Le Journal en français facile du mardi 14 février 2023
Bonjour à toutes et à tous, où que vous soyez sur la planète, soyez les bienvenus à l'écoute de RFI en direct de Paris. Il est 17 h.
Le Journal en français facile.
Adrien Delgrange. Avec Wanda Marsadié, bonjour Wanda.
Bonjour Adrien.
Bonjour à tous.
Nous sommes le mardi 14 février.
Et à la Une de cette édition.
Comment aider les sans-abris victimes du tremblement de terre en Turquie et en Syrie ? Une semaine après le séisme, les autorités face au défi de la gestion des populations qui n'ont plus de maison.
Nous irons aux États-Unis dans ce journal avec l'annonce d'une nouvelle candidature pour l'élection présidentielle américaine de l'an prochain. Nikki Haley, ancienne ambassadrice de l'ONU, espère bien battre déjà Donald Trump, nous expliquera l'un de nos correspondants aux États-Unis, David Thomson.
Et puis l'actualité en France, ils sont en grève et dans la rue. Aujourd'hui, les médecins manifestent. Témoignages de docteurs en colère à la fin du journal.
La guerre en Ukraine tout d'abord donc, où l'armée russe semble s'acharner sur la ville de Bakhmout.
Bakhmout située dans l'est de l'Ukraine. Cette ville peuplée de 70 000 habitants avant le début de la guerre, subit particulièrement ces dernières heures des tirs d'artillerie. Mais les Ukrainiens résistent, ils se défendent. « Bakhmout ne sera pas prise demain parce qu'il y a une forte résistance » déclare il y a quelques instants Evguéni Prigogine, c'est le patron de l'organisation paramilitaire Wagner.
Bientôt un an de guerre, l'armée ukrainienne se prépare à de nouvelles attaques terrestres de l'armée russe.
Et pour faire face à cette éventuelle offensive, les autorités ukrainiennes recrutent de nouveaux volontaires. Les autorités embauchent des hommes prêts à faire la guerre. C'est un reportage dans le sud de l'Ukraine signé Anastasia Becchio, Boris Vichit.
Dans le hall d'un bâtiment administratif, derrière des tables couvertes de dépliants appelant à s'engager au sein d'unités de combat, une militaire de la garde nationale en treillis renseigne un jeune homme venu s'inscrire. Les volontaires doivent bien comprendre ce qui les attend, souligne cet autre recruteur.
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« Personne ne cache qu'il s'agit de bataillons d'assaut. C'est clairement indiqué dans les dépliants publicitaires et dans les messages à la radio et à la télévision. Ce sont des unités qui devront libérer le pays. Pour mener une offensive, il nous faut bien sûr de nouvelles forces pour prendre l'avantage sur l'ennemi. »
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À la télévision, à la radio, des publicités appellent les jeunes gens à rejoindre ces brigades d'assaut. En une semaine de campagne, quelques 17 000 personnes ont fait acte de candidature. Ces nouvelles recrues bénéficieront d'un bon salaire et d'avantages sociaux comparables à ceux de l'armée. Mikhailo Bileha, 30 ans, est venu s'inscrire pour une autre raison.
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« J'ai passé huit mois sous occupation russe près de Kherson et le monde russe ne m'a pas vraiment plu. Mes deux frères sont dans l'armée. L'un est artilleur, l'autre est dans la défense antiaérienne en première ligne. »
Pour faire partie des brigades d'assaut, les candidats doivent passer des tests psychologiques et un examen médical. Mikhailo privé d'un rein redoute d'être recalé. Il cherchera alors à prêter main forte au vaste réseau de volontaires civils. Anastasia Becchio, Boris Vichit, Mykolaïv, RFI.
Autre grand titre de cette édition le tremblement de terre en Turquie et en Syrie.
Fermé depuis trois ans, un poste frontière rouvre entre la Turquie et la Syrie justement.
Conséquence de ce tremblement de terre qui a terriblement frappé ces deux pays il y a maintenant une semaine. Les douaniers du poste frontière de Bab El Salama ont laissé passer ce matin un convoi humanitaire. Ça n'était pas arrivé depuis 2020. Onze camions, onze camions chargés de nourriture, de couvertures et de médicaments sont arrivés de Turquie et ont pu entrer en Syrie pour venir en aide aux sinistrés.
Et puis de l'argent pour les victimes du tremblement de terre.
L'ONU décide de lancer ce qu'on appelle un appel aux dons. L'idée est de récolter près de 400 millions de dollars pour aider les populations victimes du séisme en Syrie. Cet argent couvrira l'aide aux Syriens pour une période de trois mois, précise le secrétaire général de l'ONU. Antonio Guterres, précise par ailleurs qu'un autre appel aux dons pour la Turquie est en préparation.
Aux États-Unis, « je suis candidate à l'élection présidentielle. » C'est ce que déclare Nikki Haley.
Ancienne ambassadrice à l'ONU. Elle est âgée de 51 ans. Nikki Haley est une première rivale, une première concurrente pour Donald Trump dans la course à l'investiture républicaine. L'investiture, c'est un premier vote au sein des Républicains pour désigner le ou la candidate pour la prochaine élection présidentielle américaine de l'an prochain. David Thompson bonjour.
Bonjour !
Correspondant de RFI en direct des États-Unis. Nikki Haley vient de se déclarer candidate à la présidentielle américaine dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
Oui, dans cette vidéo, images d'archives à l'appui, la montrant au Conseil de sécurité sur fond de musique hollywoodienne, Nikki Haley affiche sa détermination face au leader masculin de la planète. « Je n'ai jamais supporté les brutes, dit-elle. Et lorsque c'est une femme en talons qui leur répond, ça leur fait encore plus mal. » Dans cette vidéo, l'ancienne ambassadrice des États-Unis à l'ONU sous Donald Trump, raconte son histoire personnelle aux Américains, celle d'une fille d'immigrés indiens élevée à Bamberg, une petite ville de Caroline du Sud marquée par le racisme, où blancs et noirs vivent dans des quartiers, dit-elle séparés par une ligne de chemin de fer. « Moi, j'étais différente, raconte l'ancienne gouverneure de cet État. Mais mes parents, dit-elle, m'ont toujours rappelé la chance que nous avions de vivre en Amérique, terre d'opportunités. Ces valeurs américaines, le parti républicain qui a perdu le vote populaire doit les retrouver », dit-elle.
Il faut une nouvelle génération de leaders qui se présente, dit Nikki Haley pardon, qui se présente face à son ancien patron, Donald Trump, qu'elle a longtemps soutenu avant de s'en distancer, ce qui complique son positionnement politique. Trop anti-Trump pour les uns, trop trumpistes au contraire pour les autres.
Alors David Thomson, Nikki Haley est la première rivale, la première concurrente, je le disais, à se déclarer officiellement face à Donald Trump, l'ancien président américain. Mais dans cette course à l'investiture républicaine, une course qui risque d'être longue, les candidats, les candidates potentielles sont nombreux, nombreuses.
Oui. À commencer par le gouverneur de Floride, Ron De Santis, star montante du parti républicain qui talonne Donald Trump dans les sondages. Et l'ancien président l'attaque presque tous les jours sur son réseau social, signe que Trump le voit comme son rival le plus sérieux. À 44 ans, De Santis est en train de mettre sur pied une équipe de campagne. Il sort un livre à la fin du mois et il devrait se lancer officiellement fin mai début juin. Et puis, derrière ces deux favoris, beaucoup de candidats non déclarés, il y a Mike Pence l'ancien vice-président de Donald Trump, Mike Pompeo, son ancien secrétaire d'État. Et puis des candidats anti-Trump moins connus qui veulent tourner la page du trumpisme et incarner le retour du Parti républicain traditionnel. C'est le cas du gouverneur du New Hampshire, Chris Sununu et de l'ex gouverneur du New Jersey, Chris Christie. Mais aucun de ces candidats ne dépassent pour l'instant la barre des 5% dans les sondages.
David Thompson. Merci David, l'un de nos correspondants de Radio France Internationale aux États-Unis.
Le journal en français facile.
En mer Méditerranée, l'Océan Viking sauve 84 migrants.
Le navire ambulance de l'association SOS Méditerranée a secouru dans la journée 84 migrants. Ils étaient en détresse au large de la Libye. Parmi les hommes et les femmes évacués se trouvent de jeunes mineurs, des mineurs non accompagnés, précise l'ONG. Enfin, les autorités italiennes autorisent le navire à débarquer les personnes secourues dans un port italien, celui de Ravenne.
Dans l'actualité française, maintenant, les médecins sont dans la rue.
Manifestation aujourd'hui des médecins à Paris. Ils sont quelques milliers à marcher en ce moment derrière une banderole où l'on peut lire « Tous unis face au mépris. » Les médecins veulent notamment être mieux payés. Ils veulent que le prix d'une consultation augmente significativement. Le docteur Élise Fraih, présidente du syndicat des jeunes médecins RÉAGIR, jointe au téléphone juste avant d'aller manifester.
« Là, c'est le premier jour où mon cabinet sera fermé. Moi je n'ai encore jamais fait grève de ma vie donc c'est une grande première. Là j'étais en train d'imprimer les affiches pour leur expliquer la démarche. Il y en a, il y en a beaucoup qui m'ont dit mais vous faites grève docteur, quand est ce qu'on vous augmente? Mais c'est pas possible quand même. Et donc quand j'ai essayé de les sonder un petit peu comme ça en me disant bon mais ils me disaient non, moi je trouve pas ça normal. Donc ça montre bien que la séparation qui cherche à être faite entre les intérêts des médecins et des patients, elle est très artificielle en fait, et je pense qu'ils se rendent compte qu'on est pas assez et qu'on travaille en flux tendu quoi.»
Ainsi se referme ce Journal en français facile. Merci à tous de l'avoir écouté. Merci également Wanda de m'avoir accompagnée. À demain.
Merci Adrien, merci tout le monde. Au revoir et à demain.