration, qui s'assuraient notamment que l'ancien cuisinier ne puisse pas communiquer avec la presse. Au départ, c'est dans un autre aéroport indonésien que tout avait démarré. À savoir celui de Denpasar à Bali. Nous sommes à l'aube de l'an 2000, entre Noël et Nouvel An et Michael Blanc est arrêté, alors qu'il a dans ses bagages près de 4 kilos de haschisch. Le jeune homme plaidera que ce bagage ne lui appartient pas, mais cet argument ne convainc pas la justice de l'archipel, dont la législation est parmi les plus sévères au monde en matière de stupéfiants. Et c'est ainsi qu'aujourd'hui, 14 ans de détention et 4 années de liberté conditionnelle plus tard, Michaël Blanc, a enfin pu quitter l'Indonésie pour de bon. Joël Bronner, Jakarta, RFI.

ZK : La tournée africaine du président chinois Xi Jinping a commencé à Dakar.

NV : Première étape d'un voyage qui doit aussi l'emmener au Rwanda et en Afrique du Sud. Réélu en mars dernier avec des pouvoirs renforcés, le président chinois est désormais dirigeant à vie de la République populaire de Chine. En fin d'après-midi il a été accueilli par le président sénégalais Macky Sall.

ZK : Et on termine par le mot de la semaine...

NV : Comme toujours c'est avec Yvan Amar.

Le président de la République est-il éclaboussé par l'affaire Benalla ? C'est bien ce qu'on entend en ce moment. Pourquoi éclaboussé ? Au sens propre (si l'on peut parler de sens propre pour un mot qui signifie toujours qu'on se salit un peu) on est éclaboussé quand on est atteint par un liquide, mais par contrecoup. Et cette idée de contrecoup est tout à fait importante : si je vous jette un verre d'eau à la figure, le geste est très hostile. Mais je ne vous éclabousse pas. Si je fais tomber une pierre dans un seau d'eau, vous risquez d'être atteint par toute une giclée qui jaillit hors du seau et vous voici tout aspergé, et là vous êtes éclaboussé : on a une idée de ricochet. Attention, le mot ne signifie pas forcément une atteinte très grave : on est éclaboussé par quelques gouttes… au départ ! Mais on ne sait pas jusqu'où ça ira. Alors on voit que ce mot éclabousser est presque toujours péjoratif, comme ici : le scandale éclabousse. En revanche, on peut dire facilement que le succès de quelqu'un rejaillit sur son frère, sa femme, ses amis proches : on n'a pas toujours l'idée de salissure qui se colle à l'éclaboussure. Le mot peut être positif aussi souvent que négatif ! Et on parle aussi de retombées, dans le même ordre d'idées : ce sont des conséquences indirectes de ce qui vient de se produire. La représentation est à peu près la même : après un choc, une explosion, on voit des éléments épars qui tombent autour de l'endroit de ce choc dans un certain espace autour du premier point d'impact ou d'explosion !

NV : C'était Yvan Amar, c'est la fin de ce journal en français facile, merci de l'avoir suivi. Merci Zephyrin Kouadio. Et très bonne soirée à l'écoute de RFI.


Journal en français facile 21 juillet 2018 Journal en français facile July 21, 2018

Nathanaël Vittrant : RFI il est 20h en temps universel, 22h ici à Paris. Bonsoir à tous, soyez les bienvenus dans cette édition du Journal en français facile, avec moi pour le présenter, Zephyrin Kouadio, bonsoir Zephyrin.

Zephyrin Kouadio : Bonsoir Nathanaël, bonsoir à tous.

NV : À la Une de l’actualité, les députés en France veulent des explications sur l’affaire Benalla. La majorité voulait une audition en petit comité, elle sera finalement publique. Mais les députés du parti présidentiel et ceux de l’opposition ne sont pas d’accord sur qui interroger.

ZK : Un nouveau chef pour le parti populaire espagnol. La droite a choisi un jeune député très conservateur.

NV : Washington va augmenter son soutien à l’armée ukrainienne pour l’aider à se protéger de la Russie. Une manière de faire oublier les déclarations de Donald Trump la semaine dernière.

ZK : Le Français Michaël Blanc bientôt de retour en France après presque 20 ans en Indonésie où il avait été durement condamné pour trafic de drogue.

NV : Et puis comme toujours on terminera par le mot de la semaine avec Yvan Amar. Aujourd’hui « Eclabousser ».

-----

ZK : En France, le ministre de l’Intérieur sera entendu lundi matin par les députés...

NV : Gérard Collomb devra répondre à la commission d’enquête de l’Assemblée nationale pour dire ce qu’il savait de l’affaire Benalla. Si vous n’avez pas suivi l’actualité ces derniers jours : Alexandre Benalla c’est le nom de ce conseiller du président français, il assurait notamment la sécurité d’Emmanuel Macron. Et il a été filmé le 1er mai dernier, déguisé en policier, en train de frapper des manifestants. Depuis que le journal Le Monde a révélé l’affaire, c’est devenu un véritable scandale. Les députés, surtout ceux de l’opposition, veulent des réponses. Ce matin ils ont débattu pour savoir qui il fallait interroger, et si ces auditions devaient être publics. Anthony Lattier.

Première question : les auditions de la Commission seront-elles publiques ? Oui le blocage d’hier a été levé. La majorité plaidait hier soir pour des auditions à huis clos, mais elle a dû céder : les débats seront finalement transparents. Sauf sur les questions de « sûreté de l’État » ou si un fonctionnaire demande le huis clos. Deuxième question : qui sera auditionné ? La liste définitive n’a pas été arrêtée. Elle fait l’objet de débats difficiles. La Présidente de la Commission a annoncé l’audition du ministre de l’Intérieur et du préfet de Police. Pour le reste, elle propose 6 autres policiers et 2 responsables de la sécurité et de l’organisation de l’Élysée. Trop peu jugent l’opposition qui pousse son avantage. Elle réclame l’audition d’Alexandre Benalla lui-même, ainsi que des très proches d’Emmanuel Macron, comme le secrétaire général de l’Élysée Alexis Kolher ou encore le patron du parti La République En Marche Christophe Castaner. La bataille n’est pas terminée, elle devrait durer tout le week-end.

ZK : Le parti populaire espagnol s’est choisi un nouveau chef.

NV : Les conservateurs ont perdu le pouvoir à Madrid après le départ du Premier ministre Mariano Rajoy, impliqué dans un scandale de corruption. C’est Pablo Casado qui a été choisi pour lui succéder. Un député de 37 ans très à droite : il est par exemple opposé au droit à l’avortement.

ZK : Il y a 5 jours après le sommet d’Helsinki Donald Trump était accusé d’avoir été trop conciliant avec Vladimir Poutine.

NV : La justice et les services secrets américains accusent la Russie d’avoir influencé la campagne présidentielle de 2016, et Donald Trump a donné l’impression de ne pas y croire. Pour rassurer les alliés des États-Unis, le Pentagone annonce une aide supplémentaire de 200 millions de dollars pour renforcer la défense de l’Ukraine. Anastasia Becchio.

Les nouveaux fonds débloqués par les États-Unis vont notamment permettre à l’Ukraine d’acquérir « des équipements pour soutenir les programmes de formation et les besoins opérationnels », selon le communiqué du Pentagone. Ils doivent renforcer les capacités de commandement de l’armée ukrainienne, ses communications sécurisées ou encore ses moyens de vision nocturne. L’assistance américaine dans ce domaine s’élève à 1 milliard de dollars depuis le début de la guerre dans l’est de l’Ukraine en 2014. Dans ce conflit, l’attitude de Moscou a donné lieu à plusieurs sanctions américaines contre des intérêts russes. Donald Trump a évité d’en faire mention lors de sa rencontre avec Vladimir Poutine à Helsinki, préférant mettre l’accent sur la nécessité de renouer de bonnes relations avec Moscou. Peu de choses ont filtré de cette rencontre : sur l’Ukraine, le président russe s’est borné à insister publiquement auprès de son homologue américain pour qu’il fasse pression sur autorités ukrainiennes priées de respecter les accords de Minsk, ces accords en 12 points dont même le premier, le cessez-le-feu a du mal à être mis en œuvre. Lors de ses entretiens à Helsinki, Vladimir Poutine a avancé des « propositions concrètes », selon la diplomatie russe. Il aurait aussi, selon Bloomberg, proposé d’organiser un référendum sur le statut des républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk. Une telle consultation « n’aurait aucune légitimité » a rapidement réagi le secrétariat d’État américain.

ZK : Le chef de la diplomatie russe demande au gouvernement américain la libération d’une citoyenne russe arrêtée aux États-Unis.

NV : La justice américaine soupçonne Maria Butina d’être une espionne russe soupçonnée d’avoir cherché à influencer des partis politiques américains à quelques mois des élections. Des accusations fausses et fabriquées pour Sergueï Lavrov le ministre russe des Affaires étrangères.

ZK : L’Égypte et les Nations Unies jouent les médiateurs, les intermédiaires, à Gaza.

NV : Pour l’instant cela a permis une trêve, un cessez-le-feu entre les combattants du Hamas et l’armée israélienne après plusieurs jours de violences. Un soldat israélien a été tué par des tirs à la frontière de Gaza vendredi et les bombardements israéliens sur Gaza en réponse ont fait 4 morts.

ZK : Il avait été arrêté en 1999 : le Français Michaël Blanc a pu quitter l’Indonésie ce samedi.

NV : À l’époque il avait 26 ans : les policiers à l’aéroport de Bali avaient retrouvé près de 4 kg de cannabis caché dans ses affaires. L’Indonésie est l’un des pays où le trafic de drogue est le plus sévèrement puni dans le monde. Au départ il avait été condamné à la prison à vie, mais la mobilisation de sa mère et des médias avait permis une libération anticipée. Il a donc pris l’avion, direction Paris tout à l’heure. Correspondance à Jakarta, Joël Bronner.

Pour Michaël Blanc, l’Indonésie fait cette fois définitivement partie du passé. L’avion transportant à son bord le Français de 45 ans, accompagné de sa mère Hélène Le Touzey, a quitté l’aéroport Soekarno-Hatta de Jakarta, en milieu de soirée. Un peu plus tôt dans cette même soirée, la mère et le fils ont été vus dans ce même aéroport en compagnie d’agents de l’immigration, qui s’assuraient notamment que l’ancien cuisinier ne puisse pas communiquer avec la presse. Au départ, c’est dans un autre aéroport indonésien que tout avait démarré. À savoir celui de Denpasar à Bali. Nous sommes à l’aube de l’an 2000, entre Noël et Nouvel An et Michael Blanc est arrêté, alors qu’il a dans ses bagages près de 4 kilos de haschisch. Le jeune homme plaidera que ce bagage ne lui appartient pas, mais cet argument ne convainc pas la justice de l’archipel, dont la législation est parmi les plus sévères au monde en matière de stupéfiants. Et c’est ainsi qu’aujourd’hui, 14 ans de détention et 4 années de liberté conditionnelle plus tard, Michaël Blanc, a enfin pu quitter l’Indonésie pour de bon. Joël Bronner, Jakarta, RFI.

ZK : La tournée africaine du président chinois Xi Jinping a commencé à Dakar.

NV : Première étape d’un voyage qui doit aussi l’emmener au Rwanda et en Afrique du Sud. Réélu en mars dernier avec des pouvoirs renforcés, le président chinois est désormais dirigeant à vie de la République populaire de Chine. En fin d’après-midi il a été accueilli par le président sénégalais Macky Sall.

ZK : Et on termine par le mot de la semaine...

NV : Comme toujours c’est avec Yvan Amar.

Le président de la République est-il éclaboussé par l’affaire Benalla ? C’est bien ce qu’on entend en ce moment. Pourquoi éclaboussé ? Au sens propre (si l’on peut parler de sens propre pour un mot qui signifie toujours qu’on se salit un peu) on est éclaboussé quand on est atteint par un liquide, mais par contrecoup. Et cette idée de contrecoup est tout à fait importante : si je vous jette un verre d’eau à la figure, le geste est très hostile. Mais je ne vous éclabousse pas. Si je fais tomber une pierre dans un seau d’eau, vous risquez d’être atteint par toute une giclée qui jaillit hors du seau et vous voici tout aspergé, et là vous êtes éclaboussé : on a une idée de ricochet. Attention, le mot ne signifie pas forcément une atteinte très grave : on est éclaboussé par quelques gouttes… au départ ! Mais on ne sait pas jusqu’où ça ira. Alors on voit que ce mot éclabousser est presque toujours péjoratif, comme ici : le scandale éclabousse. En revanche, on peut dire facilement que le succès de quelqu’un rejaillit sur son frère, sa femme, ses amis proches : on n’a pas toujours l’idée de salissure qui se colle à l’éclaboussure. Le mot peut être positif aussi souvent que négatif ! Et on parle aussi de retombées, dans le même ordre d’idées : ce sont des conséquences indirectes de ce qui vient de se produire. La représentation est à peu près la même : après un choc, une explosion, on voit des éléments épars qui tombent autour de l’endroit de ce choc dans un certain espace autour du premier point d’impact ou d’explosion !

NV : C’était Yvan Amar, c’est la fin de ce journal en français facile, merci de l’avoir suivi. Merci Zephyrin Kouadio. Et très bonne soirée à l’écoute de RFI.