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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 28 juin 2019

Journal en français facile 28 juin 2019

Andréane Meslard : Il est 22 heures à Paris, 5h à Hong Kong. Merci d'écouter RFI. Bonjour, bienvenue dans votre Journal en français facile. Avec moi pour vous le présenter ce soir, Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Andréane bonsoir à tous.

AM : Dans l'actualité de ce vendredi : le G20 s'est passé dans une ambiance détendue ce vendredi, malgré les nombreux sujets de discorde qui encombrent la scène internationale. Les négociateurs travaillent en ce moment sur la déclaration finale. Une nouvelle manifestation à Hong Kong aujourd'hui. Une centaine de morts en Syrie, dans la région d'Idlib, selon une ONG. Puis, la France et la canicule, les températures ont battu des records aujourd'hui dans le pays.

-----

SB : C'était le G20 aujourd'hui à Osaka. Il s'est déroulé dans une ambiance détendue, malgré plusieurs sujets de tension entre les différents pays réunis.

AM : Il y a la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, les sanctions contre l'Iran, le climat. Finalement la journée s'est bien déroulée. Donald Trump notamment est apparu complice avec ses homologues brésilien, russe. Quelques échanges un peu tendus tout de même. « Les démocraties ont encore beaucoup à apporter », a lancé Emmanuel Macron à Vladimir Poutine. Réponse du président français au président russe qui avait critiqué les démocraties occidentales dans une interview au quotidien le Financial Times. Aujourd'hui, les dirigeants n'ont toutefois pas montré leurs divisions. Ceux que l'on appelle les sherpas ont tout de même du travail cette nuit. Les sherpas ce sont les négociateurs chargés de rédiger la déclaration finale. Le récit de notre envoyée spéciale à Osaka, Mounia Daoudi.

C'est quasi un rituel depuis l'arrivée de Donald Trump. Les sherpas chargés de rédiger la déclaration finale du sommet du G20 savent que chaque mot, chaque virgule devra être âprement négocié. Une épreuve pour parvenir à un texte qui fasse consensus pour des pays aux intérêts très divergents. À Hambourg en juillet 2017, c'est le climat qui avait le plus divisé le club des 20, Donald Trump ayant choisi de se retirer de l'accord de Paris. Et sur cette question, il a fallu inventer la formule du 19 +1 pour permettre aux États-Unis d'endosser in fine la déclaration finale. À Buenos Aires en décembre dernier, c'est plus le rejet du protectionnisme qu'il a fallu défendre au grand dam de l'administration américaine. Et cette année c'est de nouveau le climat qui est devenu un casse-tête pour les négociateurs. Soucieuse d'obtenir l'adhésion des États-Unis, la présidence japonaise aurait défendu un texte minimaliste ne mentionnant pas « réchauffement climatique » et « décarbonisation ». Inacceptable pour de nombreux pays dont la France qui a ouvertement menacé de ne pas endosser une déclaration finale qui acterait l'irréversibilité de l'accord de Paris. Ce serait une première. Mounia Daoudi Osaka RFI.

AM : Les rencontres entre dirigeants vont reprendre en tout cas, ce samedi.

SB : Demain, Donald Trump va notamment rencontrer le président chinois Xi Jinping. Ce sera à 11h30 heure locale. Aujourd'hui, au début de ce sommet du G20, le mouvement de protestation hongkongais a essayé d'interpeller les dirigeants aujourd'hui. Ils étaient encore dans les rues.

AM : Ils réclament une nouvelle fois l'abandon pur et simple du projet de loi autorisant les extraditions vers la Chine. L'extradition, une procédure juridique qui permet de livrer l'auteur d'une infraction à un état étranger qui le réclame. Ce texte est suspendu pour le moment. Ils demandent également, plus de démocratie, plus de droit. Notre envoyé spécial Zhifan Liu était sur place aujourd'hui.

En plein sommet du G20, plusieurs centaines de Hongkongais se sont réunis pour faire entendre leur volonté de liberté vis-à-vis de Pékin. Alors que le Japonais Shinzo Abe a évoqué le sujet de Honkgong avec son homologue Xi, malgré les avertissements chinois, les manifestants entendent bien profiter de ce week-end pour attirer l'opinion internationale. Encore une fois, les manifestants se sont réunis à l'arrière du Legco, le siège de l'exécutif, pour défendre leur droit à la démocratie. Mais pou Jeff Au, l'un des organisateurs de ce soir, il n'est pas seulement question de l'avenir de l'ancienne colonie britannique. « Si nous voulons un monde libre, notamment en Asie, et profiter du système des valeurs universelles du suffrage direct, de l'État de droit, nous devrions tous protéger Hong Kong, car c'est un sujet qui touche le monde entier. » Cette manifestante est venue rappeler que les Hongkongais n'accepteront pas d'être assujettis au pouvoir central chinois. Libérez Hong Kong, démocratie maintenant. Nous n'aurons pas l'indépendance, mais nous méritons la formule : « un pays deux systèmes », une distinction claire du système en Chine. À la veille de la rencontre entre Xi Jinping et Donald Trump, les manifestants ont un message à faire passer au président américain. « Je lui dirais s'il vous plaît, sauvez Hong Kong. Nous faisons de notre mieux pour nous battre pour ce que nous méritons, et nous ne voulons pas voir Hong Kong devenir la Chine. Pas encore. » Zhifan Liu, Hong Kong, RFI.

SB : Une centaine de personnes, issues des rangs des combattants du régime syrien, des milices alliées, des groupes rebelles et des jihadistes ont été tuées ce vendredi en Syrie.

AM : C'est le nouveau bilan fourni par une ONG, bilan des combats entre les deux camps dans la province d'Idlib située dans le nord-ouest du pays. Le régime de Bachar al Assad et son allié russe ont augmenté leurs frappes sur cette région depuis la fin du mois d'avril. L'armée syrienne vise notamment : des positions de l'armée turque sur leur territoire. Un soldat turc a d'ailleurs été tué dans ces attaques, Sami Boukhelifa.

Ankara est catégorique, des obus s'abattent régulièrement sur les positions de ses troupes en Syrie. Un responsable est désigné : le régime de Damas. Selon les autorités turques, l'armée de Bachar Al Assad a ouvert le feu à plusieurs reprises contre ses « postes d'observation ». La Turquie dispose de 12 positions militaires en territoire syrien. Le déploiement de l'armée turque à Idlib s'est fait le cadre du processus d'Astana, en accord avec la Syrie et son allié russe. L'objectif était la mise en place de zones de « désescalade » afin d'éviter un embrasement dans la région. Idlib est un point chaud. Après chaque nouvelle reconquête en Syrie, le régime de Bachar Al Assad, a fait en sorte d'envoyer les combattants vaincus, rebelles ou jihadistes, vers cette province du nord-ouest du pays. Problème, ces groupes d'insurgés vivent au milieu des civils. La moindre attaque contre eux fait des victimes parmi la population. Selon un militant de l'opposition syrienne contacté sur place, ces nouvelles offensives syriennes contre les positions turques pourraient être un message envoyé par Damas à Ankara. « Il est temps de quitter la Syrie ». L'objectif du régime : rétablir sa souveraineté sur son territoire.

AM : Cette région d'Idlib, où plus de 490 civils ont été tués depuis la fin du mois d'avril, dans les bombardements, chiffres de l'observatoire syrien des droits de l'homme. La Tunisie, au lendemain d'une journée agitée. Deux attaques ont frappé la police, à Tunis. Un double-attentat, revendiqué hier soir par l'État islamique qui a fait 1 mort et 8 blessés. Parallèlement, le président Essebsi a été hospitalisé après un malaise. Hier on le disait « dans un état grave », aujourd'hui « il va mieux » selon la présidence qui assure qu'il devrait sortir bientôt de l'hôpital et qu'il n'y a pas de vacance du pouvoir en Tunisie. La mission des Casques bleus au Mali étendue notamment au centre du pays, où les violences redoublent. La Minusma, dont les effectifs restent inchangés resteront donc jusqu'au 30 juin 2020 au Mali. Des sanctions vont également être prises contre toutes les personnes qui sont accusées de ne pas respecter le processus de paix.

SB : Un record battu en France, celui d'une température encore jamais enregistrée sur le territoire. Il a fait notamment, 45,9 degrés dans le Gard, dans le sud du pays, aujourd'hui.

AM : Un record qui était de 44,1 degrés, en 2003. Il a été battu treize fois aujourd'hui. « La France rejoint le club des pays européens qui ont leur record national au moins égal à 45 degrés » a commenté sur le réseau social twitter un prévisionniste de Météo France, c'est-à-dire un spécialiste de la prévision météo. Roland Mazurie, responsable du centre Météo France Montpellier et Nîmes, détaille ce record avec nous.

[Transcription manquante]

AM : Propos recueillis par Olivier Chermann. Et c'est sous cette chaleur étouffante que les joueuses de l'équipe de France de football affrontent les États-Unis, en quart de finale de la coupe du monde. La France, pays qui accueille l'évènement, contre les Américaines, championnes du monde en titre. Les Françaises étaient menées 1 - 0 à la mi-temps. RFI, il est 22h10 à Paris, deux heures de moins en temps universel (TU).


Journal en français facile 28 juin 2019

Andréane Meslard : Il est 22 heures à Paris, 5h à Hong Kong. Merci d'écouter RFI. Bonjour, bienvenue dans votre Journal en français facile. Avec moi pour vous le présenter ce soir, Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Andréane bonsoir à tous.

AM : Dans l'actualité de ce vendredi : le G20 s'est passé dans une ambiance détendue ce vendredi, malgré les nombreux sujets de discorde qui encombrent la scène internationale. Les négociateurs travaillent en ce moment sur la déclaration finale. Une nouvelle manifestation à Hong Kong aujourd'hui. Une centaine de morts en Syrie, dans la région d'Idlib, selon une ONG. Puis, la France et la canicule, les températures ont battu des records aujourd'hui dans le pays.

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SB : C'était le G20 aujourd'hui à Osaka. Il s'est déroulé dans une ambiance détendue, malgré plusieurs sujets de tension entre les différents pays réunis.

AM : Il y a la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, les sanctions contre l'Iran, le climat. Finalement la journée s'est bien déroulée. Donald Trump notamment est apparu complice avec ses homologues brésilien, russe. Quelques échanges un peu tendus tout de même. « Les démocraties ont encore beaucoup à apporter », a lancé Emmanuel Macron à Vladimir Poutine. Réponse du président français au président russe qui avait critiqué les démocraties occidentales dans une interview au quotidien le Financial Times. Aujourd'hui, les dirigeants n'ont toutefois pas montré leurs divisions. Ceux que l'on appelle les sherpas ont tout de même du travail cette nuit. Les sherpas ce sont les négociateurs chargés de rédiger la déclaration finale. Le récit de notre envoyée spéciale à Osaka, Mounia Daoudi.

C'est quasi un rituel depuis l'arrivée de Donald Trump. Les sherpas chargés de rédiger la déclaration finale du sommet du G20 savent que chaque mot, chaque virgule devra être âprement négocié. Une épreuve pour parvenir à un texte qui fasse consensus pour des pays aux intérêts très divergents. À Hambourg en juillet 2017, c'est le climat qui avait le plus divisé le club des 20, Donald Trump ayant choisi de se retirer de l'accord de Paris. Et sur cette question, il a fallu inventer la formule du 19 +1 pour permettre aux États-Unis d'endosser in fine la déclaration finale. À Buenos Aires en décembre dernier, c'est plus le rejet du protectionnisme qu'il a fallu défendre au grand dam de l'administration américaine. Et cette année c'est de nouveau le climat qui est devenu un casse-tête pour les négociateurs. Soucieuse d'obtenir l'adhésion des États-Unis, la présidence japonaise aurait défendu un texte minimaliste ne mentionnant pas « réchauffement climatique » et « décarbonisation ». Inacceptable pour de nombreux pays dont la France qui a ouvertement menacé de ne pas endosser une déclaration finale qui acterait l'irréversibilité de l'accord de Paris. Ce serait une première. Mounia Daoudi Osaka RFI.

AM : Les rencontres entre dirigeants vont reprendre en tout cas, ce samedi.

SB : Demain, Donald Trump va notamment rencontrer le président chinois Xi Jinping. Ce sera à 11h30 heure locale. Aujourd'hui, au début de ce sommet du G20, le mouvement de protestation hongkongais a essayé d'interpeller les dirigeants aujourd'hui. Ils étaient encore dans les rues.

AM : Ils réclament une nouvelle fois l'abandon pur et simple du projet de loi autorisant les extraditions vers la Chine. L'extradition, une procédure juridique qui permet de livrer l'auteur d'une infraction à un état étranger qui le réclame. Ce texte est suspendu pour le moment. Ils demandent également, plus de démocratie, plus de droit. Notre envoyé spécial Zhifan Liu était sur place aujourd'hui.

En plein sommet du G20, plusieurs centaines de Hongkongais se sont réunis pour faire entendre leur volonté de liberté vis-à-vis de Pékin. Alors que le Japonais Shinzo Abe a évoqué le sujet de Honkgong avec son homologue Xi, malgré les avertissements chinois, les manifestants entendent bien profiter de ce week-end pour attirer l'opinion internationale. Encore une fois, les manifestants se sont réunis à l'arrière du Legco, le siège de l'exécutif, pour défendre leur droit à la démocratie. Mais pou Jeff Au, l'un des organisateurs de ce soir, il n'est pas seulement question de l'avenir de l'ancienne colonie britannique. « Si nous voulons un monde libre, notamment en Asie, et profiter du système des valeurs universelles du suffrage direct, de l'État de droit, nous devrions tous protéger Hong Kong, car c'est un sujet qui touche le monde entier. » Cette manifestante est venue rappeler que les Hongkongais n'accepteront pas d'être assujettis au pouvoir central chinois. Libérez Hong Kong, démocratie maintenant. Nous n'aurons pas l'indépendance, mais nous méritons la formule : « un pays deux systèmes », une distinction claire du système en Chine. À la veille de la rencontre entre Xi Jinping et Donald Trump, les manifestants ont un message à faire passer au président américain. « Je lui dirais s'il vous plaît, sauvez Hong Kong. Nous faisons de notre mieux pour nous battre pour ce que nous méritons, et nous ne voulons pas voir Hong Kong devenir la Chine. Pas encore. » Zhifan Liu, Hong Kong, RFI.

SB : Une centaine de personnes, issues des rangs des combattants du régime syrien, des milices alliées, des groupes rebelles et des jihadistes ont été tuées ce vendredi en Syrie.

AM : C'est le nouveau bilan fourni par une ONG, bilan des combats entre les deux camps dans la province d'Idlib située dans le nord-ouest du pays. Le régime de Bachar al Assad et son allié russe ont augmenté leurs frappes sur cette région depuis la fin du mois d'avril. L'armée syrienne vise notamment : des positions de l'armée turque sur leur territoire. Un soldat turc a d'ailleurs été tué dans ces attaques, Sami Boukhelifa.

Ankara est catégorique, des obus s'abattent régulièrement sur les positions de ses troupes en Syrie. Un responsable est désigné : le régime de Damas. Selon les autorités turques, l'armée de Bachar Al Assad a ouvert le feu à plusieurs reprises contre ses « postes d'observation ». La Turquie dispose de 12 positions militaires en territoire syrien. Le déploiement de l'armée turque à Idlib s'est fait le cadre du processus d'Astana, en accord avec la Syrie et son allié russe. L'objectif était la mise en place de zones de « désescalade » afin d'éviter un embrasement dans la région. Idlib est un point chaud. Après chaque nouvelle reconquête en Syrie, le régime de Bachar Al Assad, a fait en sorte d'envoyer les combattants vaincus, rebelles ou jihadistes, vers cette province du nord-ouest du pays. Problème, ces groupes d'insurgés vivent au milieu des civils. La moindre attaque contre eux fait des victimes parmi la population. Selon un militant de l'opposition syrienne contacté sur place, ces nouvelles offensives syriennes contre les positions turques pourraient être un message envoyé par Damas à Ankara. « Il est temps de quitter la Syrie ». L'objectif du régime : rétablir sa souveraineté sur son territoire.

AM : Cette région d'Idlib, où plus de 490 civils ont été tués depuis la fin du mois d'avril, dans les bombardements, chiffres de l'observatoire syrien des droits de l'homme. La Tunisie, au lendemain d'une journée agitée. Deux attaques ont frappé la police, à Tunis. Un double-attentat, revendiqué hier soir par l'État islamique qui a fait 1 mort et 8 blessés. Parallèlement, le président Essebsi a été hospitalisé après un malaise. Hier on le disait « dans un état grave », aujourd'hui « il va mieux » selon la présidence qui assure qu'il devrait sortir bientôt de l'hôpital et qu'il n'y a pas de vacance du pouvoir en Tunisie. La mission des Casques bleus au Mali étendue notamment au centre du pays, où les violences redoublent. La Minusma, dont les effectifs restent inchangés resteront donc jusqu'au 30 juin 2020 au Mali. Des sanctions vont également être prises contre toutes les personnes qui sont accusées de ne pas respecter le processus de paix.

SB : Un record battu en France, celui d'une température encore jamais enregistrée sur le territoire. Il a fait notamment, 45,9 degrés dans le Gard, dans le sud du pays, aujourd'hui.

AM : Un record qui était de 44,1 degrés, en 2003. Il a été battu treize fois aujourd'hui. « La France rejoint le club des pays européens qui ont leur record national au moins égal à 45 degrés » a commenté sur le réseau social twitter un prévisionniste de Météo France, c'est-à-dire un spécialiste de la prévision météo. Roland Mazurie, responsable du centre Météo France Montpellier et Nîmes, détaille ce record avec nous.

[Transcription manquante]

AM : Propos recueillis par Olivier Chermann. Et c'est sous cette chaleur étouffante que les joueuses de l'équipe de France de football affrontent les États-Unis, en quart de finale de la coupe du monde. La France, pays qui accueille l'évènement, contre les Américaines, championnes du monde en titre. Les Françaises étaient menées 1 - 0 à la mi-temps. RFI, il est 22h10 à Paris, deux heures de moins en temps universel (TU).