PLATON - L'allégorie de la caverne 📏 (4)
réalité
les apparences sensible avec les
essences intelligible est ce qu'il faut
comprendre ici c'est que nous sommes
tous les prisonniers de cette caverne
nous parlons du monde qui apparaît à nos
yeux qui apparaît là nos sens et nous
croyons fort j'ai des connaissances sur
ce monde sans voir que nos prétendus
connaissances sont bâties sur du sable
puisque les objets de notre connaissance
ne sont que des ombres fnr ne sont que
des projections mobile qui en tant que
telle ne constitue pas la vraie réalité
la réalité des essences éternelle alors
on avance et on passe à l'étape suivante
qui est le moment de la libération des
prisonniers puisque platon va imaginer
ce qu'il se passerait si on les délivrer
de leurs chaînes alors délivrer le
prisonnier de ses chaînes ça suppose une
intervention extérieure
ça suppose un acte de libération
et ça ça veut dire quoi bien ça veut
dire que l'accès à la connaissance n'est
pas un processus spontanée n'est pas un
processus auto motor parce qu'il n'y a
pas de raison de sortir de l'ignorance
si notre ignorance ne se heurte pas à
une contradiction ne se heurte pas à un
élément étranger qui vient la remettre
en cause parce que le monde de
l'illusion
le monde de l'apparence peut être
parfaitement cohérent
on peut construire des systèmes
intellectuelle parfaitement cohérent
autour d'une situation fictive
on peut construire une connaissance
logique à partir de quelque chose de
faux d'où la nécessité d'une
intervention extérieure
et ce n'est pas nécessairement quelqu'un
qui doit intervenir
ça peut être un élément perturbateur un
élément qui vient contredire le système
qui va le remettre en cause
c'est par exemple les clercs de
l'étonnement bompard l'arrêt stop en
disant que la philosophie est la fille
de l'étonnement l'étonnement qui a la
même étymologie que le mot tonnerre
c'est la foudre qui s'abat sur nos
croyances s'abat sur ce que l'on croît
être vrai
on ça ça nous rappelle le principe de la
dialectique qui est qu'on ne peut avoir
de recul sur soi que grâce à la
médiation d'autrui et c'est vrai qu'on a
souvent besoin d'un point de vue
extérieur pour prendre du recul sur nous
mêmes nous sommes à la fois la personne
qui nous connaît le mieux puisque nous
sommes en colocation avec nous-mêmes 24
heures sur 24 365 jours par an mais nous
sommes également la personne qui nous
connaît le moins bien pourquoi eh bien
justement parce que l'habitude créé
l'inattention
on le voit à travers l'exemple des
accidents de la route qui se produisent
généralement sur des trajets qui nous
sont familiers
plus on est habitué à quelque chose et
moins on est habitués à y faire
attention donc de la même façon pour
remettre en cause nos croyances et pour
évoluer dans notre compréhension des
choses il est parfois nécessaire d'avoir
une intervention extérieure qui va nous
permettre de prendre du recul sur nous
mêmes
à ce moment là l'autre va représenter un
intermédiaire entre nous nous mêmes un
point relais entre nous et la
connaissance alors oui c'est souvent
désagréable parce que l'autre nous
bousculent dans nos certitudes et pour
peu qu'il soit sincère il va nous
confronter à des choses dont nous
détournons le regarde les choses que
nous n'avons pas envie de regarder en
face et auquel l'autre nous confronte de
manière impérative de manière
incontournable
et c'est ça qui fait qu'on va souvent
accordés de la valeur et l'importance
regardé personne qu'on aime parce qu'on
sait que leur point de vue à une valeur
le point de vue de l'autre nous
intéresse dans la mesure où il est une
autre porte d'entrée sur nous mêmes
pourtant très d'ailleurs dont nous
sommes pas forcément conscients
c'est aussi ça le rôle de l'autre dans
la dialectique de la connaissance
donc je disais que ce bousculement ce
dérangement nos certitudes avait quelque
chose de désagréable et cette idée elle
est suggérée par la notion
d'éblouissement dans l'allégorie
l'éblouissement du prisonnier par la
lumière du soleil
or qu'est-ce que l'éblouissement c'est
un choc c'est une violence
c'est un éclat qui est trop brutal pour
pouvoir être supportés et ça aussi c'est
une assez bonne métaphore des effets de
la vérité lorsque l'on se confronte à
elles à savoir que la vérité nous
éblouit
elle nous éblouit non pas parce qu'elle
est la vérité mais parce que nos yeux
n'y sont pas habitués
c'est pas la vérité qui nous éblouit
c'est la première confrontation avait
quelque chose de nouveau parce qu'une
vérité admise est digérée perd son
caractère brutal
mais si au début la confrontation à la
lumière de la vérité est quelque chose
de désagréable platon nous dit que nos
yeux s'habituent à la vérité et pour ça
il nous faut du temps
ce que vous me dire ici platon c'est le
caractère progressif de l'accès à la
vérité parce que l'accès à la vérité ne
se fait pas par un saut par un bon on
atterrit pas dans la vérité on ne passe
pas de l'ignorance à la vérité sans
étape intermédiaire c'est pour ça que le
texte ne dit que l'ancien prisonnier
arrivera d'abord à percevoir les ombres
puis le reflet des choses dans l'eau
encore on retrouve cette idée de
hiérarchie des éléments puisque l'eau se
situe au dessus de l'élémentaire et
ensuite ce sont les objets eux-mêmes
qu'on arrive à percevoir donc platon
nous décrit le processus de la
connaissance comme un processus
d'ascension comme un processus
d'élévation de l'âme vers l'intelligible
et au terme de ce processus il nous est
possible de contempler directement les
objets de les regarder en face en
quelque sorte c'est ce que platon
appelle la contemplation des essences et
donc lorsqu'on accède à ce degré de
connaissance cette contemplation des
essences à ce moment là on est sorti du
domaine de l'opinion c'est à dire de la
connaissance de la réalité sensible et
on est entré dans le domaine de la
science c'est à dire la connaissance des
réalités intelligible alors pour
illustrer ce passager cette ascension de
l'âme vers l'intelligible je vais
prendre un exemple qui est l'exemple de
la beauté ce que nous dit platon c'est
que pour accéder à l'idée de beauté
c'est à dire au bo en soit au beau comme
essence comme forme intelligible
il est d'abord nécessaire de respecter
des états la première étape c'est
l'étape de la reconnaissance d'une belle
choses belles choses ou d'une belle
personne c'est-à-dire souvenez-vous ce
qu'on a dit tout à l'heure la perception
d'un objet matériel particulier donc ça
c'est ce qui se produit quand vous
percevez un bel objet ou quand vous
rencontrez une belle personne vous êtes
face à un cas matériel et particuliers
de beauté et puis ensuite le degré
supérieur c'est la reconnaissance des
belles choses ou des belles personnes
c'est quand vous êtes capables
le de généraliser la beauté à toutes les
choses ou à toutes les personnes qui
possèdent cette beauté
à ce moment là on entre dans le deuxième
niveau de connaissance qui est la
connaissance du matériel général mais
sauf que dans ces deux cas on est
toujours dans la connaissance matériel
c'est à dire on est toujours dans ce que
platon appelle l'opinion la doxa et
c'est ça qui nécessitent d'accéder à un
troisième niveau de connaissance qui est
la connaissance du bo en soi du beau
comme idée et qu'est ce que c'est que le
bo en soi eh bien c'est la beauté qui se
manifeste dans les belles choses c'est à
dire que vous n'avez plus besoin de
contempler des belles choses pour
reconnaître la beauté pour savoir ce
qu'est la beauté c'est ce qui fait que
vous allez être capable de percevoir la
beauté dans tout ce qui existe et même
au delà de tout ce qui existe au delà de
tout ce qui a une forme matérielle
saissac platon appel l'idée du bo où la
beauté en soi et c'est ça pour lui qui
vient couronner le processus
d'abstraction c'est à dire le processus
d'ascension de l'âme vers l'esprit
l'élévation vers la connaissance
immatériel
c'est à dire l'accès aux essences
parce que chez platon la connaissance
est tojours connaissance de l'immatériel
je vais reprendre l'exemple du cercle le
cercle avant d'être quelque chose que
vous allez percevoir par vos sens
c'est d'abord une réalité intelligible
c'est d'abord une idée un concept le
cercle c'est une réalité spirituelle qui
peut à l'occasion s'incarner dans le
monde matériel bien de la même façon
avec la notion de beauté vous n'avez pas
besoin de voir lit même d'imaginer
quelque chose ou quelqu'un de beau pour
avoir la connaissance de ce qu'est la
beauté
la beauté devient alors une réalité
spirituelle une réalité immatériel une
réalité intelligible
et donc je disais que la connaissance
chez platon et toujours connaissance de
l'immatériel tout simplement parce que
la connaissance des choses matérielles
et soumise aux variations des choses
matérielles
la connaissance des choses matérielles
et dépendante des évolutions des
transformations des choses matérielles
ce qui veut dire qu'une connaissance que
vous aurez sur un objet matériel ne sera
valable que le temps où cette chose
matérielle restera identique à elle même
que le temps où cette chose ne changera
pas or étant donné que tout ce qui est
dans le monde matériel évolue
inéluctablement la connaissance que vous
aurez des choses matérielles ne sera
plus valable à partir du moment où cette
chose ne sera plus ce qu'elle était
alors que les essences et forme
intelligible elle elles sont intactes de
toute variation elles sont fixes elles
sont immuables et la tâche de l'apprenti
philosophe et dial consiste justement à
reconnaître dans toute chose les sens
qui l'animent
par exemple reconnaître la beauté dans
tout ce qui contient de la beauté
il se trouve que chez platon il existe
une essence suprême naissance au delà
des essences cette essence au delà des
essences c'est le bien le bien en soi
l'idée du bien
dans l'allégorie de la caverne le bien
en soi est représenté par le soleil et
c'est amusant parce que le soleil c'est
à la fois ce qui fait exister le monde
par sa chaleur et ce qui le rend
reconnaissable par sa lumière le feu
c'est à la fois la condition de notre
conservation la condition la vie mais
aussi la condition de la connaissance
on va dire la condition de notre
conscience
or
si on fait cette addition la vie plus la
conscience
bien on atteint là le bien suprême le
bien le plus haut auquel humains
puissent accéder
la vie est un don et la conscience de la
vie c'est la conscience du don qui nous
est fait
le don implique toujours une
responsabilité minimale qui est de
prendre soin de ce dont nous sommes
effectivement responsable de ce que nous
faisons de la vie
chez platon les sens ultime c'est le
bien qu'ils s'identifient avec l'un
l'unité
l'un c'est ce qui trône au dessus du
monde de la multitude
ce qui veut dire que nous sommes tous
des enfants de l'unité en venant au
monde
sommes plongés dans la multitude nous
sommes plongés dans le chaos
parés de l'unité originel
séparée de l'éternité mais une part de
nous qu'on tient toujours cette éternité
c'est notre âme en tram qui connaît la
vérité notre âme qui se souvient de
l'unité dont elle provient
et qui aspire à la rejoindre
pour continuer à s'accomplir le cycle du
devenir
je vous remercie
[Musique]