Contrer une personne DOMINANTE en 3 attitudes (1)
Dans n'importe quelle situation, que ce soit dans votre cercle d'amis ou à votre
boulot, dans toutes vos interactions sociales, il y a toujours une hiérarchie invisible
qui se met en place. Dans le milieu professionnel, vous allez avoir
le patron en haut de la pyramide qui va diriger le manager qui lui-même va diriger l'employé
en position basse. Dans les interactions sociales, c'est la
même chose. Vous allez avoir tout en haut celui qui va prendre le rôle de leader, qui
va être le plus dominant dans l'échange, qui imposera ses opinions, et en bas, celui
qui sera en position inférieure qui va prendre moins de place, qui va se faire valider et
écraser tout en ayant le rôle du suiveur. Si vous vous laissez faire, vous ne choisirez
pas votre place dans cette hiérarchie invisible et vous laissez les autres choisir pour vous.
Le plus regrettable, c'est que l'on a tendance à se mettre soi-même dans des positions
inférieures. Dans cette vidéo, je vais vous montrer des
situations que vous pourriez rencontrer dans la vie quotidienne et en tirer 3 attitudes
à développer pour apprendre à choisir votre position dans vos relations, à développer
votre assertivité et votre leadership pour ne plus vous laisser dominer par les autres.
Ces exemples vont également vous permettre d'avoir une meilleure lecture des dynamiques
de domination qui peuvent s'installer dans vos relations sociales. Et plus vous serez
capables d'identifier ces mécanismes invisibles plus vous serez capable de jouer avec et les
tourner en votre faveur.
C'est d'ailleurs l'objectif de cette chaîne : vous donner des clés pour avoir
une meilleure intelligence sociale au quotidien. Alors si tu n'es pas déjà abonné, n'hésite
pas à cliquer sur le gros bouton rouge sous cette vidéo, c'est gratuit et selon une
étude du Harvard Institut cela rendrait 45% plus intelligent. Blague à part en vous
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1 - Ne pas attendre de se faire valider par l'autre
Dans la vie de tous les jours, quand quelqu'un nous fait un compliment, la première réaction
naturelle est de répondre en disant , roulement de tambour : “Oh merci, c'est gentil”.
Cette réponse, aussi automatique et polie qu'elle soit, a un léger désavantage.
Par cette action de dire “merci”, vous acceptez de manière sous entendu que la personne
vous valide.
Alors attention, il ne faut pas prendre ce raisonnement au pied de la lettre dans chacune
des situations. Si votre grand-mère vous dit que vous êtes beau ou belle, n'y voyez
pas là une sombre manipulation pour qu'elle puisse vous écraser socialement.
En revanche, dans un contexte où il existe un vrai rapport de force entre deux personnes,
un petit compliment bien senti peu davantage s'apparenter à une prise de position dominante
plutôt qu'à une véritable gentillesse.
Tel un petit tapotement sur la main lors d'une
poignée de mains pour signifier “c'est bien mon petit”.
Pour mieux vous le faire visualiser, je vais vous montrer un extrait d'un échange issu
de la série Suits. C'est une conversation entre Harvey Specter et Jessica Pearson.
Je vous plante rapidement le décor, dans cette série,
ces deux personnages ont des personnalités dominantes et sont dans un rapport de force
constant. Ils travaillent tous les deux dans le même cabinet d'avocat où Jessica Pearson
est l'associée principale (la cheffe) , et Harvey, un des avocats associés.
La réaction de Jessica Pearson montre qu'elle ne prend pas le compliment comme une validation.
On pourrait s'attendre à un remerciement après une telle flatterie mais il faut bien
comprendre la sous communication qui est en place ici.
Regardez le comportement de Jessica lorsque Harvey commence à prendre la parole. Il commence
à l'interpeller mais elle ne se stoppe pas pour autant. Elle avait l'intention
de prendre l'ascenseur, et c'est bien ce qu'elle va faire car elle va appuyer sur
le bouton avant de se retourner pour l'écouter.
Voici ce que cela sous communique : “J'ai quelque chose d'important à faire, le fait
que tu m'interpelle ne va pas te faire passer en priorité, je vais cependant prendre le
temps de t'écouter le temps que mon ascenseur arrive”.
Déjà dans son non verbal, Jessica montre qu'elle est une personne dominante. Son
temps est important et ses actions le prouvent. Elle est une personne cohérente. Les mots
peuvent mentir mais les comportements disent toujours la vérité.
Sa réponse est cinglante et même un peu brutale, elle s'accompagne d'un mouvement
des yeux de Jessica qui va toiser Harvey de haut en bas l'air d'appuyer son propos.
Elle montre par cette action et sa réponse presque immédiate que le compliment d'Harvey
ne l'atteint pas.
Ici, le sous entendu est : j'entends ton compliment mais je comprends ce que tu essayes
de faire. Je ne vais pas me laisser déstabiliser par ton compliment.
Si Jessica avait montré une sorte de gène à accepter la flatterie, le message qui aurait
été envoyé aurait été bien différent de celui d'une femme forte, déterminée
et confiante en elle.
Pour terminer la scène, elle met elle-même fin à l'interaction de manière magistrale
en tournant les talons et en saluant Harvey par-dessus l'épaule. Elle le laisse planter
au milieu du couloir. Encore une fois, les actions de Jessica démontrent une vraie confiance
en elle et une sorte de domination face à son subordonné.
Il s'agit d'une analyse très fine d'une situation donnée mais c'est bien dans ces
micros comportements que se transmet la domination.
On peut vite se laisser déstabiliser par de simples compliments. Surtout quand il est
fait par une personne que l'on admire et que l'on place sur un piédestal.
Alors prenez garde aux compliments que l'on vous fait. Ils peuvent parfois être très
utilisés par des personnes qui voudraient vous dominer. Parce qu'ils créent un rapport
de force invisible et anodin… du moins en apparence.
Les personnes qui vous complimentent peuvent gagner vos faveurs mais, parfois, elles ne
le font pas avec de bonnes intentions. La meilleure parade contre cela est de bien se
connaître soi-même. N'attendez surtout pas d'être validé par des compliments.
Alors oui, c'est agréable d'en recevoir et c'est important de savoir prendre à
leur juste valeur les retours faits par les gens autour de vous. Mais prenez toujours
une distance suffisante sans déformation ou exagération, en analysant qui vous fait
le compliment et le contexte dans lequel il est fait.
Personne ne connaît mieux que vous vos forces et vos faiblesses. Dans la deuxième partie
de cette vidéo, je vais justement vous parler d'un concept issu des techniques de négociation
pour pouvoir imposer qui vous êtes face à une personnalité dominante.
Ces louanges et ces compliments, vous allez pouvoir les recevoir en conscience et vous
saurez ne pas faire dépendre votre valeur de la validation de l'autre.
2 - Savoir incarner sa différence et ses forces
Un leader connaît ses valeurs et ses forces. Il va parfois démontrer qu'il est au-dessus
du lot par le biais d'un habile stratagème.
On a souvent tendance à dire “Moi je suis quelqu'un qui ne se laisse pas faire”. Mais
combien de personnes incarnent vraiment cette phrase dans leur quotidien ?
Regardez dans cet extrait comme Jessica va montrer à Harvey qu'elle est différente de lui
Harvey Specter tombe dans
le même piège que tous les autres associés avant lui. Il choisit alors de pointer du
doigt Jessica et de lui dire qu'elle est aussi tombée dans le panneau, comme lui.
Mais par sa réponse, Jessica lui montre qu'elle est spéciale, qu'elle se trouve au-dessus
de la mêlée. Ce qu'elle lui dit clairement de manière sous-entendue, c'est : je ne
suis pas comme toi et comme les autres.
Elle dit les choses avec assurance et confiance, sans chercher à donner les arguments qui
le prouvent.
Cette qualité que l'on retrouve chez tous les leaders est ce qu'on appelle le pouvoir
du cadrage, c'est-à-dire connaître son cadre de référence. En anglais, on appelle
ça le framing.
Pour faire simple, le cadrage c'est le fait d'imposer sa vision à travers son propre
cadre de perception des évènements. Vous pouvez imaginer le cadrage comme une fenêtre
à travers laquelle vous regardez constamment.
Imaginons une maison à étages avec plusieurs fenêtres. Si vous vous placez au 1er étage
à gauche, votre perception des choses sera différente de celui qui sera à droite au
rez-de-chaussée. Pourtant, vous êtes dans la même maison et vous regardez le même
paysage. Ici la fenêtre représente le cadre, et ce que vous voyez à travers, votre perception.
Le challenge est de réussir à choisir le bon cadre de référence et à l'imposer
dans vos échanges, surtout face à une personne qui essaye de vous dominer.
Jessica Pearson connaît son cadre de référence : Elle est la patronne de ce cabinet d'avocats
et elle est une femme d'affaire puissante.
Dans toutes ses conversations, et face à tous ses interlocuteurs, qu'ils soient dominants
ou dominés, elle sait qui elle est et elle saura toujours faire en sorte d'avoir le
cadre le plus fort.
Ce que je vous invite à faire, c'est de trouver votre propre cadre de référence.
Pour trouver ce cadre, demandez-vous quelle est la personne que vous aimeriez être ?
Prenez un papier et un crayon et faites la liste
des valeurs qui sont les vôtres et que vous désirez incarner. Il vous faudra ensuite
incarner ce cadre de référence avec confiance dans votre attitude et dans toutes vos conversations.
N'essayez jamais de prouver qui vous êtes en disant des “Moi, je suis comme ci et
comme ça”. Incarnez qui vous êtes et prouvez-le par votre attitude.
3 - Montrer son calme dans des situations tendues
Dans une situation tendue, vous avez deux choix : vous énervez et perdre le contrôle
sur vos émotions ou restez calme pour mieux appréhender la situation.
Si vous voulez vous faire respecter dans une confrontation, vous devez savoir rester calme.
C'est quelque chose que Jessica maîtrise à la perfection car c'est une qualité
indispensable dans sa vie professionnelle. Elle est amenée à prendre des décisions
et avoir des confrontations avec des enjeux importants dans sa vie de tous les jours.
Elle est alors parfaitement habituée à être contrariée et devoir entrer dans un rapport
de force. Tout commence dans son langage non verbal : des mouvements lents, la voix posée
et distincte, et elle bien ancrée physiquement dans le sol. Elle ne tergiverse pas et elle
s'affirme avec force et conviction.
Cette capacité à garder son calme et à gérer ses émotions dans des situations tendues
s'appelle l'intelligence émotionnelle. On a tous un quotient émotionnel qui définit
notre façon de vivre, percevoir et comprendre nos émotions.
Quand vous ne parvenez pas à garder votre sang froid, vous permettez
à l'autre d'avoir une emprise sur vous.
Vous vous énervez et vous vous mettez à crier ? Vous venez de créer une prise pour
votre interlocuteur qui sait maintenant où appuyer pour vous énerver davantage et vous
faire perdre vos moyens.
Vous montrez tout à coup de l'incertitude ? Et hop, une nouvelle prise pour qu'il
essaye de vous imposer sa vision tout en décrédibilisant la vôtre.
Quand vous êtes réactif émotionnellement, vous montrez que vous êtes affecté, ce qui
prouve que vous n'êtes plus très loin de craquer.
Le plus important dans ce genre de confrontation c'est de prendre le recul qui s'impose.
Pour gérer vos émotions, il existe la règle des 90 secondes. C'est simple : Une émotion
a une durée de vie de 90 secondes, c'est-à-dire que le processus chimique et biologique liée
à l'émotion dans votre corps dure moins de 2 minutes. Une fois les 90 secondes écoulées,
rester dans cette émotion est une question de choix en l'alimentant avec des histoires
que vous vous racontez et des éléments visuels. Si votre colère persiste au bout de 90 secondes,
observez vos pensées et prenez conscience de ce qu'il est en train de se jouer dans
le moment présent. Ensuite laissez l'émotion passer, et prenez du recul sur la situation.