Journal en français facile 21 janvier 2017
Edmond Sadaka
Bonsoir à tous et bienvenue dans ce journal en français facile dont voici les titres
Aux Etats-Unis, les anti-Trump donnent de la voix...des centaines de milliers de personnes participent aujourd'hui à la Marche des femmes à Washington organisées pour la défense des droits civiques
Dans ce journal nous irons en Afghanistan où plus de neuf millions de personnes ont besoin d'une aide d'urgence...D'où l'appel lancé par le gouvernement et les Nations Unies.
Football : le Ghana assuré de disputer les quarts de finale de la Coupe d'Afrique des nations 2017 après sa victoire ce soir face à Mali 1-0
Handball : L'Équipe de France se qualifie pour les quarts de finale du mondial.
Elle a battu l'Islande à Lille devant près de 30.000 spectateurs. A suivre en fin de journal comme tous les samedis, le mot de la semaine avec Yvan Amar.
Il s'agira - en toute logique - du mot « Investiture ». 24 heures après l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, beaucoup d'américains et surtout d'américaines manifestent en ce moment leur colère et leur défiance vis-à-vis de leur nouveau président.
Des centaines de milliers de personnes participent à Washington aux "Marches des femmes" organisées pour la défense des droits civiques, avec d'ailleurs l'apparition surprise il y a quelques minutes de la chanteuse Madonna. 300 autres marches sont organisées dans d'autres villes du pays dont New York, Boston ou Los Angeles. Le 45ème président a donc, lui, prêté serment hier.
Il n'a pas perdu de temps. Il a signé son premier décret, sur l'Obamacare - la réforme du système de santé mise en place en 2010 par Barack Obama. Les premières heures du nouveau président semblent d'ailleurs avoir été marquées par un début de détricotage, (de destruction en quelque sorte) de la politique de son prédécesseur .. Christophe PAGET Donald Trump ne peut pas détruire d'un trait de plume la réforme-clé de son prédécesseur – il doit d'abord passer devant le Congrès.
Le nouveau président demande donc dans un décret à son administration de tout faire pour ne pas appliquer l'Obamacare, en utilisant des exemptions et des reports. D'ailleurs dans sa nouvelle version du site internet de la Maison Blanche, l'équipe Trump a effacé toute mention de la réforme – à un oublié près, caché sur la page biographique du président Lyndon Johnson ! Le site pour le moment ne liste que six politiques, six objectifs de Donald Trump, avec des titres assez parlants : « Plan Energie l'Amérique d'abord », « Politique Etrangère l'Amérique d'abord », « Ramener l'emploi et la croissance », « Rendre nos forces armées à nouveau fortes », « Soutenir nos forces de police », et enfin « Des accords commerciaux qui fonctionnent pour tous les américains ». Toutes mentions des droits de l'homme, de la communauté LGBT ou du changement climatique ont disparu. Et si le climat est encore cité, c'est pour dire que Donald Trump « s'engage à éliminer les politiques non nécessaires et nuisibles de son prédécesseur », comme celle censée mettre les Etats-Unis sur la voie de la transition énergétique. Le nouveau président annonce d'ailleurs qu'il va relancer le forage des gaz et pétrole de schiste, c'est cela qui, indique-t-il, doit financer la rénovation des infrastructures publiques annoncée hier dans son discours d'investiture. Les populistes européens eux se réclament de Donald Trump et ils le disent haut et fort.
Ils étaient réunis ce samedi à Coblence, en Allemagne pour une démonstration de force programmée donc au lendemain de l'investiture du nouveau président américain. Le Front national de Marine Le Pen et ses alliés européens ont insisté sur le fait que - (je cite) le mouvement «patriote» est en marche en Europe et que personne ne pourra l'arrêter. 9 millions 300 000 Afghans ont besoin d'une aide d'urgence...D'où l'appel conjoint lancé aujourd'hui à la communauté internationale par le gouvernement afghan et les Nations Unies à Kaboul.
Ils espèrent récolter 550 millions de dollars. Sonia Ghezali Un tiers de la population aura besoin d'une assistance humanitaire au cours des 12 prochains mois selon les dernières estimations des Nations Unies, soit 13% de plus que l'an passé.
Javaid Faysal, est le porte-parole de la vice-présidence. " Nous allons avoir des déplacés internes, des réfugiés de retour du Pakistan, d'Iran et d'Europe et nous devrons pouvoir répondre à leurs besoins. A cela s'ajoute la guerre, et les attaques d'insurgés qui affectent directement la population". Des violences qui ont forcé plus de 620 000 personnes à fuir leur foyer en 2016, une situation qui ne cesse de s'aggraver depuis 2 ans alors que plus d'un demi-million de réfugiés sont de retour en Afghanistan. 1 million de plus sont attendus cette année. Des familles entières sont ainsi livrées à elles-mêmes, démunies..." Le logement, les soins médicaux, l'éducation et la malnutrition sont les priorités que nous devons traiter." Un appel à l'aide humanitaire similaire avait été lancé l'année dernière....3 millions de personnes en avait bénéficié. Ce samedi est une journée européenne d'action contre le CETA, l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada.
Le texte sera soumis au parlement européen à la mi-février. Un ensemble d'associations et de syndicats avaient appelé à une journée européenne de manifestations contre cet accord. La mobilisation semble avoir été modeste, mais les opposants à la libéralisation des échanges entre ces deux entités restent déterminées. Explications de Francine Quentin Signé le 30 octobre, le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada devrait être ratifié en février par le parlement européen avant de passer devant les trente-huit parlements nationaux et régionaux.
Les opposants au CETA affirment qu'en dépit des déclarations apaisantes visant à calmer les détracteurs, le traité qui va être soumis au parlement européen demeure une tromperie. Selon eux, par des mesures de libéralisation tous azimuts il contrevient aux droits des travailleurs, il met en danger l'environnement, il fait prévaloir la protection des investisseurs sur tout autre considération et il fragilise les services publics. Ils dénoncent le tribunal chargé de statuer sur les litiges entre les Etats et les investisseurs et, globalement, l'effacement des normes et protections de toutes sortes devant la réduction des barrières douanières et la multiplication des échanges. Les manifestants qui s'opposent, pour les mêmes rasions, au traité en cours de négociation avec les Etats-Unis ont reçu un soutien de poids en Donald Trump. Le président américain est lui-même opposé à ce traité. Handball... L'Équipe de France s'est qualifiée pour les quarts de finale de son mondial en battant l'Islande 31-25 à Lille devant plus de 28.000 spectateurs.
Football : suite de la Coupe d'Afrique des Nations ... Le Ghana est assuré de disputer les quarts de finale après sa victoire face à Mali 1-0.
Autre matchs du groupe D au programme : Egypte/Ouganda depuis 19HTU avec pour le moment un score de zéro partout alors que vient de commencer la deuxième période. Et tout de suite, le mot de la semaine... signé Yvan Amar...
Investiture, c'est le mot de la semaine : ce week-end le nouveau président américain est investi.
Et on peut presque dire que c'est le mot du mois puisqu'à l'issue des élections primaires de la gauche, on saura le 29 janvier quel candidat du parti socialiste sera investi pour se présenter à la prochaine élection présidentielle. Nous voici donc face à deux sens légèrement différents de ce même mot. Si le président américain est investi, c'est qu'il est installé dans sa fonction de manière tout à fait officielle : c'est une cérémonie. Elle n'est pas vraiment religieuse, même si le président prête serment sur la Bible, mais c'est un rituel : il y a des gestes, des paroles qui doivent être prononcées. Ce n'est pas, en principe, un homme qui prend le pouvoir : c'est un homme à qui ce pouvoir est remis, est confié pour une certaine période. Confié par qui ? Par la Constitution, par le processus des élections. Mais l'investiture est une manifestation et en même temps un spectacle par lequel le nouveau président doit montrer qu'il est là grâce à tout un système qui le dépasse. Un peu comme le sacre, qui est la cérémonie qui marque la montée sur le trône d'un roi ou d'un empereur. Donc on doit revêtir les insignes, les habits, les vêtements du pouvoir. Vêtement et investiture appartiennent à la même famille de mots. Mais dans la langue politique récente, le mot investiture a un autre sens. Il s'agit de la mission qui est donnée à un candidat pour représenter une force politique, ou un parti, lors d'une élection. Et là encore, il s'agit de quelque chose d'officiel, mais on n'a ni rituel ni cérémonie. On veut juste savoir quelle personnalité représentera le mieux le parti en question, laquelle défendra le mieux ses couleurs, qui aura le plus de chance de gagner. Et la personnalité ainsi désignée est un peu le champion de son parti.