Journal en français facile 20/11/2021 20h00 GMT
Vous écoutez RFI, il est 21h à Paris, 16h à Caracas.
Marion Cazanove : Le Journal en français facile : une édition que j'ai le plaisir de présenter ce soir avec Sébastien Duhamel, bonsoir Sébastien ! Sébastien Duhamel : Bonsoir Marion, bonsoir à tous. MC : J-1 avant les élections régionales et municipales au Venezuela. Pour la première fois en 3 ans, l'opposition y participe, mais dans le pays, c'est carrément du processus électoral dont se méfient les électeurs. Ils ne veulent pas d'un confinement ou de nouvelles restrictions sanitaires : des milliers de personnes ont défilé aujourd'hui en Australie, aux Pays-Bas ou encore en Autriche. Reportage à Vienne dans ce journal.
Et puis en rugby, le XV de France en quête de l'exploit ! Les joueurs affrontent, en match amical, les All Blacks de Nouvelle-Zélande, les Français ne les ont plus battus depuis 2009.
----- SD : Les Vénézuéliens votent, demain, pour les élections régionales et municipales et l'opposition va participer au scrutin : une première depuis trois ans. MC : Beaucoup d'électeurs veulent un changement politique, car leurs conditions de vie se sont dégradées. Et pourtant, ils hésitent à aller voter. Les Vénézuéliens sont déçus par l'opposition qui jusqu'à présent, n'a pas réussi à améliorer leur quotidien. Et ils ont surtout perdu toute confiance dans le système électoral lui-même. Reportage à Caracas de nos envoyés spéciaux, Stefanie Schüler et Bertrand Haeckler. Quand on pose la question de savoir quelles sont leurs principales préoccupations, les habitants de Caracas répondent : « Les prix en dollars qui augmentent tous les jours. La nourriture est hors de prix et notre argent ne suffit pas pour en acheter. C'est ça le plus grave aujourd'hui ». « Avant tout la santé ! C'est très angoissant d'apprendre tous les jours dans les médias le nombre de personnes qui meurent à l'hôpital en raison du manque d'intrants médicaux. Dans les pharmacies on retrouve maintenant des médicaments. Mais ils sont si chers qu'on ne peut pas les acheter ». « La sécurité et l'impunité. Parce que l'insécurité vient des policiers. Désormais, presque tous les cambriolages et vols sont commis par des policiers. Face à ça nous sommes complètement démunis. Ceux qui sont censés nous protéger sont ceux qui nous braquent et nous attaquent ». Et puis il y a cette enseignante, employée du ministère de l'éducation, qui dit « vouloir oser » nous parler. Au Venezuela, écoles et universités souffrent aujourd'hui. Beaucoup d'enseignants ont quitté le pays. « Je suis très inquiète pour l'éducation au Venezuela. Le système éducatif a régressé. C'est très insatisfaisant. Mais aller voter n'est plus la solution ! ». Stefanie Schüler et Bertrand Haeckler, Caracas, RFI.
SD : Autre élection demain en Amérique latine, Marion, cette fois au Chili. MC : Quinze millions d'électeurs se rendront aux urnes, pour désigner le successeur du président sortant Sebastian Pinera, qui a échappé de justesse, en début de semaine à une destitution, un renvoi, après les révélations des Pandora Papers. Les favoris dans les sondages sont Gabriel Boric, à la tête d'une coalition de gauche, et l'ultra-conservateur José Antonio Kast. SD : De Sydney à Vienne en passant par Rotterdam, des milliers de personnes manifestent contre les restrictions sanitaires liées au coronavirus. MC : Des rassemblements parfois violents, comme aux Pays-Bas où la police a blessé par balles au moins deux personnes. De nouvelles manifestations se sont déroulées aujourd'hui encore : il est le premier en Europe occidentale à avoir imposé un nouveau confinement partiel. En Australie, aujourd'hui, des milliers de personnes ont défilé à Melbourne et à Sydney. Des milliers de personnes en Autriche également, pour protester contre les mesures annoncées hier par le gouvernement, à savoir : le reconfinement de toute la population pour trois semaines dès lundi et l'obligation de se faire vacciner à compter de février prochain. À Vienne, reportage d'Isaure Hiace.
Le mot « Freiheit » orne la plupart des pancartes car c'est bien de liberté qu'il s'agit, celle de choisir, explique Bettina, jeune manifestante. « Jusqu'à présent j'avais toujours eu l'impression de pouvoir décider seule de la manière dont mon corps était traité mais plus maintenant. J'ai perdu confiance en notre système de santé ainsi qu'en la politique. » Dans la foule, les profils sont divers, cela va des identitaires à des gens se revendiquant de gauche. Les non vaccinés sont majoritaires mais il y aussi des vaccinés comme Eva. « Quand je viens à une telle manifestation, je suis toujours inquiète de me retrouver à côté d'extrémistes de droite. Je ne veux rien avoir à faire avec eux. Mais je trouve qu'on n'accepte pas la diversité d'opinions et que c'est un développement antidémocratique. Lorsqu'il n'y a qu'un seul avis valable, cela doit nous alerter. » Cette obligation poussera-t-elle les manifestants à se faire vacciner ? Non répond Theresa, très émue. « Je pense que je ferai ce qui me semble bon et non ce qu'on m'ordonne de faire, même si cela signifiait perdre mon travail ou une aide sociale. Je veux être souveraine et prendre mes décisions en fonction de ce que j'estime être juste. » Comme elle, beaucoup souhaitent poursuivre la contestation, notamment dans la rue.
SD : En France aussi, des manifestations contre les restrictions sanitaires ont dérapé en émeutes, en Guadeloupe, dans les Antilles. MC : Un couvre-feu a été instauré hier soir, au vu de la progression de l'épidémie, la nuit d'hier à aujourd'hui a été secouée par des violences. Des policiers ont été attaquées, des commerces ont été pillées, 31 personnes ont été arrêtées par la police. SD : Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, ce soir, annonce que 50 agents du GIGN et du Raid vont être envoyés sur place. Il s'agit de policiers et gendarmes spécialisés dans les missions de crise ou dangereuse. MC : Un peu plus tôt dans la journée, Marine Le Pen, la candidate du Rassemblement national, a pris la parole. Elle soutient l'instauration du couvre-feu mais pour elle, la colère d'une partie de la population est aussi la faute du gouvernement.
Transcription manquante
MC : Marine Le Pen, interrogée par Julien Chavanne. SD : Direction le Stade de France à présent, pour du rugby ! Le XV de France affronte en ce moment la Nouvelle-Zélande. MC : C'est dans le cadre des matchs amicaux d'automne. Cédric de Oliveira, vous êtes au Stade de France, la rencontre a débuté il y a quelques instants. Transcription manquante
MC : C'est la fin de ce Journal en français facile, merci Sébastien Duhamel. SD : Merci à vous Marion. MC : Il est 21h10 à Paris, 20h10 en temps universel.