#60 Serge & Marianne – Earthquake in Italy
Serge: Alors?
Comment vas-tu?
Marianne: Oui, ça va.
Serge: Ca va?
Marianne: Oui, je vais bien. Et toi?
Serge: Oui, oui, ma foi, ça va. Ce matin, je suis tombé en vélo et en fait, ça c'est terminé très bien. Ca aurait pu être vraiment pire mais bon, finalement oui, oui. Oui, j'ai eu affaire à un pépé. Tu sais, les petits vieux dans leur voiture, ils sont un petit peu perdus. 83 ans, le papy et puis bon...et bon puis, c'est vrai qu'en vélo, on n'est pas forcément très très prudent. On roulait un peu vite mais heureusement, on s'était...on avait ralenti parce que, à cet endroit là...on l'avait repéré ce pépé d'ailleurs, tu vois. A cet endroit là, c'est un peu dangereux donc on avait nettement ralenti, heureusement, et j'ai bien fait parce que sinon je ne serais peut-être pas là pour te le raconter et puis, en fait, bien je l'ai percuté par l'arrière et puis euh mais c'est la voiture, ça tout amorti tu vois, j'ai… et puis après, je suis tombé mais bon, je n'avais plus d'élan donc ça a été. Je me suis abimé le coude mais je n'ai même pas déchiré ma tenue et pourtant j'avais deux couches donc tu vois, ce n'était pas grand-chose quoi, enfin voilà. Marianne: Oui mais enfin, heureusement que tu...
Serge: Oui.
Alors, le pépé, il est descendu de sa voiture et puis "ah, les vélos, vous vous croyez sur des vélodromes." J'ai dit "attendez. On n'était pas à 50" hein puisque c'est limité à 50. "Non, non mais je ne dis pas çà, je ne dis pas que vous étiez à 50." Et puis...mais j'ai dit "c'est bon, il n'y a pas de mal. Allez, j'ai rien du tout, c'est bon." Et puis voilà, quoi. Mais en fait, j'étais en tort puisque je l'ai…c'est moi qui l'ai... Marianne: C'est toi qui l'as percuté. Serge: Oui, je...tu sais que ce soit un vélo ou une moto ou une voiture, tu es censé être maître de ton véhicule. C'est le code de la route. Bon, c'est un petit peu bête des fois mais bon c'est comme çà. Mais bon après, j'ai dit "non, c'est bon. Il n'y a pas de mal." et puis il a dit "bon, allez. Je vais vous donner un bon remède si vous avez des bleus." et puis il est parti à me raconter des trucs quand il était jeune. Il prenait des petits...bof, j'ai dit "oui, bien oui, j'en prendrais." Si jamais j'en prendrais et puis alors, il est reparti et puis nous, pareil. On est monté sur nos vélos et puis on est reparti.
Marianne: Et ton coude, ça va?
Serge: Oui, bien tu sais en vélo, on a tellement l'habitude de...c'est toujours le... au niveau de la...oh, je ne sais pas comment ça s'appelle, au niveau du... tu sais, du fémur là en haut tu sais où l'os, c'est quoi? Ce n'est pas la hanche, c'est en dessous. Je ne sais pas comment ça s'appelle. C'est toujours là que tu tombes parce qu'en fait tu ne peux pas enlever ton pied de la cale. C'est...quand ça va trop vite, tu n'as pas le temps donc, en fait, tu tombes toujours sur le côté donc ce qui prend, c'est toujours ce côté, le côté, le coude et puis...et le genou quoi, c'est toujours... Alors on a l'habitude, on a...moi, j'ai des marques, elles ne partent même plus à force de retomber dessus. Marianne: Moi quand je suis tombée en vélo...une fois, je suis tombée, j'étais plus…j'étais petite, là c'est le genou qui a pris. Serge: Oui parce que tu n'avais pas les pieds attachés donc tu es peut-être tombé en avant et après ça dépend les... Marianne: Non, on est tombé sur le côté.
Serge: Oui, c'est ça. C'est le genou, la hanche, l'épaule, du côté où tu tombes quoi, voilà. Puis, c'est toujours à peu près la même chose mais enfin, il vaut mieux ça que la tête donc heu… Marianne: Oui mais enfin, moi pour un genou, je me suis retrouvée toute la jambe dans le plâtre, hein.
Serge: Ah oui, bien ça...Ca, ça m'est arrivé au ski moi, pour une cheville, j'ai eu toute la jambe. Marianne: Ah oui, complète hein.
Serge: Pendant 45 jours. Quelle galère!
Marianne: Oh oui. Ca remonte mais oui. C'est un souvenir. Serge: Oui.
Tu as regardé les infos. là récemment? là tu as vu en ce moment, là on a des images sur le tremblement de terre en Italie.
Marianne: Ah oui.
Serge: J'ai été, je ne dirais pas surpris, parce que c'est plus ou moins fréquent dans ce coin là mais c'est si près de chez nous que on se dit bien même nous, on n'est pas l'abri. Marianne: Oh bien, ça peut arriver dans la région de Nice.
Serge: Oui parce que...
Marianne: D'ailleurs, il y a eu un documentaire peut-être le lendemain ou deux jours après et bon, il relatait les événements qu'il y a eu en Italie mais également toute la région de Nice. Qu'un jour ou l'autre, un tremblement… un grand tremblement de terre arrivera dans cette région. Serge: Bien, quand j'étais à Metz, ça devait être aux alentours de 97-98, on a eu un tremblement de terre. Alors, l'épicentre était plus vers le sud, je crois mais moi, j'habitais dans un immeuble à l'époque et on ne l'a su que le lendemain, et tous les gens sont descendus...nos amis sont descendus alors ils ont pris leurs papiers avec eux, tout ce qui... Marianne: Et vous, vous n'avez rien senti? Serge: Et nous, on n'a rien senti, rien entendu. Mais il paraît que ça a vraiment bougé, les armoires bougeaient et nous, on n'a rien entendu et ils étaient près à monter pour nous dire qu'il fallait descendre mais j'ai dit "bien, je vous aurais bien reçu, tiens, si vous nous aviez réveillé pour nous dire ça." parce que une fois que ça a bougé, bon il y a peut-être, tu sais des fois il y a des secousses après mais bon, à partir du moment où rien n'est tombé, ce n'est pas des secousses...je ne sais plus comment...le terme qu'ils emploient pour les secousses qui suivent après qui sont, c'est un phénomène très connu. Marianne: Ce sont des répliques.
Serge: Voilà, les répliques, voilà. Alors, en général, les répliques sont moins violentes.
Marianne: Moins violentes, oui.
Serge: Comme le tremblement de terre, il n'avait rien fait tombé, il a fait juste bougé un peu les meubles. J'ai dit: "Bien, vous avez bien fait de ne pas nous réveiller parce que j'aurais été en colère." Et ils étaient tous en bas...
Marianne: Mais parfois les répliques sont assez dangereuses quand même parce que même si l'intensité est moins forte, la secousse principale a quand même fragilisé les immeubles. Serge: Oui, c'est ça. Marianne: Oui, les répliques bah, ça peut faire écrouler...
Serge: Oui, bien sûr.
Marianne: Les immeubles qui ont été fragilisés au préalable.
Serge: Bien, il y avait…on a vu quelques images en Italie, un clocher qui s'est effondré suite à une réplique mais en fait, c'est moins violent mais effectivement comme les bâtiments ont été fragilisés, ceux qui sont vraiment limite bien, ils finissent de tomber. Mais enfin bon, on arrive à un bilan de presque trois cents morts je crois, c'est quand même assez important pour une...un pays comme l'Italie, enfin je ne sais pas…si proche de chez nous ça surprend. Bon, il faut qu'on s'habitue parce que… Marianne: Bien, il y a des périodes comme ça où dans plusieurs régions dans le monde où...quand la terre, elle bouge ces zones près des plaques sismiques, et bien...
Serge: Les plaques tectoniques ou je ne sais plus comment ils appellent ça.
Marianne: Oui.
Quelque temps avant l'Italie, il y a eu un tremblement de terre, je ne me rappelle plus où. Serge: Cette année?
Marianne: Oui, oui. Pas longtemps avant l'Italie, je ne sais plus, c'est un pays dans l'Asie mais exactement, je ne me rappelle plus. C'est peut-être même pas une semaine après que ça c'est déroulé en Italie. Serge: Ce n'est quand même pas une conséquence du premier? Parce que c'est des régions assez éloignée. Marianne: Non, mais des fois...peut-être pas une conséquence mais des fois il y a une période où la terre se met à bouger...
Serge: Oui.
Marianne: à peu près au même moment parce que c'est déjà arrivé une fois, ça c'est passé en Turquie, il y a eu un tremblement de terre en Turquie et pas longtemps après il y en a eu dans un autre pays donc... Serge: Et toi, tu as déjà eu un tremblement de terre? Enfin, tu as été témoin ou ça t'est arrivé, non? Marianne: Personnellement, non.
Serge: Non?
Marianne: Mon père, oui mais pas moi. Des fois quand il me raconte, enfin il m'a raconté une fois quand ça c'était passé, ça bougeait quand même pas mal et puis pareil hein les gens, ils vont dehors se mettre à l'abri au dehors… loin des zones avec les immeubles. Quand il racontait, il disait qu'il avait été voir, parce que personne bougeait dans l'appartement et il avait été voir dans la chambre de sa tante, il était chez sa tante à ce moment-là, il avait été dans la chambre de sa tante et puis il y avait sa cousine aussi. Elles étaient réveillées mais elles avaient les couvertures juste au ras du nez et puis elles ne bougeaient plus. Il a dit "qu'est-ce que vous faites là, sortez!" Serge: Je ne pense pas que les couvertures les auraient protégées.
Marianne: Non, non mais c'est... Serge: Il paraît qu'il faut se protéger sous une table, par exemple, quand…si on n'a pas le temps d'évacuer. Ca peut protéger bien, de...quand les plafonds s'écroulent, par exemple. Bon, il ne faut pas que ce soit tout l'immeuble qui s'écroule parce que je pense que la pauvre table, elle ne résisterai pas mais si c'est juste le plafond je pense que ça peut quand même protéger. J'ai vu au Japon, ils subissent souvent des exercices comme ça, dans les écoles, parce que c'est un pays qui est très sujet à ça. Et ils apprennent aux élèves à... tout de suite à se cacher sous les tables enfin ils se mettent sous la table et ils ont même des...j'ai vu des bâtiments qui sont montés sur des énormes ressorts pour simuler les tremblements de terre pour tester... Marianne: Oui.
Serge: Déjà la solidité, pour se mettre vraiment dans l'ambiance. Bon, le Japon, ils sont quand même très sujets à ça donc euh, c'est un petit peu normal qu'ils se préparent à ce genre d'événements. En France, c'est quand même assez rare. Marianne: Oui mais par contre, j'ai entendu là dans ce documentaire que bon Nice, la ville est très bien préparée, enfin très bien il n'y a pas eu encore de tremblements de terre assez fort pour dire si c'est vraiment très bien mais enfin, ils se sont préparés à un grand tremblement de terre et ....je ne sais plus ce que je voulais dire. Serge: Bien, par rapport à la préparation euh, des gens, non? Bon, bien écoute, on va attendre qu'il y ai un tremblement de terre, ça te reviendra peut-être. Marianne: Ah oui, voilà, ça me revient!
Serge: D'accord. Marianne: Oh là. Oui, c'est que Nice, il paraît que c'est une région quand même qui est très active, ça ne se ressent pas parce que c'est vraiment très faible mais c'est très actif. Serge: Oui, tu parles de…au niveau de la terre...
Marianne: Oui.
Serge: Parce que les habitants, ils ne sont pas très actifs. Il y a beaucoup de retraités.
Marianne: Non, non.
Serge: Tu as réellement goûté du saké ce soir, là?
Marianne: Oh, oui c'est vrai, c'est la première fois mais enfin, j'ai juste trempé les lèvres parce que c'est vraiment trop fort. Serge: C'est fort le saké, hein? Marianne: Oui.
Serge: C'est vraiment très fort. Marianne: J'ai voulu goûté pour, bien pour savoir ce que c'était mais c'est trop fort donc euh...juste trempé les lèvres, ça suffit. Serge: Oui.
Ca c'est clair. Bon revenons en à notre...bon à nous. Tu me disais? Les tremblements de terre?
Marianne: Bien que c'est une région très active. Serge: Oui.
Marianne: Bon, c'est faible. Serge: Bien, c'est près de l'Italie donc si c'est... Marianne: Mais c'est assez actif. Serge: Si c'est dans la continuité, oui. Il y a une région aussi qui est aussi, je crois que c'est la...mais c'est peut-être pas à cause des tremblements de terre, ça...tu sais, il y a la Californie et apparemment, les plaques qui bougent justement, il y a des savants qui pensent que la Californie pourrait se détacher de...bon, dans un énorme cataclysme bien sûr, pourrait se détacher de la côte des Etats-Unis, de la côte ouest. Marianne: Il y a San Francisco.
Serge: Oui.
Oui, bien il y avait eu oui, en 1906 ou… qui avait été totalement détruite, je crois oui, c'est San Francisco, oui il me semble, par un tremblement de terre justement, apparemment oui. Marianne: C'est une zone... Serge: A risque, oui.
Marianne: A risque pour les tremblements de terre. Mais alors c'est...je ne comprends pas quand même parce que la région de toute la Californie, c'est une zone à risque concernant les tremblements de terre mais les immeubles sont quand même assez haut, il y a un tas d'autoroutes qui s'entrelacent, des ponts, etc. Serge: Bien oui parce que...je ne sais pas, on pense peut-être qu'on est plus fort que la nature et puis que...la nature a toujours raison sur les hommes hein, que ce soit la mer, la terre, les tremblements de terre, c'est... Marianne : Oui.
Serge : C'est pareil, est-ce que des maisons plus petites résisteraient mieux? Je ne sais pas. Apparemment, par exemple, au Japon, les immeubles sont quand même très très bien étudiés, sont...les systèmes, ils sont montés un petit peu sur des énormes ressorts, ce qui fait que ça leur permet de bouger et du coup, ça les rend à la limite plus solide, le fait qu'ils peuvent bouger sur leurs bases. Marianne: Ca évite les casses, oui.
Serge: Voilà, ça évite qu'ils cassent. Oh, je pense qu'à un certain niveau sur l'échelle de Richter, bon ça ne doit plus être efficace parce que bien, à un certain moment, ça doit bouger énormément. Bien voilà, c'est…donc en ce moment, tous les jours, on a droit à ça. Bon, c'est vraiment malheureux. Et ils ont encore trouvé...hier, j'ai vu ou ce matin à la télé, ils avaient trouvé une fille de vingt ans au bout de quatre jours ou quelque chose comme ça. Elle était restée quatre jours sous les décombres et ils l'ont retrouvée en vie. Et bon, ça nous a fait rire sur le coup mais ce n'était pas drôle et en fait, c'est une fille qui est muette de naissance donc tu vois, elle ne pouvait… elle n'avait même pas pu communiquer pour se faire entendre, par la voix, tu vois. Marianne: Oui.
Serge: C'est quand même...c'est terrible. C'est un chien, je crois, qui l'a retrouvé. Un chien de...j'allais dire les chiens d'avalanches, non les chiens pour les tremblements de terre. Marianne: Bien, il y a deux jours, c'est une femme de quatre-vingt et quelques années qu'ils ont retrouvées. Oh, c'est terrible quand même toutes les forces de la nature que ce soient les tremblements de terre, les volcans, les... Serge: On est petit, hein. Ah tiens, les volcans...moi, j'ai vu…j'ai eu la chance de...d'assister à une éruption. Marianne: La chance?
Serge: Oui, oui parce que c'est magnifique à voir à partir du moment où c'est contrôlé. Marianne: De loin.
Serge: Non, enfin c'était à La Réunion, à l'île de La Réunion, en 85 ou en 86. Marianne: Oui.
Serge: Et il y a un volcan qui est très actif à La Réunion. Et il y a d'ailleurs un truc qui se dit, c'est que...quand il y a un cyclone, parce que c'est aussi une île où il y a beaucoup de cyclones, régulièrement...quand il y a un cyclone, il n'y a pas d'éruption volcanique. Et nous, on a eu droit au cyclone et à l'éruption volcanique, comme quoi les...ce n'était pas un diction mais c'était... oh une espèce de dicton, bon ce n'est pas forcément vrai tous le temps. Et donc euh, parce que l'île de La Réunion, en elle-même, c'est un ...il y a des millions d'années, c'était un énorme volcan. Maintenant, il n'y a qu'un petit, tout est relatif, un petit volcan qui est encore actif et qui, de temps en temps, bien il ouvre un cratère pour éjecter la lave et les gaz et ça créé des cratères et voilà. Donc, c'est une zone où il y a régulièrement des petits volcans qui se créés et donc, une fois que l'éruption a été...pas contrôlée mais enfin, les chercheurs ont estimés qu'il n'y avait plus de danger, après c'est ouvert au public. Il y a un chemin qui est balisé et on peut s'approcher relativement près du volcan. Marianne: Oui.
Serge: Je me souviens, j'avais des chaussures, on appelle ça des pataugasses. Tu sais...
Marianne: Oui.
Serge: C'est des chaussures qui prennent la cheville. Marianne: Oui:
Serge: Pour renforcer la cheville et qui ont une semelle en plastique, enfin en...oui, en espèce de plastique. Et après la visite, je me suis aperçu que bien, le plastique, il avait tellement ramolli que j'avais usé toutes les semelles après à marcher sur les pierres volcaniques ; c'est très très abrasives et donc on a assisté...et ce qui est étonnant, c'est que bon, pour y aller il y avait une assez longue marche, déjà il fallait y aller en voiture, il y avait pas mal de kilomètres et après il y avait une longue marche à faire pour s'approcher de la zone. Et donc, il fallait y aller de jour pour avoir un bon emplacement. Et de jour, quand tu vois la lave qui est expulsée du volcan, tu as l'impression que c'est de la boue, ce n'est vraiment pas beau du tout. C'est des amas de boues mais, en fait, c'est de la lave en fusion mais de jour, on ne le voit pas et quand la nuit tombe à ce moment-là, on... Marianne: Oui, c'est assez épais, visqueux. Serge: Voilà. Et après c'est magnifique. C'est des...c'est un spectacle mais vraiment extraordinaire. Bon, être pris sous une éruption, être pris...c'est peut-être différent, je pense. Marianne: Sûrement.
Serge: Mais là, c'était vraiment…ça, je m'en souviendrai toute ma vie, hein. Et on a eu la chance...enfin oui, la chance, on a eu pendant le séjour trois éruptions. Ce qui fait que j'ai…il y en a deux que je suis allé voir puisque après, la dernière, j'étais sur le point de rentrer en métropole donc je n'avais pas le temps. Et d'ailleurs, c'est la dernière qui avait été la plus importante puisque le torrent de lave avait descendu toute la montagne et il se jetait dans la mer et à l'endroit où il se jetait bien, bien ça...les poissons, ça les cuisaient parce que la température de l'eau était… elle rentrait en ébullition. Et la lave qui s'est jetée dans la mer, ça a agrandi l'île de la valeur de cinq ou six terrains de football, je crois. Marianne: Ah quand même!
Serge: Oui, c'était...c'est vraiment des quantités énormes de...et là ça avait bien sûr… ils avaient dû évacuer un village. C'avait traversé une route, c'avait traversé le village et ils avaient dû évacuer un village. Il y avait eu des maisons de détruites mais, bon, comme ce n'est pas de la lave qui est très liquide dans ce volcan là, en général elle est assez épaisse, ça laisse beaucoup de temps pour… aux gens pour évacuer le coin, c'est...ça ne fera pas comme ça peut...ça arrivait bien c'est Pompéi, c'est le Vésuve, c'est ça? Qui avait en je ne sais plus combien avant Jésus Christ, où les gens avaient été pris...ils n'avaient pas eu le temps de se sauver. Là, La Réunion, ce n'est pas le cas. Donc on a, en fait, tous les bons côtés du volcan c'est à dire tout le spectacle qui est vraiment magnifique et on n'a pas les inconvénients du danger. Marianne: Mais, en général, les îles où il y a des volcans, ce sont des îles magnifiques.
Serge: Oui.
Marianne: Le terrain est très fertile et puis...
Serge: Oui, et c'est vrai que la… comment dire, l'herbe repousse...la végétation reprend assez vite après sur les...Alors, qu'on pourrait se dire non, la terre est morte puisque c'est de la cendre mais non, c'est impressionnant comme ça repousse après. Marianne: Oui, c'est...enfin moi, je n'aimerai pas habiter là où il y a ces risques là, que ce soient volcan, tremblements de terre, ou... Serge: Oui? Bien, tu sais, on n'y pense pas en fait. On n'y pense pas et puis on est tellement préparé. Les cyclones, c'est pareil, quand tu es dans les pays très très pauvres où les gens...je pense à Haïti ou des coins comme ça, où c'est tellement pauvre, les maisons en tôles, enfin vraiment très rustique, là c'est toujours catastrophique mais dans des régions où…assez...comme La Réunion, bon La Réunion c'est quand même… bien qu'il y est encore des cases en tôles, mais les dégâts sont en général moins importants puisque c'est...mais enfin, ça fait quand même du dégât puisque...le problème, c'est toutes les rivières rentrent en crues puisque quand il y a un cyclone, bien souvent il y a souvent des pluies torrentielles en même temps et les rivières rentrent en crues et elles entraînent avec elles des rochers, c'est ce qui détruit tout. C'est ce qui est dangereux en fait, c'est tous ces torrents qui rentrent en crues et qui, là, dévastent tout. Marianne: Oui, les catastrophes de la Terre.
Serge: Voilà, bien écoute on n'avait pas…tu vois, on n'avait pas de sujets de conversation et puis on arrive toujours à en trouver. Marianne: Oui, c'est sûr. Serge: Il suffit d'allumer, d'appuyer sur le bouton de son téléviseur et tu en trouves plein des sujets. Il y a tellement de...malheureusement, en ce moment, c'est que des sujets tristes alors...mais bon. Marianne: Enfin en ce moment, j'ai l'impression que c'est tout le temps. Serge: Oui, mais c'est... Marianne: Parce que c'est quand? Serge: On est morose donc on voit tout en noir.
Marianne: Ah pourtant il fait beau, on ne devrait pas voir la vie en noir.
Serge: Mais oui, mais bon.
Marianne: Oui, c'est la semaine dernière, il y a eu les problèmes a Strasbourg, il y en a eu en Corse. Serge: Oui partout, partout, oui.
Marianne: Oui.
Bof, Strasbourg et la Corse, ce n'est pas la même chose. Serge: Non, ce n'est pas pour les mêmes raisons. Marianne: Non. Il y en a un je suis pour, l'autre je suis contre. Enfin...
Serge: On ne va pas te demander lequel.
Marianne: Peu importe. Je suis contre ce qui se passe...enfin, ce qui s'est passé à Strasbourg et pour...enfin pour, ce n'est pas que je suis pour, c'est que je comprends ce qui s'est passé en Corse. Voilà.
Serge: Ok, ce sera le sujet du prochain débat. Bien oui.
Marianne: Oui.
Comme ça, tu pourras me donner ton opinion.
Serge: D'accord, ok. Marianne: Oui.
Serge: Ok, très bien. Bon, bien écoute, merci pour la conversation et ce petit brin de causette.
Marianne: Je te remercie.
Serge: Et à la prochaine fois avec un nouveau sujet.
Marianne: Oui.
Serge: Ok.
Marianne: A la prochaine. Au revoir.
Serge: Bye bye.
Marianne: Bye.