SOCRATE - La maïeutique 📏 (2)
côté de la colline que vous êtes en
train de regarder ces personnes ont un
autre point de vue et c'est la synthèse
de tous les points de vue qui d'une
certaine manière constitue la vérité la
vérité elle est trans subjective
elle est la synthèse des subjectivités
elle n'est pas la subjectivité tout seul
la vérité n'est pas notre point de vue
quand vous regardez un d vous ne voyez
pas un d vous voyez tout au plus trois
faces du d
faites l'expérience regardez un des
evaux verrez que vous ne voyez que trois
faces du d alors bien sûr vous savez que
les autres fassent existe et sauf que
vous ne pouvez pas tout les voir en même
temps c'est ça le problème de la
subjectivité
le problème de la subjectivité qui fait
que vous avez besoin d'une autre
subjectivité pour vous répondre
et pour compléter votre propre
subjectivité
alors revenons à socrate et à sa
pratique de la philosophie à travers le
dialogue
pour socrate le rôle du philosophe ce
n'est donc pas de transmettre à son
élève un enseignement un savoir prémâché
un prêt-à-penser parce que ça c'est
contradictoire avec l'esprit même de la
philosophie le rôle du philosophe c'est
de poser les bonnes questions de telle
manière que l'élève accède lui même à la
connaissance la philosophie c'est l'art
d'interroger l'autre de manière à faire
émerger en lui la connaissance ce n'est
pas à d'exposer une vérité tout fait en
laquelle il faudrait avoir confiance une
confiance aveugle
une confiance uniquement basée sur
l'autorité d'ailleurs la distinction
entre maîtres et disciples repose
précisément sur cette notion d'autorité
le mettre ma guise terre qui a donné
cours magistral
c'est celui qui possèderait une autorité
qui en ferait quelqu'un de digne de
confiance
le m on écoute et on le croit
pourquoi est-ce qu'on le croit parce que
c'est le maître parce que son statut lui
confère une autorité et qu'on serait
finalement obligé de croire sur parole
alors je ne dis pas qu'il faut toujours
chercher à contredire ce que dit m c'est
pas ça mais c'est simplement que l'idée
selon laquelle il faudrait croire tout
ce que dit le maître parce qu'il est le
maître c'est le contraire même de
l'esprit de la connaissance
parce que la connaissance c'est d'abord
un mouvement interne
c'est un élan intérieur
je prendrai un exemple qu'est ce qui
pousse l'enfant a posé des questions à
ses parents à les assauts m question
sans arrêt c'est pas parce que son
maître à l'école lui a demandé de le
faire mais c'est parce qu'il est poussé
par une force intérieure qui s'appelle
la curiosité et la curiosité c'est une
impulsion vers la connaissance
c'est quelque chose qui se trouve à
l'intérieur de nous et qui est comme une
sorte de désir de conquête du monde par
l'esprit la curiosité c'est le désir de
conquérir le monde par l'esprit donc
c'est une déclinaison du désir
on a vu que pascal se reprocher beaucoup
sa curiosité parce qu'il était conscient
que sa curiosité n'était rien d'autre
que le vêtement de son désir et le fait
est qu'un enfant n'apprend jamais aussi
bien que lorsqu'il est curieux la
curiosité donne envie d'apprendre et
avoir envie d'apprendre
c'est le meilleur moyen d'apprendre on
n'est jamais aussi efficace dans
l'apprentissage
on n'est jamais aussi bons élèves que
quand on al'envie d'apprendre lorsqu'on
aime ce qu'on étudie l'étudier n'est
plus une contrainte ça devient un
plaisir et ce plaisir c'est la
traduction de la satisfaction notre
intérêt et mais quelque chose c'est le
meilleur moyen de s'y intéresser
donc tout ça pour dire que la relation
hiérarchique entre le maître et le
disciple socrates la récuse socrates la
considère comme étant une imposture
parce que précisément ce schéma-là
présuppose que la connaissance peut être
apportée de l'extérieur et qu'à ce
moment là
celui qui apprend n'est qu'un réceptacle
passif n'est qu'un spectateur dans
l'apprentissage suppose une démarche
active
l'élève doit être actif socrates n'est
pas quelqu'un qu'on écoute et dont on
reçoit la vérité socrates est celui qui
participe à l'émergence de la vérité en
nous
parce que si on se place dans ce schéma
d'autorité c'est à dire qu'on accepte de
recevoir l'enseignement de quelqu'un
considéré comme étant l'autorité mais ça
veut dire qu'on n'est pas dans la
connaissance
on est dans la croyance puisque la
croyance c'est précisément le fait
d'accepter une information comme étant
vrai sans l'avoir vérifié par soi même
alors il ya des tas de choses pour
lesquelles on fait ça aucun d'entre nous
n'a jamais vérifié à titre personnel que
la terre est ronde
mais pourtant nous sommes grande
majorité à le penser
nous sommes grande majorité à le croire
à le croire parce que on ne peut pas
faire mieux que de le croire on peut pas
le vérifier par nous-mêmes en tout cas
du point de vue de l'observation
ça paraît difficile donc on le croit
parce qu'on a confiance dans ce qu'ils
nous ont transmis cette information
comme étant vrai et qu'à un moment donné
on est obligé de faire confiance à une
autorité mais ne fêtait que au quotidien
nous admettons des choses comme vrai
sans les avoir vérifiées par nous mêmes
on le fait tous mais quand on fait ça on
est dans la croyance
on n'est pas dans la connaissance parce
que la connaissance c'est le processus
intérieur de reconnaissance de la vérité
ce n'est pas l'enregistrement passif et
aveugle de ce que nous dit le maître
c'est tout le contraire
eh bien c'est exactement ça la
maïeutique la maïeutique c'est l'art de
faire émerger la connaissance par le
questionnement
c'est l'art de faire accéder notre
interlocuteur à la connaissance en lui
donnant l'occasion de répondre lui même
à ces interrogations
c'est ça la maïeutique l'art de faire
émerger la connaissance dans la
conscience de l'autre
alors petite mise au point
terminologique le mot maïeutique il
vient du nom de la déesse maya qui
veillait aux accouchements et je trouve
que les textes rapporte que la mère de
socrates était elle-même sage femme
autrement dit elles pratiquaient la
maïeutique dans son sens étymologique
c'est à dire celui de faire accoucher
d'ailleurs il se trouve que le masculin
pour sage femme c'est maïeuticien il n'y
a pas de sage homme il ya des maillots
titien et le choix de ce mot maïeutique
il est typique de cette habitude de
socrate de recourir à des analogies ici
c'est l'analogie entre le corps et
l'esprit
la mère de socrate faisait à coucher les
corps socrates lui fait accoucher les
esprits et de coiffes et ont accouché
les esprits des idées l'esprit c'est le
ventre des idées or vous aurez remarqué
que si on suit cette analogie la sage
femme lorsqu'elle fait accoucher la mère
de son enfant elle l'a fait accoucher de
quelque chose qui est en elle
l'enfant est dans le ventre de la mère
ce n'est pas la sage-femme qui crée
l'enfant ce n'est pas la sage femme qui
donne l'enfant la sage femme
elle permet à l'enfant de sortir du
ventre de sa mère est bien la même façon
le philosophe c'est celui qui permet aux
idées de sortir de l'esprit humain
le philosophe c'est un accoucheur des
esprits et là il ya quelque chose de
très intéressant à noter c'est que par
le dialogue
qu'est ce que nous faisons nous
échangeons des idées nous les exprimons
les verbalisons autrement dit nous les
extériorise ont exprimé
ça veut dire littéralement poussé à
l'extérieur où c'est en dehors quand on
exprime une émotion
ça veut dire qu'on la laisse être perçue
par l'autre exprimait ses poussées en
dehors et donc exprimer une idée c'est
la faire sortir de nous sait la mettre à
distance de nous-mêmes pour pouvoir la
contempler pour pouvoir l'observer
l'analyser et la juger lorsqu on exprime
une idée on la tient à distance de nous
mêmes et donc on est capable d'avoir un
recul critique sur cette idée un recul
critique qu'on n'aurait pas eu si cette
idée était resté dans notre esprit une
distance critique qui nous aurait été
impossible d'avoir si cette idée était
resté dans la mélasse de nos pensées
intérieures
parce que lorsque nos pensées sont à
l'intérieur de notre esprit elle s'y
trouve très bien c'est très confortable
pour les idées d'être à l'intérieur de
l'esprit mais en étant à l'intérieur de
l'esprit elles ne sont pas poussés à la
remise en cause critiques elles ne sont
pas poussés à l'évaluation critique de
la même façon que l'enfant n'a aucune
envie de sortir du ventre de sa mère
pour affronter le monde
il est très bien dans le ventre de sa
mère il est au chaud il est nourri il
est à l'abri du monde mais en étant à
l'abri du monde il ne va pas pouvoir
évoluer
il ne peut pas grandir il ne peut pas
croître se développer et accéder à la
maturité
si l'enfant ne sort pas du ventre de sa
mère il est voué à ne jamais s'accomplir
de la même façon une idée qui reste dans
le cocon de notre esprit une idée qui
refuse de se confronter au monde
c'est une idée qui est condamné à ne
jamais devenir vrai
c'est une idée qui est condamné à ne
rester qu'une croyance et d'ailleurs
vous remarquerez comme parfois il suffit
de prononcer une idée il suffit
d'exprimer verbalement une pensée pour
la voir autrement pour la considérer
sous un autre angle justement sous un
autre angle de vue c'est normal parce
qu'en exprimant une idée on la sort de
nous mêmes on en fait un objet de pensée
et c'est ce qui fait que parfois nos
prises de conscience pas simplement par
la verbalisation
on va dire quelque chose qui était au
fond nous qu'on n'avait jamais prononcé
et il suffit de le prononcer pour tout à
coup mieux comprendre c'est ce qui fait
d'ailleurs que les thérapie
psychanalytique passe par ce recours au
langage ce recours à la verbalisation
pour mettre à distance de nous mêmes ce
qui est enfoui à l'intérieur de nous et
c'est ce qui fait que parfois il suffit
d'écouter l'autre pour résoudre ces
problèmes parce qu'on écoute en l'autre
on lui donne l'occasion de s'entendre
lui-même la maïeutique caylar d'expulser
à l'extérieur de notre esprit ce qui est
au fond de notre esprit mais dont nous
n'avons pas conscience et par ce
processus nous prenons conscience de ce
que nous pensons et alors il nous
devient possible de corriger ce que nous
pensons voir ce qui n'est pas cohérent
de voir ce qui n'est pas conforme à la
vérité de voir ce qui se contredit et
donc ça ça ne passe pas par la
transmission extérieure d'un savoir que
l'on accepte au nom d'une autorité
ça passe par la provocation d'un
mouvement intérieur vers l'extérieur
autrement dit un mouvement qui a besoin
de nous pour avoir lieu la maïeutique
elle a besoin de nous pour avoir lieu
et ainsi lorsque les questions sont bien
formulé lorsqu'elles visent juste et
qu'il suffit pour l'interlocuteur de
consulter sa raison puisque les grecs
appelé le logos bien à ce moment là la
réponse devient une évidence lorsque les
questions sont bien posées
paradoxalement il n'y a plus besoin de
réfléchir
la vérité elle sort d'elle même elles
sortent elles mêmes à condition qu'on
joue le jeu de la vérité
à condition qu'on soit dans une démarche
de bonne foi de sincérité intellectuelle
c'est sûr que si vous pratiquez la
maïeutique avec quelqu'un qui a décidé
que de toute façon il ne changerait pas
d'avis que de toute façon il avait
raison ça sert à rien on n'obtiendrait
rien tout ce que vous obtiendrez c'est
de l'esprit de contradiction
c'est de la mauvaise foi c'est du repli
sur les croyances parce qu'il ne faut
pas oublier que nos croyances nous y