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Le Précepteur - channe youtube, HEGEL - Le désir de reconnaissance 📏 (3)

HEGEL - Le désir de reconnaissance 📏 (3)

relève tout autant du désir de

reconnaissance

on estime nos opinions suffisamment

digne d'intérêt pour les exposer

la différence étant que ceux qui

exhibent leurs corps ont généralement le

bon goût d'exhiber quelque chose

d'agréable à regarder

mais s'il fallait résumer la logique du

désir de reconnaissance

on pourrait dire que le désir de

reconnaissance c'est le besoin

d'engendrer un reflet de soi dans le

monde

engendré un reflet de soi dans le monde

s'est déposée dans le monde la marque de

notre existence

et en existant aux yeux du monde en

produisant des effets dans le monde

nous lisons dans le monde la

confirmation de notre existence

le désir de reconnaissance c'est le

désir de trouver dans le monde

l'empreinte de notre être

je parlais il ya un instant du désir

d'exhiber ses opinions

remarquez comme nous sommes animés par

la recherche de l'approbation de nos

opinions par le désir de convaincre par

le désir d'avoir raison par le désir

d'argumenter quand nos idées ne sont pas

partagés ou de nous énerver quand on ne

parvient pas à convaincre

ce qu'on recherche alors c'est à

transformer le monde selon nos idées

c'est à donner au monde la forme de ce

que nous sommes

parce qu'on chercherait pas à convaincre

l'autre si nous ne voulions pas que le

monde porte l'empreinte de ce que nous

sommes

porte l'empreinte de ce qui nous semble

vrai

et ça c'est curieux quand on y pense ce

désir de validation cognitives

ce désir que nos idées soient reconnus

et partagée par les autres alors qu on

affirmera dans le même temps qu'on se

fiche de l'opinion des autres

c'est très facile de dire qu'on se fiche

de l'opinion des autres quand dans le

même temps on fait tout pour les

convaincre

c'est assez ironique de concilier désir

de convaincre et proclamation

d'indifférence

mais la contradiction se résoudre à si

on comprend que le désir de

reconnaissance cherche constamment à ne

pas apparaître comme un désir de

reconnaissance

le désir de reconnaissance cherche

constamment à se faire oublier

personne n'avoue qu'il est en quête de

reconnaissance

et c'est précisément quand nous sommes

pris en flagrant délit d' expression de

notre désir de reconnaissance que nous

cherchons le plus à le nier

comme si le désir de reconnaissance

était quelque chose de honteux

quelque chose qu'on ne pouvait même pas

s'admettre à soi même

désir de reconnaissance s'affirme

d'autant plus qu'il se soustrait à la

conscience de lui-même

c'est parce que nous considérons le

désir de reconnaissance comme quelque

chose de honteux et on rappellera que

honte

étymologiquement c'est le sentiment de

déshonneur c'est parce que nous ne

voulons pas assumer notre désir de

reconnaissance que nous contournons

cette difficulté en déplaçant le lieu de

la reconnaissance

on prétendra alors que ce qu'on

recherche n'est pas la reconnaissance

des autres on préfère à dire qu'on

recherche la reconnaissance de soi même

parce qu'il est symboliquement beaucoup

plus valorisant de vouloir être fier de

soi que de désirer que les autres soient

fiers de nous

mais fondamentalement le mécanisme est

le même

vouloir se prouver des choses c'est

vouloir prouver des choses à soi même

dans ce cas là l'autre n'est plus le

lieu du désir de la reconnaissance il

est le détour par lequel on accède à la

reconnaissance de soi par soi c'est ça

qu'il faut bien comprendre chez hegel

c'est que l'autre est toujours une

médiation entre soi et soi

a besoin de la reconnaissance de l'autre

parce qu'on a besoin d'avoir un point de

vue extérieur sur nous mêmes

c'est ce qui fait par exemple que quand

on se voit en vidéo ou quand on entend

sa voix on peut être mal à l'aise

parce qu'on a l'impression de ne pas se

reconnaître

on ne se reconnaît pas parce qu'on

adopte un point de vue extérieur sur

nous mêmes alors que le rapport

ordinaire à soi est un rapport

d'intériorité

nous ne vivons pas à l'extérieur de nous

mêmes nous vivons à l'intérieur de

nous-mêmes

l'autre bénéficie d'un point de vue sur

nous mêmes que nous n'avons pas

et c'est ce qui fait que le regard

d'autrui est extrêmement précieux dans

la conscience de notre identité

l'autre a accès à une facette de moi à

laquelle je n'ai pas accès

l'autre est un intermédiaire entre moi

et moi

intitulé esthétique eagle décrit le

processus par lequel l'individu accède à

la conscience de soi et il identifie

deux moyens d'accès à la conscience de

soi à savoir l'introspection et le

travail

alors pour l'introspection c'est assez

simple à comprendre

l'introspection c'est l'expérience de

notre vie intérieure

c'est l'expérience de nos sensations de

nos sentiments de nos pensées

prospection est indépendante du rapport

aux autres dans la mesure où elle est

interne au sujet la prospection

c'est l'accès immédiat à notre

intériorité

mais alors qu'en est il du travail parce

qu'on pourrait se dire pourquoi le

travail nous permet d'accéder à la

conscience de soi

pour eagle le travail n'est pas

simplement une activité de production en

vue d'une rémunération

le travail n'est pas une activité

purement fonctionnel le travail est un

mode d'extériorisation de soi dans le

monde

et donc toute action qui produit une

modification du monde est une action qui

participent à la conscience de soi

le travail c'est le prolongement de soi

au delà de soi par lequel nous nous

approprions le monde en le marquant du

sceau de notre humanité

travailler s'est répercutée notre désir

de reconnaissance sur le monde

et toute action qui produit un effet

autour de nous toute action qui altère

notre environnement

que ce soit la configuration physique du

monde où même les autres conscience les

autres conscience en tant qu elles font

parties du monde

toute intervention dans le monde et d'un

point d'aboutissement de notre désir de

reconnaissance

c'est ça le travail au sens hégélien

est ce qu'il faut bien comprendre c'est

que lorsque nous nous extériorise on

dans le monde

lorsque nous marquons le monde du saut

de notre empreinte

nous avons la confirmation visible de

notre existence

nous pouvons contempler la modification

que nous venons d'inscrire dans le monde

et dire c'est moi qui ai fait ça

et en disant c'est moi qui ai fait ça on

dit plus que ça on dit j'existe la trace

de notre action et la trace de notre

existence

l'enfant qui fait un dessin des bosses

son empreinte dans le monde et l'enfant

qui vous montre son dessin dont il est

très fier vous montre le produit de son

travail

le produit son travail grâce auquel il

souhaite obtenir votre reconnaissance

et vous vous allez lui dire ah bravo mon

fils c'est magnifique

alors que non c'est pas magnifique ça

ressemble à rien

mais c'est pas grave que ça ressemble à

rien parce que ça n'a pas besoin de

ressembler à quelque chose pour exister

ça n'a pas besoin de ressembler à

quelque chose pour pouvoir être reconnu

et c'est ça la finalité du travail chez

gueule la reconnaissance

la reconnaissance qui contribuent à

l'accès à la conscience de soi

c'est en cela que pour eagle le travail

et le principe de la condition humaine à

savoir s'extérioriser en permanence dans

le monde pour lire dans le monde la

marque de notre présence

objective et notre conscience dans le

monde pour faire du monde

le miroir de nous mêmes

c'est le principe même de la culture la

culture n'étant pas ceux qui s'opposent

à la nature la culture étant la mise en

forme de la nature à notre image

on dit souvent la culture c'est ce qui

s'oppose à la nature mais ça n'a pas de

sens de dire ça

la culture ne s'oppose pas à la nature

la culture s'édifie sur la nature

la culture et la sculpture de la nature

autrement dit la nature et la pâte à

modeler de la conscience humaine

et donc quand on regarde le monde on ne

regarde pas le monde on regarde le

travail accompli par l'être humain dans

le monde

on regarde l'oeuvre de notre conscience

le travail chez hegel ne renvoie donc

pas à une activité de production ayant

un but utilitaire le travail désigne

tout acte d'extériorisation de soi dans

le monde à partir duquel nous lisons

dans le monde la marque de notre

existence

et c'est en cela que tout travail relève

fondamentalement d'un désir de

reconnaissance

on l'a dit la reconnaissance s'obtient

d'abord par la production d'effets dans

le monde

et on a dit également que la

reconnaissance ne s'obtenait pas

uniquement par des actions valorisantes

où utile

en excellent dans un domaine on produira

de la reconnaissance même si le domaine

dans lequel on excelle n'est pas

considérée comme valorisant

judas a excellé dans l'art de la

trahison au point que deux mille ans

après on en parle encore

et on peut bien en vouloir à judas on

peut bien l'insulté au point que son nom

soit devenu synonyme de traître le fait

est que par sa trahison

il a obtenu la reconnaissance

il a laissé son empreinte dans le monde

la reconnaissance n'est pas une affaire

de valorisation la reconnaissance est

une affaire de considération

et tout ce qui produit des effets dans

le monde entre en considération

et d'ailleurs vous remarquerez que

parfois les personnes qui ne travaillent

pas finissent par développer un

sentiment d'inutilité un sentiment

d'inutilité qui peut même se prolonger

en sentiments d'inexistence

évidemment ces personnes on aura

tendance à vouloir les rassurer à leur

dire qu'elles n'ont pas besoin de

travailler qu'elles n'ont pas besoin de

réaliser des choses pour exister

mais sauf qu'on combat pas un sentiment

par des arguments

et que ce sentiment d'inexistence il a

une origine

et cette origine c'est la non

reconnaissance de soi à l'extérieur de

soi

vous pouvez avoir le travail le plus

pénible est le plus ingrat le fait est

qu'à la fin de votre journée de travail

vous pouvez dire c'est moi qui ai fait

ça

vous pouvez contempler le produit de

votre réalisation est ainsi lire dans le

monde la confirmation de votre existence

et ne pas produire ne pas créer c'est

être privé d'un moyen d'accéder à la

conscience de soi

je vais à présent vous lire un extrait

de l'esthétique dans lequel eagle décrit

ce processus d'accès à la conscience de

soi

je cite cette conscience de lui-même

l'homme l'acquiert de deux manières

théoriquement en prenant conscience de

ce qu'ils aient intérieurement de tous

les mouvements de son âme de toutes les

nuances de ses sentiments en cherchant à

se représenter a lui-même tel qu'il se

découvre par la pensée et à se

reconnaître dans cette représentation

qu'il offre à ses propres yeux

mais l'homme est également engagée dans

des rapports pratique avec le monde

extérieur et de ses rapports n'est

également le besoin de transformer ce

monde comme lui même dans la mesure où

il en fait partie

en lui imprimant son cachet personnel et

il le fait pour encore se reconnaître

lui-même dans la forme des choses pour

jouir de lui même comme d'une réalité

extérieure ont saisi déjà cette tendance

dans les premières impulsions de

l'enfant il veut voir des choses dont il

soit lui même l'auteur et s'ils lancent

des pierres dans l'eau c'est pour voir

ces cercles qui se forme et qui sont son

oeuvre dans laquelle il retrouve comme

un reflet de lui même ceux-ci s'observe

dans de multiples occasions et sous les

formes les plus diverses

jusqu'à cette sorte de reproduction de

soi même qu'est une oeuvre d'art

le désir de reconnaissance et le

principe d'animation de tous les êtres

vivants

conscient

parce que nous sommes conscients de

notre existence nous voulons en trouver

la confirmation dans le monde

nous voulons que le monde soit le reflet

de ce que nous sommes

il suit de cette idée que la manière

dont nous façonnons le monde autour de

nous la manière dont nous imprimons


HEGEL - Le désir de reconnaissance 📏 (3) HEGEL - The desire for recognition 📏 (3)

relève tout autant du désir de

reconnaissance

on estime nos opinions suffisamment

digne d'intérêt pour les exposer

la différence étant que ceux qui

exhibent leurs corps ont généralement le

bon goût d'exhiber quelque chose

d'agréable à regarder

mais s'il fallait résumer la logique du

désir de reconnaissance

on pourrait dire que le désir de

reconnaissance c'est le besoin

d'engendrer un reflet de soi dans le

monde

engendré un reflet de soi dans le monde

s'est déposée dans le monde la marque de

notre existence

et en existant aux yeux du monde en

produisant des effets dans le monde

nous lisons dans le monde la

confirmation de notre existence

le désir de reconnaissance c'est le

désir de trouver dans le monde

l'empreinte de notre être

je parlais il ya un instant du désir

d'exhiber ses opinions

remarquez comme nous sommes animés par

la recherche de l'approbation de nos

opinions par le désir de convaincre par

le désir d'avoir raison par le désir

d'argumenter quand nos idées ne sont pas

partagés ou de nous énerver quand on ne

parvient pas à convaincre

ce qu'on recherche alors c'est à

transformer le monde selon nos idées

c'est à donner au monde la forme de ce

que nous sommes

parce qu'on chercherait pas à convaincre

l'autre si nous ne voulions pas que le

monde porte l'empreinte de ce que nous

sommes

porte l'empreinte de ce qui nous semble

vrai

et ça c'est curieux quand on y pense ce

désir de validation cognitives

ce désir que nos idées soient reconnus

et partagée par les autres alors qu on

affirmera dans le même temps qu'on se

fiche de l'opinion des autres

c'est très facile de dire qu'on se fiche

de l'opinion des autres quand dans le

même temps on fait tout pour les

convaincre

c'est assez ironique de concilier désir

de convaincre et proclamation

d'indifférence

mais la contradiction se résoudre à si

on comprend que le désir de

reconnaissance cherche constamment à ne

pas apparaître comme un désir de

reconnaissance

le désir de reconnaissance cherche

constamment à se faire oublier

personne n'avoue qu'il est en quête de

reconnaissance

et c'est précisément quand nous sommes

pris en flagrant délit d' expression de

notre désir de reconnaissance que nous

cherchons le plus à le nier

comme si le désir de reconnaissance

était quelque chose de honteux

quelque chose qu'on ne pouvait même pas

s'admettre à soi même

désir de reconnaissance s'affirme

d'autant plus qu'il se soustrait à la

conscience de lui-même

c'est parce que nous considérons le

désir de reconnaissance comme quelque

chose de honteux et on rappellera que

honte

étymologiquement c'est le sentiment de

déshonneur c'est parce que nous ne

voulons pas assumer notre désir de

reconnaissance que nous contournons

cette difficulté en déplaçant le lieu de

la reconnaissance

on prétendra alors que ce qu'on

recherche n'est pas la reconnaissance

des autres on préfère à dire qu'on

recherche la reconnaissance de soi même

parce qu'il est symboliquement beaucoup

plus valorisant de vouloir être fier de

soi que de désirer que les autres soient

fiers de nous

mais fondamentalement le mécanisme est

le même

vouloir se prouver des choses c'est

vouloir prouver des choses à soi même

dans ce cas là l'autre n'est plus le

lieu du désir de la reconnaissance il

est le détour par lequel on accède à la

reconnaissance de soi par soi c'est ça

qu'il faut bien comprendre chez hegel

c'est que l'autre est toujours une

médiation entre soi et soi

a besoin de la reconnaissance de l'autre

parce qu'on a besoin d'avoir un point de

vue extérieur sur nous mêmes

c'est ce qui fait par exemple que quand

on se voit en vidéo ou quand on entend

sa voix on peut être mal à l'aise

parce qu'on a l'impression de ne pas se

reconnaître

on ne se reconnaît pas parce qu'on

adopte un point de vue extérieur sur

nous mêmes alors que le rapport

ordinaire à soi est un rapport

d'intériorité

nous ne vivons pas à l'extérieur de nous

mêmes nous vivons à l'intérieur de

nous-mêmes

l'autre bénéficie d'un point de vue sur

nous mêmes que nous n'avons pas

et c'est ce qui fait que le regard

d'autrui est extrêmement précieux dans

la conscience de notre identité

l'autre a accès à une facette de moi à

laquelle je n'ai pas accès

l'autre est un intermédiaire entre moi

et moi

intitulé esthétique eagle décrit le

processus par lequel l'individu accède à

la conscience de soi et il identifie

deux moyens d'accès à la conscience de

soi à savoir l'introspection et le

travail

alors pour l'introspection c'est assez

simple à comprendre

l'introspection c'est l'expérience de

notre vie intérieure

c'est l'expérience de nos sensations de

nos sentiments de nos pensées

prospection est indépendante du rapport

aux autres dans la mesure où elle est

interne au sujet la prospection

c'est l'accès immédiat à notre

intériorité

mais alors qu'en est il du travail parce

qu'on pourrait se dire pourquoi le

travail nous permet d'accéder à la

conscience de soi

pour eagle le travail n'est pas

simplement une activité de production en

vue d'une rémunération

le travail n'est pas une activité

purement fonctionnel le travail est un

mode d'extériorisation de soi dans le

monde

et donc toute action qui produit une

modification du monde est une action qui

participent à la conscience de soi

le travail c'est le prolongement de soi

au delà de soi par lequel nous nous

approprions le monde en le marquant du

sceau de notre humanité

travailler s'est répercutée notre désir

de reconnaissance sur le monde

et toute action qui produit un effet

autour de nous toute action qui altère

notre environnement

que ce soit la configuration physique du

monde où même les autres conscience les

autres conscience en tant qu elles font

parties du monde

toute intervention dans le monde et d'un

point d'aboutissement de notre désir de

reconnaissance

c'est ça le travail au sens hégélien

est ce qu'il faut bien comprendre c'est

que lorsque nous nous extériorise on

dans le monde

lorsque nous marquons le monde du saut

de notre empreinte

nous avons la confirmation visible de

notre existence

nous pouvons contempler la modification

que nous venons d'inscrire dans le monde

et dire c'est moi qui ai fait ça

et en disant c'est moi qui ai fait ça on

dit plus que ça on dit j'existe la trace

de notre action et la trace de notre

existence

l'enfant qui fait un dessin des bosses

son empreinte dans le monde et l'enfant

qui vous montre son dessin dont il est

très fier vous montre le produit de son

travail

le produit son travail grâce auquel il

souhaite obtenir votre reconnaissance

et vous vous allez lui dire ah bravo mon

fils c'est magnifique

alors que non c'est pas magnifique ça

ressemble à rien

mais c'est pas grave que ça ressemble à

rien parce que ça n'a pas besoin de

ressembler à quelque chose pour exister

ça n'a pas besoin de ressembler à

quelque chose pour pouvoir être reconnu

et c'est ça la finalité du travail chez

gueule la reconnaissance

la reconnaissance qui contribuent à

l'accès à la conscience de soi

c'est en cela que pour eagle le travail

et le principe de la condition humaine à

savoir s'extérioriser en permanence dans

le monde pour lire dans le monde la

marque de notre présence

objective et notre conscience dans le

monde pour faire du monde

le miroir de nous mêmes

c'est le principe même de la culture la

culture n'étant pas ceux qui s'opposent

à la nature la culture étant la mise en

forme de la nature à notre image

on dit souvent la culture c'est ce qui

s'oppose à la nature mais ça n'a pas de

sens de dire ça

la culture ne s'oppose pas à la nature

la culture s'édifie sur la nature

la culture et la sculpture de la nature

autrement dit la nature et la pâte à

modeler de la conscience humaine

et donc quand on regarde le monde on ne

regarde pas le monde on regarde le

travail accompli par l'être humain dans

le monde

on regarde l'oeuvre de notre conscience

le travail chez hegel ne renvoie donc

pas à une activité de production ayant

un but utilitaire le travail désigne

tout acte d'extériorisation de soi dans

le monde à partir duquel nous lisons

dans le monde la marque de notre

existence

et c'est en cela que tout travail relève

fondamentalement d'un désir de

reconnaissance

on l'a dit la reconnaissance s'obtient

d'abord par la production d'effets dans

le monde

et on a dit également que la

reconnaissance ne s'obtenait pas

uniquement par des actions valorisantes

où utile

en excellent dans un domaine on produira

de la reconnaissance même si le domaine

dans lequel on excelle n'est pas

considérée comme valorisant

judas a excellé dans l'art de la

trahison au point que deux mille ans

après on en parle encore

et on peut bien en vouloir à judas on

peut bien l'insulté au point que son nom

soit devenu synonyme de traître le fait

est que par sa trahison

il a obtenu la reconnaissance

il a laissé son empreinte dans le monde

la reconnaissance n'est pas une affaire

de valorisation la reconnaissance est

une affaire de considération

et tout ce qui produit des effets dans

le monde entre en considération

et d'ailleurs vous remarquerez que

parfois les personnes qui ne travaillent

pas finissent par développer un

sentiment d'inutilité un sentiment

d'inutilité qui peut même se prolonger

en sentiments d'inexistence

évidemment ces personnes on aura

tendance à vouloir les rassurer à leur

dire qu'elles n'ont pas besoin de

travailler qu'elles n'ont pas besoin de

réaliser des choses pour exister

mais sauf qu'on combat pas un sentiment

par des arguments

et que ce sentiment d'inexistence il a

une origine

et cette origine c'est la non

reconnaissance de soi à l'extérieur de

soi

vous pouvez avoir le travail le plus

pénible est le plus ingrat le fait est

qu'à la fin de votre journée de travail

vous pouvez dire c'est moi qui ai fait

ça

vous pouvez contempler le produit de

votre réalisation est ainsi lire dans le

monde la confirmation de votre existence

et ne pas produire ne pas créer c'est

être privé d'un moyen d'accéder à la

conscience de soi

je vais à présent vous lire un extrait

de l'esthétique dans lequel eagle décrit

ce processus d'accès à la conscience de

soi

je cite cette conscience de lui-même

l'homme l'acquiert de deux manières

théoriquement en prenant conscience de

ce qu'ils aient intérieurement de tous

les mouvements de son âme de toutes les

nuances de ses sentiments en cherchant à

se représenter a lui-même tel qu'il se

découvre par la pensée et à se

reconnaître dans cette représentation

qu'il offre à ses propres yeux

mais l'homme est également engagée dans

des rapports pratique avec le monde

extérieur et de ses rapports n'est

également le besoin de transformer ce

monde comme lui même dans la mesure où

il en fait partie

en lui imprimant son cachet personnel et

il le fait pour encore se reconnaître

lui-même dans la forme des choses pour

jouir de lui même comme d'une réalité

extérieure ont saisi déjà cette tendance

dans les premières impulsions de

l'enfant il veut voir des choses dont il

soit lui même l'auteur et s'ils lancent

des pierres dans l'eau c'est pour voir

ces cercles qui se forme et qui sont son

oeuvre dans laquelle il retrouve comme

un reflet de lui même ceux-ci s'observe

dans de multiples occasions et sous les

formes les plus diverses

jusqu'à cette sorte de reproduction de

soi même qu'est une oeuvre d'art

le désir de reconnaissance et le

principe d'animation de tous les êtres

vivants

conscient

parce que nous sommes conscients de

notre existence nous voulons en trouver

la confirmation dans le monde

nous voulons que le monde soit le reflet

de ce que nous sommes

il suit de cette idée que la manière

dont nous façonnons le monde autour de

nous la manière dont nous imprimons