Par acquit de conscience
Pour n'avoir rien à se reprocher Pour éliminer d'éventuels scrupules Acquit est le déverbal d'acquitter. Et si depuis le début du XIXe siècle on est familier de l'utilisation de ce verbe à la suite d'un procès lorsque l'accusé est acquitté, il est aussi, depuis bien plus longtemps, puisque cela remonte au XIe siècle, utilisé dans d'autres circonstances : lorsqu'on acquitte quelqu'un d'une dette ou d'une obligation, par exemple, on l'en libère (d'ailleurs, l'accusé acquitté est lui-même libéré de l'accusation qui pesait sur lui). Mais on peut aussi acquitter quelque chose. Ainsi, acquitter une dette, c'est la payer, acquitter sa parole, c'est la respecter, acquitter une promesse, c'est la remplir, et, c'est ce qui nous intéresse ici, acquitter sa conscience c'est effectuer ce qu'on croit devoir faire, selon ce que dicte sa conscience ; ce faisant, on la libère du poids qui aurait pu peser dessus si on n'avait pas fait le nécessaire. Si l'expression par acquit de conscience est apparue au milieu du XVIe siècle, elle a été peu utilisée jusqu'au XIXe siècle, puisqu'on lui préférait la variante à / pour l'acquit de sa conscience qui a aujourd'hui disparu. On peut noter que l'utilisation de cette expression sous-entend le plus souvent un manque de conviction : « je l'ai fait par acquit de conscience, pour m'éviter d'éventuels scrupules, mais sans être vraiment convaincu que c'était indispensable.