Journal en français facile 05 janvier 2018
Andréane Meslard : Bonsoir à toutes et tous, voici votre Journal en français facile présenté ce soir avec Zephirin Kouadio, bonsoir !
Zéphirin Kouadio : Bonsoir Andréane,
Dans l'actualité ce vendredi,
AM : Aux Etats-Unis, le livre "Fire and Fury" est à peine sorti que le succès est déjà au rendez-vous ! Un ouvrage qui parle de Donald Trump, et raconte ses premiers mois à la Maison Blanche. ZK : La visite de Recep Tayyip Erdogan à Paris aujourd'hui. Cet après-midi, le président turc a discuté pendant plusieurs heures avec Emmanuel Macron. AM : En France toujours. Le Corse ne sera pas admis comme langue officielle aux cotés du français. C'était une revendication des nationalistes corses,,, ces derniers sont majoritaires à l'assemblée de l'île. ZK : Une réunion du conseil de sécurité de l'ONU sur l'Iran ce soir. Elle a été demandée par les Etats-Unis,,, et elle concerne les tensions qui secouent le pays depuis une semaine. ZK : Aux Etats-Unis, le livre s'appelle "Fire and Fury" et le moins qu'on puisse dire,,,,c'est que son titre est loin d'être mensonger. AM : Oui car du feu et de la colère il y'en a à la maison blanche,,,,,Le livre est sorti en librairie ce matin. Cet ouvrage, porte sur les premier mois de Donald Trump en tant que président des Etats Unis. Dedans, beaucoup de propos négatifs sur le dirigeant notamment concernant son caractère. Dans les librairies en tout cas, c'est déjà un énorme succès.
Notre correspondante à Washington Anne Corpet s'en est rendu compte.
"Il fait moins dix degrés, mais l'atmosphère est chaleureuse devant la librairie : une vingtaine de lecteurs attendent l'ouverture. « Je gèle, mais je vais passer la journée au chaud avec un bon livre » sourit un retraité. Les portes de la boutique s'ouvrent et en treize minutes exactement, tous les exemplaires de Feu et Fureur sont écoulés. « Même l'éditeur n'avait pas anticipé une telle demande, la mise sur le marché a été avancée de quatre jours et nous sommes tous à la recherche de nouvelles copies » explique Bradley Graham, le propriétaire de la librairie. Et il ajoute: «C'est inhabituel un tel succès du jour au lendemain, et rarissime pour un livre politique.» John sort de la boutique bien emmitouflé, un exemplaire sous son bras « je vais maintenant me disputer avec ma femme pour savoir qui va le lire le premier » lance-t-il. Plus sérieux, un autre heureux acquéreur explique « je crois que c'est un livre important pour comprendre ce qui se passe à la maison blanche. Je considère que Donald Trump n'est pas qualifié pour être Président. Et je crains d'en être encore plus convaincu après avoir lu cet ouvrage ». Une cliente arrivée trop tard digère sa déception avec philosophie : « ce qui est extraordinaire avec ce livre » sourit-elle, « ce n'est pas tant ce qu'il contient, mais les réactions qu'il entraine. Donald Trump a fait un coup de publicité magistral à ce livre en tentant de l'interdire. " AM : L'auteur du livre, Michael Wolff, assure en tout cas qu'il a rencontré le président américain pour l'écrire. Une information que dément formellement Donald Trump. ZK : Le président américain qui a salué hier la reprise du dialogue entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. AM : Une reprise de dialogue officielle qui a une date depuis aujourd'hui. Elles aura lieu mardi prochain, on sera le 9 janvier. Il s'agit de la première vraie discussion qui se tiendra entre les deux pays depuis deux ans. ZK : En Iran, les manifestations de soutiens au pouvoir ont continué aujourd'hui. AM : Oui, après la contestation de la politique du gouvernement d'Hassan Rohani, ce sont désormais les soutiens au pouvoir qui défilent dans les rues d'Iran. Ce soir à l'ONU, le conseil de sécurité se réunit pour discuter de la situation politique en Iran. Une réunion qui a été réclamée par les Etats Unis. ZK : Le président turc Recep Tayyip Erdogan était en visite à Paris aujourd'hui. Avec Emmanuel Macron, ils ont évoqué de nombreux sujets sensibles ensemble.
AM : Oui, Emmanuel Macron et Recep Tayyip Erdogan ont discuté. Ils ont ensuite fait une conférence de presse ensemble. Parmis les sujets abordés, l'adhésion de la Turquie dans l'Union Européenne. Le président français a souligné l'importance de respecter l'Etat de droit.
Pour lui les récents évènements qui se sont produit en Turquie rendent impossible l'avancée des négociations concernant l'entrée du pays dans l'Union Européenne. Par exemple, les nombreuses arrestations effectuées par le régime. Mais Emmanuel Macron souhaite tout de même préserver l'implantation de la Turquie en Europe. L'autre sujet un peu difficile qui a été abordé, c'est la crise migratoire. Un phénomène très présent en Turquie depuis plusieurs années. On écoute Recep Tayyip Erdogan à ce sujet. "Nous sommes en proie au terrorisme depuis 35 ans. Nous avons payé un très lourd tribut au terrorisme. La France a aussi payé des tributs importants dans la lutte contre le terrorisme, je le sais. Mais en Turquie, en ce moment, il y a également des gens, des réfugiés syriens qui vivent dans les camps. Le nombre de réfugiés syriens qui vivent aujourd'hui en Turquie sont près de trois millions et demi. Ces gens vivent, à l'échelle de la Turquie, dans différentes villes. Au-delà de ça, il y a également 260/270 millions de personnes qui vivent dans des tentes et des villes conteneurs, dans des camps de réfugiés. C'est nous qui prenons en charge tous leurs soins. Et jusqu'à maintenant, la Turquie a dépensé 30 milliards de dollars pour ces réfugiés syriens. L'Union Européenne nous avait promis une aide, promesse qui n'a toujours pas été tenue. Lorsque nous parlons avec des responsables de l'Union Européenne, ils disent "oui nous l'avons planifié, nous allons vous donner cette aide, elle va arriver", mais nous n'avons toujours rien reçu. La seule aide que nous avons reçu de l'Union Européenne malheureusement, c'est 200 millions d'euros". AM : Recep Tayyip Erdogan, lors de sa visite à Paris aujourd'hui. ZK : En Corse, une annonce qui ne va pas plaire aux nationalistes aujourd'hui.
AM : L'annonce a été faite lors de la visite de Jacqueline Gourrault, ministre déléguée, chargée du dossier. Le corse ne pourra pas être une langue officielle, aux côtés du français. Cette demande avait été faite par les nationalistes. Ces derniers sont désormais majoritaires, c'est à dire plus nombreux, à l'assemblée de l'île. Ce changement n'est pas "envisageable" a déclaré la ministre. Emmanuel Macron se rendra en Corse, le 6 février prochain. ZK : Et à partir de dimanche, le président français sera en Chine pour trois jours. AM : L'objectif ? Resserrer les liens entre la France et la Chine. Plus précisément, il s'agira de construire une relation personnelle avec le président chinois XI Jinping, mais aussi construire des alliances sur les sujets suivant : Environnement, lutte antiterroriste, Corée ou encore Syrie. ZK : Un tribunal de Géorgie a rendu publique ce matin la condamnation de l'ancien Président du pays, Mikheil Saakachvili.
AM : Et il a été condamné à trois ans de prison. Une condamnation par contumace, c'est à dire sans qu'il soit présent physiquement au tribunal. Oui parce qu'il vit aujourd'hui en Ukraine et il n'a pas remis les pieds dans son pays depuis la fin de son 2e mandat, en novembre 2013.
Mikheil Saakachvili dénonce un verdict politiquement motivé.
Régis Genté à TBILISSI,,,pour RFI. "C'est la première condamnation dont fait l'objet celui qui a présidé la Géorgie de 2004 à 2013. Un tribunal de Tbilissi, capitale de cette ancienne république soviétique, a donc enfin rendu son verdict : 3 ans de prison ferme pour abus de pouvoir. L'affaire pour laquelle il est condamné est celle du pardon qu'il a accordé sans consultation de la commission (de pardon) dans le cas de 4 haut-responsables de la police accusé du meurtre en 2006 d'un banquier, Sandro Girgvliani. Mikheil Saakashvili, 50 ans, dénonce un verdict politique. Il estime que celui qui règne de façon informelle sur le pays, l'oligarque Bidzina Ivanichvili, répond à une forme de commande de la part de la Russie, où il a fait fortune dans les années 1990 - 2000. Ce jugement intervient aussi à un moment où M. Saakashvili est en pleine guerre avec Petro Porochenko, le Président de l'Ukraine... qui l'a nommé gouverneur de la région d'Odessa en mai 2015 avec pour mission d'y mettre à profit son expérience de réformateur de la Géorgie. Poste dont il a démissionné, estimant que Porochenko ne fait que recréer une oligarchie en Ukraine et s'est entendu avec le pouvoir géorgien pour le faire extrader dans sa patrie d'origine. Régis Genté, Tbilissi, RFI. " ZK : Une polémique secoue la Chine en ce moment. Elle concerne la protection des données. AM : Ce n'est pas la première de ce type. Cette fois, la polémique concerne Alipay. C'est la plus grande plateforme chinoise de paiement sur Internet. Et bien cette plateforme a dû présenter des excuses à ses utilisateurs. Ils l'accusent de ne pas respecter leur vie privée. Les explications d'Altine Laza.
"La polémique a été déclenchée mercredi quand Alipay a adressé à ses clients leur relevé annuel de dépenses. Problème ; sur la page d'accueil les utilisateurs se sont rendu compte qu'il y avait une case cochée par défaut. Celle-ci autorisait Alipay à inclure l'utilisateur dans son système de notation financière et à partager ses données avec sésame crédit, un système de notation de crédit. Un dispositif qui a provoqué l'indignation des utilisateurs et a aussitôt été dénoncé par les réseaux sociaux. Ce qui a obligé la plateforme à retirer cette mention et à présenter ses excuses. La controverse a pris vite de l'ampleur en raison du grand nombre de chinois qui utilisent Alipay, la plateforme de paiement en ligne d'Alibaba, géant chinois du commerce électronique. Alipay dispose de 520 millions d'utilisateurs et assure un quart des paiements numériques en Chine où le régime surveille étroitement les contenus échangés sur internet. Enfin cette histroire révèle que les Chinois sont devenus plus sensibles à la protection de leur vie privée. " AM : C est la fin de votre Journal en français facile, à retrouver sur notre site à la page RFI Savoirs. Bonsoir !