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Actualité du jour, Une lettre relance le mystère de l'oreille tranchée de Vincent Van Gogh

Une lettre relance le mystère de l'oreille tranchée de Vincent Van Gogh

Le matin du 24 décembre 1888, Vincent Van Gogh est découvert par la police d'Arles, le visage en sang : le peintre s'est tranché l'oreille. Une dispute avec Paul Gauguin ? Les circonstances sont encore floues, tout comme la gravité de la blessure. Il est communément admis que le peintre s'est simplement tranché le lobe, mais voilà qu'un nouveau document relance le débat. Daté du 18 août 1888, ce courrier est signé de la main du docteur Félix Rey, qui avait pris en charge le peintre après son geste. "La lettre inclut des dessins montrant que Van Gogh s'est coupé l'oreille toute entière, et non juste une partie", assure aujourd'hui le musée Van Gogh d'Amsterdam, dans le cadre d'une exposition consacrée à l'artiste, Au bord de la folie. Sur un dessin, on peut lire distinctement : "L'oreille a été tranché avec un rasoir suivant le trait pointillé. " Un trait qui semble sectionner la quasi-totalité de l'oreille. "Quand j'ai essayé de lui demander la raison qui l'avait conduit à se trancher l'oreille, il m'a répondu que c'était une raison purement personnelle", écrit le docteur, dans cette lettre adressée à l'écrivaine Irving Stone, qui prépare alors une biographie de Vincent Van Gogh, Lust for Life. Ce courrier a été récemment découvert par Bernadette Murphy, une chercheuse am ricaine qui a épluché le fonds Stone, conservé dans une bibliothèque de l'université de Berkeley (Etats-Unis). Bernadette Murphy livre d'autres détails, dans un entretien au Telegraph. La chercheuse explique que Vincent Van Gogh aurait offert son oreille à une jeune femme nommée Gabrielle, qui travaillait comme femme de ménage dans une maison close, afin de gagner de l'argent et soigner une blessure causée par une morsure de chien. "Cette enquête a été une aventure incroyable, et découvrir ce document a été un moment extraordinaire", résume la chercheuse, interrogée par la BBC (en anglais). Le médecin Félix Rey avait évoqué une forme d'épilepsie liée au café et à l'alcool, explique le musée, sans établir toutefois de diagnostic précis. Le musée Van Gogh d'Amsterdam présente la lettre au public pour la première fois, juste à côté d'un portrait de Félix Rey réalisé par le peintre, en signe de gratitude. Le musée Van Gogh expose d'autres documents et objets sur les affres psychologiques de Vincent Van Gogh, comme le pistolet présumé de son suicide, en 1890, à Auvers-sur-Oise. L'arme n'avait jamais été retrouvée, mais un fermier a finalement découvert un pistolet rouillé, de calibre de 7 mm, dans un champ. "Le degré de corrosion suggérait que l'arme était restée dans le sol pendant 50 ou 60 ans", assure le musée. Malgré la découverte de la lettre de Félix Rey, le débat d'experts n'est peut-être pas terminé. En effet, la thèse défendue par Bernadette Murphy n'a pas convaincu tous les spécialistes, à commencer par Steven Naifeh, auteur d'une biographie du peintre. Dans un mail adressé à plusieurs médias, dont The Straits Times (en anglais), il assure que plusieurs témoins – dont l'artiste Paul Signac et le docteur Paul Gachet – ont indiqué que l'oreille entière n'avait pas été tranchée, et qu'il en restait une partie. Le mystère de l'oreille dure.


Une lettre relance le mystère de l'oreille tranchée de Vincent Van Gogh A letter revives the mystery of Vincent Van Gogh's severed ear Una carta reaviva el misterio de la oreja cortada de Vincent Van Gogh

Le matin du 24 décembre 1888, Vincent Van Gogh est découvert par la police d'Arles, le visage en sang : le peintre s'est tranché l'oreille. Une dispute avec Paul Gauguin ? Les circonstances sont encore floues, tout comme la gravité de la blessure. Il est communément admis que le peintre s'est simplement tranché le lobe, mais voilà qu'un nouveau document relance le débat. Daté du 18 août 1888, ce courrier est signé de la main du docteur Félix Rey, qui avait pris en charge le peintre après son geste. "La lettre inclut des dessins montrant que Van Gogh s'est coupé l'oreille toute entière, et non juste une partie", assure aujourd'hui le musée Van Gogh d'Amsterdam, dans le cadre d'une exposition consacrée à l'artiste, Au bord de la folie. Sur un dessin, on peut lire distinctement : "L'oreille a été tranché avec un rasoir suivant le trait pointillé. " Un trait qui semble sectionner la quasi-totalité de l'oreille. "Quand j'ai essayé de lui demander la raison qui l'avait conduit à se trancher l'oreille, il m'a répondu que c'était une raison purement personnelle", écrit le docteur, dans cette lettre adressée à l'écrivaine Irving Stone, qui prépare alors une biographie de Vincent Van Gogh, Lust for Life. Ce courrier a été récemment découvert par Bernadette Murphy, une chercheuse am ricaine qui a épluché le fonds Stone, conservé dans une bibliothèque de l'université de Berkeley (Etats-Unis). Bernadette Murphy livre d'autres détails, dans un entretien au Telegraph. La chercheuse explique que Vincent Van Gogh aurait offert son oreille à une jeune femme nommée Gabrielle, qui travaillait comme femme de ménage dans une maison close, afin de gagner de l'argent et soigner une blessure causée par une morsure de chien. "Cette enquête a été une aventure incroyable, et découvrir ce document a été un moment extraordinaire", résume la chercheuse, interrogée par la BBC (en anglais). Le médecin Félix Rey avait évoqué une forme d'épilepsie liée au café et à l'alcool, explique le musée, sans établir toutefois de diagnostic précis. Le musée Van Gogh d'Amsterdam présente la lettre au public pour la première fois, juste à côté d'un portrait de Félix Rey réalisé par le peintre, en signe de gratitude. Le musée Van Gogh expose d'autres documents et objets sur les affres psychologiques de Vincent Van Gogh, comme le pistolet présumé de son suicide, en 1890, à Auvers-sur-Oise. L'arme n'avait jamais été retrouvée, mais un fermier a finalement découvert un pistolet rouillé, de calibre de 7 mm, dans un champ. "Le degré de corrosion suggérait que l'arme était restée dans le sol pendant 50 ou 60 ans", assure le musée. Malgré la découverte de la lettre de Félix Rey, le débat d'experts n'est peut-être pas terminé. En effet, la thèse défendue par Bernadette Murphy n'a pas convaincu tous les spécialistes, à commencer par Steven Naifeh, auteur d'une biographie du peintre. Dans un mail adressé à plusieurs médias, dont The Straits Times (en anglais), il assure que plusieurs témoins – dont l'artiste Paul Signac et le docteur Paul Gachet – ont indiqué que l'oreille entière n'avait pas été tranchée, et qu'il en restait une partie. Le mystère de l'oreille dure.