Le Journal en français facile du vendredi 17 février 2023
Radio France Internationale, 16 h à Bamako, 17 h à Paris, 18 h à Kiev.
Le Journal en français facile.
Adrien Delgrange. Bonjour, bonjour à toutes et à tous. Je suis accompagné aujourd'hui de Stéphane Duguet pour vous présenter ce Journal en français facile, bonjour.
Bonjour Adrien, bonjour à tous!
Nous sommes le vendredi 17 février.
Et voici les titres de cette édition.
La guerre en Ukraine fait partie des principaux sujets évoqués cet après-midi à la conférence de Munich. C'est une réunion en présence de nombreux dirigeants internationaux, sauf le président russe. Vladimir Poutine n'est pas invité.
Dans ce journal également au Pakistan, à l'heure actuelle, une attaque armée est en cours dans un poste de police dans la ville de Karachi.
Le 36ᵉ sommet de l'Union africaine débute demain à Addis-Abeba.
Et puis enfin, comme tous les vendredis, le Petit Journal de l'Environnement. Christina Okelo nous emmènera aujourd'hui, notamment en Ouganda.
La conférence de Munich sur la sécurité a débuté ce matin en Allemagne. Rendez-vous incontournable dans le domaine de la défense. Cette conférence réunit tous les ans à Munich de nombreux décideurs internationaux. Avec cette année, parmi les invités Emmanuel Macron, le président français, Olaf Scholz, le chancelier allemand, mais aussi les chefs de la diplomatie chinoise et américaine. Et ce rendez-vous a été évidemment marqué par la guerre en Ukraine. Volodymyr Zelensky s'est d'ailleurs adressé aux participants à la conférence par une vidéo. Daniel Vallot bonjour. Bonjour. Le président ukrainien demande à ses alliés, aux pays amis de le soutenir encore davantage dans le combat qui oppose l'Ukraine à la Russie.
Oui, Volodymyr Zelensky, qui est intervenu par vidéoconférence à l'ouverture de la rencontre. Le président ukrainien demande donc à ses alliés d'accélérer le soutien à son pays. « Nous avons besoin de vitesse », a-t-il notamment déclaré. « Vitesse pour conclure nos accords. Vitesse des livraisons pour renforcer notre combat. Il n'y a pas d'alternative à la victoire de l'Ukraine », a ajouté le président ukrainien. Contraste frappant avec la conférence de Munich qui s'était tenue l'année dernière, quelques jours seulement avant le début de l'invasion russe de l'Ukraine. Les pays occidentaux espéraient alors encore convaincre Vladimir Poutine de ne pas déclencher cette guerre. Autre intervention à Munich, celle d'Olaf Scholz, le chancelier allemand a notamment déclaré que le soutien à l'Ukraine était conçu afin de durer longtemps. Même son de cloche du président français Emmanuel Macron. « Nous sommes prêts à un conflit prolongé », a-t-il notamment déclaré. Aujourd'hui, très clairement, l'heure n'est pas au dialogue, a reconnu celui qui a longtemps tenté justement de maintenir le dialogue avec Vladimir Poutine.
Daniel Vallot merci à vous. Daniel, dans ce Journal en français facile.
Je vous le disais, au Pakistan, à l'heure actuelle, des ambulances et des véhicules de police se ruent, se dépêchent sur le site de l'attaque. Des hommes armés ont tenté ce soir de prendre l'assaut, de prendre le contrôle d'un poste de police à Karachi, la plus grande ville du Pakistan.
Onze jours après le séisme qui a tué plus de 40 000 personnes en Turquie et en Syrie. La situation dans le nord ouest de la Syrie reste particulièrement difficile. Difficile en raison de la lenteur avec laquelle arrive l'aide internationale dans cette région ravagée par des années de conflits. Tardivement, le président syrien Bachar el-Assad a ouvert deux passages à la frontière turque. Depuis, l'ONU fait passer des camions humanitaires, 143 camions en une semaine, disent les Nations unies. Des camions remplis de tentes, de matelas, de couvertures et de vêtements divers principalement.
De l'autre côté de la frontière, en Turquie, la situation est aussi extrêmement difficile, mais l'acheminement de l'aide internationale est plus simple qu'en Syrie. Dans le sud de la Turquie, notamment à Kahramanmaras et à Gaziantep, deux villes durement touchées par le séisme. À noter que des voix s'élèvent pour critiquer Recep Tayyip Erdogan, pour dénoncer le manque de réactivité du président turc, mais plus largement de l'État pour aider les sinistrés. Du coup, c'est une ONG locale qui a décidé de prendre la relève et de remplacer l'État turc. L'ONG Ahbap créée par un musicien, Haluk Levent, vient prêter main forte aux populations. C'est un reportage de Céline Pierre Magnani.
Il est omniprésent dans la zone sinistrée depuis le tremblement de terre du 6 février. Le très populaire rocker Haluk Levent, cheveux grisonnants et barbe de trois jours fait figure de Robin des Bois des temps modernes. Un gilet jaune sur le dos, il coordonne les secours pour les rescapés et manifeste une empathie très appréciée par la population turque. Avec 50 millions d'euros recueillis en quelques jours, l'ONG a explosé les records de dons au point de susciter des jalousies jusqu'au sein des cercles étatiques. Il a été la cible du leader d'extrême droite Devlet Bahçeli.
« Ignoré l'État, récolté des aides par le biais de ses petits copains, mettre en place une organisation parallèle... Tout cela est une manière de jeter le discrédit sur l'action de l'État. Quelles ont été les lacunes de l'État ? Qu'a-t-il manqué ? Quand a-t-il été en retard ? Comment se fait-il que les sois-disant potes d'Ahbap et leur bande de babala TV se présentent comme des sauveurs ? »
En dépit d'une grande polarisation. Les retours des ONG sur le terrain font état d'une bonne coordination entre des segments très différents de la société. Les élections législatives et présidentielles prévues pour le 14 mai pourraient être reportées. Céline Pierre-Magnani à Istanbul pour RFI.
Mali, Burkina, Guinée. L'Union africaine se réunira pour éventuellement lever leur suspension. Ces trois pays d'Afrique de l'Ouest, dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par des coups d'État, sont suspendus des organes de décision de l'Union africaine. Du coup, l'UA, l'Union africaine, va bientôt se réunir pour décider d'une éventuelle réintégration du Mali, du Burkina et de la Guinée. Aucune date de cette réunion n'a encore été donnée, sachant que le 36ᵉ sommet de l'Union africaine débute ce week-end en Éthiopie, à Addis-Abeba.
RFI à Paris, il est 17 h 07. Et tout de suite, place au Petit Journal de l'Environnement.
Christina Okelo nous a rejoint. Bonjour Christina. Bonjour. Commençons ce journal par une question plutôt difficile, voire épineuse : comment aujourd'hui faut-il arrêter ou pas de manger du poulet et du saumon pour notamment sauver la planète?
C'est en substance ce que révèle une nouvelle étude parue dans la revue Current Biology. Elle souligne que la production de poulet industriel et de saumon d'élevage exerce une pression forte sur l'environnement. En cause leur alimentation.
Alors, justement, en quoi leur alimentation pose problème?
Étonnement, chacun mange dans l'assiette de l'autre et cela pose problème. Comme nous l'explique le docteur, Caitie Kuempel l'un des auteurs de l'étude.
« Tout élevage d'animaux a une empreinte écologique élevée en raison des ressources à mobiliser pour produire leur nourriture. Le saumon et le poulet ont un régime composé de plantes, le soja, le blé, mais on leur donne aussi de la farine et des huiles de poissons comme le hareng, la sardine et l'anchois. Leur alimentation exerce une pression à la fois sur les ressources maritimes et terrestres. Il faut irriguer des cultures et ces cultures elles-mêmes émettent des gaz à effet de serre. Elles polluent l'eau et cela s'ajoute aux pressions environnementales de la pisciculture et de l'aviculture. »
Et l'élevage du saumon, Christina, est particulièrement pointé du doigt pour son impact écologique et social, notamment en Afrique.
Des pays comme le Sénégal, la Mauritanie ou le Nigeria ont vu les ressources en petits poissons diminuer. En cause, les usines de farine de poissons qui alimentent les producteurs de saumon à l'étranger. Cela prive les habitants locaux de leurs denrées alimentaires.
Et du coup, on termine ce journal par une bonne nouvelle avec l'Ouganda où sa faune sauvage se porte bien.
Plutôt bien oui, car en 30 ans, le nombre d'éléphants a presque quadruplé et celui des girafes a été multiplié par six, grâce notamment aux efforts pour pénaliser les crimes liés à la faune sauvage à travers une cour spéciale. Les peines peuvent aller jusqu'à la prison à vie et ça dissuade, explique Sam Mwandha de l'autorité ougandaise de la faune sauvage.
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« Ça en effraie plus d'un. Ils savent ce qu'ils risquent s'ils sont pris en flagrant délit.
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Grâce à cette cour, les affaires sont traitées plus rapidement et je pense que pour nos petits-enfants et nos arrières-petits-enfants, c'est important de trouver ces espèces ici, de les voir et pas uniquement dans les livres.
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C'est important de protéger ces animaux pour ceux qui viendront après nous. »
La nature en partage voilà ce qui fait du bien.