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Journal en français facile RFI, Journal en français facile 14/10/2022 20h00 GMT

Journal en français facile 14/10/2022 20h00 GMT

Adrien Delgrange : Bonsoir à toutes et à tous, à l'écoute de RFI en direct de Paris, il est 22 heures. 20 heures en temps universel et à Ouagadougou. L'heure de votre Journal en français facile. Avec Sylvie Berruet, bonsoir.

Sylvie Berruet : Bonsoir Adrien, bonsoir à tous.

AD : 14 octobre, au sommaire de cette édition :

SB : Difficile de gouverner au Royaume-Uni. La Première ministre Liz Truss s'est déjà séparée de son ministre des Finances.

AD : Pour Vladimir Poutine, ce n'est pas nécessaire dans l'immédiat de frapper massivement sur l'Ukraine. Nous serons à Moscou. Au Burkina Faso, l'ouverture ce matin des Assises nationales avec pour but notamment de désigner un président de transition.

SB : Et puis l'essence en France, toujours compliqué d'en trouver. Reportage à suivre.

AD : Voilà pour les titres. Soyez les bienvenus.

-----

SB : Au Royaume-Uni, 38 jours, c'est le temps que Kwasi Kwarteng aura passé en poste.

AD : Le ministre des Finances britannique a été poussé vers la sortie. Il a dû démissionner à la suite du désordre financier causé par ses mesures fiscales depuis le début du mois de septembre. Dans une conférence de presse organisée cet après-midi, la Première ministre Liz Truss a dû revenir sur l'une de ses promesses de campagne :

« Je veux mettre en place une économie à forte croissance, avec des salaires élevés et des impôts bas. C'est pour ça que mon parti m'a élu. Mais, il est clair que certaines mesures de notre “mini-budget” sont allées plus loin et plus vite que ce que les marchés attendaient. Par conséquent, j'ai décidé de maintenir l'augmentation de l'impôt sur les sociétés décidé par le gouvernement précédent. Ça va permettre de récolter 18 millions de livres sterling par an. J'ai agi de manière décisive aujourd'hui, car ma priorité, c'est d'assurer la stabilité économique du pays. En tant que Première ministre, j'agirai toujours dans l'intérêt de la nation. Mais soyons honnêtes, ce sera difficile. Mais nous sortirons de cette ornière et nous parviendrons à une croissance forte et durable qui transformera la prospérité de notre pays pour les générations à venir. »

AD : Liz Truss, la Première ministre britannique. Propos recueillis par Émeline Vin.

SB : Une explosion mortelle en Turquie dans une mine de charbon.

AD : La mine est située à Amasra, dans le nord-ouest de la Turquie. L'explosion est survenue à 15 heures 15, temps universel. Elle serait liée à un coup de grisou, selon le syndicat des mineurs. Le coup de grisou, c'est le nom donné quand il y a trop de gaz qui se dégage de la mine. Des équipes de sauvetage sont mobilisées à l'heure actuelle pour tenter de sauver des ouvriers bloqués dans des galeries situées à environ 300-350 mètres en dessous du niveau de la mer. Quatorze ouvriers ont déjà été retrouvés morts et il y aurait de nombreux autres blessés.

SB : Ils ont tué, en 2017, la journaliste maltaise Daphné Caruana Galizia.

AD : Deux frères condamnés à 40 ans d'emprisonnement chacun après avoir reconnu aujourd'hui, au premier jour de leur procès, le meurtre de la journaliste d'investigation maltaise Daphne Caruana Galizia. Ils avaient placé une bombe dans sa voiture.

SB : Venons-en à la guerre en Ukraine, Adrien. Vladimir Poutine ne prévoit pas, dans l'immédiat, de nouvelles frappes massives sur les Ukrainiens.

AD : C'est ce que le président russe a dit aujourd'hui. Et il ajoute également : « Actuellement, il y a d'autres objectifs », sans préciser lesquels, « et puis après, on verra ». En revanche, Vladimir Poutine s'est montré plutôt satisfait des bombardements. Bombardements qui ont touché des infrastructures en Ukraine, c'était en début de semaine. Les précisions à Moscou, Anissa El Jabri..

Ces frappes massives, présentées par Moscou comme une réponse à l'attaque du pont de Kertch. La destruction d'une partie de ce pont n'a pas été revendiquée, mais pour la Russie, c'est Kiev le responsable. Ces attaques ne sont pas amenées à se reproduire tout de suite. « Dans l'immédiat, il n'y a pas la nécessité de frappes massives », a dit Vladimir Poutine, « actuellement, il y a d'autres objectifs ». Le président russe, et c'est d'ailleurs sans surprise, qui laisse planer la menace et ajoute : « Pour l'instant. Après, on verra. » Rien dans les discours, aucun avertissement officiel, sinon une montée subite de la tension quelques heures auparavant, n'avait laissé présager cette réplique. Sur le fond de son action, le président russe a usé d'un art consommé de la litote. Je cite encore : « Ce n'est pas agréable ce qui se passe maintenant, mais on aurait été dans la même situation un peu plus tard. Nous faisons tout comme il faut. » Vladimir Poutine qui a aussi assuré qu'il n'avait pas pour but de détruire l'Ukraine. Anissa El Jabri, Moscou, RFI.

AD : Vous écoutez le Journal en français facile en direct de Paris, 22 h 05.

SB : En Haïti, les gangs règnent aussi par les violences sexuelles.

AD : C'est ce qu'affirme l'ONU dans un rapport publié aujourd'hui. Les gangs en Haïti, qui tiennent la majorité de la capitale Port-au-Prince, utiliseraient viols et violences sexuelles pour répandre la peur sur la population face à une impunité généralisée. Les bandes criminelles s'appuient sur le viol, y compris le viol collectif, pour étendre leurs zones d'influence dans toute la métropole de Port-au-Prince, note le rapport onusien.

SB : Aux États-Unis, dans l'enquête sur l'assaut du Capitole, verra-t-on l'ancien président Donald Trump témoigner ?

AD : En tout cas Sylvie, l'ancien président américain est convoqué par une commission. Commission spéciale de la Chambre des représentants. Il doit s'expliquer sur l'attaque du Capitole. C'était le 6 janvier 2021. Depuis l'annonce de sa convocation, Donald Trump a envoyé une lettre aux membres de la Commission. RFI, Washington, Guillaume Naudin.

C'est une lettre qui fait pas moins de quatorze pages. Elle est postée sur le réseau social lancé par Donald Trump après son bannissement par les géants du secteur. Elle est donc visible par ses partisans. Ceux-ci sont d'ailleurs largement mis en avant avec des photos de la foule rassemblée à Washington pour écouter le discours présidentiel le 6 janvier 2021. Dans son texte, l'ancien président reprend son thème favori, celui de « l'élection volée ». Il cite en annexe, sans apporter la moindre preuve, des cas de fraude dans plusieurs États. Il reproche à la Commission, créée selon lui par « un groupe de démocrates d'extrême gauche pour mener une chasse aux sorcières contre lui », de ne pas enquêter sur les questions que lui pose depuis deux ans sur l'élection présidentielle de 2020. C'est ce qu'il appelle « le crime du siècle » et il « exige des réponses à ce sujet. » Il affirme aussi avoir mis à disposition des milliers d'hommes pour assurer la sécurité du Capitole, car il « savait d'instinct », dit-il, que « de nombreuses personnes viendraient l'écouter ». Ce sont les responsables de la ville et du Congrès qui, selon lui, « n'en ont pas tenu compte ». Enfin, il dénigre les chiffres d'audience des auditions de la commission spéciale, considérée comme illégitime, même si ce n'est pas dit explicitement. Cela semble assez mal parti pour qu'il réponde à la convocation. Guillaume Naudin, Washington, RFI.

AD : L'actualité en Iran, où de nouvelles manifestations contre le pouvoir sont prévues demain, samedi 15 octobre. Malgré une répression meurtrière, des militants iraniens appellent la population à descendre en masse dans la rue dans tout le pays. Le mouvement de contestation, déclenché par la mort de Mahsa Amini est entré dans sa cinquième semaine.

SB : Le carburant en France, la situation ne se débloque pas dans les raffineries.

AD : Reportage dans l'ouest du pays, à Donges, la deuxième plus grande usine de carburant du pays. Le mouvement se poursuit au moins jusqu'à mercredi prochain. Décision des salariés prise cet après-midi. Ils étaient réunis pour cela en assemblée générale. Pourtant, un accord a été signé ce matin entre la direction de TotalEnergie et deux syndicats majoritaires, la CFE-CGC et la CFDT. Matthieu Bonhoure sur le site de Donges, la signature de cet accord ne fait pas revenir le calme. Bien au contraire.

L'annonce de cette signature ravive la colère chez les salariés en grève. Certains sont déçus alors qu'ils espéraient mieux, comme Arnaud, qui est opérateur dans la raffinerie : « On sent que la direction était acculée quand même, sans doute par une pression gouvernementale, et qu'il y avait une vraie belle fenêtre de tir pour avoir des négociations d'un très bon niveau. Franchement, on aurait pu avoir mieux. Beaucoup mieux. » Un accord adopté par deux syndicats, dont un s'adresse spécialement aux cadres CFE-CGC, aspect mal vécu par les ouvriers qui se sentent abandonnés. Mais pour Arnaud, il faut se méfier : « Les directions, en général, essaient toujours d'opposer les salariés entre eux. Le problème, c'est qu'il ne faut pas rentrer dans ce jeu-là. Les choses, on les obtient en étant tous ensemble. » La CGT dénonce avec des mots très durs un accord qui n'est pas à la hauteur de leurs demandes. « La CFDT a trahi les travailleurs », Fabien Privé, délégué CGT à Donges : « Elle est de connivence aujourd'hui avec la direction générale et le gouvernement, sauf un aveugle pourrait ne pas voir à quel point il y a une articulation et une connivence entre ces trois parties. » Ce responsable syndical local dénonce la mise en place d'une tactique : « Afin de casser les grèves, afin d'empêcher une expression collective dans ce pays sur les questions du pouvoir d'achat. » Sur le site de Donges, les grévistes ont donc décidé de prolonger la grève jusqu'à au moins mercredi. Mais cette fois, ils pourraient se mettre à décharger un peu de carburant dans les jours à venir. Matthieu Bonhoure, Donges, RFI.

AD : Ainsi se referme ce Journal en français facile. Vous pouvez le réécouter et lire le texte de ce journal quand vous voulez sur notre site internet www.rfi.fr. Bonne soirée Sylvie !

SB : Merci à vous, merci à Fabrice Viollet.


Journal en français facile 14/10/2022 20h00 GMT

Adrien Delgrange : Bonsoir à toutes et à tous, à l'écoute de RFI en direct de Paris, il est 22 heures. 20 heures en temps universel et à Ouagadougou. L'heure de votre __Journal en français facile__. Avec Sylvie Berruet, bonsoir.

Sylvie Berruet : Bonsoir Adrien, bonsoir à tous.

AD : 14 octobre, au sommaire de cette édition :

SB : Difficile de gouverner au Royaume-Uni. La Première ministre Liz Truss s'est déjà séparée de son ministre des Finances.

AD : Pour Vladimir Poutine, ce n'est pas nécessaire dans l'immédiat de frapper massivement sur l'Ukraine. Nous serons à Moscou. Au Burkina Faso, l'ouverture ce matin des Assises nationales avec pour but notamment de désigner un président de transition.

SB : Et puis l'essence en France, toujours compliqué d'en trouver. Reportage à suivre.

AD : Voilà pour les titres. Soyez les bienvenus.

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SB : Au Royaume-Uni, 38 jours, c'est le temps que Kwasi Kwarteng aura passé en poste.

AD : Le ministre des Finances britannique a été poussé vers la sortie. Il a dû démissionner à la suite du désordre financier causé par ses mesures fiscales depuis le début du mois de septembre. Dans une conférence de presse organisée cet après-midi, la Première ministre Liz Truss a dû revenir sur l'une de ses promesses de campagne :

« __Je veux mettre en place une économie à forte croissance, avec des salaires élevés et des impôts bas. C'est pour ça que mon parti m'a élu. Mais, il est clair que certaines mesures de notre “mini-budget” sont allées plus loin et plus vite que ce que les marchés attendaient. Par conséquent, j'ai décidé de maintenir l'augmentation de l'impôt sur les sociétés décidé par le gouvernement précédent. Ça va permettre de récolter 18 millions de livres sterling par an. J'ai agi de manière décisive aujourd'hui, car ma priorité, c'est d'assurer la stabilité économique du pays. En tant que Première ministre, j'agirai toujours dans l'intérêt de la nation. Mais soyons honnêtes, ce sera difficile. Mais nous sortirons de cette ornière et nous parviendrons à une croissance forte et durable qui transformera la prospérité de notre pays pour les générations à venir.__ »

AD : Liz Truss, la Première ministre britannique. Propos recueillis par Émeline Vin.

SB : Une explosion mortelle en Turquie dans une mine de charbon.

AD : La mine est située à Amasra, dans le nord-ouest de la Turquie. L'explosion est survenue à 15 heures 15, temps universel. Elle serait liée à un coup de grisou, selon le syndicat des mineurs. Le coup de grisou, c'est le nom donné quand il y a trop de gaz qui se dégage de la mine. Des équipes de sauvetage sont mobilisées à l'heure actuelle pour tenter de sauver des ouvriers bloqués dans des galeries situées à environ 300-350 mètres en dessous du niveau de la mer. Quatorze ouvriers ont déjà été retrouvés morts et il y aurait de nombreux autres blessés.

SB : Ils ont tué, en 2017, la journaliste maltaise Daphné Caruana Galizia.

AD : Deux frères condamnés à 40 ans d'emprisonnement chacun après avoir reconnu aujourd'hui, au premier jour de leur procès, le meurtre de la journaliste d'investigation maltaise Daphne Caruana Galizia. Ils avaient placé une bombe dans sa voiture.

SB : Venons-en à la guerre en Ukraine, Adrien. Vladimir Poutine ne prévoit pas, dans l'immédiat, de nouvelles frappes massives sur les Ukrainiens.

AD : C'est ce que le président russe a dit aujourd'hui. Et il ajoute également : « __Actuellement, il y a d'autres objectifs__ », sans préciser lesquels, « __et puis après, on verra__ ». En revanche, Vladimir Poutine s'est montré plutôt satisfait des bombardements. Bombardements qui ont touché des infrastructures en Ukraine, c'était en début de semaine. Les précisions à Moscou, Anissa El Jabri..

Ces frappes massives, présentées par Moscou comme une réponse à l'attaque du pont de Kertch. La destruction d'une partie de ce pont n'a pas été revendiquée, mais pour la Russie, c'est Kiev le responsable. Ces attaques ne sont pas amenées à se reproduire tout de suite. « __Dans l'immédiat, il n'y a pas la nécessité de frappes massives__ », a dit Vladimir Poutine, « __actuellement, il y a d'autres objectifs__ ». Le président russe, et c'est d'ailleurs sans surprise, qui laisse planer la menace et ajoute : « __Pour l'instant. Après, on verra.__ » Rien dans les discours, aucun avertissement officiel, sinon une montée subite de la tension quelques heures auparavant, n'avait laissé présager cette réplique. Sur le fond de son action, le président russe a usé d'un art consommé de la litote. Je cite encore : « __Ce n'est pas agréable ce qui se passe maintenant, mais on aurait été dans la même situation un peu plus tard. Nous faisons tout comme il faut.__ » Vladimir Poutine qui a aussi assuré qu'il n'avait pas pour but de détruire l'Ukraine. Anissa El Jabri, Moscou, RFI.

AD : Vous écoutez le __Journal en français facile__ en direct de Paris, 22 h 05.

SB : En Haïti, les gangs règnent aussi par les violences sexuelles.

AD : C'est ce qu'affirme l'ONU dans un rapport publié aujourd'hui. Les gangs en Haïti, qui tiennent la majorité de la capitale Port-au-Prince, utiliseraient viols et violences sexuelles pour répandre la peur sur la population face à une impunité généralisée. Les bandes criminelles s'appuient sur le viol, y compris le viol collectif, pour étendre leurs zones d'influence dans toute la métropole de Port-au-Prince, note le rapport onusien.

SB : Aux États-Unis, dans l'enquête sur l'assaut du Capitole, verra-t-on l'ancien président Donald Trump témoigner ?

AD : En tout cas Sylvie, l'ancien président américain est convoqué par une commission. Commission spéciale de la Chambre des représentants. Il doit s'expliquer sur l'attaque du Capitole. C'était le 6 janvier 2021. Depuis l'annonce de sa convocation, Donald Trump a envoyé une lettre aux membres de la Commission. RFI, Washington, Guillaume Naudin.

C'est une lettre qui fait pas moins de quatorze pages. Elle est postée sur le réseau social lancé par Donald Trump après son bannissement par les géants du secteur. Elle est donc visible par ses partisans. Ceux-ci sont d'ailleurs largement mis en avant avec des photos de la foule rassemblée à Washington pour écouter le discours présidentiel le 6 janvier 2021. These are also widely highlighted with photos of the crowd gathered in Washington to listen to the presidential speech on January 6, 2021. Dans son texte, l'ancien président reprend son thème favori, celui de « __l'élection volée__ ». Il cite en annexe, sans apporter la moindre preuve, des cas de fraude dans plusieurs États. Il reproche à la Commission, créée selon lui par «__ un groupe de démocrates d'extrême gauche pour mener une chasse aux sorcières contre lui __», de ne pas enquêter sur les questions que lui pose depuis deux ans sur l'élection présidentielle de 2020. C'est ce qu'il appelle «__ le crime du siècle __» et il « __exige des réponses à ce sujet.__ » Il affirme aussi avoir mis à disposition des milliers d'hommes pour assurer la sécurité du Capitole, car il «__ savait d'instinct __», dit-il, que « __de nombreuses personnes viendraient l'écouter__ ». Ce sont les responsables de la ville et du Congrès qui, selon lui, « __n'en ont pas tenu compte__ ». It was city and congressional officials who, he said, "didn't heed it." Enfin, il dénigre les chiffres d'audience des auditions de la commission spéciale, considérée comme illégitime, même si ce n'est pas dit explicitement. Cela semble assez mal parti pour qu'il réponde à la convocation. Guillaume Naudin, Washington, RFI.

AD : L'actualité en Iran, où de nouvelles manifestations contre le pouvoir sont prévues demain, samedi 15 octobre. Malgré une répression meurtrière, des militants iraniens appellent la population à descendre en masse dans la rue dans tout le pays. Le mouvement de contestation, déclenché par la mort de Mahsa Amini est entré dans sa cinquième semaine.

SB : Le carburant en France, la situation ne se débloque pas dans les raffineries.

AD : Reportage dans l'ouest du pays, à Donges, la deuxième plus grande usine de carburant du pays. Le mouvement se poursuit au moins jusqu'à mercredi prochain. Décision des salariés prise cet après-midi. Ils étaient réunis pour cela en assemblée générale. Pourtant, un accord a été signé ce matin entre la direction de TotalEnergie et deux syndicats majoritaires, la CFE-CGC et la CFDT. Matthieu Bonhoure sur le site de Donges, la signature de cet accord ne fait pas revenir le calme. Bien au contraire.

L'annonce de cette signature ravive la colère chez les salariés en grève. Certains sont déçus alors qu'ils espéraient mieux, comme Arnaud, qui est opérateur dans la raffinerie : « __On sent que la direction était acculée quand même, sans doute par une pression gouvernementale, et qu'il y avait une vraie belle fenêtre de tir pour avoir des négociations d'un très bon niveau. Franchement, on aurait pu avoir mieux. Beaucoup mieux.__ » Un accord adopté par deux syndicats, dont un s'adresse spécialement aux cadres CFE-CGC, aspect mal vécu par les ouvriers qui se sentent abandonnés. Mais pour Arnaud, il faut se méfier : « __Les directions, en général, essaient toujours d'opposer les salariés entre eux. But for Arnaud, we must be wary: “Directions, in general, always try to oppose the employees between them. Le problème, c'est qu'il ne faut pas rentrer dans ce jeu-là. Les choses, on les obtient en étant tous ensemble.__ » La CGT dénonce avec des mots très durs un accord qui n'est pas à la hauteur de leurs demandes. « __La CFDT a trahi les travailleurs__ », Fabien Privé, délégué CGT à Donges : « __Elle est de connivence aujourd'hui avec la direction générale et le gouvernement, sauf un aveugle pourrait ne pas voir à quel point il y a une articulation et une connivence entre ces trois parties.__ » Ce responsable syndical local dénonce la mise en place d'une tactique : « __Afin de casser les grèves, afin d'empêcher une expression collective dans ce pays sur les questions du pouvoir d'achat.__ » Sur le site de Donges, les grévistes ont donc décidé de prolonger la grève jusqu'à au moins mercredi. Mais cette fois, ils pourraient se mettre à décharger un peu de carburant dans les jours à venir. Matthieu Bonhoure, Donges, RFI.

AD : Ainsi se referme ce __Journal en français facile__. Vous pouvez le réécouter et lire le texte de ce journal quand vous voulez sur notre site internet www.rfi.fr. Bonne soirée Sylvie !

SB : Merci à vous, merci à Fabrice Viollet.