Journal en français facile 07 Junio 2017
Florent Guignard : Radio France Internationale, il est 20 heures en temps universel, 22 heures à Paris
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FG Bonsoir, bienvenue dans le journal en français facile, que je vous présente avec Zéphirin Kouadio, bonsoir Zéphirin
Zéphirin Kouadio : Bonsoir Florent, bonsoir à tous
FG Au sommaire de ce journal, Zéphirin, le témoigne explosif de l'ancien patron du FBI :
ZK Eh oui, James Comey met en cause Donald Trump. Le président des Etats-Unis lui aurait demandé d'abandonner son enquête sur les liens de son entourage avec la Russie.
FG L'Iran pour la première fois frappée par les terroristes de l'Etat islamique. Deux attentats à Téhéran ont tué 13 personnes.
ZK Et puis la fin de la campagne électorale au Royaume-Uni, avant les législatives de demain.
FG Enfin dans ce journal, le portrait du terroriste de Notre Dame de Paris. L'homme qui a attaqué au marteau un policier est un ancien journaliste algérien de 40 ans.
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ZK Et on commence ce journal par le témoignage explosif de l'ancien patron du FBI, la police fédérale américaine, contre Donald Trump.
FG Alors, Zéphirin, ce n'est que demain que James Comey, l'ancien patron du FBI limogé par Donald Trump, doit témoigner devant la commission du renseignement du Sénat, sur les liens de l'équipe Trump avec la Russie. Une audition très attendue, qui sera diffusée par la télévision, mais dès ce soir, le texte de la déclaration de James Comey a été rendu public, et, Helena Tomic, il est accablant pour Donald Trump.
Eh oui, la déclaration tient sur sept pages. Sept pages dans lesquelles James Comey a consigné chacun de ses faits et gestes et en particulier ses conversations avec le président américain. L'ancien directeur du FBI raconte comment le 14 février, lors d'un entretien dans le Bureau ovale, le président lui a demandé d'abandonner toute enquête sur Michael Flynn, son ancien conseiller mêlé à l'affaire de l'ingérence russe dans les élections. Comey précise que la requête concernait toutes les investigations relatives aux fausses déclarations de Flynn au sujet de ses conversations avec l'ambassadeur russe en décembre dernier, et non l'enquête plus large sur l'éventuelle collusion entre la Russie et la campagne du Républicain. Comey évoque également deux coups de fil avec le président, le 30 mars et le 11 avril, lors desquels le locataire de la Maison-Blanche a demandé au patron du FBI ce qu'il pouvait être fait pour « lever le nuage » de l'enquête russe. Comey lui aurait alors confirmé qu'il n'était pas directement visé par l'enquête. Ces faits, minutieusement détaillés, confirment des informations de presse qui avait conduit plusieurs élus du Congrès à soupçonner une tentative d'entrave à la justice et à réclamer l'ouverture d'une procédure de destitution.
ZK Helena Tomic. Et puis sur un tout autre sujet, Florent, le Qatar, Donald Trump joue désormais l'apaisement.
FG Le président des Etats-Unis s'est entretenu avec l'émir du Qatar, accusé par l'Arabie saoudite et plusieurs de ses voisins de soutenir le terrorisme. Donald Trump propose son aide pour apaiser la tension dans le Golfe persique. Il suggère même une réunion à la Maison-Blanche des dirigeants de la région. A noter qu'après la Mauritanie hier soir, le Sénégal a à son tour rejoint la coalition anti-Qatar, en rompant ses relations diplomatiques avec l'émirat.
ZK Venons-en maintenant à ce double attentat aujourd'hui à Téhéran : pour la première fois, le groupe Etat islamique frappe donc en Iran
FG Deux attentats quasi simultanés, qui ont fait en tout 13 morts et une quarantaine de blessés. Première cible, le parlement iranien. Seconde cible, le mausolée, le tombeau, de l'ayatollah Khomeiny, le fondateur de la république islamique d'Iran en 1979. Alors vous le disiez Zéphrin, c'est la première fois que l'organisation Etat islamique revendique des attentats en Iran. Mais le régime de Téhéran est un ennemi des djihadistes, pour deux raisons. L'Iran, d'abord, c'est le berceau du chiisme, l'autre branche de l'islam, avec le sunnisme. Et l'Etat islamique, d'inspiration sunnite, considère les chiites comme des ennemis, au même titre que les « mécréants », entre guillemets, les incroyants. Et puis, l'autre raison, liée d'ailleurs au chiisme, c'est que l'Iran est un soutien sans faille de Bachar el Assad en Syrie. Retour sur ces deux attentats à Téhéran avec Nicolas Falez.
C'est dans la matinée que quatre assaillants parviennent à s'introduire dans le Majlis, le Parlement iranien. Des coups de feu éclatent, et une prise d'otage débute dans les étages du bâtiment. A aucun moment les hommes armés ne pénètrent dans l'immense salle où les députés iraniens sont alors réunis en séance. Durant la prise d'otage, l'un des hommes armés ouvre le feu en direction des passants à l'extérieur de l'immeuble. C'est une intervention des forces de sécurité iranienne qui met fin à cette attaque du Parlement. L'un des assaillants actionne les explosifs qu'il porte sur lui, les trois autres sont tués pendant l'assaut. Simultanément, à une vingtaine de kilomètres de là, un autre site est attaqué : le Mausolée de l'Ayatollah Khomeiny, fondateur de la République Islamique. Parmi les deux assaillants, une femme qui déclenche une ceinture d'explosifs. L'autre membre du commando est abattu par les forces de l'ordre. Cette seconde attaque fait également plusieurs victimes.
ZK Nicolas Falez. Egalement dans l'actualité, une catastrophe aérienne en Birmanie.
FG Un avion militaire qui transportait en tout 120 personnes, pour l'essentiel des familles de militaires birmans, a disparu des écrans radars peu de temps après son décollage. Et quelques heures plus tard, des débris de l'appareil ont été retrouvés en mer.
ZK Veille d'élections au Royaume-Uni : la campagne des législatives anticipées a pris fin ce soir.
FG Ces élections, on le rappelle, elles devaient avoir lieu l'an prochain, mais la première ministre conservatrice Theresa May les a convoquées avant la date prévue, pour obtenir une large majorité pour pouvoir négocier en force le Brexit, la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Mais du Brexit, il n'en a presque pas été question. On a surtout parlé terrorisme et sécurité, et l'avance des conservateurs dans les sondages s'est considérablement réduite ces derniers jours. Envoyée spéciale à Londres, Béatrice Leveillé.
Theresa May semblait un peu tendue en cette fin de campagne qu'elle croyait dominer jusqu'au bout puisqu'elle partait avec 20 points d'avance sur les travaillistes. Désormais talonnée par Jeremy Corbyn, elle n'est pas sure de remporter son pari : renforcer sa majorité au parlement avant d'entamer les négociations pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. La cheffe du parti conservateur a promis aujourd'hui à ses électeurs un meilleur avenir : plus de travail, plus de logements et de meilleures conditions de transports. Le chef du parti travailliste a appelé les Britanniques à éviter cinq années de plus de gouvernement conservateur, il leur a dit : vous avez 24 heures pour sauver le NHS, le système de santé britannique. Les coupes budgétaires faites par les conservateurs au pouvoir ont mis à mal un système auquel les Britanniques sont très attachés. Et la suppression de 20 000 postes de policiers alors que Theresa May était ministre de l'Intérieur leur est largement reproché après trois attentats terroristes en trois mois au Royaume-Uni. Béatrice Leveillé, Londres, RFI.
ZK Et le bilan de l'attentat de samedi soir s'est alourdi :
FG Huit morts désormais. Le corps d'un Français porté disparu a été retrouvé dans la Tamise.
ZK Et puis en France, on en sait un peu plus sur le profil de l'homme qui a attaqué au marteau un policier hier devant la cathédrale Notre-Dame.
FG Il s'agit d'un Algérien de 40 ans. Un profil atypique, inhabituel, pour un terroriste : l'homme est un ancien journaliste, connu pour ses idées progressistes. Raphaël Reynes
C'est un homme de 40 ans dont le profil et le parcours laissent les enquêteurs perplexes. Né en Algérie, Farid I. était arrivé en France en 2014 pour préparer une thèse en sciences sociales et communication à l'université de Lorraine, dans l'est du pays. Son sujet : « Comment les médias algériens couvrent les élections dans les autres pays, en glissant des remarques pour décrypter la société algérienne et passer outre la censure ». Avant cette thèse, c'est en Suède que Farid I. avait fait des études de journalisme. Une licence qui lui avait permis de travailler à la radio suédoise et pour le journal algérien El Watan. Rien dans la vie de Farid I. n'avait laissé transparaitre une quelconque radicalisation. « Il était doux comme un agneau », raconte son directeur de thèse. « Calme, affable, assidu au travail et très obséquieux. » Une description qui contraste avec la violence de l'attaque perpétrée hier devant Notre-Dame à Paris par un homme se réclamant « soldat du Califat » et affirmant agir « pour la Syrie ». Dans la chambre qu'il louait en région parisienne, les policiers ont pourtant retrouvé une vidéo d'allégeance à l'organisation Etat Islamique.
FG RFI, il est presque 22 heures 10 à Paris. C'est fin de ce journal en français facile que vous pouvez retrouver sur le site de RFI Savoirs. Très bonne soirée à tous.