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Le Grand Meaulnes, Le Grand meaulnes - troisième partie - chapitre 13 - Le secret (fin)

Le Grand meaulnes - troisième partie - chapitre 13 - Le secret (fin)

25 août. De l'autre côté de Bourges, à l'extrémité des nouveaux faubourgs, il découvrit, après avoir longtemps cherché, la maison de Valentine Blondeau. Une femme, la mère de Valentine sur le pas de la porte, semblait l'attendre. C'était une bonne figure de ménagère, lourde, fripée, mais belle encore. Elle le regardait venir avec curiosité, et lorsqu'il lui demanda: "si Mlles Blondeau étaient ici", elle lui expliqua doucement, avec bienveillance, qu'elles étaient rentrées à Paris depuis le 15 août. "Elles m'ont défendu de dire où elles allaient, ajouta-t-elle, mais en écrivant à leur ancienne adresse on ferait suivre leurs lettres". En revenant sur ses pas, sa bicyclette à la main, à travers le jardinet, il pensait: "Elle est partie... Tout est fini comme je l'ai voulu... C'est moi qui l'ai forcée à cela. "Je deviendrai certainement une fille perdue", disait-elle. Et c'est moi qui l'ai jetée là! C'est moi qui ai perdu la fiancée de Frantz!" Et tout bas il se répétait avec folie: "Tant mieux! Tant mieux!" avec la certitude que c'était bien "tant pis" au contraire et que, sous les yeux de cette femme, avant d'arriver à la grille, il allait buter des deux pieds et tomber sur les genoux. Il ne pensa pas à déjeuner et s'arrêta dans un café où il écrivit longuement à Valentine, rien que pour crier, pour se délivrer du cri désespéré qui l'étouffait. Sa lettre répétait indéfiniment: "Vous avez pu! Vous avez pu!... Vous avez pu vous résigner à cela! Vous avez pu vous perdre ainsi!" Près de lui des officiers buvaient. L'un d'eux racontait bruyamment une histoire de femme qu'on entendait par bribes: "... Je lui ai dit... Vous devez bien me connaître... Je fais la partie avec votre mari tous les soirs!" Les autres riaient et, détournant la tête, crachaient derrière les banquettes. Hâve et poussiéreux, Meaulnes les regardait comme un mendiant. Il les imagina tenant Valentine sur leurs genoux. Longtemps, à bicyclette, il erra autour de la cathédrale, se disant obscurément: "En somme, c'est pour la cathédrale que j'étais venu". Au bout de toutes les rues, sur la place déserte, on la voyait monter énorme et indifférente. Ces rues étaient étroites et souillées comme les ruelles qui entourent les églises de village. Il y avait çà et là l'enseigne d'une maison louche, une lanterne rouge... Meaulnes sentait sa douleur perdue, dans ce quartier malpropre, vicieux, réfugié, comme aux anciens âges, sous les arcs-boutants de la cathédrale. Il lui venait une crainte de paysan, une répulsion pour cette église de la ville, où tous les vices sont sculptés dans des cachettes, qui est bâtie entre les mauvais lieux et qui n'a pas de remède pour les plus douleurs d'amour. Deux filles vinrent à passer, se tenant par la taille et le regardant effrontément. Par dégoût ou par jeu, pour se venger de son amour ou pour l'abîmer, Meaulnes les suivit lentement à bicyclette et l'une d'elles, une misérable fille dont les rares cheveux blonds étaient tirés en arrière par un faux chignon, lui donna rendez-vous pour six heures au jardin de l'Archevêché, le jardin où Frantz, dans une de ses lettres, donnait rendez-vous à la pauvre Valentine. Il ne dit pas non, sachant qu'à cette heure il aurait depuis longtemps quitté la ville. Et de sa fenêtre basse, dans la rue en pente, elle resta longtemps à lui faire des signes vagues. Il avait hâte de reprendre son chemin. Avant de partir, il ne put résister au morne désir de passer une dernière fois devant la maison de Valentine. Il regarda de tous ses yeux et put faire provision de tristesse. C'était une des dernières maisons du faubourg et la rue devenait une route à partir de cet endroit... En face, une sorte de terrain vague formait comme une petite place. Il n'y avait personne aux fenêtres, ni dans la cour, nulle part. Seule, le long d'un mur, traînant deux gamins en guenilles, une sale fille poudrée passa. C'est là que l'enfance de Valentine s'était écoulée, là qu'elle avait commencé à regarder le monde de ses yeux confiants et sages. Elle avait travaillé, cousu, derrière ces fenêtres. Et Frantz était passé pour la voir, lui sourire, dans cette rue de faubourg. Mais maintenant il n'y avait plus rien, rien... La triste soirée durait et Meaulnes savait seulement que quelque part, perdue, durant ce même après-midi, Valentine regardait passer dans son souvenir cette place morne où jamais elle ne viendrait plus. Le long voyage qu'il lui restait à faire pour rentrer devait être son dernier recours contre sa peine, sa dernière distraction forcée avant de s'y enfoncer tout entier. Il partit. Aux environs de la route, dans la vallée, de délicieuses maisons fermières, entre les arbres, au bord de l'eau, montraient leurs pignons pointus garnis de treillis verts. Sans doute, là-bas, sur les pelouses, des jeunes filles attentives parlaient de l'amour. On imaginait, là-bas, des âmes, de belles âmes... Mais, pour Meaulnes, à ce moment, il n'existait plus qu'un seul amour, cet amour mal satisfait qu'on venait de souffleter si cruellement, et la jeune fille entre toutes qu'il eût dû protéger, sauvegarder, était justement celle-là qu'il venait d'envoyer à sa perte. Quelques lignes hâtives du journal m'apprenaient encore qu'il avait formé le projet de retrouver Valentine coûte que coûte avant qu'il fût trop tard. Une date, dans un coin de page, me faisait croire que c'était là ce long voyage pour lequel Mme Meaulnes faisait des préparatifs, lorsque j'étais venu à La Ferté-d'Angillon pour tout déranger. Dans la mairie abandonnée, Meaulnes notait ses souvenirs et ses projets par un beau matin de la fin du mois d'août--lorsque j'avais poussé la porte et lui avait apporté la grande nouvelle qu'il n'attendait plus. Il avait été repris, immobilisé, par son ancienne aventure, sans oser rien faire ni rien avouer. Alors avaient commencé le remords, le regret et la peine, tantôt étouffés, tantôt triomphants, jusqu'au jour des noces où le cri du bohémien dans les sapins lui avait théâtralement rappelé son premier serment de jeune homme. Sur ce même cahier de devoirs mensuels, il avait encore griffonné quelques mots en hâte, à l'aube, avant de quitter, avec sa permission mais pour toujours Yvonne de Galais, son épouse depuis la veille: "Je pars. Il faudra bien que je retrouve la piste des deux bohémiens qui sont venus hier dans la sapinière et qui sont partis vers l'est à bicyclette. Je ne reviendrai près d'Yvonne que si je puis ramener avec moi et installer dans la "maison de Frantz" Frantz et Valentine mariés. "Ce manuscrit, que j'avais commencé comme un journal secret et qui est devenu ma confession, sera, si je ne reviens pas, la propriété de mon ami François Seurel". Il avait dû glisser le cahier en hâte sous les autres, refermer à clef son ancienne petite malle d'étudiant, et disparaître.

Le Grand meaulnes - troisième partie - chapitre 13 - Le secret (fin) Le Grand meaulnes - part three - chapter 13 - The secret (end)

25 août. De l'autre côté de Bourges, à l'extrémité des nouveaux faubourgs, il découvrit, après avoir longtemps cherché, la maison de Valentine Blondeau. On the other side of Bourges, at the end of the new suburbs, he discovered, after a long search, the house of Valentine Blondeau. Une femme, la mère de Valentine sur le pas de la porte, semblait l'attendre. A woman, Valentine's mother on the doorstep, seemed to be waiting for him. C'était une bonne figure de ménagère, lourde, fripée, mais belle encore. She was a good housewife, heavy, wrinkled, but still beautiful. Elle le regardait venir avec curiosité, et lorsqu'il lui demanda: "si Mlles Blondeau étaient ici", elle lui expliqua doucement, avec bienveillance, qu'elles étaient rentrées à Paris depuis le 15 août. She watched him come with curiosity, and when he asked her "if Mlles Blondeau were here," she gently explained to him, kindly, that they had returned to Paris since the 15th of August. "Elles m'ont défendu de dire où elles allaient, ajouta-t-elle, mais en écrivant à leur ancienne adresse on ferait suivre leurs lettres". "They forbade me to say where they were going," she added, "but by writing to their old address they would send their letters." En revenant sur ses pas, sa bicyclette à la main, à travers le jardinet, il pensait: "Elle est partie... Tout est fini comme je l'ai voulu... C'est moi qui l'ai forcée à cela. Retracing his steps, his bicycle in his hand, through the garden, he thought: "She is gone ... Everything is over as I wanted ... It's me who forced her to that . "Je deviendrai certainement une fille perdue", disait-elle. "I will definitely become a lost girl," she said. Et c'est moi qui l'ai jetée là! And it was I who threw it there! C'est moi qui ai perdu la fiancée de Frantz!" Et tout bas il se répétait avec folie: "Tant mieux! And in a low voice he repeated himself madly: "So much the better! Tant mieux!" avec la certitude que c'était bien "tant pis" au contraire et que, sous les yeux de cette femme, avant d'arriver à la grille, il allait buter des deux pieds et tomber sur les genoux. with the certainty that it was "too bad" on the contrary and that, under the eyes of this woman, before arriving at the gate, he would stop with both feet and fall on his knees. Il ne pensa pas à déjeuner et s'arrêta dans un café où il écrivit longuement à Valentine, rien que pour crier, pour se délivrer du cri désespéré qui l'étouffait. He did not think of breakfast, and stopped in a cafe where he wrote a long letter to Valentine just to shout, to free himself from the desperate cry that was choking him. Sa lettre répétait indéfiniment: "Vous avez pu! His letter repeated indefinitely: "You could! Vous avez pu!... You could have!... Vous avez pu vous résigner à cela! You could resign yourself to that! Vous avez pu vous perdre ainsi!" You may have lost yourself so! " Près de lui des officiers buvaient. Near him officers were drinking. L'un d'eux racontait bruyamment une histoire de femme qu'on entendait par bribes: "... Je lui ai dit... Vous devez bien me connaître... Je fais la partie avec votre mari tous les soirs!" One of them noisily told a story of a woman that was heard in bits: "... I told him ... You must know me well ... I play with your husband every night!" Les autres riaient et, détournant la tête, crachaient derrière les banquettes. The others laughed and, turning their heads, spat behind the banquettes. Hâve et poussiéreux, Meaulnes les regardait comme un mendiant. ||dusty||||||beggar Heave and dusty, Meaulnes looked at them like a beggar. Il les imagina tenant Valentine sur leurs genoux. He imagined them holding Valentine in their lap. Longtemps, à bicyclette, il erra autour de la cathédrale, se disant obscurément: "En somme, c'est pour la cathédrale que j'étais venu". |||||||||||||sum||||||| For a long time, on a bicycle, he wandered around the cathedral, saying to himself obscurely: "In short, it was for the cathedral that I had come". Au bout de toutes les rues, sur la place déserte, on la voyait monter énorme et indifférente. At the end of all the streets, on the deserted square, she could be seen climbing enormous and indifferent. Ces rues étaient étroites et souillées comme les ruelles qui entourent les églises de village. |||narrow||dirty||||||||| These streets were narrow and stained like the alleys that surround the village churches. Il y avait çà et là l'enseigne d'une maison louche, une lanterne rouge... Meaulnes sentait sa douleur perdue, dans ce quartier malpropre, vicieux, réfugié, comme aux anciens âges, sous les arcs-boutants de la cathédrale. Here and there was the sign of a shady house, a red lantern... Meaulnes felt her lost sorrow in that unclean, vicious quarter, which, like the ancient ages, had been sheltered under the flying buttresses of the cathedral. Il lui venait une crainte de paysan, une répulsion pour cette église de la ville, où tous les vices sont sculptés dans des cachettes, qui est bâtie entre les mauvais lieux et qui n'a pas de remède pour les plus douleurs d'amour. There came to him a fear of peasant, a repulsion for this church of the city, where all the vices are carved in hiding places, which is built between the bad places and which has no remedy for the most pains of love. Deux filles vinrent à passer, se tenant par la taille et le regardant effrontément. Two girls came to pass, standing at the waist and looking at him shamelessly. Par dégoût ou par jeu, pour se venger de son amour ou pour l'abîmer, Meaulnes les suivit lentement à bicyclette et l'une d'elles, une misérable fille dont les rares cheveux blonds étaient tirés en arrière par un faux chignon, lui donna rendez-vous pour six heures au jardin de l'Archevêché, le jardin où Frantz, dans une de ses lettres, donnait rendez-vous à la pauvre Valentine. Out of disgust or gambling, to avenge her love or to spoil her, Meaulnes followed them slowly on a bicycle and one of them, a miserable girl whose few blond hair were pulled back by a false bun, he He gave a rendezvous for six o'clock in the garden of the Archbishop's palace, the garden where Frantz, in one of his letters, was giving a rendezvous to poor Valentine. Il ne dit pas non, sachant qu'à cette heure il aurait depuis longtemps quitté la ville. He does not say no, knowing that at this time he would have left the city long ago. Et de sa fenêtre basse, dans la rue en pente, elle resta longtemps à lui faire des signes vagues. And from her low window, in the sloping street, she remained for a long time making vague signs to her. Il avait hâte de reprendre son chemin. He was eager to get on his way. Avant de partir, il ne put résister au morne désir de passer une dernière fois devant la maison de Valentine. Before leaving, he could not resist the dreary desire to spend one last time in front of Valentine's house. Il regarda de tous ses yeux et put faire provision de tristesse. He looked with all his eyes and was able to make a supply of sadness. C'était une des dernières maisons du faubourg et la rue devenait une route à partir de cet endroit... En face, une sorte de terrain vague formait comme une petite place. It was one of the last houses in the suburb and the street became a road from this place ... Opposite, a kind of wasteland formed like a small square. Il n'y avait personne aux fenêtres, ni dans la cour, nulle part. There was nobody in the windows, nor in the yard, anywhere. Seule, le long d'un mur, traînant deux gamins en guenilles, une sale fille poudrée passa. |||||||||rags||||| Alone, along a wall, dragging two kids in rags, a dirty powdery girl passed. C'est là que l'enfance de Valentine s'était écoulée, là qu'elle avait commencé à regarder le monde de ses yeux confiants et sages. |||||||passed|||||||||||||| It was there that Valentine's childhood had passed, when she had begun to look at the world with her confident and wise eyes. Elle avait travaillé, cousu, derrière ces fenêtres. She had worked, stitched, behind those windows. Et Frantz était passé pour la voir, lui sourire, dans cette rue de faubourg. And Frantz had gone to see her, smile at her, in this suburb street. Mais maintenant il n'y avait plus rien, rien... La triste soirée durait et Meaulnes savait seulement que quelque part, perdue, durant ce même après-midi, Valentine regardait passer dans son souvenir cette place morne où jamais elle ne viendrait plus. But now there was nothing, nothing ... The sad evening lasted and Meaulnes only knew that somewhere, lost, during that same afternoon, Valentine was watching in her memory this dull place where she would never come again . Le long voyage qu'il lui restait à faire pour rentrer devait être son dernier recours contre sa peine, sa dernière distraction forcée avant de s'y enfoncer tout entier. The long journey he had to make to get back was to be his last resort against his pain, his last forced distraction before sinking into it. Il partit. He went. Aux environs de la route, dans la vallée, de délicieuses maisons fermières, entre les arbres, au bord de l'eau, montraient leurs pignons pointus garnis de treillis verts. In the vicinity of the road, in the valley, delightful farmhouses, between the trees, by the water's edge, showed their pointed gables adorned with green lattices. Sans doute, là-bas, sur les pelouses, des jeunes filles attentives parlaient de l'amour. No doubt there, on the lawns, attentive girls were talking about love. On imaginait, là-bas, des âmes, de belles âmes... Mais, pour Meaulnes, à ce moment, il n'existait plus qu'un seul amour, cet amour mal satisfait qu'on venait de souffleter si cruellement, et la jeune fille entre toutes qu'il eût dû protéger, sauvegarder, était justement celle-là qu'il venait d'envoyer à sa perte. |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||loss There were souls and beautiful souls there. But for Meaulnes, at that moment, there was only one love left, that ill-satisfied love that had just been blasted so cruelly, and the girl among them all whom he ought to have protected and safeguarded was exactly the one he had just sent to his ruin. Quelques lignes hâtives du journal m'apprenaient encore qu'il avait formé le projet de retrouver Valentine coûte que coûte avant qu'il fût trop tard. ||hasty|||||||||||||||||||| Some hasty lines in the paper were still telling me that he had planned to find Valentine at all costs before it was too late. Une date, dans un coin de page, me faisait croire que c'était là ce long voyage pour lequel Mme Meaulnes faisait des préparatifs, lorsque j'étais venu à La Ferté-d'Angillon pour tout déranger. A date in a corner of the page made me believe that it was this long journey for which Mrs. Meaulnes was making preparations, when I had come to La Ferte-d'Angillon to disturb everything. Dans la mairie abandonnée, Meaulnes notait ses souvenirs et ses projets par un beau matin de la fin du mois d'août--lorsque j'avais poussé la porte et lui avait apporté la grande nouvelle qu'il n'attendait plus. In the abandoned town hall, Meaulnes recorded his memories and plans on a fine morning in late August - when I pushed open the door and brought him the big news he was not expecting. Il avait été repris, immobilisé, par son ancienne aventure, sans oser rien faire ni rien avouer. He had been taken back, immobilized, by his old adventure, without daring to do anything or admit anything. Alors avaient commencé le remords, le regret et la peine, tantôt étouffés, tantôt triomphants, jusqu'au jour des noces où le cri du bohémien dans les sapins lui avait théâtralement rappelé son premier serment de jeune homme. ||||||||||||||||||||||||||||||||oath||| Then had begun remorse, regret, and sorrow, sometimes stifled, sometimes triumphant, until the day of the wedding when the gypsy's cry in the pines had theatrically recalled his first oath as a young man. Sur ce même cahier de devoirs mensuels, il avait encore griffonné quelques mots en hâte, à l'aube, avant de quitter, avec sa permission  mais pour toujours Yvonne de Galais, son épouse depuis la veille: "Je pars. On the same monthly homework, he had scribbled a few words in haste, at dawn, before leaving, with his permission but forever Yvonne de Galais, his wife since the day before: "I'm leaving. Il faudra bien que je retrouve la piste des deux bohémiens qui sont venus hier dans la sapinière et qui sont partis vers l'est à bicyclette. It will be necessary that I find the track of the two gypsies who came yesterday in the fir tree and who went to the east by bicycle. Je ne reviendrai près d'Yvonne que si je puis ramener avec moi et installer dans la "maison de Frantz" Frantz et Valentine mariés. I will not come back to Yvonne unless I can bring back with me and set up in Frantz's house Frantz and Valentine married. "Ce manuscrit, que j'avais commencé comme un journal secret et qui est devenu ma confession, sera, si je ne reviens pas, la propriété de mon ami François Seurel". "This manuscript, which I started as a secret diary and which has become my confession, will, if I do not come back, belong to my friend François Seurel". Il avait dû glisser le cahier en hâte sous les autres, refermer à clef son ancienne petite malle d'étudiant, et disparaître. He must have slipped the notebook hurriedly under the others, locked up his old little student's trunk, and disappeared.