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Proverbes et expressions Françaises, Faire un tabac

Faire un tabac

Obtenir un franc succès.

L'origine de cette expression qui est attestée à partir de 1970 n'est pas certaine.

Elle est à rapprocher de "avoir le gros tabac" qui, au début du XXe siècle, signifiait "être très applaudi", pour un comédien de théâtre. Outre celui du tabac à priser ou à fumer, le mot 'tabac' a eu de nombreux sens depuis le début du XIXe siècle.

On en retrouve une partie dans les locutions "passer à tabac" ("rouer de coups") et "un coup de tabac" (un orage soudain qui malmène un bateau en mer). Il semble que l'origine de ces deux 'tabac' soit issue des formes occitanes 'tabassa' ou 'tabasta' (pour "frapper à grands coups", "cogner", mais aussi "faire du bruit"), formes qu'on retrouve maintenant dans 'tabasser'.

Et c'est le 'tabas' qui, par homonymie, aurait ensuite été confondu avec 'tabac'. Si l'étymologie se trouve bien là, alors c'est que le bruit du tonnerre qui roule (celui du "coup de tabac") a pu être comparé à la salve d'applaudissements que reçoit celui qui fait un tabac.

On peut aussi penser aux coups donnés avec le pied pour accompagner les applaudissements et faire un maximum de bruit pour montrer la haute appréciation qu'on a eu de la pièce. Cette hypothèse est renforcée par le fait qu'une 'claque', en langage de théâtre, était un ensemble de 'claqueurs', des gens payés pour applaudir. Et les applaudissements sont bien une succession de claques, donc de coups, de ceux qu'on peut donner à quelqu'un qu'on passerait à tabac.


Faire un tabac To have success

Obtenir un franc succès. Obtain great success.

L’origine de cette expression qui est attestée à partir de 1970 n’est pas certaine. The origin of this expression which is attested from 1970 is not certain.

Elle est à rapprocher de "avoir le gros tabac" qui, au début du XXe siècle, signifiait "être très applaudi", pour un comédien de théâtre. It is to be compared to "having the big tobacco" which, at the beginning of the 20th century, meant "to be very applauded", for a theater actor. Outre celui du tabac à priser ou à fumer, le mot 'tabac' a eu de nombreux sens depuis le début du XIXe siècle. Besides snuff or smoking, the word 'tobacco' has had many meanings since the beginning of the 19th century.

On en retrouve une partie dans les locutions "passer à tabac" ("rouer de coups") et "un coup de tabac" (un orage soudain qui malmène un bateau en mer). We find part of it in the expressions "to beat" ("to beat up") and "a blow of tobacco" (a sudden storm which manhandles a boat at sea). Il semble que l’origine de ces deux 'tabac' soit issue des formes occitanes 'tabassa' ou 'tabasta' (pour "frapper à grands coups", "cogner", mais aussi "faire du bruit"), formes qu’on retrouve maintenant dans 'tabasser'. It seems that the origin of these two 'tobacco' comes from the Occitan forms 'tabassa' or 'tabasta' (for "to strike with great blows", "to knock", but also "to make noise"), forms which one now found in 'beat up'.

Et c’est le 'tabas' qui, par homonymie, aurait ensuite été confondu avec 'tabac'. And it is the 'tabas' which, by disambiguation, would then have been confused with 'tobacco'. Si l’étymologie se trouve bien là, alors c’est que le bruit du tonnerre qui roule (celui du "coup de tabac") a pu être comparé à la salve d’applaudissements que reçoit celui qui fait un tabac. If the etymology is indeed there, then it is because the noise of the rolling thunder (that of the "blow of tobacco") could be compared to the round of applause which receives the one who makes a tobacco.

On peut aussi penser aux coups donnés avec le pied pour accompagner les applaudissements et faire un maximum de bruit pour montrer la haute appréciation qu’on a eu de la pièce. We can also think of the blows given with the foot to accompany the applause and make as much noise as possible to show the high appreciation we had of the piece. Cette hypothèse est renforcée par le fait qu’une 'claque', en langage de théâtre, était un ensemble de 'claqueurs', des gens payés pour applaudir. This hypothesis is reinforced by the fact that a 'slap', in theatrical parlance, was a set of 'clickers', people paid to applaud. Et les applaudissements sont bien une succession de claques, donc de coups, de ceux qu’on peut donner à quelqu’un qu’on passerait à tabac. And the applause is indeed a succession of slaps, therefore of blows, of those which one can give to someone who would be beaten up.