Journal en français facile 23 décembre 2018
Fanny Bleichner : Vous écoutez RFI, il est 21h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir et bienvenue dans cette nouvelle édition du Journal en français facile. Pour m'accompagner ce soir, Hugo Lanoe, bonsoir Hugo.
Hugo Lanoë : Bonsoir fanny, bonsoir à toutes et à tous !
FB : A la Une de l'actualité, le tsunami qui a touché les côtes indonésiennes après qu'un volcan est entré en éruption. 220 personnes sont mortes, 800 sont blessées. Les recherches de survivants parmi les décombres se poursuivent.
HL : Le « shutdown » pourrait durer jusqu'en janvier aux États-Unis. Les administrations fédérales sont partiellement fermées depuis hier. Donald Trump refuse d'approuver le projet de budget préparé par le Congrès en l'état.
FB : Emmanuel Macron critique la décision de Donald Trump de retirer les troupes américaines de Syrie. « Un allié se doit d'être fiable, se coordonner avec ses autres alliés », a-t-il déclaré.
Et puis à la fin de ce journal, nous retrouverons Yvan Amar pour le mot de la semaine.
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HL : Les sauveteurs tentent de trouver des survivants en Indonésie après le tsunami qui a touché les côtes hier.
FB : Au moins 220 personnes sont mortes, plus de 800 ont été blessées, de nombreux bâtiments détruits. Des vagues se sont abattues après qu'un volcan est entré en éruption. Il y en a beaucoup dans cette région. C'est ce que nous explique le vulcanologue Jacques-Marie Bardintzeff.
[transcription manquante]
FB : Propos recueillis par Jean-Clément Martin Borella. Et le président américain a adressé, sur Twitter, depuis les États-Unis, un message de soutien après ce tsunami.
HL : Les États-Unis confrontés depuis hier à un nouveau « shutdown » et la situation pourrait durer.
FB : Faute de budget, de nombreux ministères et agences gouvernementales ont donc fermé leurs portes ce matin, et certains fonctionnaires se retrouvent forcés de travailler sans être payés. Et les administrations fédérales américaines pourraient rester partiellement fermées jusqu'en janvier selon le directeur du budget à la Maison Blanche. Le nouveau Congrès se réunira le 3 janvier. Donald Trump refuse d'approuver un projet de budget s'il n'intègre pas le financement d'un mur à la frontière du Mexique à hauteur de 5 milliards de dollars.
HL : Donald Trump qui s'est par ailleurs entretenu avec son homologue turc.
FB : Recep Tayyip Erdogan. Les deux hommes ont convenu d'éviter un vide du pouvoir en Syrie après le retrait des troupes américaines annoncées cette semaine par le président américain.
HL : Une décision qui a aussi été commentée par Emmanuel Macron.
FB : En visite au Tchad, le président français a tenu à rendre un hommage particulier au secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis, qui a démissionné de son poste cette semaine.
[transcription manquante]
FB : Propos recueillis par Mounia Daoudi. On apprend aujourd'hui que Jim Mattis sera remplacé dès janvier par son adjoint Patrick Shanahan.
HL : Et depuis le Tchad, Emmanuel Macron a aussi promis qu'il n'y aurait pas d'économie sur la défense pour financer les mesures annoncées en réponse au mouvement des gilets jaunes.
FB : Il a également appelé au « rétablissement de l'ordre » au lendemain de l'acte VI. « Il est évident que les réponses judiciaires les plus sévères seront apportées », a-t-il affirmé. Les manifestants étaient moins nombreux hier que les samedis précédents, mais l'exécutif dénonce une radicalisation du mouvement.
HL : Il était recherché depuis huit ans, après avoir été arrêté à Djibouti, le jihadiste français Peter Chérif est arrivé dans l'hexagone aujourd'hui.
FB : Et a immédiatement été placé en garde à vue. Peter Chérif est un proche des frères Kouachi, auteurs de l'attentat contre le journal Charlie Hebdo en janvier 2015. L'enquête a été confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure. La garde à vue peut durer 96 heures.
HL : On s'intéresse à présent à un temple en Inde
FB : Le temple hindou de Sabarimala dans le sud du pays. Il y a quatre mois, la justice a ordonné au temple d'ouvrir ses portes aux femmes. Mais cette décision n'est en fait pas appliquée. Ce week-end, une femme qui tentait de s'y rendre a été écartée par la police. Les précisions de notre correspondant Antoine Guinard.
Elles étaient onze femmes, déterminées à attaquer la côte de 12km qui mène au temple de Sabrimala au Kerala, dans le sud de l'Inde. Mais elles étaient attendues ce dimanche par une foule de manifestants en colère qui refusaient de leur céder le passage et ont été forcées de faire demi-tour par les forces de l'ordre. Ce groupe de femmes accuse la police d'avoir cédé devant la pression des manifestants et d'avoir retardé exprès leur pèlerinage dans la matinée, faisant le jeu de ces derniers. De son côté, la police réfute ces accusations, affirmant avoir fourni une sécurité adéquate aux onze femmes. Selon les policiers, elles auraient décidé elles-mêmes de rebrousser chemin devant l'hostilité de la foule. Plusieurs manifestants ont par ailleurs été arrêtés pour des violences. Le temple de Sabarimala est devenu un véritable chaudron depuis la décision de la Cour suprême d'y autoriser les femmes de tous âges, brisant une tradition quasi millénaire. Plusieurs dizaines de femmes ont tenté le pèlerinage jusqu'au temple, situe au sommet d'une colline, sans jamais pour l'instant y parvenir. Le gouvernement régional du Kerala a déclaré de son côté qu'il ferait le nécessaire pour faire respecter cette décision de justice et garantir une escorte policière nécessaire aux femmes voulant se rendre à Sabarimala.
HL : Au Japon, la détention de Carlos Ghosn se poursuit.
FB : Le PDG de Renault-Nissan restera derrière les barreaux jusqu'au 1er janvier inclus. Carlos Ghosn a été arrêté le 19 novembre à Tokyo et inculpé le 10 décembre, car il n'a pas déclaré l'équivalent de 38 millions d'euros de revenus sur cinq ans. Depuis, il a perdu son titre de président des conseils d'administration de Nissan et Mitsubishi Motors, mais le groupe français Renault l'a maintenu jusqu'à présent à son poste.
HL : Deux millions 400 000 euros, c'est le montant que l'Agence régionale de santé va débloquer
FB : Une réponse aux huit services d'aide médicale d'urgence en Ile-de-France qui dénoncent un manque de personnel. Demain, le Samu du département de Seine-Saint-Denis sera en grève.
HL : Et on termine cette édition avec le mot de la semaine.
FB : Et, c'est de circonstances, Yvan Amar s'intéresse au terme « Noël ». Yvan Amar pour le mot de la semaine.
Nous voilà sur le point d'entrer dans la semaine de Noël. Le mot est très présent dans les esprits, dans le langage. Mais est-il encore au centre d'expressions nombreuses ? Pas tant que ça. Il y en a qu'on a perdu ! Au Moyen Age, on criait simplement Noël, Noël, comme exclamation de joie, de bonne surprise. Et quelle que soit la saison : le sens du mot échappait au calendrier, et Noël symbolisait simplement la bonne nouvelle ! Mais cette expression ne s'entend plus jamais, et celles qu'on entend ne sont pas aussi joyeuses. Et, la plus fréquente est « croire au père Noël », exclamation ironique, et pas toujours aimable ! « Tu crois au père Noël ? », c'est-à-dire tu es vraiment trop naïf ! Tu t'imagines des événements agréables, positifs. Tu penses que les gens ont de bonnes intentions à ton égard. Et tu te trompes lourdement, en ne voyant pas la cruauté ou l'indifférence du monde ! C'est une façon cinglante et un peu ricanante, pas très aimable de renvoyer l'autre à la dureté de la vie. Alors Noël ne nous a laissé que ça ? Non ! On a aussi encore quelques proverbes qui ont un rapport avec la météo, comme Noël au balcon, Pâques au tison. Une croyance, fondée parfois sur l'expérience, qui pense que s'il fait trop doux à Noël, au début de l'hiver, il fera froid à Pâques, bien qu'on soit à l'approche du printemps. C'est parfois vrai dans la partie nord de la France, mais c'est aussi une façon de dire que tout agrément imprévu sera payé par la suite : attention au retour de bâton !