Le vol incroyable des joyaux de la Couronne - Hôtel de la Marine
Mes chers camarades, bien le bonjour ! Aujourd'hui j'ai posé mes valises à Paris à l'Hôtel de
la Marine, sur la place de la Concorde. Alors l'Hôtel de la Marine c'est pas un hôtel où l'on
va dormir hein ! Pas du tout même ! Le bâtiment, construit sous Louis XV il y a 250 ans, a été
le témoin de beaucoup, beaucoup de choses ! Du vol des joyaux de la couronne pendant la révolution,
à son occupation durant la seconde guerre mondiale en passant par les personnages assez
charismatiques qui l'ont dirigé, on va revenir ensemble sur l'histoire mémorable, de l'Hôtel
de la Marine qui a ouvert ses portes en juin 2021 après 4 ans de travaux et de restauration !
En 1748, la ville de Paris décide d'ériger une nouvelle place, mais pas n'importe laquelle:
une place Royale pour honorer le roi Louis XV. Dans la tradition antique, une statue équestre
en bronze de Louis est commandée au sculpteur Edme Bouchardon. Cette dernière sera le point
central de la place, autour de laquelle doit d'organiser - avec uniformité et symétrie - les
édifices qui seront construits autour. Une sorte de concours d'architecture public est
organisé mais les projets proposés sont démesurés et ne plaisent pas au Roi. Deux ans passent,
pendant lesquelles le projet patine et seul l'emplacement du projet est choisi:
un terrain marécageux appartenant principalement au Roi entre le jardin des Tuileries et l'avenue
des Champs-Elysées. Ni plus ni moins que l'emplacement de la future place de la Concorde !
Le projet est alors confié à L'Académie royale d'architecture, dirigée par le premier architecte
du roi, Ange Jacques Gabriel. En 1753, 19 propositions sont présentées au Roi qui
charge Gabriel d'en faire une synthèse. Il choisit de préserver les vues sur
la Seine et celle des arbres des Tuileries et des Champs-Elysées,
en ne construisant qu'au nord de la place. Deux palais monumentaux doivent encadrer la nouvelle
rue Royale qui mène à l'église de la Madeleine. S'inspirant de la colonnade du Louvre et des
places royales construites pour Louis 14, Gabriel crée les façades qu'on peut voir aujourd'hui:
deux pavillons latéraux encadrant une loggia à colonnade corinthienne.
La rue Royale devient le centre de la composition et fait face à la statue de
Louis XV - rapport à la symétrie et l'uniformité tant recherchée dans ce genre de construction.
Une fois les plans validés par le souverain, les façades sont construites et terminées en 1765.
Et quand je dis les façades, il faut vous imaginer des décors s'élevant dans le vide
sans rien derrière. Et c'est à ce moment-là qu'on commence enfin à discuter de ce qu'on
pourrait bien mettre dans ces bâtiments qu'on est en train de construire ! Parce que c'est
quand même ce qui va conditionner ce qu'on met derrière le décor !
En 1767, l'édifice à droite de la rue royale devient ainsi le Garde-Meuble
de la Couronne ! Une institution qui trouve ses origines au Moyen ge mais dont l'administration
est créée en 1604 par Henri IV. Louis XIV va ensuite le réformer en l'administration telle
qu'elle existe au 18e siècle. Son but officiel est double:
meubler les résidences royales et donc fournir de nouveaux meubles suivant la demande
conserver, entretenir et réparer les meubles, tapisseries, objets d'art,
armures et bijoux appartenant à la couronne L'intendant du Garde-Meuble, Pierre Elisabeth
de Fontanieu, emménage en 1772 et participe à la construction de son lieu de travail et
la décoration de ses appartements de fonction. Et ce qui est drôle avec Fontanieu, c'est que
c'est vraiment un type...de son temps quoi ! C'est l'homme des lumières un peu cliché on va dire. Il
est érudit, curieux mais aussi libertin et ces trois traits de caractère vont
se retrouver dans l'aménagement du bâtiment. Oui. Même le côté libertin !
Si son intérêt pour les sciences et les arts se retrouvent bien dans l'installation de ses
appartements, qui comprennent des laboratoires de chimie et qui devient un des premiers bâtiments
de France à être équipé d'un réseau d'eau chaude alimentant sa baignoire, il installe également,
pour assouvir ses pulsions libertines, un cabinet des glaces entièrement recouvert de
miroir avec un sofa au centre. C'est chic hein ? Fondamentalement, Fontanieu ne change rien à
l'administration dont il hérite et qui fonctionne plutôt bien, mais sa curiosité d'esprit et son
expérience pratique le rapprochent des artistes et des artisans qui travaillent pour le Garde-Meuble.
Comme je vous le disais, un des rôles du Garde-Meuble est de conserver les possessions
royales. C'est le stade embryonnaire de la notion de patrimoine, qui n'existe pas encore à l'époque.
Du coup les collections royales du Garde-Meuble participent au prestige de la France,
et donc du Roi, en montrant le savoir-faire de ses artisans et la richesse du royaume.
On est pas sur une mission anodine ! C'est donc probablement un peu dans cette
optique que, sous l'impulsion de Fontanieu, le Garde-Meuble va ouvrir ses portes dès 1777 aux
visiteurs, un mardi par mois entre avril et novembre. Les curieux peuvent donc visiter
gratuitement les salles d'expositions aménagées au premier étage et spécialement conçues pour
présenter les collections. Le Garde-Meuble de la couronne est ainsi considéré comme le premier
musée des arts décoratifs de France et l'un des premiers musée du monde ! Y sont exposés les armes
d'apparats, des objets venant de l'étranger comme une armure de samouraï, des étoffes et tapisseries
précieuses, mais aussi les joyaux de la Couronne. A partir de 1786, la visite se termine par la
présentation des bronzes, une nouvelle galerie aménagée par le second intendant du Garde-Meuble
à loger dans le bâtiment: Marc Antoine Thierry de Ville d'Avray. Et autant vous dire que ce type
n'a pas vraiment le même profil que Fontanieu qui aimait checker son boule dans son cabinet !
Ce dernier est un proche de Louis XVI qui vient d'être anobli lorsqu'il obtient la
charge du Garde-Meuble. C'est tout l'inverse de son prédécesseur. Rigoureux et sérieux,
il ne semble avoir aucune affinité avec les arts. Lorsqu'il s'installe en 1784 au
Garde-Meuble, il refait en partie la décoration. Petit fun fact d'ailleurs: le cabinet des glaces
aménagé par Fontanieu n'est d'ailleurs pas du tout au gout de la femme du nouvel intendant.
Aujourd'hui, on peut voir des chérubins et des femmes habillées peints sur les miroirs,
mais en réalité il s'agit d'un changement opéré à la demande de Mme Thierry de Ville
d'Avray. Dans le décor originel voulu par Fontanieu, évidemment les femmes étaient nues.
Thierry de Ville d'Avray est un intendant talentueux et
réorganise complètement l'administration du Garde-Meuble. En seulement cinq ans,
il réussit par exemple l'exploit de remplacer l'ameublement de toutes les résidences royales.
Mais son ascension rapide, due uniquement aux largesses de Louis XVI, est vue d'un mauvais
œil par beaucoup de ses contemporains. Ses détracteurs sont particulièrement critiques
envers cet intendant qui passe son temps à faire des coupes budgétaires et qui dans le même temps
montre un peu trop sa richesse nouvellement acquise. Sa femme, faisant chambre à part,
aurait d'ailleurs eu un petit chien carelin, mode initié par Marie-Antoinette, qui aurait
bénéficié d'une niche de luxe comme celle que l'on peut voir aujourd'hui à l'hôtel de la Marine.
Jalousie ou pas, Thierry commettra des erreurs tactiques et à partir de 1789 son administration
est vivement critiquée. 1789, c'est l'année où la révolution éclate. Et évidemment,
le Garde-Meuble, symbole de la royauté, attire l'attention des révolutionnaires !
Le 13 juillet au matin, des émeutiers se présentent devant le Garde-Meuble pour y
prendre les armes exposées. On raconte ainsi que lors de la prise de la Bastille, des émeutiers
se battaient avec des armes d'apparat - donc passablement inutiles- comme les deux canons
offerts à Louis XIV par l'ambassadeur du Siam en 1686 ou même l'épée d'Henri IV.
En octobre de la même année, le gouvernement se réorganise et les
administrations qui logeaient auparavant à Versailles avec le roi rentrent à Paris.
Il faut bien les loger et c'est ainsi que Thierry de Ville-d'Avray accepte
d'accueillir le ministère de la Marine dans la partie ouest du Garde-Meuble.
Lors du renversement de la monarchie en août 1792, les choses se gâtent. Thierry de Ville-d'Avray,
ancien proche de Louis XVI, est arrêté et enfermé à la prison de l'Abbaye. La statue de Louis XV au
centre de la place royale est détruite et cette dernière est renommée “place de la Révolution”.
C'est Jean-Bernard Restout, peintre révolutionnaire qui se voit confier le
Garde-Meuble par le gouvernement provisoire. Des scellés sont mis sur les différentes
portes des salles afin de protéger les collections. Cependant, dès fin août,
Restout va se plaindre, beaucoup, du manque de moyen. L'organisation des gardes nationaux,
qui sont chargés de la sécurité du batîment, est tellement mauvaise que parfois les gardes ne sont
pas relevés de leur poste pendant plus de 48h. Du coup ils partent et laissent le bâtiment sans
surveillance. Et pour être honnête quand ils sont là ils sont tellement ivres que Restout craint
qu'ils ne foutent le feu. Il est pas aidé quoi ! Les inquiétudes du nouveau directeur ne sont pas
prises au sérieux. Un adjudant général de la garde nationale se rend bien le 9 septembre sur
place pour constater lui-même le problème. Mais il déclare que les portes étant bien fermées la nuit,
il n'y a vraiment rien à craindre. Au début du mois de septembre,
les révolutionnaires ont peur d'un soulèvement royaliste. Ils entrent dans les prisons et
massacrent alors les prisonniers royalistes. C'est à ce moment-là que Thierry de Ville
d'Avray est assassiné. Mais dans le chaos engendré par les massacres de septembre,
d'autres prisonniers sont relâchés. Voleurs, brigands et cambrioleurs se réunissent dans
les rues, et le pillage devient monnaie courante dans Paris. Toutes les nuits, des hommes pénétrent
par exemple dans les combles des Tuileries pour se servir dans les anciens appartements royaux.
Parmi ceux-ci, un certain Paul Miette se trouve justement en prison au printemps de 1792 et
profite de l'anarchie qui suit les massacres de septembre pour non seulement s'évader mais
aussi recruter plusieurs bandes de malfrats. Et Paul Miette est ambitieux, il veut faire
le casse du siècle, et il va y arriver ! Si les faits sont aujourd'hui assez flous et
que plusieurs versions de l'histoire cohabitent. Il semblerait qu'avec l'aide de ses compagnons,
il s'introduise dans le Garde-Meuble pour la première fois la nuit du 11 au 12 septembre
grâce à un réverbère en face de la colonnade. Une fois sur la loggia, ils enfoncent le volet d'une
fenêtre, coupent un carreau avec un diamant de vitrier et enfin ouvrent la fenêtre. Des
guetteurs déguisés en garde nationaux patrouillent sur la place de la révolution.
Au total trois expéditions auraient eu lieu: les nuits du 11, 13 et 16 septembre. Après la
première expédition, des nouveaux groupes de bandits se joignent au premier groupe.
Les voleurs prennent de moins en moins de précautions, sur d'être en sécurité face à
la garde nationale totalement inefficace. En fait, ils sont tellement à l'aise qu'ils font
des pauses picnic dans les salles d'expositions pendant les vols. Une vraie promenade de santé !
Ils sortent du Garde-Meuble les poches remplies de joyaux, de perles et d'or,
qu'ils se partagent en se disputant, parfois même en public sur les quais de la Seine.
Dans la journée du 16 septembre 1792, des joyaux ramassés dans la rue ou achetés par
des curieux attirent l'œil de joailliers consultés qui soupçonnent que ces derniers
appartiennent à l'Etat. Le commissaire de police est prévenu et se rend au Garde Meuble,
où l'adjoint des gardes nationaux présent sur place va vérifier les scellés posés sur les
portes...qui sont toujours intacts. On conclut donc qu'aucun vol n'a été commis au Garde-Meuble,
sans penser à entrer dans les salles pour vérifier leur contenu. C'est beau un travail bien fait !
Finalement dans la nuit du 16 septembre, une cinquantaine de brigands retourne une
dernière fois au Garde-Meuble. Une patrouille de gardes cueille deux retardataires qui descendent
du réverbère devant la façade. C'est à ce moment que les gardes découvrent l'étendue du désastre.
L'ensemble des joyaux représente une valeur d'environ 23 millions de livres, soit plusieurs
centaines de millions d'euros actuels sans même compter la valeur qu'ils ont pris depuis. Et la
majorité de ces joyaux...a disparu ! Alors que les autorités mènent
l'enquête et récupèrent progressivement les bijoux volés, les hommes politiques
et leurs partis s'emparent de l'affaire pour exploiter l'événement et reprocher le vol à
leurs opposants afin de mieux les discréditer. Le ministre de l'intérieur, Roland, est par
exemple persuadé que le vol est un coup monté par Danton et son secrétaire Fabre d'Eglantine.
Danton accuse quant à lui l'aristocratie. Les voleurs arrêtés désignent tous Paul
Miette comme l'instigateur du complot. Mais chose étrange, et qui ne cesse d'étonner,
seuls 5 des voleurs sont guillotinés sur la place de la Révolution, juste en face du lieu de leur
méfait. Paul Miette est carrément acquitté en cassation, alors qu'il a reconnu les faits.
L'ensemble de ces événements vont créer la légende et le mystère qui entoure le
vol des joyaux de la couronne. Y avait-il des commanditaires hauts placés et si oui,
qui sont ils? Pourquoi personne ne s'est rendu compte de la disparition des joyaux avant le 16
septembre? Où était le personnel du Garde-Meuble et comment est ce possible que le vol ait été
aussi facile? Déjà à l'époque, c'est un terrain propice à toutes les théories du complot, et les
autorités politiques sont bien trop occupées à se tirer dans les pattes pour chercher à découvrir la
vérité. Dans les années qui suivent, les biens du Garde-Meuble sont progressivement dispersés,
vendus ou récupérés par le Muséum central des arts de la République qui ouvre ses portes en
1793 et deviendra plus tard le musée du Louvre. En même temps, la marine grappille petit à
petit l'espace délaissé par le Garde-Meuble. L'institution du Garde-Meuble est finalement
supprimée le 19 mai 1798, laissant toute la place à la Marine. L'hôtel du Garde-Meuble
devient l'Hôtel de la Marine, et la “place de la Révolution” est renommée “place de la concorde”.
Pendant les deux siècles suivants, la marine va modeler le bâtiment selon ses besoins et
ses ambitions. Par exemple, un nouveau bâtiment est construit dans l'arrière-cour pour conserver
les archives, et un étage est ajouté pour créer de nouveaux espaces de travail. Des symboles
propres à la marine apparaissent dans les décors. Cependant la Marine, si elle modifie le bâtiment,
ne le dégrade pas; ce qui a notamment permis de récupérer les décors du 18ème siècle sous 15-20
couches de peintures lors de la restauration par le Centre des Monuments Nationaux.
En 1843, les anciennes galeries d'exposition sont réaménagées en grande salle à manger et salle de
réception. On ajoute des moulures et dorures, qui doivent rappeler les attributs militaires
et les emblèmes mythologiques associés à la Marine. L'idée c'est d'avoir un endroit
bien “bling bling” pour organiser des bals et des événements mondains où l'on va inviter le gratin !
L'Hôtel de la Marine est inscrit en 1862 sur la liste des monuments historiques,
et les embellissements prennent alors plutôt la forme de restaurations et de réparations… parfois
insolites. Ainsi lorsqu'on creuse le métro parisien sous l'Hôtel en 1908, à la surprise
générale, l'aile est du bâtiment s'affaisse légèrement et doit donc être redressée. Une pensée
pour le responsable des travaux qui a dû lâcher un petit “Oups” en voyant le résultat. Evidemment,
le ministère de la Marine est un lieu où des décisions importantes sont prises, comme par
exemple dans ce salon diplomatique. D'ailleurs, petit fun fact: qui dit politique dit espionnage,
et il n'est donc pas surprenant de découvrir dans le salon diplomatique une toute petite cabine
où peut se tenir un homme pour espionner les conversations qui se déroulent dans le cabinet.
L'un des panneaux du mur peut même être entrouvert pour mieux entendre les conversations. Et une
des décisions importantes prise dans ces murs, c'est par exemple l'abolition de l'esclavage.
Bien évidemment le processus d'abolition de l'esclavage n'est pas le fait d'un seul homme,
loin de là, et les révoltes d'esclaves dans les colonies ont amorçés et accélérés les
discussion juridiques autour du sujet. Mais un des personnages important de cette abolition
est sans doute le journaliste et écrivain Victor Schoelcher, un défenseur acharné de la république
et ses valeurs. Lorsque le gouvernement provisoire de la seconde République est créé début 1848,
Schoelcher convainc le nouveau ministre de la Marine et des Colonies, François Arago,
de l'importance de son combat contre l'esclavage. Nous sommes en mars et Schoelcher n'a pas de temps
à perdre. La commission d'abolition de l'esclavage voit le jour le 5 mars et le 27 avril 1848,
elle propose déjà une série de douze décrets qui non seulement émancipent les esclaves,
leur octroient le statut de citoyen mais organisent l'avenir dans les colonies.
L'émancipation est totale: liberté du travail, de circulation, d'expression, de publication
et de réunion. Et c'est sur ce bureau, que le décret d'abolition de l'esclavage a été
rédigé. L'Hôtel de la Marine est fascinant parce qu'il est le témoin de tous les
événements de la fin du 19ème et du 20ème siècle. Pendant la Seconde Guerre mondiale,
il est occupé par le Kriegsmarine, c'est-à -dire l'État-major de la marine allemande. Lors de la
libération de Paris, de nombreux soldats nazis y restent retranchés, notamment dans le salon
d'angle de l'appartement de l'intendant au premier étage. L'avantage de cette pièce est qu'elle est
située à l'angle de la place de la Concorde et de la rue Rivoli, ce qui offre une position
stratégique parfaite pour observer l'arrivée des combattants français. Des œilletons percés
au milieu du volet, que l'on peut toujours voir aujourd'hui, permettent aux allemands d'observer
discrètement ce qui se passe dans la rue. L'Hôtel de la Marine, de par sa position
privilégiée et son prestige, est le témoin de tous les événements de la fin du 19ème siècle et
du 20ème. Sauvée in extremis pendant la semaine sanglante de la Commune, transformée en hôpital
pendant la chute de l'Empire, occupée par les Allemands pendant la seconde guerre mondiale,
l'édifice raconte l'histoire de France. Et après 200 ans d'occupation des lieux,
la marine déménage en 2015. Après quelques péripéties, l'Hôtel
de la Marine est confié au Centre des monuments nationaux qui s'attelle à restaurer et animer les
lieux. Aujourd'hui, le site est ouvert au public afin de faire découvrir son histoire et comprend
un parcours de visite avec les appartements de l'intendant, les salons d'apparat du XIXe siècle
et la loggia avec une vue incroyable sur Paris. Une autre partie est dédiée aux expositions et
un espace de coworking va être mis en place dans l'hôtel de la marine afin d'aider à rembourser le
prêt pour les travaux de rénovation de l'édifice. Et oui, rénover un lieu comme ça, ça coute des
sous vous l'imaginez bien, d'autant qu'il a fallu adapter le lieu pour l'accueil du public !
C'est ainsi qu'une immense verrière a été construite au niveau de la cour de
l'intendant afin d'illuminer davantage la cour qui est à la base très sombre, de protéger
le public de la pluie mais aussi de délimiter l'ancien aspect du bâtiment au XVIIIème siècle,
puisqu'au-delà du deuxième étage il s'agit d'un morceau de bâtiment qui a été ajouté au XIXème
siècle. Petite précision d'ailleurs, la cour de l'intendant et la cour d'honneur de l'Hôtel de
la Marine sont accessibles à tous, gratuitement ! On est donc en plein cœur de l'Histoire avec
un bâtiment qui évolue sans renier ses racines et je vous conseille de venir y faire un tour
si vous avez l'occasion, il y a encore plein de choses à découvrir dont je n'ai pas parlé
ici ! Merci au Centre des Monuments Nationaux de nous avoir ouvert les portes de l'Hôtel de la
Marine, vous pouvez retrouver d'autres vidéos sur le sujet et d'autres lieux de patrimoines sur leur
chaîne Youtube que je vous mets en description. Vous pouvez également aller voir mon reportage
sur le château de Talcy ou encore celui de Fougères sur Bièvre, disponible sur ma chaîne, que
nous avons également réalisé grâce au Centre des monuments nationaux ! Merci également à Hélène qui
travaille sur les réseaux sociaux Nota Bene et qui m'a accompagnée sur ce projet pour préparer
l'émission avec moi. On se retrouve très bientôt sur la chaîne pour de nouveaux reportages ! Ciao !