Journal en français facile 09/06/2021 20h00 GMT
RFI, toujours à vos côtés pour vous informer. Il 22h à Paris, 20h en temps universel.
Sébastien Duhamel : Bonsoir à tous, voici votre Journal en français facile. Avec moi pour le présenter ce soir, Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin.
Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Sébastien, bonsoir à toutes et à tous.
SD : Dans les titres de l'actualité de ce mercredi 9 juin 2021 : l'arrivée de Joe Biden au Royaume-Uni. Le président américain entame ainsi sa première tournée à l'étranger, plusieurs rencontres sont au programme, à commencer par le sommet du G7.
ZK : La Birmanie s'enfonce dans la crise : augmentation des prix, manque de billets de banque... Quatre mois après le coup d'État, le mouvement de contestation souffre désormais au niveau économique.
SD : La Belgique respire enfin ! Comme en France, les mesures sanitaires sont allégées depuis ce mercredi. Au niveau local, certains peuvent même enlever le masque désormais.
ZK : Et puis du tennis bien sûr, avec la suite du tournoi de Roland-Garros. Rafael Nadal qualifié, Novak Djokovic joue ce soir.
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ZK : Le président américain est bien arrivé en Europe.
SD : Joe Biden a quitté Washington ce matin. Il s'agit de son premier déplacement à l'étranger et la première étape de ce voyage est donc au Royaume-Uni, où il participera au sommet du G7, la rencontre des sept puissances économiques. Joe Biden est ensuite attendu à Bruxelles et à Genève, où il rencontrera Vladimir Poutine. Avec cette tournée, Anne Corpet, le président américain souhaite rassurer ses partenaires européens sur le soutien américain.
« America is back », l'Amérique est de retour répète sans cesse Joe Biden. Le président souhaite tourner la page Trump et renouer une alliance solide avec ses partenaires. Juste avant de décoller pour l'Europe, il a réaffirmé son intention de faire savoir clairement à Vladimir Poutine et à la Chine que les États-Unis et l'Europe étaient soudés. Joe Biden a ajouté qu'il allait annoncer une stratégie mondiale de lutte contre la pandémie de coronavirus. Mais le président américain devra faire plus que des discours pour convaincre ses partenaires : l'ombre de son prédécesseur plane toujours et l'emprise de Donald Trump est telle sur le parti républicain que nul ne peut prévoir si le retour des États-Unis sur la scène internationale est durable. La collaboration accrue envisagée entre l'Europe et les États-Unis sur la lutte contre le réchauffement climatique pourrait par exemple être remise en cause par le résultat de futures élections aux États-Unis. Joe Biden annonce aussi sa volonté d'unir les alliés, mais sa capacité à rassembler a montré ses limites ici. Malgré les efforts de concertation du président, le pays reste profondément divisé. Anne Corpet, Washington, RFI.
ZK : Et pendant ce temps la vice-présidente américaine fait face aux critiques.
SD : À peine rentrée, hier mardi, de sa tournée au Mexique et au Guatemala, Kamala Harris est vivement critiquée par le camp républicain. Son déplacement était centré sur la question de l'immigration et ses opposants lui reprochent de n'être pas s'être déplacée à la frontière, pour constater par elle-même les conséquences de cette immigration. Kamala Harris a rejeté ces critiques.
ZK : En Birmanie, plus de quatre mois après le coup d'État, le mouvement de désobéissance civile se poursuit.
SD : Mais la situation commence à être très difficile pour des centaines de milliers de Birmans, qui ont perdu leur emploi. Dans une économie à l'arrêt, la population a de plus en plus de mal à se procurer, à acheter, des produits de base. Le prix des aliments augmente, le prix de l'essence augmente et les liquidités viennent à manquer. Les retraits de billets sont limités dans les banques. Résultat, les Birmans se préparent à une crise qui risque de durer longtemps. Écoutez le témoignage anonyme d'un informaticien qui vit à Rangoun, la capitale :
« Il est devenu extrêmement difficile d'avoir du liquide. Vous pouvez voir chaque jour de longues files d'attente devant les distributeurs, des gens qui attendent dès 4h du matin et toute la journée pour pouvoir retirer de l'argent. C'est devenu très compliqué d'avoir de l'argent liquide, c'est un réel problème. Aussi, toute la chaîne d'approvisionnement est perturbée et les biens et services en provenance d'autres pays sont devenus limités. En raison des bombardements de l'armée et des déplacements de population, le transport des biens entre les villes ne fonctionne plus comme avant. Et puis comme il est très difficile d'avoir de l'argent en liquide, vous devez payer plus cher les produits de consommation. Parfois, il est possible de payer avec sa carte de crédit ou via votre téléphone portable, mais cela coûte plus cher. Et si vous voulez vous procurer du liquide, vous devez payer des taxes additionnelles qui s'élèvent à environ 10%. Résultat, le coût de la nourriture devient plus cher. Ce qui fait que l'on ne dépense plus comme avant. On doit faire attention et n'acheter que le strict nécessaire. Beaucoup de gens ont perdu leur travail et les gens font très attention à leurs dépenses. » SD : Le témoignage d'un informaticien de Rangoun, contacté au téléphone par Jelena Tomic. ZK : On ouvre la page Covid Sébastien, avec une information dans les journaux américains.
SD : Les États-Unis devraient acheter 500 millions de doses du vaccin de Pfizer/BioNTech, pour les donner ensuite à d'autres pays. C'est en tout cas ce que croient savoir le New York Times et le Washington Post. Washington Post selon lequel le président américain doit faire cette annonce lors du sommet du G7.
ZK : De son côté, le Parlement européen valide le « certificat Covid ».
SD : Les députés européens ont donné leur feu vert final au certificat numérique Covid. Gratuit et prouvant qu'une personne a été vaccinée, qu'elle a passé un test négatif ou qu'elle est immunisée après une infection, ce certificat est destiné à faciliter les déplacements cet été dans l'Union européenne, en évitant des quarantaines, des isolements dans les pays de destination. Il revient maintenant aux États de mettre en place ce certificat d'ici le 1er juillet.
ZK : En France, le Premier ministre à l'isolement justement.
SD : Jean Castex est ce qu'on appelle un cas contact, c'est-à-dire qu'il a été proche d'un malade. Proche de son épouse testée positive au Covid-19. Le Premier ministre a quant à lui été testé négatif ce soir selon ses services. Il va tout de même rester en isolement durant sept jours.
ZK : La France qui relâche la pression du confinement.
SD : Nouvelle étape du déconfinement, ce mercredi, avec la réouverture des piscines, salles de gym, bars et restaurants sans terrasse. Le couvre-feu passe de 21h00 à 23h00. Le télétravail est assoupli, tout comme les règles dans les cantines.
ZK : Une situation allégée en Belgique également.
SD : Cafés et restaurants peuvent désormais servir leurs clients en salle, cinémas et salles de fitness peuvent ouvrir leurs portes. Le travail au bureau est autorisé pour tous une journée par semaine. Et à partir d'aujourd'hui, le port du masque ne sera plus obligatoire dans la totalité de l'espace public, au niveau local du moins. Pierre Benazet.
L'allègement du port du masque n'est qu'une mesure locale, prise par les bourgmestres. Elle était d'ailleurs déjà appliquée depuis une semaine dans une poignée de communes flamandes dont Knokke-le-Zoute par exemple. À Bruxelles, chaque commune applique ses propres mesures. Dans l'une d'entre elles, il n'y a d'ailleurs pas de zone où le masque est obligatoire en extérieur. Ça ne va rien faciliter selon Youdi qui a cherché sans succès des informations fiables. Pour sa part, Pascale ne savait même pas qu'il y avait des zones facultatives ou obligatoires. Il y a un mois, Nico manifestait contre les restrictions, aujourd'hui il trouve que le gouvernement a fait plus qu'écouter. Et avec l'ambiance estivale, le relâchement est partout, surtout dans les restaurants qui fêtent la réouverture de leurs salles.
ZK : Et du tennis pour finir Sébastien.
SD : La suite du tournoi de Roland-Garros en région parisienne. Rafael Nadal s'est qualifié cet après-midi pour la demi-finale en battant Schwartzman. Ce soir, toujours chez les hommes, Novak Djokovic est opposé à l'italien Berettini. Eric Mamruth, vous suivez le match et Djokovic est bien parti pour rejoindre Rafael Nadal.
(Transcription manquante)
SD : Et le résultat, ce sera bien sûr sur RFI. Merci à Zéphyrin Kouadio qui a présenté ce journal avec moi. Excellente soirée à tous sur la radio du monde !