Journal en français facile 02/08/2020 20h00 GMT
#Français de l'actualité Romain Auzouy : Vous écoutez RFI, il est 22h ici à Paris, 20h en TU. Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile, présenté ce soir en compagnie de Sylvie Berruet. Bonsoir Sylvie.
Sylvie Berruet : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.
RA : À la Une de l'actualité ce soir, le couvre-feu instauré à Melbourne. Les cas de coronavirus se multiplient dans la deuxième ville d'Australie. Cela veut dire que les habitants doivent rester chez eux entre 20h et 5h du matin.
SB : Qui sera la colistière de Joe Biden ? La réponse devait être donnée ces jours-ci, mais il faudra encore attendre environ deux semaines. La colistière, c'est la personne qui sera vice-présidente en cas de victoire du candidat démocrate à l'élection présidentielle. Et Joe Biden a annoncé qu'il s'agirait d'une femme. RA : Dans cette édition, le gouvernement français qui annonce le lancement à l'automne d'une commission indépendante sur les violences sexuelles faites aux enfants. SB : Et le retour des deux astronautes qui étaient dans l'espace depuis deux mois à bord de la capsule SpaceX. -----
SB : Un nouveau cap symbolique a été atteint dans la pandémie de coronavirus.
RA : La barre des 200 000 morts franchie ce dimanche en Amérique latine et aux Caraïbes. Cette région, la deuxième du monde la plus touchée, et qui désormais n'est plus très loin de l'Europe, première région la plus endeuillée par la pandémie. Aujourd'hui, plus aucune zone dans le monde n'échappe au virus, et la résurgence de la maladie, le fait qu'elle revienne de manière plus forte, est une tendance qui s'observe partout sur la planète. La preuve, en Australie, le couvre-feu est instauré depuis ce dimanche à Melbourne, la deuxième ville du pays où 5 millions d'habitants vivent. Et pourtant, depuis le début du mois de juillet, les habitants doivent à nouveau rester chez eux, c'est ce que l'on appelle le reconfinement. Cela n'a pas été suffisant, aujourd'hui dans l'État de Victoria où se trouve la ville de Melbourne, le niveau de contamination est « inacceptablement élevé » affirment les autorités, il est à un niveau inacceptable. Sébastien Duhamel.
Avec 671 nouveaux cas de Covid et sept décès recensés ce dimanche, « l'heure n'est plus au laxisme, le temps des avertissements est fini », prévient Daniel Andrews. Le Premier ministre de l'État de Victoria décrète donc l'état de catastrophe. Celui-ci donne au gouvernement le pouvoir d'imposer et d'appliquer un couvre-feu, explique Liza Neville la ministre de la Police. Car, à Melbourne, à partir de ce dimanche et pour six semaines, interdiction de sortir entre 20h et 5h du matin sauf pour le travail, pour recevoir des soins ou en dispenser. La métropole passe à la phase 4 du confinement. Cela signifie également que les activités sportives sont limitées à une heure par jour, dans un rayon de cinq kilomètres de son domicile. Même rayon d'ailleurs pour faire ses courses : une seule personne par foyer et par jour autorisée à se rendre en magasin. À partir de mercredi minuit, la plupart des écoles et universités reprendront les cours par internet et restriction inédite : les mariages sont annulés jusqu'à nouvel ordre. Ce lundi, de nouvelles mesures devraient être annoncées pour le monde du travail. Et en dehors de Melbourne, le reste de l'État de Victoria passera mercredi à la phase 3 du confinement. Les habitants pourront quitter leur domicile uniquement pour travailler, aller à l'école ou acheter des biens de première nécessité. RA : Sébastien Duhamel.
SB : Et puis un peu d'espoir dans ce contexte difficile. RA : Le festival de Salzbourg en Autriche a ouvert ses portes, il a échappé à la vague d'annulations de très nombreux évènements à travers le monde. Le festival de Salzbourg, c'est un festival de musique, d'opéra et de théâtre, il célèbre cette année ses 100 ans. Il va se dérouler sous haute protection sanitaire, cela se traduit notamment par une programmation allégée, près de la moitié des spectacles prévus et 80 000 billets vendus, contre habituellement 230 000.
SB : Aux États-Unis c'est l'une des grandes annonces attendues cet été. RA : Qui sera la colistière de Joe Biden pour l'élection présidentielle ? La colistière, c'est la personne qui sera vice-présidente en cas de victoire du candidat démocrate face au président Donald Trump. Et on dit colistière et non pas colistier, car Joe Biden a annoncé qu'il s'agirait d'une femme. Il devait dévoiler son nom au début du mois, mais cette annonce a été décalée d'environ deux semaines et ce nom devrait être communiqué peu de temps avant la convention démocrate qui débute le 17 août. La question qui se pose, Achim Lippold, est de savoir pourquoi ce retard ?
Les deux raisons qui expliquent le retard de l'annonce. D'abord le choix s'avère plus compliqué que prévu. En coulisses, l'équipe continue à s'entretenir à distance avec des candidates potentielles et passe en revue leurs bilans et fait des sondages pour savoir avec quelle femme à ses côtés Joe Biden aura les meilleures chances d'être élu. La sénatrice afro-américaine Kamala Harris avait longtemps le vent en poupe, mais d'autres élues sont désormais scrutées de plus près par Joe Biden, c'est le cas de la députée noire Karen Bass. La seconde raison qui a poussé le candidat à retarder l'annonce, c'est un choix tactique. Joe Biden veut créer un élan politique et médiatique juste avant la convention démocrate où il sera officiellement investi comme candidat. Les candidats démocrates précédents comme Hillary Clinton ou Barack Obama avaient eux aussi révélé le nom de leur colistier très tard, quelques jours seulement avant la convention de leur parti. Une chose est sûre, le choix de celle qui deviendra vice-présidente en cas de victoire de Joe Biden est crucial. Elle pourrait être la candidate démocrate pour l'élection présidentielle dans quatre ans. Et elle doit se tenir prête à gouverner dès le premier jour. C'est une condition exigée par Joe Biden lui-même compte tenu de son âge, 77 ans. RA : Et on rappelle que l'élection présidentielle aux États-Unis est prévue le 3 novembre. SB : En Inde une série d'intoxication à l'alcool frelaté. RA : L'alcool frelaté, c'est un alcool de contrebande qui est distillé, c'est-à-dire obtenu de façon illégale. Cela a causé, ces derniers jours, la mort de 98 personnes dans l'État du Pendjab dans le nord du pays. La police a procédé à plusieurs arrestations pour tenter de limiter cette tragédie. La correspondance de Côme Bastin.
Depuis ce matin, les victimes continuent d'affluer dans les hôpitaux du Pendjab. Une centaine de personnes ont perdu la vie cette semaine en consommant de l'alcool frelaté dans cet État. Beaucoup sont mortes dans la petite ville de Tarn Taran, mais plusieurs décès ont également eu lieu à Amritsar, plus grande ville du Pendjab. La consommation d'alcool de fortune est courante et fait des centaines de morts chaque année en Inde. Les trafiquants ajoutent des ingrédients toxiques, tels que le méthanol pour augmenter le degré d'alcool de leurs spiritueux. L'ampleur de cet empoisonnement, dont le bilan pourrait encore s'alourdir, choque toute l'Inde. La police a mené plus de 100 raids au sein de cartels mafieux et arrêté 25 personnes, y compris des complices supposés au sein des services publics. L'État du Pendjab a également promis de verser 2 000 euros aux familles des victimes. Le ministre en chef de New Delhi a appelé le Bureau central d'enquête à se saisir de l'affaire au niveau national. La capitale indienne fait en effet souvent face à des intoxications comparables. Vendredi 31 juillet, dix personnes sont par ailleurs mortes après avoir bu de l'alcool dérivé de gel hydroalcoolique dans l'État de l'Andhra Pradesh. Côme Bastin, Bangalore, RFI.
RA : En Inde où l'alcool frelaté fait des ravages, près de la moitié de la consommation est issue d'une production illégale. SB : En France, le gouvernement veut s'attaquer aux violences sexuelles faites aux enfants. RA : Sujet extrêmement sensible, parfois tabou. Une commission indépendante sur les violences sexuelles faites aux enfants va voir le jour à l'automne. C'est le secrétaire d'État chargé de l'Enfance et des Familles, Adrien Taquet, qui l'annonce aujourd'hui dans Le journal du dimanche. Les précisions d'Anthony Lattier. La fin de l'impunité des relations sexuelles avec les mineurs, c'est le message que veut proclamer le gouvernement en créant cette commission qui commencera ses travaux à l'automne. Alors qu'a éclaté il y a quelques mois, le scandale Gabriel Matzneff, un auteur dont les activités pédophiles connues de beaucoup n'ont été que récemment dénoncées. Le secrétaire d'État chargé de l'Enfance et des Familles veut s'inspirer de la méthode mise en place par la commission chargée d'enquêter sur les abus sexuels commis dans l'Église, qui lance des appels à témoins afin de faire parler les victimes. Cette nouvelle commission sera composée de magistrats, de médecins, de psychologues et de sociologues. Elle sera indépendante et elle se penchera surtout sur la famille « qui concentre 80% des violences » sexuelles faites aux enfants, détaille Adrien Taquet. Pour lui, « l'inceste est le dernier des tabous ». Il s'agit donc de mieux connaître ce phénomène en écoutant ceux qui en ont été victimes. Le gouvernement veut présenter un projet de loi l'an prochain pour mieux prendre en charge les enfants en danger. RA : Anthony Lattier du service politique de RFI.
SB : Enfin, le retour des deux astronautes de SpaceX.
RA : Après deux mois dans l'espace, ils ont retrouvé la terre. D'abord la mer, car il s'agissait d'un amerrissage et non un atterrissage, cela s'est passé il y a un peu plus d'une heure dans le golfe du Mexique, le site choisi pour éviter une tempête tropicale qui menace les côtes de Floride. Tout s'est bien déroulé, après l'entrée dans l'atmosphère quatre grands parachutes se sont ouverts. Il s'agissait du premier vol privé dans l'histoire spatial et il a donc été mené par l'entreprise SpaceX qui appartient au milliardaire Elon Musk. C'est la fin du Journal en français facile. Merci Sylvie.