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Les mots de l'actualité (2009), ETAU SE RESSERRE (L')   2009-01-13

ETAU SE RESSERRE (L') 2009-01-13

« L'étau de l'armée israélienne se resserre autour de Gaza. » C'est le titre de l'un des articles que font entendre les informations de RFI, et cette image est assez largement reprise par divers médias de la presse écrite ou audiovisuelle. Et l'image est parlante. Elle évoque bien cette avancée israélienne, crainte, mais qui semble difficile à arrêter. Pourtant, le mouvement qu'évoque cette phrase ne correspond pas uniquement à une avancée, à une arrivée de soldats. Elle fait penser à un encerclement, ou tout au moins à un mouvement qui opère depuis plusieurs côtés.

Cette image, on la trouve quand on dit qu'un groupe ou qu'un lieu est pris en tenailles. Il s'agit vraiment de la même chose avec deux outils différents, bien que les deux expressions ne soient pas systématiquement employées dans la même situation. Il s'agit donc de deux forces qui font pression de part et d'autre. On sait comment fonctionne une paire de tenailles. Il s'agit d'une pince à la prise particulièrement forte qui peut servir, par exemple, à arracher des clous. On rencontre donc cette comparaison dans un sens tactique, lorsqu'il s'agit réellement de plusieurs groupes de soldats qui se rapprochent de leur cible en provenant de deux horizons inverses. Situation angoissante, donc, puisqu'on ne peut fuir un agresseur sans tomber sur l'autre. Ceci correspond plus ou moins à l'expression « pris entre deux feux », d'un usage plus large, mais dont la logique est la même. L'origine de cette dernière formule fait discussion. En général, on pense qu'elle n'est pas plus ancienne que les armes à feux, et que c'est comme cela qu'il faut la comprendre. On est menacé par deux armes qui vous mettent en joue depuis deux points différents. Pas de possibilité, donc, de se mettre à couvert.

Pourtant, certains linguistes imaginent que l'expression est plus vieille. Certains la font même remonter aux Gaulois, en évoquant d'étranges sacrifices humains : des druides ayant condamné des victimes, celles-ci avanceraient vers la mort entourées de gardiens tenant des torches, donc entre deux feux. Mais d'autres traitent cette histoire d'imagination historique incontrôlée. En ce qui concerne l'étau qui se resserre, on est face à un cliché très figé, mais la comparaison n'est pas immobile, puisque l'étau se resserre : les bornes bougent et l'espace vital se rétrécit. Un étau est donc cet outil qui sert à fixer solidement l'objet sur lequel on veut travailler pour qu'il soit parfaitement immobile. Il s'agit de mâchoires métalliques qui, avec une terrible force, maintiennent ce qu'on met entre elles. Toutefois, l'expression « l'étau se resserre » s'emploie beaucoup pour une personne recherchée ou soupçonnée. Soit on s'en rapproche et on va la débusquer, soit les présomptions qui pèsent sur elle se font plus lourdes et plus convaincantes, et on voit mal comment elle pourrait continuer à y échapper. Coproduction du Centre national de Documentation Pédagogique. http://www.cndp.fr/


ETAU SE RESSERRE (L')   2009-01-13 ETAU SE RESSERRE (L') 2009-01-13

« L'étau de l'armée israélienne se resserre autour de Gaza. » C'est le titre de l'un des articles que font entendre les informations de RFI, et cette image est assez largement reprise par divers médias de la presse écrite ou audiovisuelle. Et l'image est parlante. Elle évoque bien cette avancée israélienne, crainte, mais qui semble difficile à arrêter. Pourtant, le mouvement qu'évoque cette phrase ne correspond pas uniquement à une avancée, à une arrivée de soldats. Elle fait penser à un encerclement, ou tout au moins à un mouvement qui opère depuis plusieurs côtés.

Cette image, on la trouve quand on dit qu'un groupe ou qu'un lieu est pris en tenailles. Il s'agit vraiment de la même chose avec deux outils différents, bien que les deux expressions ne soient pas systématiquement employées dans la même situation. Il s'agit donc de deux forces qui font pression de part et d'autre. On sait comment fonctionne une paire de tenailles. Il s'agit d'une pince à la prise particulièrement forte qui peut servir, par exemple, à arracher des clous. On rencontre donc cette comparaison dans un sens tactique, lorsqu'il s'agit réellement de plusieurs groupes de soldats qui se rapprochent de leur cible en provenant de deux horizons inverses. Situation angoissante, donc, puisqu'on ne peut fuir un agresseur sans tomber sur l'autre. Ceci correspond plus ou moins à l'expression « pris entre deux feux », d'un usage plus large, mais dont la logique est la même. L'origine de cette dernière formule fait discussion. En général, on pense qu'elle n'est pas plus ancienne que les armes à feux, et que c'est comme cela qu'il faut la comprendre. On est menacé par deux armes qui vous mettent en joue depuis deux points différents. Pas de possibilité, donc, de se mettre à couvert.

Pourtant, certains linguistes imaginent que l'expression est plus vieille. Certains la font même remonter aux Gaulois, en évoquant d'étranges sacrifices humains : des druides ayant condamné des victimes, celles-ci avanceraient vers la mort entourées de gardiens tenant des torches, donc entre deux feux. Mais d'autres traitent cette histoire d'imagination historique incontrôlée. En ce qui concerne l'étau qui se resserre, on est face à un cliché très figé, mais la comparaison n'est pas immobile, puisque l'étau se resserre : les bornes bougent et l'espace vital se rétrécit. Un étau est donc cet outil qui sert à fixer solidement l'objet sur lequel on veut travailler pour qu'il soit parfaitement immobile. Il s'agit de mâchoires métalliques qui, avec une terrible force, maintiennent ce qu'on met entre elles. Toutefois, l'expression « l'étau se resserre » s'emploie beaucoup pour une personne recherchée ou soupçonnée. Soit on s'en rapproche et on va la débusquer, soit les présomptions qui pèsent sur elle se font plus lourdes et plus convaincantes, et on voit mal comment elle pourrait continuer à y échapper. Coproduction du Centre national de Documentation Pédagogique. http://www.cndp.fr/