Journal en français facile 12/07/2021 20h00 GMT
Vous écoutez RFI, il est 22h à Paris 20h en temps universel.
Romain Auzouy : Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie de Clémentine Pawlotsky, bonsoir Clémentine.
Clémentine Pawlotsky : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.
RA : À la Une ce soir, l'allocution d'Emmanuel Macron. Le président français s'est exprimé pendant près de 30 minutes ce soir. À retenir : la vaccination obligatoire pour les personnels de santé et l'extension du pass sanitaire.
CP : Le bras de fer entre les États-Unis et Cuba. Le président américain Joe Biden appelle le régime cubain à entendre son peuple, au lendemain de manifestations inédites sur l'île communiste.
RA : Dans cette édition également, les Verts qui tentent de se relancer en Allemagne à deux mois et demi des élections générales.
CP : Et puis en Irlande du Nord, parades et défilés organisés ce lundi par la communauté protestante à l'occasion de la fête nationale.
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CP : Pour la huitième fois depuis le début de la pandémie de Covid-19, le président français Emmanuel Macron s'est donc exprimé devant les Français.
RA : Une allocution que vous avez pu suivre en direct sur RFI et qui intervenait alors que la France craint une quatrième vague de coronavirus. Face à cette situation, Emmanuel Macron a appelé à la vaccination : vaccination qui sera obligatoire pour les personnels des établissements de santé. Et il prévient qu'il y aura des contrôles et des sanctions à partir du 15 septembre.
Autre point évoqué pour lutter contre le Covid-19 : l'extension du pass sanitaire, certificat de vaccination ou preuve d'un test négatif. Je vous propose d'écouter ce qu'a dit Emmanuel Macron sur ce point :
« Dès le 21 juillet, le pass sanitaire sera étendu aux lieux de loisirs et de culture. Concrètement, pour tous nos compatriotes de plus de 12 ans, il faudra pour accéder à un spectacle, un parc d'attraction, un concert ou un festival, avoir été vacciné ou présenter un test négatif récent. À partir du début du mois d'août, le pass sanitaire s'appliquera dans les cafés, les restaurants, les centres commerciaux ainsi que dans les hôpitaux les maisons de retraite, établissements médico-sociaux, mais aussi dans les avions, trains et cars pour les longs trajets. Là encore, seuls les vaccinés et les personnes testées négatives pourront accéder à ces lieux. Cet automne, les fameux tests PCR seront rendus payants sauf prescription médicale, et ceci afin d'encourager la vaccination plutôt que la multiplication des tests. » RA : Emmanuel Macron lors de son allocution ce soir. Le président français qui s'est également longuement exprimé sur l'économie, se félicitant du rebond de l'économie française et appelant à la mise en œuvre d'une réforme des retraites. Cette réforme qui avait fait l'objet de vives critiques puis qui avait été suspendue en raison de la pandémie. Mais Emmanuel Macron prévient que cette réforme ne sera pas lancée « tant que l'épidémie ne sera pas sous contrôle ».
CP : Dans l'actualité internationale, le dialogue se tend entre les États-Unis et Cuba.
RA : Deux pays qui ont eu des relations très compliquées par le passé. À l'origine, ce sont les manifestations, inédites, qui se sont déroulées hier à Cuba. Plusieurs milliers de personnes qui sont descendues spontanément dans la rue pour protester contre les conditions de vie, alors que Cuba est touchée par d'importantes pénuries d'aliments et de médicaments ou encore des coupures d'électricité. C'est un mouvement inédit car les manifestations sont interdites sous le régime communiste de Cuba. Les États-Unis ont rapidement réagi à ces manifestations. Dans un premier temps, Washington a mis en garde contre « tout usage de la violence », et un peu plus tard dans la journée le président américain Joe Biden a appelé dans un communiqué le régime cubain à « entendre son peuple et à répondre à ses besoins ». De son côté, le président cubain Miguel Diaz-Canel s'est exprimé aujourd'hui dans une allocution retransmise à la télévision et à la radio. Et il a accusé les États-Unis de tous les maux de Cuba. Compte-rendu de Romain Lemaresquier.
Les dirigeants se suivent, mais le discours lui ne change pas. Au lendemain de manifestations spontanées que les dirigeants cubains n'avaient pas vu venir, les autorités locales ont réagi aux critiques des protestataires. Des délinquants pour la plupart comme les a qualifiés le président Miguel Diaz-Canel qui a tenu, ce lundi, une très longue conférence de presse accompagné par de nombreux ministres. Aux critiques sur la crise énergétique, c'est-à-dire les pénuries récurrentes de carburant et les coupures quotidiennes d'électricité, la faute est au blocus américain, renforcée par de nouvelles mesures adoptées par l'ancien président américain Donald Trump. La crise économique est également liée à ces mesures et à un blocus qui prive depuis des décennies les Cubains de rentrées financières et d'accès aux marchés internationaux. Pour ce qui est de la crise sanitaire, elle aurait pu être plus vite enrayer sans ce fameux blocus qui empêche Cuba de se fournir en médicament et en matière première. Les États-Unis selon Miguel Diaz-Canel mènent actuellement une campagne agressive sur les réseaux sociaux pour tenter de provoquer un soulèvement et les manifestations de ce dimanche en serait le parfait exemple. Un président cubain fortement critiqué sur les réseaux sociaux, mais qui reconnait tout de même l'insatisfaction de ses compatriotes, même s'il refuse d'en porter la responsabilité.
RA : Et ce soir réaction du secrétaire d'État américain Antony Blinken, il estime que blâmer les États-Unis, donc accuser les États-Unis, pour les troubles actuels à Cuba serait « une grave erreur ».
CP : En Allemagne, les écologistes veulent passer à l'offensive.
RA : Il y a encore deux mois, ils étaient annoncés comme vainqueurs possibles des prochaines élections générales qui auront lieu le 26 septembre en Allemagne. Mais les scandales se sont multipliés et désormais les Verts sont en chute libre dans les sondages. Ils ont lancé aujourd'hui leur opération reconquête en présentant leurs premières affiches de campagne. Correspondance à Berlin de Pascal Thibaut.
« Nous sommes prêts si vous l'êtes ». Le slogan des Verts allemands pour les élections du 26 septembre se veut résolument confiant. On peut lire sur les affiches présentées ce lundi : « L'économie et le climat sans crise » ou encore « Protégeons la planète, c'est la seule que nous ayons ». Elles montrent les deux dirigeants du parti Annalena Baerbock et Robert Habeck qui, ensemble, effectueront des déplacements à travers l'Allemagne. En revanche, dans cette première vague d'affiches, un mot est absent celui de « chancelière » alors que les écologistes allemands ont désigné leur co-présidente Annalena Baerbock comme candidate à ce poste. Il y a encore quelques semaines, les Verts étaient sur un petit nuage, devançaient les chrétiens-démocrates dans les sondages et se voyaient déjà diriger l'Allemagne. Le parti est aujourd'hui sur la défensive. Des primes non déclarées au Bundestag d'Annalena Baerbock, un CV un peu gonflé de la candidate, une polémique autour de possibles plagiats dans son récent livre ont fait plonger les écologistes allemands dans les sondages à dix points désormais des conservateurs. Des rumeurs ont même évoqué un possible retrait d'Annalena Baerbock au profit de Robert Habeck. « Des foutaises » a déclaré l'intéressé ce week-end. Pascal Thibaut, Berlin, RFI.
CP : RFI 21h07 à Belfast, c'était aujourd'hui la fête nationale en Irlande du Nord.
RA : On appelle cela l'Orange day comme le jour de l'orange. Orange représentant, en Irlande du Nord, les protestants. Ce sont donc eux, les protestants, qui ont organisé des parades et des défilés ce lundi. Un évènement qui avait une résonnance particulière en raison du Brexit. Le reportage à Belfast d'Emeline Vin.
Le petit Théo s'en donne à cœur joie sur son tambour en plastique. Son grand-père, Gary, l'accompagne avec un vieil instrument en bois : « C'est un tambour que j'avais acheté à mon fils, avec une représentation du roi Guillaume d'Orange. C'est un instrument traditionnel, moi-même, je faisais partie des fanfares ! Théo a un tambour moderne. Peut-être que d'ici quelques années, lui aussi paradera. » Plusieurs dizaines de fanfares se succèdent dans les quartiers protestants de la ville. Louise, son mari Neill et leurs trois enfants ont recouvert leur voiture des couleurs nationales : « C'est une fête familiale. En plus, c'était le centenaire de l'Irlande du Nord en mai, et on n'a pas pu le célébrer à cause du Covid. Alors, on fait tous la fête à travers la région ! » Un jour de fête, oui, et aussi un rappel, au reste du Royaume-Uni, que l'Irlande du Nord est elle aussi britannique, assène Ann Dickson, membre de l'Ordre d'Orange : « Boris Johnson nous a trahis. Nous ne voulons pas de la frontière douanière en mer d'Irlande. Nous faisons partie du Royaume-Uni. Nous sommes plus Britanniques que certains Anglais ! Nous, on est fiers de notre drapeau. Nous sommes fiers d'être britanniques. Tiens, vous ne voulez m'acheter un badge ? Non, à la frontière en mer d'Irlande. 3 livres. » Aucun incident majeur n'a été signalé pendant les célébrations. Emeline Vin, Belfast, RFI.
CP : Enfin en sport, c'était la deuxième journée de repos pour les coureurs du Tour de France.
RA : Un repos salvateur avant la dernière ligne droite à partir de demain, mardi, la 16e étape entre le Pas-de-la-Case et Saint-Gaudens, dans le sud-ouest de la France. Et avant les Pyrénées dans la foulée. Le Tour de France se terminera ce dimanche sur les Champs-Élysées avec la dernière étape. Pour rappel, le Slovène Tadej Pogacar est toujours maillot jaune de cette édition 2021 du Tour de France.
Fin du Journal en français facile.