Journal en français facile 24/04/2023
RFI Radio France Internationale en direct de Paris il est 18 h, 16 h temps universel.
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Adrien Delgrange
Ravi de vous retrouver pour une nouvelle édition du journal en français facile en compagnie aujourd'hui de Stéphane Duguet bonjour, Bonjour Adrien.
Nous sommes le lundi 24 avril.
Et au sommaire de ce journal.
Partir du Soudan. Plusieurs pays mènent à l'heure actuelle des opérations d'évacuation de leurs ressortissants. Une manière de fuir la guerre. En dix jours, 420 morts et plus de 3700 blessés, principalement à Khartoum, la capitale.
Nous serons dans un instant dans l'océan Indien, à Mayotte précisément, où l'incertitude est palpable. Les forces de l'ordre s'apprêtent à détruire des bidonvilles où vivent des migrants.
Et puis enfin, au Bangladesh. Dix ans après le drame du Rana Plaza, un bâtiment s'est effondré alors que des ouvriers y travaillaient, faisant de très nombreux morts. Des systèmes pour éviter ce genre de drame ont été mis en place.
Voilà pour les titres. Soyez les bienvenus.
Adrien, le Conseil de sécurité de l'ONU réuni pour évoquer la situation au Soudan.
Antonio Guterres exprime ses craintes, ses peurs de voir un embrasement du conflit. « Les violences au Soudan risquent d'envahir toute la région et même au delà ». Mise en garde du Secrétaire général de l'ONU. Quant au rôle de l'ONU. « Soyons clairs » dit Antonio Guterres, « les Nations Unies ne quittent pas le Soudan ».
Khartoum, la capitale du Soudan, théâtre d'affrontements violents depuis bientôt dix jours.
Les hommes des généraux Al Bourane et Hemedti s'opposent par armés interposées, je vous le disais, selon l'Organisation mondiale de la santé, les affrontements ont causé la mort d'au moins 420 personnes en dix jours. Vu l'ampleur que prend le conflit, et bien plusieurs pays occidentaux, dont la France, l'Allemagne, l'Italie ou encore les Pays-Bas, exfiltrent des centaines de personnes, c'est à dire que ces pays organisent le départ de ses ressortissants du Soudan. Pauline Le Troquier bonjour, bonjour! Plusieurs pays africains lancent à leur tour des opérations d'évacuation de leurs ressortissants bloqués au Soudan.
Oui, le Nigéria, l'Afrique du Sud et le Kenya notamment, qui ont annoncé ces dernières heures organiser le retour de leurs populations. De son côté, la Côte d'Ivoire a déjà permis à une cinquantaine de ses ressortissants, c'est à dire des Ivoiriens installés au Soudan, de quitter le pays. Cela s'est passé tôt ce matin. Ils sont partis en bus direction Le Caire, en Egypte, une ville où ils vont faire étape avant de regagner Abidjan par avion. Le docteur Karamoko Gaoussou est le directeur des Ivoiriens de la diaspora.
« Ce matin, à 5 h 30 à peu près, un convoi est parti de Khartoum avec 50 personnes à son bord, en direction de l'Egypte, plus précisément du Caire. Pour la plupart, ce sont des étudiants, notamment dans les écoles islamiques. Des gens qui sont allés pour se perfectionner en matière de savoir religieux. Ils seront accueillis par l'ambassade. Le temps de préparer le dispositif pour qu'ils regagnent la Côte d'Ivoire. »
Autre pays a lancé une opération d'évacuation, Pauline, le Tchad.
438 ressortissants tchadiens doivent être rapatriés dans la journée si les conditions sont remplies, précise le ministre tchadien de la Communication. Le groupe doit d'abord atteindre la ville de Port Soudan. C'est situé à 800 kilomètres à l'est de la capitale. Et là bas, ils devront monter eux aussi à bord d'un avion, direction N'Djamena. Alors parmi les Tchadiens encore dans le pays, il y a notamment 300 étudiants. Mahamat Nour Zinédine est l'un d'entre eux. Il est bloqué à l'Université internationale d'Afrique de Khartoum et il attend d'être rapatrié.
« Il y a des tirs partout. Tous les étudiants maintenant sont désespérés et il y a des filles qui pleurent à chaque fois à côté de nous. Mais maintenant, après l'appel de l'ambassade, on nous a appelés pour nous dire Ils vont nous évoquer le plus vite possible et maintenant, c'est un peu mieux. On prépare pour quitter. On attend leur appel. »
On entend l'inquiétude de cet étudiant tchadien alors que les tirs et les explosions continuent, ce qui rend les évacuations particulièrement dangereuses. Et dans ce contexte, la France annonce aujourd'hui qu'elle va fermer son ambassade à Khartoum, la capitale du Soudan. Elle précise que le bâtiment n'est plus un point de regroupement pour ceux qui veulent fuir le pays.
Pauline Le Troquer dans ce Journal en français est facile RFI à Khartoum. Il est 18 h 05.
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Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu parle « d'attentats terroristes. »
Au moins cinq personnes blessées cet après-midi dans le centre ville de Jérusalem. Cinq personnes qui marchaient dans la rue ont été heurté, percutées par un véhicule. L'homme au volant de ce véhicule a été arrêté par la police israélienne. La police ne qualifie pas pour l'instant l'accident d'attentat.
RFI il est 19 h et 5 minutes à Mayotte, où l'incertitude, mais aussi la peur ou parfois l'angoisse demeurent.
Les destructions de bidonville sont imminentes. Près de 2000 policiers et gendarmes prêts à intervenir d'un moment à l'autre pour déloger des migrants clandestins. Le préfet de Mayotte, le représentant de l'Etat français sur l'île, s'est exprimé dans l'après-midi. Romain Philips, vous êtes un a Kawéni à Mayotte pour Radio France Internationale. Romain Kawéni c'est donc un quartier de Mamoudzou, quartier qui compte de très nombreux bidonvilles. Les autorités vont donc passer très prochainement à l'acte. Autrement dit, elles vont détruire ces frêles habitations.
Oui, durant cette semaine et celles qui viennent et les autorités françaises promettent même une montée en puissance à Mayotte. L'objectif, c'est l'éradication de l'habitat insalubre et des bidonvilles de l'île, a déclaré le préfet sur un parking où des affrontements étaient d'ailleurs toujours en cours, à quelques centaines de mètres dans la forêt. Mais alors que la France veut renvoyer aux Comores, les étrangers qu'elle aura interpellé, les Comores, eux, ont refoulé un navire. Aujourd'hui plusieurs étrangers illégaux à son bord. Malgré les différends diplomatiques et ce refus, la France persiste. Nous n'arrêterons pas les opérations, a assuré le préfet. Et selon plusieurs informations, après une journée passée sur le bord des routes à effectuer des contrôles, les forces de l'ordre pourraient commencer dès demain les démolitions. L'opération commencerait avec la destruction du bidonville de Talus 2 dans le nord de l'île.
Romain Philips à Mayotte pour Radio France internationale.
Toujours en France, Adrien, Emmanuel Macron assure que les protestations ne l'empêcheront pas d'avancer.
Un an après sa réélection, le président français s'est dit aujourd'hui déterminé à se battre pour défendre ses grands chantiers. Il assure que son impopularité et les protestations ne l'empêcheront pas d'avancer. « Je continue à me battre pour que le pays avance » a déclaré le chef de l'Etat aujourd'hui lors d'un sommet organisé en Belgique à Ostende, un sommet consacré au développement de l'éolien en mer au Bangladesh.
C'était il y a dix ans.
L'accident du Rana Plaza. Le 24 avril 2013, 1134 personnes sont mortes dans l'effondrement d'un bâtiment de huit étages qui s'appelait le Rana Plaza. La plupart des victimes étaient des ouvriers du textile. Ils fabriquaient, ils confectionnaient des vêtements pour de grandes marques occidentales de prêt à porter. Ce drame a entraîné la mise en place d'un système de contrôle concernant la sécurité des bâtiments, système qui a permis d'éviter de nombreux accidents.
Sébastien Farcis.
L'outrage causé par l'accident du Rana Plaza a forcé les marques internationales et les usines locales à accepter la création d'une structure indépendante d'inspection des usines de confection du Bangladesh. Cet accord, comme il est appelé, est novateur. Il oblige légalement les marques à payer pour les réparations des bâtiments de leurs sous traitants. Et cela fonctionne, depuis dix ans, il n'y a eu aucun accident majeur, se réjouit Kalpona Akter, la présidente de la Fédération bangladaise des travailleurs du textile.
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« Nos usines de textiles sont bien plus sûres aujourd'hui, nous n'avons plus peur d'un nouveau Rana Plaza. Et cela est arrivé grâce au travail phénoménal de l'accord »
175 marques, surtout européennes, sont signataires de cet accord couvrant plus de 2 millions d'ouvriers bangladais du textile, soit la moitié du total. Mais depuis trois ans, la structure a changé.
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« Le conseil d'administration n'est plus égalitaire. Il y a douze membres pour les industriels, contre six pour les syndicats. Or, les propriétaires d'usines se sont toujours opposés à ce système de contrôle. Donc nous craignons qu'il soit remis en cause. »
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Depuis le 1ᵉʳ janvier, le même système d'inspection a été déployé au Pakistan et 35 marques étrangères présentes sur place l'ont intégré, comme les Françaises Carrefour et Monoprix, Sébastien Farcis. New Delhi RFI.
C'est la fin de ce journal réalisé par Hélène Avril. Où que vous soyez sur la planète, merci de l'avoir écouté.