Journal en français facile 26/09/2020 20h00 GMT
Charlotte Derouin : Vous écoutez RFI, il est 22h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir à toutes et à tous, bienvenue si vous nous rejoignez pour le Journal en français facile. C'est Sylvie Berruet qui va le présenter avec moi, bonsoir Sylvie. Sylvie Berruet : Bonsoir Charlotte, bonsoir à toutes et à tous.
CD : Le président américain se prononcera officiellement ce soir. Donald Trump dévoilera le nom de celle qu'il a choisi pour remplacer Ruth Bader Ginsburg comme juge à la Cour suprême. SB : Au Liban, le premier ministre a démissionné, Mustapha Adib n'a pas réussi à former un gouvernement. Un échec pour le plan de sortie de crise par le président français Emmanuel Macron.
CD : Les campagnes de vaccinations contre la grippe n'ont pas encore commencé mais l'OMS s'inquiète de potentielles ruptures de stock dans certains pays de l'hémisphère nord. -----
CD : Donald Trump dévoilera dans une heure le nom de la candidate qu'il a choisi pour remplacer Ruth Bader Ginsburg à la Cour suprême. SB : Cette annonce est un véritable enjeu pour le président américain, un enjeu électoral car il va nommer une personnalité conservatrice.
CD : Mais la décision aura des conséquences profondes sur la législation américaine.
SB : La liste finale du président américain comporte 5 noms et l'une d'elles semble favorite : Amy Coniy Barrett. La correspondance de Lubna Anaki.
À en croire les médias américains, Donald Trump devrait annoncer le nom de la juge Amy Coney Barrett pour rejoindre la Cour suprême. Catholique conservatrice aux convictions traditionalistes, sa candidature plaît particulièrement aux électeurs conservateurs de Donald Trump. Hier en Meeting, le président, sans confirmer sa décision a déclaré que Amy Barrett était je cite, une femme extraordinaire. Des propos accueillis par un tonnerre d'applaudissement de la foule. Quel que soit le choix de Donald Trump ce soir, la Cour suprême en sera changée pour les dizaines d'années à venir et avec elle c'est toute la société américaine qui en sera affectée. Les juges de la Cour suprême sont nommés à vie et ils ont souvent le dernier mot sur d'importants dossiers comme l'avortement, le mariage gay, le port d'armes ou encore la peine de mort. Avant le décès de Ruth Bader Ginsburg, il y avait 4 juges de gauche, 5 de droite. La nomination par Donald Trump d'une nouvelle magistrate fera basculer davantage la cour dans le camp conservateur. Du côté des progressistes, beaucoup disent craindre que la cour ne revienne sur certains droits acquis au terme de longues années de lutte.
CD : Emmanuel Macron s'exprimera demain soir sur la situation au Liban. SB : Le Premier ministre libanais, Mustapha Adib, a démissionné aujourd'hui après avoir échoué à former un gouvernement. CD : Nommé le 31 aout dernier, l'homme était sous pression pour tenter de sortir de la crise politique et mettre en place les réformes réclamées par la communauté internationale. SB : Mais les tractations bloquaient depuis des semaines sur l'attribution des portefeuilles. CD : L'entourage du président français évoque une trahison collective des partis politiques libanais et rappelle la nécessité d'un gouvernement « capable de recevoir l'aide internationale ». SB : Paris qui s'est beaucoup investi dans ce dossier. Les précisions de Murielle Paradon.
Emmanuel Macron s'est impliqué personnellement dans la recherche d'une solution au Liban. Il est allé à Beyrouth très vite, deux jours seulement, après l'explosion meurtrière du 4 août et y est retourné le 1er septembre. Le président français a rencontré tous les partis politiques libanais et les a pousser à s'entendre pour former un gouvernement « compétent et indépendant », afin de répondre aux attentes de la population exténuée par l'incurie de sa classe politique et par la crise économique sans précédent dans le pays. Emmanuel Macron avait donné jusqu'à la mi-septembre au Premier ministre Moustapha Adib pour former ce gouvernement, mais ce dernier vient donc de jeter l'éponge, rattrapé par les vieilles querelles partisanes. Les pressions de la France qui avait conditionné l'aide financière au Liban à la formation d'un cabinet réformiste, n'ont donc pas suffit. Il faut dire aussi que l'initiative française n'a pas reçu beaucoup de soutien à l'extérieur. Les États-Unis notamment n'ont pas vraiment apprécié le fait qu'Emmanuel Macron dialogue avec le Hezbollah, mouvement allié à l'Iran, grand ennemi de Washington. SB : Le président libanais Michel Aoun a indiqué que l'initiative lancée par Emmanuel Macron était toujours en cours et qu'elle bénéficiait de tout son soutien. CD : À Paris, au lendemain de l'attaque à l'arme blanche, deux nouvelles personnes ont été arrêtées. SB : Le frère du suspect et une de ses connaissances ont été interpellés aujourd'hui, ce qui porte à 9 le nombre total de personnes gardées à vue. CD : Le principal suspect dit assumer son acte.
SB : Il ciblait l'hebdomadaire Charlie Hebdo pour avoir récemment republier les caricatures du prophète Mahomet. Il pensait que les locaux visés étaient toujours ceux du journal.
CD : Cet homme de 18 ans est né au Pakistan et serait arrivé en France, il y a trois ans.
SB : Les deux victimes, elles, sont toujours hospitalisées mais leurs jours ne sont plus en danger.
CD : Si le monde ne se mobilise pas fortement. L'épidémie de Covid-19 pourrait faire deux millions de morts. SB : C'est ce que redoute l'Organisation mondiale de la santé. La pandémie a déjà fait près d'un million de victimes pour plus de 32 millions de cas de contamination. CD : Au Royaume-Uni, un confinement local décrété au Pays de Galle. Dès demain soir, interdiction d'entrer ou de sortir des villes de Cardiff et Swansea sans raison valable. SB : Et puis, en Birmanie, 6 000 personnes sont en quarantaine à Rangoun. Les autorités ont construits de nouveaux centres pour pouvoir isoler un millier de personnes supplémentaires car le système de santé est défaillant dans le pays.
CD : Avec la pandémie, l'Organisation mondiale de la santé anticipe une demande plus forte de vaccination contre la grippe. SB : Mais selon l'OMS, le nombre de doses de vaccin ne suivra pas. CD : Les doses viennent déjà à manquer dans certains pays de l'hémisphère nord. Les explications de Jérémie Lanche.
La vaccination contre la grippe concerne en général 5 catégories de population. Les femmes enceintes, ceux qui ont des problèmes de santé, les enfants, les personnes âgées et le personnel soignant. Ce sont ces deux dernières catégories que l'OMS recommande de privilégier. Car s'il est admis que se faire vacciner contre la grippe permet d'éviter l'engorgement des hôpitaux déjà sous pression de la Covid-19, tous les pays ne vont peut-être pas pouvoir vacciner tous ceux qui en font la demande : « Les États commandent les vaccins 9 à 12 mois avant les campagnes de vaccination. Donc tous les vaccins qui vont être utilisés maintenant ont été commandés avant la pandémie de covid-19. Certains États ont plus de vaccins qu'ils n'en auront sans doute besoin. D'autres en manquent. Et des pays qui ont essayé d'avoir plus de doses n'arrivent pas à en trouver ». Environ 500 millions de doses de vaccins contre la grippe sont produites chaque année. Trop peu pour satisfaire une demande en forte progression. Mais il y a des signes positifs. Dans l'hémisphère sud, la saison de grippe a été moins virulente que les dernières années. En partie à cause.
CD : De la culture à présent avec cette exposition, « le château de Versailles dans la bande dessinée ».
SB : Des centaines de séries ou d'albums évoquant le Château sont à découvrir. Des dessins retraçant des épisodes de l'ancien régime et de la révolution française. CD : Une exposition à soir à la salle du jeu de paume, Sarah Tisseyre nous en dit plus.
« Même Bécassine est venue à Versailles ». Et oui, comme le souligne Catherine Pégard, la présidente du Château de Versailles, même Bécassine a visité le Palais, dans sa robe verte, à l'aube de la Première guerre mondiale. C'était dans les pages de La Semaine de Suzette, Mickey aussi est y venu, et tant d'autres depuis. Une centaine de séries ou albums uniques de BD font apparaître le Château, sa cour de marbre, ses jardins, ses personnages. Pas seulement sous Louis XV ou sous Marie Antoinette et Louis XVI, on le découvre à travers les planches originales sélectionnées. C'est par exemple Versailles sous la Révolution, ou au 19e, quand le Château devient lieu de refuge du gouvernement pendant Commune de Paris, sans compter les récits qui s'écartent de l'Histoire avec un grand H. Jacques-Éric Piette, commissaire de l'exposition : « On a des auteurs qui réécrivent l'histoire, Louis XVII qui a survécu à la Révolution et qui va être formé à l'Alchimie dans un premier temps dans le but de reconquérir le trône . Ici, ‘dans jour J, la nuit des Tuileries', Marie-Antoinette et Louis XVI s'enfuient en ballon avec l'aide de Bonaparte donc on a vraiment cette diversité de regards ». De la bande dessinée historique aux mangas japonais en passant par la BD de science-fiction qui transforme une partie de la Cour en robots, c'est toute la diversité des représentations de Versailles qui apparaît dans cette exposition. Elle est aussi l'occasion de s'imprégner de l'atmosphère de la Salle du Jeu de Paume, ce lieu emblématique de la Révolution. En juin 1789 c'est là que des députés des États Généraux firent le Serment d'offrir une Constitution à la France. Un épisode immortalisé par le peintre David, et aussi par les auteurs de BD qui s'en sont inspirés. CD : Un mot de football. En Ligue 1, Rennes s'est imposé 3 -0 face à Saint-Etienne. SB : Et puis entre Marseille et Metz.
CD : Match 0 à 0, la rencontre est toujours en cours. C'est la fin de ce Journal en français facile, merci à Sylvie Berruet de m'avoir accompagnée. Et rendez-vous sur le site savoir.rfi.fr pour podcaster cette édition.
