Journal en français facile 06 février 2018
Céline PELLARIN
Vous écoutez RFI, il est 20h TU, 21h à Paris
Vous écoutez votre journal en français facile, merci et bienvenu. Avec moi ce soir pour vous le présenter: Zéphirin Kouadio. Bonsoir Zéphirin.
Zéphirin KOUADIO
Bonsoir Céline, bonsoir à tous.
CP
En Syrie, la Ghouta Orientale est sous le feu des bombardements du régime de Bachar al Assad. Cette région, qui est proche de la capitale et qui est tenue par les rebelles depuis 2013, pourrait également être la cible d'attaques chimiques. C'est ce qu'affirment les Etats Unis. ZK
Aux Maldives, on vous parle depuis le début de cette crise politique qui s'aggrave chaque jour un peu plus. Après l'état d'urgence, l'arrestation d'un ancien président, l'actuel chef de l'Etat à fait arrêter le dirigeant de la Cour suprême. Vous entendrez l'appel à l'aide, à l'Inde, d'un autre ancien président des Maldives CP
Nous parlerons d'argent, de salaires, de gros salaires même en l'occurrence. Ceux des joueurs de football qui sont dans les clubs français. Cela se chiffre en millions d'euros. Certains des footballeurs tricolores n'ont rien à envier à leurs collègues européens des plus grands clubs. ZK
En Syrie, les bombardements aériens du régime de Damas sur la région de la Ghouta Orientale continuent de faire de nombreuses victimes.
CP
Un bilan lourd pour cette région rebelle situé à l'est de la capitale, Damas. Il y a soixante-dix morts au moins ce mardi. La veille, lundi il y avait déjà eu trente et un morts selon les chiffres de l'Observatoire syrien des Droits de l'Homme. Et en plus des raids aériens, le régime de Bachar al Assad est soupçonné d'utiliser des armes chimiques contre la population de la Ghouta Orientale. Ecoutez Nicolas Falez.
Aux portes de Damas, la Ghouta Orientale est assiégée depuis 2013 par les forces du régime syrien. Quatre cent mille civils y sont pris au piège, dans des conditions humanitaires désastreuses, marquées par le manque de nourriture et de médicaments. Ces derniers jours, les violences se sont intensifiées dans l'enclave rebelle. Le bilan est très lourd, alors que la Ghouta Orientale est officiellement l'une des "zones de désescalades" définies par la Syrie, la Russie, l'Iran et la Turquie dans le processus de négociation que ces pays ont mis en place. Dans la Ghouta Orientale, comme dans la province d'Idlib dans le nord de la Syrie, les bombardements sont quotidiens. Et des témoignages font état d'attaques chimiques avec des symptômes de suffocation pouvant être liés à l'usage de chlore. Lundi le Conseil de Sécurité de l'ONU n'est pas parvenu à faire adopter une condamnation de l'usage d'armes chimiques en Syrie. Les Etats-Unis affirment que les preuves sont "évidentes". Mais la Russie, alliée de Damas, dénonce "une campagne de propagande". ZK
Nicolas falez. Et puis les Maldives, archipel paradisiaque de l'océan indien, traversent une crise politique importante. CP
Après avoir instauré, c'est-à-dire avoir mis en place ce lundi l'état d'urgence, le président Abdullah Yameen, a fait arrêter ce mardi le chef de la Cour suprême et l'ancien président du pays Mamoon Abdul Gayoom. C'est la nouvelle étape du bras de fer qui se joue entre la présidence des Maldives et la Cour Suprême qui a décidé donc de faire libérer, la semaine dernière, des prisonniers politiques de l'opposition. ZK
Face à cette situation, un autre ancien président en exil, appelle lui à l'aide. CP
Mohamed Nasheed, demande aux Etats Unis et surtout à l'Inde, leur assistance. On l'écoute: L'Inde est la plus grande démocratie du monde. Et il est dans l'intérêt de l'Inde que les Droits humains et l'état de droit soient protégés aux Maldives, et que les principes démocratiques soient observés. Les Maldives couvrent la plupart des voies navigables dans l'Océan Indien, nous devons faire attention à la sécurité de l'Inde, et nous devons faire en sorte que la stabilité soit maintenue dans l'Océan Indien. Le président Yameen est arrivé au pouvoir grâce à une coalition. Et cette coalition s'est effondrée. Le président Gayoom, son frère, et deux partis qui étaient avec le président Yameen l'ont quitté et ont rejoint l'opposition. Maintenant qu'il perd ses soutiens au Parlement et bien sûr dans le pays, nous pensons qu'il est possible pour nous d'abord de destituer le président de la Chambre. Nous pensons que la population des Maldives est prête à cela, et qu'elle se lèvera pour faire face au président Yameen. CP
L'ancien président des Maldives Mohamed Nasheed répondait à Christophe Paget. ZK
On part maintenant à Hong Kong où les trois leaders étudiants du mouvement des Parapluies sont ressortis libre du tribunal de grande instance.
CP
Pour mémoire, le mouvement des Parapluies a eu lieu pendant l'automne 2014 à Hong Kong. Pendant soixante-dix-neuf jours, un mouvement de désobéissance civile a bloqué la circulation de la ville. Avec leurs parapluies à la main, c'est pour ça qu'on appelle ce mouvement, le mouvement des parapluies, les manifestants réclamaient un mode d'élection plus démocratique afin d'élire le chef de la région administrative spéciale de Hong Kong. Ces manifestants critiquaient ainsi l'influence de la Chine continentale qui considère Hong Kong comme faisant partie de son territoire. ZK
Finalement ce fut un statu quo, c'est-à-dire que rien n'a vraiment changé. CP
En effet, Zéphirin, le mouvement de désobéissance civile n'a rien obtenu de concret et les réformes proposées par Pékin, de leurs côté n'ont pas été non plus validées par le parlement à Hong Kong. Après cette période de manifestation, trois chefs du mouvement ont fait face à la justice. D'abord condamné à six à huit mois de prison ferme au mois d'août dernier, le gouvernement de Hong Kong avait fait appel. Mais si les trois hommes sont donc ressortis libre, ils ne sont pas pour autant satisfaits. C'est un reportage de Florence de Changy. C'est Joshua Wong, le jeune leader hongkongais qui symbolise la révolte de la jeunesse étudiante face à l'influence croissante de Pékin dans les affaires de Hong Kong, qui s'adresse à un mur de caméras sur le parvis de la Cour de dernière instance. Il est libre, tous comme les deux autres anciens leaders étudiants, mais il n'est pas satisfait du jugement qui vient de tomber. Alex Chow, l'ainé des trois, qui au moment de la révolte des parapluies était secrétaire général de la fédération étudiante explique pourquoi ce jugement est une victoire en demi-teinte. « Bien sûr on comprend que beaucoup de gens vont se réjouir de cette décision. Mais si on la regarde dans le détail, elle conclut que notre action de désobéissance civile est violente». Les juges ont indiqué leur souhait de rester en dehors des débats politiques et de s'en tenir à appliquer la justice. ZK
A Taiwan, un séisme de magnitude 6,4 sur l'échelle de Richter a provoqué la mort de deux personnes selon les autorités. CP
On compte également cent quatorze blessés. Le tremblement de terre a provoqué l'effondrement d'un hôtel, dans la ville de Hualien où trois personnes ont été prises au piège. Une autoroute a été endommagée ainsi que deux ponts de la ville qui sont inutilisables. Depuis trois jours, cette région d'Asie est secouée par une centaine de petites secousses sismiques, qui proviennent de la croûte terrestre. ZK
En France, Tariq Ramadan reste en prison.
CP
Accusé de viol, cet islamologue suisse, qui étudie les textes de l'Islam a été mis en examen vendredi dernier. Comme Tariq Ramadan possède un passeport suisse, le juge français chargé de son dossier a peur que le prévenu s'enfui dans ce pays et échappe à la justice. Tariq Ramadan va donc rester en prison le temps de préparer sa défense. Il est accusé de viols et d'agressions sexuelles par deux femmes. ZK
Toujours en France, Céline, les chutes de neiges qui tombent en ce moment sur la région parisienne provoquent la pagaille sur les routes.
CP
Il y a plus de sept cent kilomètres de bouchons autour de Paris. C'est un record. Par mesure de sécurité, la tour Eiffel a été fermée, et des TGV les trains à grande vitesse sont ralentis. Donc si vous nous écoutez en France, restez au chaud évitez de sortir en voiture et autrement de glisser sur les trottoirs pour les piétons.
ZK
Si je vous dis: qui est habile de ses pieds et qui est très bien payé pour les utiliser?
CP
Et bien je dirais Zéphirin, les joueurs de football. En l'occurrence nous allons parler de ceux du championnat de France. Si l'on parle d'eux et de leur salaire, c'est que le journal l'Equipe publie son palmarès annuel, sa liste des plus gros salaires. Et comme sur le terrain, c'est le club du Paris. Bruno Faure.
Et le champion de la feuille de paie, c'est bien sûr: Neymar. Un peu plus de trois millions d'euros par mois. Salaire brut. Quand on enlève les charges et les impôts, il reste au Brésilien, un million deux cent mille, sans compter les primes individuelles et collectives. Il détrône et de loin son compatriote Thiago Silva, qui tombe du podium, dépassé par deux autres coéquipiers: Edinson Cavani et le jeune homme qui monte: Kilian Mbappé. A tout juste dix-neuf ans, il encaisse, selon cette estimation, un million et demi d'euros mensuels. Di Maria, Marquinhos, Thiago Motta, Pastore, Dani Alves, Draxler, Verratti et même le paria Ben Arfa. Douze parisiens aux treize premières places. Seul le Colombien Falcao s'insère dans ce palmarès. Mais à Monaco il ne paye quasiment pas d'impôts. Il mérite donc a priori mieux que sa neuvième place. La grande nouveauté, c'est la poussée marseillaise. Dimitri Payet en tête, sept joueurs de l'OM dans le top 30. Deux Africains: le Sénégalais Keita Baldé troiscent quarante mille euros, le Burkinabé Bertrand Traoré trois cent mille. Les entraîneurs? Unai Emery du PSG devant Leonardo Jardim Monaco et un intrus, entre guillemets: Claudio Ranieri aux commandes du FC Nantes.
CP
C'est la fin de cette édition, réalisé par Victor Uhl. Et présenté avec Zéphirin Kouadio.