Journal en français facile 18/02/2022 20h00 GMT
Adrien Delgrange : À l'écoute de RFI, il est 20 h en temps universel, 21h à Paris. L'heure de votre Journal en français facile. Bonsoir à toutes et à tous, bonsoir Zéphyrin Kouadio.
Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Adrien, bonsoir à toutes et à tous.
AD : 18 février.
ZK : Et au sommaire de cette édition.
AD : Le Mali ! Les militaires maliens demandent à la France le retrait « sans délai » de ses troupes présentes au Mali.
ZK : L'Ukraine et la Russie sont également à la Une. Dans l'est ukrainien, la région du Donbass est touchée par des bombardements depuis 2 jours.
AD : Après 3 semaines de blocage au Canada, la police intervient pour évacuer les contestataires, les manifestants, des rues d'Ottawa.
ZK : Et puis en Europe la tempête Eunice fait au moins six morts.
AD : Un mot de sport, au JO de Pékin une nouvelle médaille d'or a été remporté aujourd'hui par la française Justine Braisaz-Bouchet. Voilà pour les titres, soyez les bienvenus.
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ZK : Le gouvernement malien demande donc à la France de retirer ses troupes du pays « sans délai », autrement dit le plus rapidement possible.
AD : Hier, le président français Emmanuel Macron a annoncé le retrait du Mali des troupes françaises et européennes dans un délai de 4 à 6 mois. Aujourd'hui, les autorités maliennes ont décidé de mettre à nouveau la pression sur la France. RFI Bamako, le récit Serge Daniel.
En réponse au président français Emmanuel Macron, qui avait parlé de retrait coordonné des troupes Barkhane et Tacuba du Mali, le gouvernement malien invite les autorités françaises à retirer sans délai ses troupes du territoire national et sous supervision des autorités locales. C'est le ministre malien de l'Administration territoriale, porte-parole du gouvernement dans un treillis militaire qui a fait la déclara-tion à la télévision nationale. Le colonel Abdoulaye Maïga a commencé par affirmer que son pays prenait acte de la décision française de procéder au retrait de ses forces ainsi que de la force européenne Tacuba. Il a ensuite estimé que cet acte unilatéral était je cite une violation des accords liant les deux pays. Le porte-parole du gouvernement a par ailleurs contesté la déclaration du président français, qui a affirmé que l'intervention française au Mali était plutôt une réussite. Les résultats obtenus en 2013 avec Serval et en 2016 avec Barkhane n'ont pas été satisfaisant, notamment martelé le colonel Abdou-laye Maïga. Pour lui, avec son gouvernement, la situation sécuritaire sur le terrain s'améliore. Quant à l'avenir, a conclu le ministre, son pays tend la main aux partenaires soucieux, je cite, « de prendre en compte les intérêts vitaux du Mali », fin de citation. Serge Daniel, Bamako, RFI.
AD : Et la réponse du président français, Emmanuel Macron rejette l'exigence, la demande, de la junte militaire au pouvoir à Bamako de retirer les soldats français « sans délai ». Je cite le président : « nous avons annoncé la réarticulation du dispositif, il s'appliquera en bon ordre. Et je ne transigerai pas une seconde sur la sécurité des militaires déployés au Mali », a averti le chef de l'État français.
ZK : Le président français qui par ailleurs appelle à l'arrêt des actes militaires dans le Donbass dans l'est de l'Ukraine et à la reprise de négociations constructives entre Moscou et Kiev.
AD : En effet Zéphyrin, la situation se dégrade dans l'Est de l'Ukraine. L'armée ukrainienne et les séparatistes prorusses s'accusent mutuellement de tirer à l'arme lourde. Comme hier, le bruit des bombardements se fait entendre dans des localités du Donbass sous contrôle des forces gouvernementales.
ZK : Écoutons à ce propos Vladimir Poutine. Le président russe s'adresse au gouvernement ukrainien.
Tout ce que Kiev doit faire, c'est s'asseoir à la table des négociations avec les représentants du Donbass et de convenir de mesures politiques, militaires, économiques et humanitaires pour mettre fin au conflit. Le plus tôt sera le mieux. Malheureusement, ce que nous observons maintenant c'est, au contraire, une détérioration de la situation dans le Donbass.
ZK : Le président russe Vladimir Poutine. Les tensions sont à leur comble dans l'est de l'Ukraine. Pour le deuxième jour de suite, les heurts se multiplient avec des bombardements.
AD : Et Washington parle d'« un scénario » de « provocations » orchestrés par les Russes en vue de justifier une attaque de l'Ukraine. D'après le secrétaire d'État à la Défense américain Loyd Austin les troupes russes seraient d'ailleurs en train de se préparer sur le terrain.
Bien que la Russie ait annoncé qu'elle ramenait ses forces en garnison, nous ne l'avons pas encore vu. En fait, nous voyons davantage de forces se déplacer dans cette région frontalière. Et nous les voyons également en train de se préparer, de continuer à se préparer en faisant des choses que l'on attendrait de militaires se préparant à lancer une attaque. Il y a encore du temps et de l'espace pour la diplomatie. Les États-Unis, en accord avec nos alliés et partenaires, y compris la Pologne, ont offert à M. Poutine une voie qui éloigne de la crise et mène vers une plus grande sécurité. Quelle que soit la voie qu'il choisira, les États-Unis, nos alliés, ainsi que nos partenaires, seront prêts.
AD : Vous venez d'entendre le secrétaire d'État à la Défense aux États-Unis. Ce soir pour le secrétaire général de l'OTAN avec environ 150 000 soldats russes près de la frontière ukrainienne, eh bien, c'est « la plus grande concentration de troupes militaire » depuis la Guerre froide, estime Jens Stoltenberg.
ZK : À Jérusalem-est, des affrontements ont opposé la police israélienne à des Palestiniens.
AD : Des Palestiniens qui manifestaient ce soir dans la rue leur soutien à des familles menacées d'expulsion dans le quartier de Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est. C'est une partie palestinienne occupée et annexée par Israël. Sommés par les forces de l'ordre de libérer le passage, les manifestants ont refusé et la police a alors chargé la foule.
ZK : Et on part maintenant au Canada, pour débloquer les rues du centre d'Ottawa, la police a commencé une opération d'envergure.
AD : La capitale canadienne, Zéphyrin, est paralysée depuis maintenant 22 jours par des opposants aux mesures sanitaires mises en place par le gouvernement de Justin Trudeau pour faire face à la pandémie de Covid. Plusieurs arrestations ont déjà eu lieu dans les rues d'Ottawa. Christophe Paget.
L'opération a débuté à huit heures du matin heure locale, les forces de l'ordre ont commencé à arrêter des manifestants installés près d'un centre commercial à côté de la Coline du Parlement. L'opération de maintien de l'ordre est présentée comme l'une des plus grandes de l'histoire du pays. Selon le Globe and Mail elle doit durer plusieurs jours, avec des policiers venus de tout le Canada, des centaines de membres des forces anti-émeute et des équipes spéciales charger de remorquer les camions de ceux qui refuseraient de bouger. Le journal La Presse parle même de tireurs d'élites positionnés sur le toit d'une galerie d'art. Depuis mercredi, les policiers distribuaient des tracts aux manifestants, les menaçant de poursuites s'ils refusaient de s'en aller. Jeudi soir, les arrestations avaient commencé, avec entre autres celles de deux organisateurs du Convoi de la Liberté. Au vu des opérations prévues, la Chambre des communes reste exceptionnellement fermée ce vendredi - elle avait commencé ce jeudi à examiner la Loi sur les mesures d'urgence invoquée par le gouvernement pour mettre fin aux blocages. Une loi très contestée par l'opposition conservatrice, et qui n'avait été utilisée qu'une seule fois en temps de paix : en 1970, par le père de l'actuel Premier ministre Justin Trudeau.
AD : RFI à Paris, 21 h 08, c'était Christophe Paget.
ZK : Et un détour à présent Adrien au Brésil, le président Jair Bolsonaro évoque « des scènes de guerre », sauf que ce n'est pas la guerre.
AD : Ce sont des pluies et des coulées de boue qui ont dévasté les habitations de la ville de Petrópolis à 60 km au nord de Rio de Janeiro. Trois jours après ces violents orages, 122 personnes sont mortes, 116 personnes sont encore portées disparues.
ZK : Et puis un bateau est en feu en mer Méditerranée.
AD : L'incendie s'est déclaré la nuit dernière sur un ferry italien transportant des passagers. Sur un total de 290 personnes enregistrées à bord, 278 ont été secourues et emmenées jusqu'au port de Corfou, en Grèce, au moins douze personnes restent toujours introuvables.
ZK : Un nouveau cyclone est lui en train de se former au large de Madagascar.
AD : Situé à environ 1 200 km de la côte Est de la Grande île, le cyclone poursuit sa trajectoire en se dirigeant tout droit vers Madagacsar. Il devrait toucher terre en début de semaine prochaine lundi ou mardi. Batsirai, le dernier cyclone a déjà frappé l'île il y a à peine 2 semaines, faisant 121 morts et 145 000 sinistrés.
ZK : Arbres déracinés, toitures arrachées, des camions couchés.
AD : Ça se passe en Europe, au moins 6 personnes ont perdu la vie depuis le début de la tempête Eunice, entre l'Irlande, la Belgique et les Pays-Bas. En France, la tempête a fait trois blessés graves, et d'importants dégâts matériels. Ce soir près de 130 000 foyers en France sont privés d'électricité.
Toutes ces informations sont à retrouver quand vous voulez sur notre site internet rfi.fr. Merci Zéphyrin, à demain.
ZK : Merci à vous