Journal en français facile 28/08/2022 20h00 GMT
Raphaël Reynes : Il est 20 heures en temps universel, 22 heures, ici, à Paris.
Bonjour à tous et merci d'être avec nous pour ce Journal en français facile, présenté ce soir avec Sylvie Berruet. Bonsoir, Sylvie.
Sylvie Berruet : Bonsoir Raphaël Reynes, bonsoir à tous.
RR : Deux navires américains sont dans le détroit de Taïwan. Premier mouvement militaire de la part des États-Unis depuis la visite de Nancy Pelosi dans l'île. Une visite qui avait provoqué la colère de Pékin et des manoeuvres militaires chinoises.
SB : Faut-il taxer les super profits des entreprises ? Le Royaume-Uni et les États-Unis l'ont fait. En France, la Première ministre n'exclut pas de le faire. Ce n'est pas assez, estime Jean-Luc Mélenchon, vous l'entendrez.
RR : Et puis, le football et la 4e journée de Ligue 1 avec le match PSG-Monaco qui se joue en ce moment-même à Paris. Nous appellerons Thomas de Saint-Léger, au Parc des Princes, pour faire le point sur le score.
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SB : Mais avant de développer ces titres, on va partir dans l'espace, Raphaël.
RR : 50 ans après la dernière mission Apollo, les États-Unis retournent sur la Lune. La première fusée du programme Artemis doit décoller demain matin à 8h33, heure locale aux États-Unis. Ce premier vol ne sera pas habité, il n'y aura personne à bord, c'est un vol-test, mais l'objectif est bel et bien de renvoyer des astronautes sur la Lune en 2025. Et, cette fois, d'y rester ! David Thomson.
À J-1, elle trône fièrement sur le pas de tir 39B du Kennedy Space Center prête à décoller pour la Lune. C'est la fusée la plus puissante jamais construite par la Nasa. Au sommet de ses 98 mètres, la capsule Orion en partie réalisée par l'Agence spatiale européenne, l'ingénieur français Philippe Berthier a consacré les onze dernières années de sa vie : « Orion, c'est un véhicule qui est construit pour aller en orbite autour de la Lune et transporter des astronautes. Quatre astronautes qui pourront aller dans une station spatiale qu'on va construire autour de la Lune qui s'appelle la Gateway. » Car 50 ans après les mythiques mission Apollo, l'ambition n'est plus seulement de marcher sur la Lune, mais bien d'y rester. « Il faut imaginer la Lune comme un autre continent de la Terre. L'idée, c'est d'étendre le domaine des activités humaines qui, jusqu'à présent, est restreint à la surface de la Terre bien sûr, mais aussi à l'orbite basse, d'étendre le domaine des activités humaines à la Lune. Donc, y avoir des gens qui vivront soit en orbite autour de la Lune, soit à la surface. » Mais pas encore d'humains pour cette mission Artemis 1, il s'agit d'un vol-test de 42 jours pour préparer Artemis 2 qui enverra quatre astronautes autour de la Lune dans deux ans, et surtout avant Artemis 3 qui permettra pour la première fois en 2025 à une femme de poser le pied sur la Lune. David Thomson, Cap Canaveral, RFI.
SB : Les inondations qui touchent le Pakistan ont déjà fait plus de 1 000 morts à travers le pays.
RR : C'est la mousson en Asie, et les pluies de cette année sont plus intenses que d'habitude. Les rivières, les fleuves, sortent de leur lit entrainant tout sur leur passage. Dans le sud du Pakistan, notamment, le fleuve Indus a tellement grossi que les autorités locales ont dû ouvrir les vannes d'un barrage où il coule plus de 600 000 mètres cubes d'eau par seconde. Près d'un Pakistanais sur sept est touché par ces inondations.
SB : Deux navires de guerre américains sont entrés dans le détroit de Taïwan ce dimanche.
RR : C'est une première depuis la visite, au début du mois, de Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants aux États-Unis. Une visite qui avait provoqué la colère de Pékin et des manoeuvres militaires de la Chine sans précédent près de Taïwan. Christophe Paget.
Les deux croiseurs lance-missiles, l'USS Antietam et l'USS Chancellorsville, sont entrés dans le détroit de Taïwan pour, affirme l'US Navy, « démontrer l'engagement des États-Unis en faveur d'une région indo-pacifique libre et ouverte ». La Septième flotte américaine, basée au Japon, a précisé que ses navires avaient emprunté « un couloir du détroit qui se trouve au-delà des eaux territoriales de tout État côtier », ajoutant que l'armée américaine se réservait le droit « d'opérer partout où le droit international le permet ». Pour autant, la Chine a indiqué qu'elle suivait ces manoeuvres, que ses troupes restaient en état d'alerte élevé et se tenait prête « à déjouer toute provocation ». Ces dernières années, des navires américains ont déjà traversé le détroit à plusieurs reprises, et à la grande colère de Pékin : la Chine essaie d'isoler Taïwan qu'elle considère comme une province rebelle destinée à revenir dans son giron. Mais les États-Unis continuent de soutenir Taïwan. Une sénatrice s'y est encore rendue il y a quelques jours, malgré la fureur de Pékin et les manoeuvres militaires chinoises inédites qui avaient suivi au début du mois la venue de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants. Jeudi dernier, Taïwan a prévu d'augmenter de 13% son budget militaire, qui devrait atteindre un niveau sans précédent.
RR : Christophe Paget, du service International de RFI.
SB : De nouveaux bombardements autour de la centrale nucléaire de Zaporijia, en Ukraine.
RR : Et, une fois de plus, Sylvie, Kiev et Moscou se renvoient la responsabilité de ces tirs. La compagnie ukrainienne qui exploite la centrale affirme que les troupes russes ont bombardé le site « à plusieurs reprises, au cours de la dernière journée ». Moscou assure, au contraire, que les tirs ukrainiens se sont multipliés. Des accusations qui sont impossibles à vérifier.
SB : L'Angola a rendu un dernier hommage à l'ancien président José Eduardo dos Santos.
RR : Plus d'un millier de personnes se sont rassemblées dans le centre de la capitale, Luanda, pour dire adieu à celui qui a dirigé le pays d'une main de fer durant 33 ans, entre 1979 et 2017. Son successeur, le nouveau président qu'Eduardo dos Santos avait désigné lui-même avant de quitter le pouvoir, pourrait obtenir un second mandat. Mais si les résultats aux élections de ce mercredi se confirment, le parti, au pouvoir depuis l'indépendance en 1975, enregistrera son plus mauvais score.
SB : La ville de Marseille rendait hommage, aujourd'hui, aux tirailleurs nord-africains qui ont débarqué en Provence il y a 78 ans.
RR : Ces soldats venus des colonies de la France qui libérèrent la ville le 28 août 1944, après cinq jours d'intenses combats. Près de 1 800 soldats français et africains sont morts pour la libération de Marseille. Reportage de notre correspondante Ariane Lavrilleux, au pied de la célèbre basilique de la Bonne Mère, à Marseille.
Devant un char de l'armée d'Afrique et un parterre de fleurs, Georges Cozzolino est venu recevoir une nouvelle médaille : celle de la ville qu'il a libéré 78 ans plus tôt. Aujourd'hui, du haut de ses 101 ans, cette semaine d'août 44 dans les ruelles escarpées de Marseille reste gravée dans sa mémoire : « Moi, je suis d'Algérie. Nous avons débarqué à Saint-Tropez, parce qu'ils ont pris Toulon, on avait huit jours pour prendre Marseille. On était sur tous les coins de Marseille. C'est nous, les tirailleurs algériens, on a fait le plus grand travail, ici. Nous avons gagné à 80% Marseille. » Jean-Marie Scotton est, lui, venu des Vosges pour rendre hommage à ses oncles engagés dans les goums, cette unité d'infanterie de Marocains dont près de 5 000 sont morts dans les combats à la libération : « C'est très émouvant. Je vous avoue qu'en déposant la gerbe tout à l'heure, j'avais une pensée pour mon père, pour mes oncles combattus ici, pour tous ces goumiers qui ont donné leur vie, qui sont venus l'autre côté de la Méditerranée. Symboliquement, c'était fort. » En mémoire des libérateurs nord-africains, une école va être baptisée Ahmed Litim, du nom de ce soldat algérien de 24 ans tué par un obus allemand le 25 août 1944 au pied de Notre-Dame de la Garde. À Marseille, Ariane Lavrilleux, RFI.
SB : Et on termine ce Journal en français facile avec le football. 4e journée de Ligue 1 qui se termine ce soir.
RR : Après les victoires de Montpellier contre Brest sur le score très sec de 7 buts à 0 et de Marseille contre Nice, 3 à 0, les deux derniers matches de la journée opposaient Reims et Lyon qui ont fait match nul, 1 but partout, et le Paris-Saint-Germain et Monaco qui se rencontrent actuellement au Parc des Princes à Paris. Thomas de Saint-Léger, bonsoir. Vous suivez cette rencontre pour nous. La seconde mi-temps a débuté il y a une grosse dizaine de minutes et le PSG est en difficulté, Thomas.
C'est ça, on a passé l'heure de jeu, 61e minute, et Monaco tient bon. 1-0 toujours pour les Monégasques, le but de Kevin Volland en milieu de première période qui leur offre un avantage mérité, on va dire. Même si depuis, les Parisiens font le siège du but d'Alexander Nübel juste avant la pause sur l'une des rares vraies inspirations du début de match, Lionel Messi a décoché une frappe sèche qui s'est écrasée sur le poteau, le ballon est revenu très vite sur Kylian Mbappé qui, à son tour, à trouver le poteau. Double occasion encore, il y a cinq minutes, avec une partie de billard, un ballon qui navigue dans la surface monégasque devant la ligne de but. Finalement, on s'en sort du côté des hommes du rocher même si... Attention, il y a ce contre peut-être avec le ballon jusqu'à Ben Yedder devancé par Ramos. Je vous le disais, ça tient toujours pour l'instant pour les visiteurs, mais la fin de match risque d'être particulièrement stressante. 1-0 toujours pour Monaco, une petite demi-heure à jouer au Parc des Princes.
RR : Thomas de Saint-Léger, en direct du Parc des Princes. Et on vous retrouvera en direct dans l'édition de 23h00, dans un petit peu plus de 50 minutes maintenant.
C'est la fin de ce Journal en français facile. Merci, Sylvie.
SB : Avec plaisir Raphaël.
RR : Vous pouvez retrouver cette édition, vous le savez, sur le site savoirs (au pluriel) point RFI point FR. Il est 22h10 à Paris, vous écoutez RFI.