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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 19 mars 2018

Journal en français facile 19 mars 2018

21 h Paris

20 h TU

Gilles Moreau : Bonsoir à toutes et tous. Bienvenue si vous nous rejoignez, et bienvenue dans votre Journal en français facile présenté ce soir avec Namouri Dosso, bonsoir !

Dans l'actualité :

Des messages amicaux des pays alliés, beaucoup moins de chaleur en occident : après la réélection de Vladimir Poutine, les réactions internationales sont contrastées.

ND : L'affaire de l'ancien espion russe empoisonné en Angleterre a provoqué des tensions entre la Russie et l'Occident. Aujourd'hui Moscou a demandé à Londres "des preuves" ou bien "des excuses".

GM : au sommaire également de ce journal :

- la Bolivie demande à la Cour internationale de justice de pouvoir accéder à l'océan Pacifique.

- En Israël, un employé du consulat général de France à Jérusalem inculpé pour avoir participé à un trafic d'armes.

ND : Vladimir Poutine a donc été réélu président de la Russie à une écrasante majorité.

GM : 76, 7 % des voix ( du jamais vu depuis 18 ans qu'il est au pouvoir... ) mais au prix selon l'opposition et les ONG russes de très nombreuses irrégularités, lors du scrutin d'hier. A l'étranger, contrairement aux messages provenant des pays amis comme la Chine et la Syrie, les Occidentaux ont semblé traîner les pieds pour féliciter Poutine.

Tour d'horizon avec Stéfanie Schüler :

« Parmi les premiers à saluer la victoire de Vladimir Poutine : le président chinois Xi Jinping qui dit vouloir "continuer à faire progresser la paix mondiale" avec son homologue russe. Le Syrien Bachar al-Assad, qui doit sa survie politique à l'intervention russe sur son sol, a félicité son précieux allié pour sa "remarquable performance". L'Iran qui, tout comme la Russie, soutient le régime de Damas se félicite d'une "victoire décisive". Les présidents vénézuélien et bolivien, Nicolas Maduro et Evo Morales, voient dans la réélection de Vladimir Poutine une garantie pour "l'équilibre géopolitique" et un rempart contre ce qu'ils qualifient d'"impérialisme", sous-entendu nord-américain. Sans parler des applaudissements chaleureux venus des dirigeants totalitaires de trois anciens républiques soviétiques, la Biélorussie, l'Ouzbekistan et le Kazakhstan.Du côté des pays occidentaux, les réactions ont mis beaucoup plus de temps à venir. La France a été la première à appeler Vladimir Poutine. Un entretien pendant lequel Emmanuel Macron n'a pas hésité à évoquer les dossiers épineux comme la Syrie, l'Ukraine ou encore l'affaire de l'empoisonnement d'un ex-espion russe en Grande-Bretagne. » GM : Dans cette affaire d'empoisonnement, Moscou a réclamé aujourd'hui des "preuves" ou bien des "excuses" du gouvernement britannique. Or la Première ministre Theresa May a réitéré ses accusations. Selon elle il ne peut y avoir d'autre conclusion que la responsabilité de l'Etat russe dans cette affaire. Des experts de l'OIAC (l'Organisation pour l'Interdiction des Armes Chimiques) sont arrivés au Royaume-Uni pour rencontrer les enquêteurs britanniques. Ils doivent repartir avec des échantillons de la substance utilisée pour empoisonner Sergueï Skripal.Lui et sa fille sont toujours dans un état critique, à l'hôpital.

ND : Aux Etats-Unis, Donald Trump présente ce soir son plan de lutte contre les opiacés, ces stupéfiants responsable d'une véritable crise de santé publique. Chaque année aux Etats-Unis, ils sont à l'origine de dizaines de milliers de morts par overdose. Donald Trump a promis de lutter contre ce "fléau". Il devrait encourager le recours à la peine de mort contre certains trafiquants de drogue.

GM : Depuis ce matin les Boliviens ont les yeux rivés sur leurs écrans de télévision. Ils suivent ce qui se passe à plus de 10 000 kilomètres de chez eux, à La Haye au Pays Bas. C'est là que la Bolivie plaide devant la CIJ (Cour internationale de justice) pour retrouver un accès souverain à l'océan Pacifique. Un accès que le pays andin a perdu à l'issue d'une guerre contre le Chili, il y a plus de 130 ans. Aujourd'hui encore, cette perte reste une blessure ouverte pour le pays comme l'explique le ministre bolivien Carlos Romero :

« Il y a une grande attente et beaucoup d'espoir de la part du peuple bolivien, qui depuis des générations porte ce sentiment de frustration de ne pas avoir accès à la mer, de ne pas pouvoir profiter d'une plage, de ne pas pouvoir développer son commerce et ne pas s'intégrer plus facilement dans la région, à cause de notre isolement maritime, qui est le résultat d'une invasion avec l'usage de la force. Nous avons confiance dans l'humanité d'aujourd'hui, qui a su développer les droits de l'Homme et approfondir la démocratie, et qui a créé des tribunaux à mêmes de résoudre pacifiquement les différends existants entre deux pays. Dans notre cas c'est à la Cour Internationale de Justice de La Haye de trancher entre nos deux pays, la Bolivie et le Chili, deux peuples frères et ainsi nous conduire à une solution pacifique et négociée du différend maritime qui nous oppose. » GM : Carlos Romero, ministre du gouvernement bolivien, joint par Paula Estañol, de la rédaction en langue espagnole de RFI. ND : Des réactions internationales ont suivi la prise de contrôle de l'enclave syrienne d'Afrine par l'armée turque.

GM : Washington a exprimé sa "profonde préoccupation" quant au sort des civils. A Damas, le régime syrien a condamné l'occupation d'Afrine et réclamé le "retrait immédiat" des troupes d'Ankara. Mais Recep Tayip Erdogan, le président turc, a prévenu que l'offensive allait continuer contre les miliciens kurdes des YPG le long de la frontière syro-turque et si nécessaire jusqu'en Irak.

ND : Un employé du consulat général de France à Jérusalem a été inculpé en Israël pour avoir participé à un trafic d'armes.

GM : Il aurait profité des avantages du statut diplomatique pour faire sortir des armes de la bande de Gaza vers la Cisjordanie, pour le compte d'un réseau de trafiquants palestiniens.

Les précisions à Jérusalem de Marine Vlahovic :

( non disponible)

GM : La situation reste bloquée à Mayotte, département français de l'Océan indien confronté à une crise sociale. Les organisateurs du mouvement contre l'insécurité ont annoncé un renforcement des barrages. Une douzaine de points de blocage sont dénombrés actuellement par la gendarmerie. Des habitants de Mayotte ont commencé à porter plainte pour "entrave à la liberté de circulation". Le gouvernement a mis en garde contre "des risques d'affrontements entre communautés".

ND : Le 1er ministre Edouard Philippe a présenté ce matin le nouveau plan de lutte contre le racisme et l'antisémisme. GM : L'an dernier, ces faits ont reculé pour la deuxième année consécutive, mais les statistiques ne tiennent pas compte de ce qu'il se passe sur les réseaux sociaux. Le Premier ministre veut donc s'attaquer aux faits et propos haineux sur Internet, on l'écoute :

« On ne me fera jamais croire, mesdames et messieurs, que les réseaux sociaux seraient des espaces « hors sol ». Tout ce qui est publié et diffusé en France est publié et diffusé… en France et donc doit répondre aux lois de la République. (En général c'est le moment où je m'énerve). Reconnaissez avec moi qu'aujourd'hui il est plus facile de faire retirer une video de retransmission en direct d'un match de football sur les réseaux sociaux qu'une atteinte antisémite ou raciste. Je vous propose qu' on y aille, qu'on aille voir ça au niveau européen. Voyons cela avec l'Europe. Portons ce combat. Portons le vraiment comme on l'a fait avec les travailleurs détachés. Je ne me résigne pas à l'idée scandaleuse qu'une ligue de football aurait plus de succès avec les réseaux sociaux que le gouvernement français. » GM : Propos recueillis Julien Chavanne. Le gouvernement compte modifier la loi avec à la clé de fortes amendes pour obliger les réseaux sociaux à retirer au plus vite les propos haineux.

En France, des peines de prison avec sursis ont été requises contre 4 ex-salariés d'Air France jugés en appel dans l'affaire des chemises arrachées. Ils avaient violemment pris à partie deux cadres d'Air France, en marge d'un Comité central d'entreprise. Des "violences intolérables" selon l'avocat général qui a requis, comme en première instance, des peines de prison avec sursis pour les prévenus, tous membres de la CGT. Le procès doit s'achever demain avec les plaidoiries de la défense, trois jours avant une nouvelle grève à Air France.

C'est la fin de votre Journal en français facile, à retrouver sur notre site à la page RFI Savoirs.

Bonsoir à tous, bonsoir Namouri !

Journal en français facile 19 mars 2018 Journal en français facile March 19, 2018

21 h Paris

20 h TU

Gilles Moreau : Bonsoir à toutes et tous. Bienvenue si vous nous rejoignez, et bienvenue dans votre Journal en français facile présenté ce soir avec Namouri Dosso, bonsoir !

Dans  l’actualité :

Des messages amicaux des pays alliés, beaucoup moins de chaleur en occident : après la réélection de Vladimir Poutine, les réactions internationales sont contrastées.

ND : L’affaire de l’ancien espion russe empoisonné en Angleterre a provoqué des tensions entre la Russie et l’Occident. Aujourd’hui Moscou a demandé à Londres "des preuves" ou bien "des excuses".

GM : au sommaire également de ce journal :

- la Bolivie demande à la Cour internationale de justice de pouvoir accéder à l’océan Pacifique.

- En Israël,  un employé du consulat général de France à Jérusalem inculpé pour avoir participé à un trafic d’armes.

ND : Vladimir Poutine a donc été réélu président de la Russie à une écrasante majorité.

GM : 76, 7 % des voix  ( du jamais vu depuis 18 ans qu’il est au pouvoir... ) mais au prix selon l’opposition et les ONG russes de très nombreuses irrégularités, lors du scrutin d’hier. A l’étranger, contrairement aux messages provenant des pays amis comme la Chine et la Syrie, les Occidentaux ont semblé traîner les pieds pour féliciter Poutine.

Tour d’horizon avec Stéfanie Schüler :

« Parmi les premiers à saluer la victoire de Vladimir Poutine : le président chinois Xi Jinping qui dit vouloir "continuer à faire progresser la paix mondiale" avec son homologue russe. Le Syrien Bachar al-Assad, qui doit sa survie politique à l’intervention russe sur son sol, a félicité son précieux allié pour sa "remarquable performance". L’Iran qui, tout comme la Russie, soutient le régime de Damas se félicite d’une "victoire décisive". Les présidents vénézuélien et bolivien, Nicolas Maduro et Evo Morales, voient dans la réélection de Vladimir Poutine une garantie pour "l’équilibre géopolitique" et un rempart contre ce qu’ils qualifient d'"impérialisme", sous-entendu nord-américain. Sans parler des applaudissements chaleureux venus des dirigeants totalitaires de trois anciens républiques soviétiques, la Biélorussie, l’Ouzbekistan et le Kazakhstan.Du côté des pays occidentaux, les réactions ont mis beaucoup plus de temps à venir. La France a été la première à appeler Vladimir Poutine. Un entretien pendant lequel Emmanuel Macron n’a pas hésité à évoquer les dossiers épineux comme la Syrie, l’Ukraine ou encore l’affaire de l’empoisonnement d’un ex-espion russe en Grande-Bretagne. » GM : Dans cette affaire d’empoisonnement, Moscou a réclamé aujourd’hui des "preuves" ou bien des "excuses" du gouvernement britannique. Or la Première ministre Theresa May a réitéré ses accusations. Selon elle il ne peut y avoir d’autre conclusion que la responsabilité de l’Etat russe dans cette affaire. Des experts de l’OIAC (l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques) sont arrivés au Royaume-Uni pour rencontrer les enquêteurs britanniques. Ils doivent repartir avec des échantillons de la substance utilisée pour empoisonner Sergueï Skripal.Lui et sa fille sont toujours dans un état critique, à l’hôpital.

ND : Aux Etats-Unis, Donald Trump présente ce soir son plan de lutte contre les opiacés, ces stupéfiants responsable d’une véritable crise de santé publique. Chaque année aux Etats-Unis, ils sont à l’origine de dizaines de milliers de morts par overdose. Donald Trump a promis de lutter contre ce "fléau". Il devrait encourager le recours à la peine de mort contre certains trafiquants de drogue.

GM : Depuis ce matin les Boliviens ont les yeux rivés sur leurs écrans de télévision. Ils suivent ce qui se passe à plus de 10 000 kilomètres de chez eux, à La Haye au Pays Bas. C’est là que la Bolivie plaide devant la CIJ (Cour internationale de justice) pour retrouver un accès souverain à l’océan Pacifique. Un accès que le pays andin a perdu à l’issue d’une guerre contre le Chili, il y a plus de 130 ans. Aujourd’hui encore, cette perte reste une blessure ouverte pour le pays comme l’explique le ministre bolivien Carlos Romero :

« Il y a une grande attente et beaucoup d’espoir de la part du peuple bolivien, qui depuis des générations porte ce sentiment de frustration de ne pas avoir accès à la mer, de ne pas pouvoir profiter d’une plage, de ne pas pouvoir développer son commerce et ne pas s’intégrer plus facilement dans la région, à cause de notre isolement maritime, qui est le résultat d’une invasion avec l’usage de la force. Nous avons confiance dans l’humanité d’aujourd’hui, qui a su développer les droits de l’Homme et approfondir la démocratie, et qui a créé des tribunaux à mêmes de résoudre pacifiquement les différends existants entre deux pays. Dans notre cas c’est à la Cour Internationale de Justice de La Haye de trancher entre nos deux pays, la Bolivie et le Chili, deux peuples frères et ainsi nous conduire à une solution pacifique et négociée du différend maritime qui nous oppose. » GM : Carlos Romero, ministre du gouvernement bolivien, joint par Paula Estañol, de la rédaction en langue espagnole de RFI. ND : Des réactions internationales ont suivi la prise de contrôle de l’enclave syrienne d’Afrine par l’armée turque.

GM : Washington a exprimé sa "profonde préoccupation" quant au sort des civils. A Damas, le régime syrien a condamné l’occupation d’Afrine et réclamé le "retrait immédiat" des troupes d’Ankara. Mais Recep Tayip Erdogan, le président turc, a prévenu que l’offensive allait continuer contre les miliciens kurdes des YPG le long de la frontière syro-turque et si nécessaire jusqu’en Irak.

ND : Un employé du consulat général de France à Jérusalem a été inculpé en Israël pour avoir participé à un trafic d’armes.

GM : Il aurait profité des avantages du statut diplomatique pour faire sortir des armes de la bande de Gaza vers la Cisjordanie, pour le compte d’un réseau de trafiquants palestiniens.

Les précisions à Jérusalem de Marine Vlahovic :

( non disponible)

GM : La situation reste bloquée à Mayotte, département français de l’Océan indien confronté à une crise sociale. Les organisateurs du mouvement contre l’insécurité ont annoncé un renforcement des barrages. Une douzaine de points de blocage sont dénombrés actuellement par la gendarmerie. Des habitants de Mayotte ont commencé  à porter plainte pour "entrave à la liberté de circulation". Le gouvernement a mis en garde contre "des risques d’affrontements entre communautés".

ND : Le 1er ministre Edouard Philippe a présenté ce matin le nouveau plan de lutte contre le racisme et l’antisémisme. GM : L’an dernier, ces faits ont reculé  pour la deuxième année consécutive, mais les statistiques ne tiennent pas compte de ce qu’il se passe sur les réseaux sociaux. Le Premier ministre veut donc s’attaquer aux faits et propos haineux sur Internet, on l’écoute :

« On ne me fera jamais croire, mesdames et messieurs, que les réseaux sociaux seraient des espaces « hors sol ». Tout ce qui est publié et diffusé en France est publié et diffusé… en France et donc doit répondre aux lois de la République. (En général c’est le moment où je m’énerve). Reconnaissez avec moi qu’aujourd’hui il est plus facile de faire retirer une video de retransmission en direct d’un match de football sur les réseaux sociaux qu’une atteinte antisémite ou raciste. Je vous propose qu' on y aille, qu’on aille voir ça au niveau européen. Voyons cela avec l’Europe. Portons ce combat. Portons le vraiment comme on l’a fait avec les travailleurs détachés. Je ne me résigne pas à l’idée scandaleuse qu’une ligue de football aurait plus de succès avec les réseaux sociaux que le gouvernement français. » GM : Propos recueillis Julien Chavanne. Le gouvernement compte modifier la loi avec à la clé de fortes amendes pour obliger les réseaux sociaux à retirer au plus vite les propos haineux.

En France, des peines de prison avec sursis ont été requises contre 4 ex-salariés d’Air France jugés en appel dans l’affaire des chemises arrachées. Ils avaient violemment pris à partie deux cadres d’Air France, en marge d’un Comité central d’entreprise. Des "violences intolérables" selon l’avocat général qui a requis, comme en première instance, des peines de prison avec sursis pour les prévenus, tous membres de la CGT. Le procès doit s’achever demain avec les plaidoiries de la défense, trois jours avant une nouvelle grève à Air France.

C’est la fin de votre Journal en français facile, à retrouver sur notre site à la page RFI Savoirs.

Bonsoir à tous, bonsoir Namouri !