×

Ми використовуємо файли cookie, щоб зробити LingQ кращим. Відвідавши сайт, Ви погоджуєтесь з нашими cookie policy.


image

RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 13 novembre 2018

Journal en français facile 13 novembre 2018

Loïc Bussières : 21h à Paris, 20h en temps universel. L'heure de votre Journal en français facile. Zéphyrin Kouadio est à mes côtés pour vous présenter cette édition. Bonsoir Zéphyrin.

Zéphyrin Kouadio : Bonsoir.

LB : À la une : la fin, peut-être, du feuilleton du Brexit. Un projet d'accord a en tous cas été conclu entre négociateurs britanniques et européens. Les explications dans ce journal.

ZK : Les violences, en revanche, elles se poursuivent à Gaza avec de nouveaux affrontements aujourd'hui. Depuis hier, les bombes israéliennes répondent aux roquettes tirées de l'enclave palestinienne.

LB : Et puis Aung San Suu Kyi montrée du doigt à Singapour. Sa gestion de la crise des Rohingyas est au centre des discussions du sommet de l'ASEAN, l'association des nations d'Asie du Sud-Est.

-----

ZK : Encore une journée de confrontation entre les groupes armés de Gaza et Israël. Depuis hier, l'armée israélienne dit avoir dénombré environ 460 tirs de roquettes depuis l'enclave palestinienne.

LB : Des tirs qui ont encore atteint ce mardi le territoire israélien. La réponse d'Israël n'a pas tardé : 160 sites dans la bande de Gaza ont été bombardés. Bilan de ces violences : un mort et plus de cent blessés côté israélien, 13 morts et une trentaine de blessés côté gazaoui selon les autorités locales. Et ce mardi, les premières victimes de ce regain de tension ont été enterrées. Reportage dans la bande de Gaza de Hassan Jaber et Guilhem Delteil.

La foule est rassemblée au centre du cimetière de Beit Lahya, dans le nord de la bande de Gaza. L'imam lit des prières. Deux membres des brigades Abou Ali Moustapha, branche armée du FPLP, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), sont enterrés côte à côte. Alaa Al Khaldy est un ami d'enfance de Mohamed Al Tatari, l'une des deux victimes. « Il s'est rendu au camp militaire du FPLP. Et à peine dix minutes plus tard, les bombardements israéliens ont commencé. Le site a été attaqué et il a été tué. » À l'entrée du cimetière, une sono est installée sur un camion. Au micro, un représentant du FPLP rend hommage, sur un ton très rude, aux deux victimes et salue, dit-il, « la résistance palestinienne ». Le FPLP a perdu trois de ses hommes lundi soir. Mais pour Oussama Al Hadj Ahmad, du comité central de cette formation, les factions palestiniennes ont fait plier Israël. « La résistance palestinienne a réussi à faire face et arrêter l'agression israélienne. Et ils ont mis fin au mythe d'une armée israélienne invincible. Maintenant, l'occupation israélienne prend en considération la force des factions palestiniennes. » De temps en temps, des tirs en l'air viennent accompagner les discours. À la fin de la cérémonie, la foule quitte les lieux rapidement. Mais une poignée d'hommes reste prostrée devant les deux sépultures. Guilhem Delteil, Gaza, RFI.

ZK : Peut-être la fin du tunnel pour les négociateurs du Brexit. La fin de discussions sur le divorce entre le Royaume-Uni et l'Union européenne.

LB : C'est le gouvernement britannique qui l'annonce ce soir : un projet d'accord a été conclu par les négociateurs britanniques et européens et sera examiné demain en conseil des ministres. RFI Londres, Muriel Delcroix.

Tout est encore provisoire et ce sont avant tout sur les subtilités techniques de l'accord que se sont entendus les négociateurs. Selon des fuites dans les médias, le texte impliquerait le maintien du Royaume-Uni tout entier dans un accord douanier avec l'UE et pas seulement la province nord-irlandaise, comme le voulait d'abord Bruxelles. Les ministres de Theresa May ont été convoqués mardi soir dans son bureau un par un pour prendre connaissance de ce document. Ils auront ainsi la possibilité de l'étudier avant une réunion spéciale du cabinet ce mercredi à 14H heure de Londres durant laquelle le gouvernement devrait discuter du texte et, comme l'espère Theresa May, l'approuver. Ce qui permettrait à Bruxelles d'organiser à son tour un sommet extraordinaire fin novembre afin que Londres et les 27 signent enfin un accord de divorce. Néanmoins il faut aussi que le parlement britannique ratifie cet accord or plusieurs députés brexiters ont déjà fait part de leurs « profondes inquiétudes » devant un texte qui pourrait d'après eux « piéger » indéfiniment le Royaume-Uni dans une union douanière avec l'UE... Quant aux unionistes nord-irlandais, ils restent sur leurs gardes et demandent à lire ce texte provisoire pour vérifier que l'Irlande du Nord n'aura pas un traitement différent du reste du Royaume-Uni.

LB : Et ce soir, les dirigeants européens indiquent qu'ils pourraient se réunir en sommet extraordinaire le 25 novembre si le gouvernement britannique entérine le projet d'accord sur le Brexit. Les vingt-sept pourraient alors sceller cet accord qui réglera les modalités de la sortie du Royaume-Uni de l'UE, fixée au 29 mars prochain.

ZK : Lui n'en finit plus d'exprimer son désaccord sur le projet d'une armée européenne évoquée la semaine dernière par Emmanuel Macron. Donald Trump se montre particulièrement critique aujourd'hui dans une série de tweets.

LB : Des messages dans lesquels il critique ouvertement son homologue français. Il s'était déjà plaint de ses déclarations jugées insultantes avant de participer aux cérémonies du 11 novembre à Paris. Cette fois, il l'accuse d'essayer de changer de sujet pour masquer un mauvais bilan : « le problème est qu'il souffre d'une très faible cote de popularité à 26 %, et d'un taux de chômage à près de 10 % », analyse Donald Trump. Pas de commentaire pour l'instant du côté de l'Élysée.

ZK : Toujours au chapitre diplomatique : le sommet de l'ASEAN, l'association des nations du Sud-est asiatique. Il s'est ouvert hier à Singapour et il y est notamment question du dossier des Rohingyas.

LB : Et plus précisément du rôle d'Aung San Suu Kyi dans ce dossier. La dirigeante birmane, présente à Singapour, est désormais critiquée officiellement pour son inaction dans le massacre de la minorité musulmane par d'autres membres de l'ASEAN. L'immobilisme de l'ancienne Prix Nobel de la Paix est au cœur de nombreuses discussions. À Singapour, les explications de notre correspondante Carrie Nooten.

La pression monte autour de Aung San Suu Kyi alors que l'ensemble des dirigeants sont arrivés au 33e sommet de l'Asean ce soir. En tête de file des critiques : le Premier ministre malaisien Mahathir, revenu au pouvoir en mai dernier, qui ne mâche pas ses mots à propos de la dirigeante birmane depuis quelques semaines. Il l'a redit tout à l'heure à la presse : il est très déçu', pour lui, Aung San Suu Kyi essaie de défendre l'indéfendable » en passant sous silence les inactions de l'armée et le génocide qu'elle a conduit envers la minorité musulmane Rohingya... une position d'autant moins explicable venant d'une ancienne prisonnière des généraux birmans. Le froid entre les deux leaders s'est même remarqué lorsque de la prise de la traditionnelle photo de groupe, qui côte à côte, a évité leurs regards respectifs. Un peu plus tôt dans la journée, c'est Amnesty International qui avait frappé fort, en annonçant qu'elle lui retirait son Prix Ambassadeur de la Conscience, plus prestigieux des prix des droits de l'homme décernés par l'organisation - une décision accueillie avec dédain par les internautes birmans hier soir, en s'exprimant devant des hommes d'affaires, la dirigeante birmane a essayé de convaincre les investisseurs que son pays était l'un des derniers eldorados à conquérir, a brandi ses 7 % de croissance annoncés, mais a omis d'évoquer les nouvelles sanctions économiques occidentales, directement liées au génocide Rohingya, qui pourraient handicaper le climat d'affaires. La Birmanie a fait entendre qu'elle demanderait de l'aide aux neuf autres pays membres de l'Asean sur ce dossier. Côté diplomate, on fait plutôt savoir qu'un communiqué pourrait être délivré dans les heures qui viennent pour appeler à ce que les responsables des atrocités commises dans l'état de Rakhine soient reconnus comme tels. Cela trancherait avec la timidité habituelle de l'organisation. Carrie Nooten, Singapour, RFI.

ZK : L'actualité en France et les suites de l'affaire des sondages de l'Élysée.

LB : Le parquet national financier a demandé le renvoi en correctionnelle d'anciens proches de Nicolas Sarkozy pour des faits qui s'étalent entre 2006 et 2009. Le secrétaire général Claude Guéant et l'ancien conseiller du président Patrick Buisson font partie des mis en cause. Les explications de Lucie Bouteloup.

« Détournement de fonds publics par négligence et favoritisme » au bénéfice de Patrick Buisson, l'ancien conseiller de l'ombre de Nicolas Sarkozy. C'est le réquisitoire du Parquet national financier à l'encontre de Claude Guéant, Patrick Buisson et 4 anciens collaborateurs de l'ancien chef d'État. Le PNF dénonce des sondages et des conseils commandés aux sociétés de Patrick Buisson par le palais présidentiel sans avoir fait d'appel d'offres. Une opération juteuse qui a permis à ses sociétés, de faire des marges exorbitantes en refacturant à l'Élysée des sondages sous-traités par des instituts. Ainsi, entre 2007 et 2009 le conseiller du président a pu empocher un bénéfice de près de 1,4 million d'euros. Une initiative approuvée par Claude Guéant alors secrétaire de l'Élysée et homme de confiance de l'ex-chef d'État. Considéré comme le principal décisionnaire, c'est bien lui qui à l'époque valide les 235 sondages identifiés par l'enquête que les sociétés de Patrick Buisson ont revendus à la présidence. Il appartient désormais aux juges d'instruction de renvoyer ou non les mis en cause devant le tribunal.

ZK : Justice toujours avec des perquisitions à la mairie Marseille.

LB : Une semaine après la mort de 8 personnes dans l'effondrement de deux immeubles, l'enquête judiciaire pour établir d'éventuelles responsabilités est entrée dans le vif du sujet, avec des perquisitions dans plusieurs services municipaux ainsi qu'au siège du bailleur social Marseille Habitat, dépendant de la mairie,

LB : Et puis les hommages aux victimes des attentats du 13 novembre. 3 ans après les attaques du Bataclan et du Stade de France, des commémorations étaient organisées dans les six lieux des attaques terroristes les plus meurtrières à ce jour, en France... 130 personnes avaient perdu la vie le 13/11/15.


Journal en français facile 13 novembre 2018 Journal en français facile November 13, 2018

Loïc Bussières : 21h à Paris, 20h en temps universel. L'heure de votre Journal en français facile. Zéphyrin Kouadio est à mes côtés pour vous présenter cette édition. Bonsoir Zéphyrin.

Zéphyrin Kouadio : Bonsoir.

LB : À la une : la fin, peut-être, du feuilleton du Brexit. Un projet d'accord a en tous cas été conclu entre négociateurs britanniques et européens. Les explications dans ce journal.

ZK : Les violences, en revanche, elles se poursuivent à Gaza avec de nouveaux affrontements aujourd'hui. Depuis hier, les bombes israéliennes répondent aux roquettes tirées de l'enclave palestinienne.

LB : Et puis Aung San Suu Kyi montrée du doigt à Singapour. Sa gestion de la crise des Rohingyas est au centre des discussions du sommet de l'ASEAN, l'association des nations d'Asie du Sud-Est.

-----

ZK : Encore une journée de confrontation entre les groupes armés de Gaza et Israël. Depuis hier, l'armée israélienne dit avoir dénombré environ 460 tirs de roquettes depuis l'enclave palestinienne.

LB : Des tirs qui ont encore atteint ce mardi le territoire israélien. La réponse d'Israël n'a pas tardé : 160 sites dans la bande de Gaza ont été bombardés. Bilan de ces violences : un mort et plus de cent blessés côté israélien, 13 morts et une trentaine de blessés côté gazaoui selon les autorités locales. Et ce mardi, les premières victimes de ce regain de tension ont été enterrées. Reportage dans la bande de Gaza de Hassan Jaber et Guilhem Delteil.

La foule est rassemblée au centre du cimetière de Beit Lahya, dans le nord de la bande de Gaza. L'imam lit des prières. Deux membres des brigades Abou Ali Moustapha, branche armée du FPLP, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), sont enterrés côte à côte. Alaa Al Khaldy est un ami d'enfance de Mohamed Al Tatari, l'une des deux victimes. « Il s'est rendu au camp militaire du FPLP. Et à peine dix minutes plus tard, les bombardements israéliens ont commencé. Le site a été attaqué et il a été tué. » À l'entrée du cimetière, une sono est installée sur un camion. Au micro, un représentant du FPLP rend hommage, sur un ton très rude, aux deux victimes et salue, dit-il, « la résistance palestinienne ». Le FPLP a perdu trois de ses hommes lundi soir. Mais pour Oussama Al Hadj Ahmad, du comité central de cette formation, les factions palestiniennes ont fait plier Israël. « La résistance palestinienne a réussi à faire face et arrêter l'agression israélienne. Et ils ont mis fin au mythe d'une armée israélienne invincible. Maintenant, l'occupation israélienne prend en considération la force des factions palestiniennes. » De temps en temps, des tirs en l'air viennent accompagner les discours. À la fin de la cérémonie, la foule quitte les lieux rapidement. Mais une poignée d'hommes reste prostrée devant les deux sépultures. Guilhem Delteil, Gaza, RFI.

ZK : Peut-être la fin du tunnel pour les négociateurs du Brexit. La fin de discussions sur le divorce entre le Royaume-Uni et l'Union européenne.

LB : C'est le gouvernement britannique qui l'annonce ce soir : un projet d'accord a été conclu par les négociateurs britanniques et européens et sera examiné demain en conseil des ministres. RFI Londres, Muriel Delcroix.

Tout est encore provisoire et ce sont avant tout sur les subtilités techniques de l'accord que se sont entendus les négociateurs. Selon des fuites dans les médias, le texte impliquerait le maintien du Royaume-Uni tout entier dans un accord douanier avec l'UE et pas seulement la province nord-irlandaise, comme le voulait d'abord Bruxelles. Les ministres de Theresa May ont été convoqués mardi soir dans son bureau un par un pour prendre connaissance de ce document. Ils auront ainsi la possibilité de l'étudier avant une réunion spéciale du cabinet ce mercredi à 14H heure de Londres durant laquelle le gouvernement devrait discuter du texte et, comme l'espère Theresa May, l'approuver. Ce qui permettrait à Bruxelles d'organiser à son tour un sommet extraordinaire fin novembre afin que Londres et les 27 signent enfin un accord de divorce. Néanmoins il faut aussi que le parlement britannique ratifie cet accord or plusieurs députés brexiters ont déjà fait part de leurs « profondes inquiétudes » devant un texte qui pourrait d'après eux « piéger » indéfiniment le Royaume-Uni dans une union douanière avec l'UE... Quant aux unionistes nord-irlandais, ils restent sur leurs gardes et demandent à lire ce texte provisoire pour vérifier que l'Irlande du Nord n'aura pas un traitement différent du reste du Royaume-Uni.

LB : Et ce soir, les dirigeants européens indiquent qu'ils pourraient se réunir en sommet extraordinaire le 25 novembre si le gouvernement britannique entérine le projet d'accord sur le Brexit. Les vingt-sept pourraient alors sceller cet accord qui réglera les modalités de la sortie du Royaume-Uni de l'UE, fixée au 29 mars prochain.

ZK : Lui n'en finit plus d'exprimer son désaccord sur le projet d'une armée européenne évoquée la semaine dernière par Emmanuel Macron. Donald Trump se montre particulièrement critique aujourd'hui dans une série de tweets.

LB : Des messages dans lesquels il critique ouvertement son homologue français. Il s'était déjà plaint de ses déclarations jugées insultantes avant de participer aux cérémonies du 11 novembre à Paris. Cette fois, il l'accuse d'essayer de changer de sujet pour masquer un mauvais bilan : « le problème est qu'il souffre d'une très faible cote de popularité à 26 %, et d'un taux de chômage à près de 10 % », analyse Donald Trump. Pas de commentaire pour l'instant du côté de l'Élysée.

ZK : Toujours au chapitre diplomatique : le sommet de l'ASEAN, l'association des nations du Sud-est asiatique. Il s'est ouvert hier à Singapour et il y est notamment question du dossier des Rohingyas.

LB : Et plus précisément du rôle d'Aung San Suu Kyi dans ce dossier. La dirigeante birmane, présente à Singapour, est désormais critiquée officiellement pour son inaction dans le massacre de la minorité musulmane par d'autres membres de l'ASEAN. L'immobilisme de l'ancienne Prix Nobel de la Paix est au cœur de nombreuses discussions. À Singapour, les explications de notre correspondante Carrie Nooten.

La pression monte autour de Aung San Suu Kyi alors que l'ensemble des dirigeants sont arrivés au 33e sommet de l'Asean ce soir. En tête de file des critiques : le Premier ministre malaisien Mahathir, revenu au pouvoir en mai dernier, qui ne mâche pas ses mots à propos de la dirigeante birmane depuis quelques semaines. Il l'a redit tout à l'heure à la presse : il est très déçu', pour lui, Aung San Suu Kyi essaie de défendre l'indéfendable » en passant sous silence les inactions de l'armée et le génocide qu'elle a conduit envers la minorité musulmane Rohingya... une position d'autant moins explicable venant d'une ancienne prisonnière des généraux birmans. Le froid entre les deux leaders s'est même remarqué lorsque de la prise de la traditionnelle photo de groupe, qui côte à côte, a évité leurs regards respectifs. Un peu plus tôt dans la journée, c'est Amnesty International qui avait frappé fort, en annonçant qu'elle lui retirait son Prix Ambassadeur de la Conscience, plus prestigieux des prix des droits de l'homme décernés par l'organisation - une décision accueillie avec dédain par les internautes birmans hier soir, en s'exprimant devant des hommes d'affaires, la dirigeante birmane a essayé de convaincre les investisseurs que son pays était l'un des derniers eldorados à conquérir, a brandi ses 7 % de croissance annoncés, mais a omis d'évoquer les nouvelles sanctions économiques occidentales, directement liées au génocide Rohingya, qui pourraient handicaper le climat d'affaires. La Birmanie a fait entendre qu'elle demanderait de l'aide aux neuf autres pays membres de l'Asean sur ce dossier. Côté diplomate, on fait plutôt savoir qu'un communiqué pourrait être délivré dans les heures qui viennent pour appeler à ce que les responsables des atrocités commises dans l'état de Rakhine soient reconnus comme tels. Cela trancherait avec la timidité habituelle de l'organisation. Carrie Nooten, Singapour, RFI.

ZK : L'actualité en France et les suites de l'affaire des sondages de l'Élysée.

LB : Le parquet national financier a demandé le renvoi en correctionnelle d'anciens proches de Nicolas Sarkozy pour des faits qui s'étalent entre 2006 et 2009. Le secrétaire général Claude Guéant et l'ancien conseiller du président Patrick Buisson font partie des mis en cause. Les explications de Lucie Bouteloup.

« Détournement de fonds publics par négligence et favoritisme » au bénéfice de Patrick Buisson, l'ancien conseiller de l'ombre de Nicolas Sarkozy. C'est le réquisitoire du Parquet national financier à l'encontre de Claude Guéant, Patrick Buisson et 4 anciens collaborateurs de l'ancien chef d'État. Le PNF dénonce des sondages et des conseils commandés aux sociétés de Patrick Buisson par le palais présidentiel sans avoir fait d'appel d'offres. Une opération juteuse qui a permis à ses sociétés, de faire des marges exorbitantes en refacturant à l'Élysée des sondages sous-traités par des instituts. Ainsi, entre 2007 et 2009 le conseiller du président a pu empocher un bénéfice de près de 1,4 million d'euros. Une initiative approuvée par Claude Guéant alors secrétaire de l'Élysée et homme de confiance de l'ex-chef d'État. Considéré comme le principal décisionnaire, c'est bien lui qui à l'époque valide les 235 sondages identifiés par l'enquête que les sociétés de Patrick Buisson ont revendus à la présidence. Il appartient désormais aux juges d'instruction de renvoyer ou non les mis en cause devant le tribunal.

ZK : Justice toujours avec des perquisitions à la mairie Marseille.

LB : Une semaine après la mort de 8 personnes dans l'effondrement de deux immeubles, l'enquête judiciaire pour établir d'éventuelles responsabilités est entrée dans le vif du sujet, avec des perquisitions dans plusieurs services municipaux ainsi qu'au siège du bailleur social Marseille Habitat, dépendant de la mairie,

LB : Et puis les hommages aux victimes des attentats du 13 novembre. 3 ans après les attaques du Bataclan et du Stade de France, des commémorations étaient organisées dans les six lieux des attaques terroristes les plus meurtrières à ce jour, en France... 130 personnes avaient perdu la vie le 13/11/15.