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Journal en français facile RFI, Journal en français facile 07/06/2021 20h00 GMT

Journal en français facile 07/06/2021 20h00 GMT

Vous écoutez RFI il est 22h à Paris, 20h en temps universel.

Romain Auzouy : Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie de Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.

RA : À la Une ce soir, qui sera le nouveau président du Pérou ? Réponse dans les prochaines heures ou les prochaines minutes. Au lendemain du second tour, le score est très serré entre les deux candidats Pedro Castillo et Keiko Fujimori. L'analyse dans un instant.

SB : « Les interprètes ne courent aucun danger ». Le message d'apaisement des talibans en Afghanistan, alors que tous ceux qui ont travaillé aux côtés des forces étrangères craignent des représailles.

RA : Et puis à la fin de cette édition, nous irons à Roland-Garros où la tentante du titre, la Polonaise Iga Swiatek, est sur le court.

-----

SB : Le suspense se poursuit au Pérou.

RA : Au lendemain du second tour de l'élection présidentielle, le candidat de la gauche radicale Pedro Castillo ne cesse de reprendre des voix à la représentante de la droite populiste Keiko Fujimori. Les deux candidats sont au coude-à-coude, cela veut dire que les écarts sont très serrés, la preuve : selon les derniers chiffres, publiés il y a trois heures et portant sur près de 95% des bureaux de vote, Pedro Castillo devançait sa concurrente de moins de 40 000 voix. L'enjeu est colossal, entre Pedro Castillo, ancien instituteur encore inconnu il y a quelques années et Keiko Fujimori, fille de l'ancien président péruvien Alberto Fujimori et qui se retrouve pour la troisième fois au second tour d'une élection présidentielle. Ce qui est sûr, c'est que quel que soit le président élu, le chantier s'annonce immense tant la société péruvienne est divisée. Écoutez l'analyse du politologue Daniel Iglesias :

« La société péruvienne a toujours été polarisée. Il faut être clair à ce sujet : ce sont deux Pérou qui cohabitent dans un même espace géographique, dans un même pays. D'un côté, une zone urbaine beaucoup plus connectée à la mondialisation, et qui s'est inscrite dans un processus de libéralisation économique. De l'autre côté, le monde rural, dont on peut dire qu'il connaît historiquement des problèmes de développement. Ce sont des zones beaucoup plus pauvres, qui n'ont jamais réellement connu de développement agricole. En revanche, la zone côtière, urbanisée, dispose, elle, d'une véritable agriculture exportatrice. Au Pérou, il y a donc deux modèles économiques distincts et la zone andine, rurale, n'est jamais parvenue à s'intégrer dans le processus de mondialisation. Les candidats ont tous deux promis des subventions et un renforcement de la présence de l'État, et même un bonus Covid de la part de Keïko Fujimori, mais avec la récession économique mondiale, nous avons peu d'espoir de voir arriver les investissements étrangers. Tout est bloqué. » RA : Le politologue Daniel Iglesias. Propos recueillis par Melissa Barra.

SB : Au Mali, le colonel Assimi Goïta a été investi président de la transition.

RA : Cela veut dire qu'il a prêté serment, il s'est exprimé au Centre international de conférence de Bamako. Le Mali qui se trouve dans une situation très instable après deux putschs en deux ans. Sitôt investi, il a nommé, comme l'exigeaient les partenaires du pays, un Premier ministre civil, il s'agit de Choguel Kokalla Maïga, depuis longtemps en politique, il a été trois fois candidat à la présidentielle.

SB : En Afghanistan maintenant, le message d'apaisement envoyé par les talibans aux interprètes des forces internationales.

RA : C'est un sujet très délicat, d'abord rappelons le contexte : les États-Unis ont commencé à retirer leurs troupes en vue d'un retrait total de l'Afghanistan, qui est prévu le 11 septembre. Cette perspective s'accompagne d'un certain nombre d'inquiétudes quant à la sécurité dans le pays. Et les interprètes que l'on évoque sont particulièrement concernés par ces inquiétudes. Les interprètes sont des personnes qui traduisent la langue locale. En Afghanistan, ils ont été nombreux à travailler pour les armées étrangères. Et dans ce sens, ils sont considérés comme des traitres par les talibans, qui continuent d'exercer une influence importante en Afghanistan. Des talibans qui, ce lundi, ont affirmé que les interprètes ne courraient « aucun danger » dans un communiqué publié ce lundi. Comment ceux-ci réagissent-il ? Notre correspondante à Kaboul, Sonia Ghezali, a rencontré l'un d'entre eux, reportage.

Waheedullah Hanafy a 33 ans. Il a été interprète pour les soldats de l'armée française entre 2010 et 2013 dans la province de la Kapisa. Depuis le départ des troupes françaises en 2014, Waheedullah change de maison tous les six mois car ils se dit menacés par les talibans dont le communiqué publié ce lundi ne lui inspire aucune confiance : « Des excuses de notre part ne changeront rien pour les talibans. Ce sont juste des déclarations qu'ils font au reste du monde. S'ils trouvent qui nous sommes dans les provinces ou sur les routes, ils nous tueront. Ils n'ont jamais respecté ni montré de volonté de respecter leurs engagements, leurs promesses prises vis-à-vis du peuple afghan ou vis-à-vis du gouvernement. Nous ne croyons pas en leurs promesses. » Pour cet ancien interprète de l'armée française dont la demande de visa a été rejetée trois fois par la France, l'avenir semble plus que jamais sombre. Sonia Ghezali, Kaboul, RFI.

SB : Dans l'actualité économique, les pénuries de semi-conducteurs sèment la panique.

RA : Les semi-conducteurs sont utilisés dans de nombreux produits, comme les voitures ou les téléphones portables. En raison de la pandémie de coronavirus, les exportations sont perturbées depuis plusieurs mois. Les semi-conducteurs sont principalement conçus en Asie et aux États-Unis. Et les conséquences de ces perturbations sont importantes, des usines automobiles se sont ainsi retrouvées à l'arrêt. Face à cette situation, l'Europe tente d'être moins dépendante des produits asiatiques et américains, et dans ce sens-là une usine de l'allemand Bosch a été inaugurée ce lundi à Dresde en Allemagne. En présence de la chancelière Angela Merkel. Correspondance de Pascal Thibaut.

Silicon Saxony : c'est le nom inspiré du grand frère californien qui a été donné après la réunification à la région de Dresde. La Saxe abrite le plus grand site de microélectronique d'Europe. Une puce sur trois fabriqué sur le continent y est produite. La nouvelle usine de Bosch, le plus grand investissement -un milliard d'euros- jamais réalisé par la société allemande, rejoint dans la région 2 400 autres entreprises actives dans ce secteur. Le premier équipementier automobile mondial Bosch inaugure avec quelques mois d'avance sa nouvelle usine de semi-conducteurs alors que les composants font cruellement défaut aux constructeurs et que l'Europe doit rattraper son retard sur ses concurrents, asiatiques notamment. Angela Merkel a participé à l'inauguration virtuelle de la nouvelle usine : « L'avenir se concrétise à Dresde. Autrefois, le pétrole était l'élixir sur lequel reposait la richesse des nations. Aujourd'hui, notre dépendance à l'égard des semi-conducteurs est plus importante que jamais. Notre but est que l'Allemagne et l'Europe augmentent leur part de marché au niveau mondial. Si on ne joue pas dans la cour des grands, on ne peut pas avoir l'ambition d'être une référence en matière technologique. » L'Europe a l'ambition de produire d'ici 2030 20% des semi-conducteurs dans le monde soit deux fois plus qu'aujourd'hui. L'usine de Dresde de Bosch a bénéficié du soutien d'un programme européen à cette fin. La commissaire Margrethe Vestager qui participait également à la cérémonie a salué une contribution à la « compétitivité européenne ». Pascal Thibaut, Berlin, RFI.

SB : Enfin, le tennis à Roland Garros et les deux meilleurs mondiaux qui poursuivent leur route.

RA : Mais cela n'a pas été facile pour le Serbe Novak Djokovic qui a bénéficié de l'abandon de l'Italien Musetti dans le 5e set. Il se qualifie pour les quarts de finale tout comme l'Espagnol Rafael Nadal, 13 fois vainqueur du tournoi et facile vainqueur de l'Italien Sinner. À retenir dans le tableau féminin, l'élimination de la numéro 4 mondiale, l'Américaine Sofia Kenin, battue par la Grecque Sakkari. Actuellement sur le court, c'est la tenante du titre, celle qui a remporté le tournoi l'an dernier, la Polonaise Iga Swiatek, elle est opposée à l'Ukrainienne Kostyuk, on retrouve en direct de Roland-Garros Eric Mamruth.

(Transcription manquante)

RA : Eric Mamruth en direct de Roland-Garros.

C'est la fin du Journal en français facile.

Journal en français facile 07/06/2021 20h00 GMT Journal in easy French 07/06/2021 20h00 GMT Jornal em francês fácil 07/06/2021 20h00 GMT

Vous écoutez RFI il est 22h à Paris, 20h en temps universel.

Romain Auzouy : Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie de Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.

RA : À la Une ce soir, qui sera le nouveau président du Pérou ? Réponse dans les prochaines heures ou les prochaines minutes. Au lendemain du second tour, le score est très serré entre les deux candidats Pedro Castillo et Keiko Fujimori. L'analyse dans un instant.

SB : « Les interprètes ne courent aucun danger ». Le message d'apaisement des talibans en Afghanistan, alors que tous ceux qui ont travaillé aux côtés des forces étrangères craignent des représailles.

RA : Et puis à la fin de cette édition, nous irons à Roland-Garros où la tentante du titre, la Polonaise Iga Swiatek, est sur le court.

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SB : Le suspense se poursuit au Pérou.

RA : Au lendemain du second tour de l'élection présidentielle, le candidat de la gauche radicale Pedro Castillo ne cesse de reprendre des voix à la représentante de la droite populiste Keiko Fujimori. Les deux candidats sont au coude-à-coude, cela veut dire que les écarts sont très serrés, la preuve : selon les derniers chiffres, publiés il y a trois heures et portant sur près de 95% des bureaux de vote, Pedro Castillo devançait sa concurrente de moins de 40 000 voix. The two candidates are neck and neck, this means that the gaps are very tight, the proof: according to the latest figures, published three hours ago and covering nearly 95% of the polling stations, Pedro Castillo was ahead. its competitor of less than 40,000 votes. L'enjeu est colossal, entre Pedro Castillo, ancien instituteur encore inconnu il y a quelques années et Keiko Fujimori, fille de l'ancien président péruvien Alberto Fujimori et qui se retrouve pour la troisième fois au second tour d'une élection présidentielle. Ce qui est sûr, c'est que quel que soit le président élu, le chantier s'annonce immense tant la société péruvienne est divisée. Écoutez l'analyse du politologue Daniel Iglesias :

« La société péruvienne a toujours été polarisée. Il faut être clair à ce sujet : ce sont deux Pérou qui cohabitent dans un même espace géographique, dans un même pays. D'un côté, une zone urbaine beaucoup plus connectée à la mondialisation, et qui s'est inscrite dans un processus de libéralisation économique. De l'autre côté, le monde rural, dont on peut dire qu'il connaît historiquement des problèmes de développement. Ce sont des zones beaucoup plus pauvres, qui n'ont jamais réellement connu de développement agricole. En revanche, la zone côtière, urbanisée, dispose, elle, d'une véritable agriculture exportatrice. Au Pérou, il y a donc deux modèles économiques distincts et la zone andine, rurale, n'est jamais parvenue à s'intégrer dans le processus de mondialisation. Les candidats ont tous deux promis des subventions et un renforcement de la présence de l'État, et même un bonus Covid de la part de Keïko Fujimori, mais avec la récession économique mondiale, nous avons peu d'espoir de voir arriver les investissements étrangers. Tout est bloqué. » RA : Le politologue Daniel Iglesias. Propos recueillis par Melissa Barra.

SB : Au Mali, le colonel Assimi Goïta a été investi président de la transition.

RA : Cela veut dire qu'il a prêté serment, il s'est exprimé au Centre international de conférence de Bamako. Le Mali qui se trouve dans une situation très instable après deux putschs en deux ans. Sitôt investi, il a nommé, comme l'exigeaient les partenaires du pays, un Premier ministre civil, il s'agit de Choguel Kokalla Maïga, depuis longtemps en politique, il a été trois fois candidat à la présidentielle.

SB : En Afghanistan maintenant, le message d'apaisement envoyé par les talibans aux interprètes des forces internationales.

RA : C'est un sujet très délicat, d'abord rappelons le contexte : les États-Unis ont commencé à retirer leurs troupes en vue d'un retrait total de l'Afghanistan, qui est prévu le 11 septembre. Cette perspective s'accompagne d'un certain nombre d'inquiétudes quant à la sécurité dans le pays. Et les interprètes que l'on évoque sont particulièrement concernés par ces inquiétudes. Les interprètes sont des personnes qui traduisent la langue locale. En Afghanistan, ils ont été nombreux à travailler pour les armées étrangères. Et dans ce sens, ils sont considérés comme des traitres par les talibans, qui continuent d'exercer une influence importante en Afghanistan. Des talibans qui, ce lundi, ont affirmé que les interprètes ne courraient « aucun danger » dans un communiqué publié ce lundi. Comment ceux-ci réagissent-il ? Notre correspondante à Kaboul, Sonia Ghezali, a rencontré l'un d'entre eux, reportage.

Waheedullah Hanafy a 33 ans. Il a été interprète pour les soldats de l'armée française entre 2010 et 2013 dans la province de la Kapisa. Depuis le départ des troupes françaises en 2014, Waheedullah change de maison tous les six mois car ils se dit menacés par les talibans dont le communiqué publié ce lundi ne lui inspire aucune confiance : « Des excuses de notre part ne changeront rien pour les talibans. Ce sont juste des déclarations qu'ils font au reste du monde. S'ils trouvent qui nous sommes dans les provinces ou sur les routes, ils nous tueront. Ils n'ont jamais respecté ni montré de volonté de respecter leurs engagements, leurs promesses prises vis-à-vis du peuple afghan ou vis-à-vis du gouvernement. Nous ne croyons pas en leurs promesses. » Pour cet ancien interprète de l'armée française dont la demande de visa a été rejetée trois fois par la France, l'avenir semble plus que jamais sombre. Sonia Ghezali, Kaboul, RFI.

SB : Dans l'actualité économique, les pénuries de semi-conducteurs sèment la panique.

RA : Les semi-conducteurs sont utilisés dans de nombreux produits, comme les voitures ou les téléphones portables. En raison de la pandémie de coronavirus, les exportations sont perturbées depuis plusieurs mois. Les semi-conducteurs sont principalement conçus en Asie et aux États-Unis. Et les conséquences de ces perturbations sont importantes, des usines automobiles se sont ainsi retrouvées à l'arrêt. Face à cette situation, l'Europe tente d'être moins dépendante des produits asiatiques et américains, et dans ce sens-là une usine de l'allemand Bosch a été inaugurée ce lundi à Dresde en Allemagne. En présence de la chancelière Angela Merkel. Correspondance de Pascal Thibaut.

Silicon Saxony : c'est le nom inspiré du grand frère californien qui a été donné après la réunification à la région de Dresde. La Saxe abrite le plus grand site de microélectronique d'Europe. Une puce sur trois fabriqué sur le continent y est produite. La nouvelle usine de Bosch, le plus grand investissement -un milliard d'euros- jamais réalisé par la société allemande, rejoint dans la région 2 400 autres entreprises actives dans ce secteur. Le premier équipementier automobile mondial Bosch inaugure avec quelques mois d'avance sa nouvelle usine de semi-conducteurs alors que les composants font cruellement défaut aux constructeurs et que l'Europe doit rattraper son retard sur ses concurrents, asiatiques notamment. Angela Merkel a participé à l'inauguration virtuelle de la nouvelle usine : « L'avenir se concrétise à Dresde. Autrefois, le pétrole était l'élixir sur lequel reposait la richesse des nations. Aujourd'hui, notre dépendance à l'égard des semi-conducteurs est plus importante que jamais. Notre but est que l'Allemagne et l'Europe augmentent leur part de marché au niveau mondial. Si on ne joue pas dans la cour des grands, on ne peut pas avoir l'ambition d'être une référence en matière technologique. » L'Europe a l'ambition de produire d'ici 2030 20% des semi-conducteurs dans le monde soit deux fois plus qu'aujourd'hui. L'usine de Dresde de Bosch a bénéficié du soutien d'un programme européen à cette fin. La commissaire Margrethe Vestager qui participait également à la cérémonie a salué une contribution à la « compétitivité européenne ». Pascal Thibaut, Berlin, RFI.

SB : Enfin, le tennis à Roland Garros et les deux meilleurs mondiaux qui poursuivent leur route.

RA : Mais cela n'a pas été facile pour le Serbe Novak Djokovic qui a bénéficié de l'abandon de l'Italien Musetti dans le 5e set. Il se qualifie pour les quarts de finale tout comme l'Espagnol Rafael Nadal, 13 fois vainqueur du tournoi et facile vainqueur de l'Italien Sinner. À retenir dans le tableau féminin, l'élimination de la numéro 4 mondiale, l'Américaine Sofia Kenin, battue par la Grecque Sakkari. Actuellement sur le court, c'est la tenante du titre, celle qui a remporté le tournoi l'an dernier, la Polonaise Iga Swiatek, elle est opposée à l'Ukrainienne Kostyuk, on retrouve en direct de Roland-Garros Eric Mamruth.

(Transcription manquante)

RA : Eric Mamruth en direct de Roland-Garros.

C'est la fin du Journal en français facile.