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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 15 juin 2017

Journal en français facile 15 juin 2017

Namouri Dosso : Vous Écoutez Radio France Internationale. Il est 22h00 à Paris. 20h00 en temps universel. Soyez les bienvenues dans votre journal en français facile. À mes côtés pour vous informer ce soir Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin.

Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Namouri.

ND : À la Une ce soir : Des milliers de Turcs sont en marche en direction de la ville d'Istanbul. Tous entendent protester contre l'incarcération d'un député de l'opposition par les autorités du pays. Nous parlerons également de l'enquête qui vise le président américain. Un procureur spécial tente de savoir si Donald Trump a essayé d'intervenir dans le processus judiciaire. En Russie, Vladimir Poutine a participé à une émission télévisée dans laquelle il a répondu aux téléspectateurs. Le chef d'État russe est revenu sur les accusations de l'ex-directeur du FBI. En Europe les utilisateurs de téléphone portable ne paieront plus lorsqu'ils appelleront depuis un autre pays européen. Il s'agit de la fin du Roming, c'est à dire la fin des surcoûts lors des appels en dehors de son pays.

-----

ZK : En Turquie. Une marche pour la justice. Aujourd'hui des milliers de personnes sont partis de la capitale Ankara, pour rejoindre Istanbul, situé à 400 Kilomètres.

ND : C'est la condamnation d'un député de l'opposition à 25 ans de prison ferme qui est à l'origine de cette initiative. Le parlementaire, dont il est question est accusé d'espionnage par les autorités turques. Elles lui reprochent d'avoir donné à la presse des documents qui sont considérés comme étant des secrets d'État. Le chef du CHP, la plus grande force d'opposition au Parlement turc, dénonce une parodie de justice et appelle ces concitoyens, à le rejoindre dans la rue. RFI, Istanbul, Alexandre Billette.

Pour dénoncer un jugement politique, les députés de l'opposition ont d'abord quitté le parlement, ensuite c'est le chef du parti Kemal Kiliçdaroglu qui a annoncé cette grande marche qu'il dirige, depuis Ankara jusqu'à la prison d'Istanbul, où se trouve le député incarcéré. L'événement est symbolique : c'est la première fois depuis des mois que le CHP ose, en plein état d'urgence, sortir dans la rue. Le parti a déjà reçu le soutien de la gauche pro-kurde, de syndicats, d'associations, avec un seul mot d'ordre : « justice », plus de justice pour la Turquie. Le mouvement espère rassembler le plus grand nombre de sympathisants sur la route durant la vingtaine de jours que doit durer la marche. Le parti au pouvoir, l'AKP, dénonce lui une entrave à la justice. Les partisans les plus zélés du président Erdoğan ont promis sur les réseaux sociaux de ne pas laisser faire le mouvement et d'interrompre la marche, s'il le faut, par la force.

ZK : On reste en Turquie. Le premier verdict dans le procès, qui vise les personnes arrêtées, après le coup d'État manqué, le 15 juillet dernier, a été prononcé ce jeudi.

ND : Vingt-Trois personnes ont été condamnées à des peines de prisons à perpétuité. Toutes ces personnes ont été condamnées, entre autres pour tentative de renversement de l'ordre constitutionnel, par un tribunal d'Ankara. Seulement deux accusés ont été acquittés. Ce coup d'État manqué a conduit à l'arrestation de plus de 50 000 personnes dans le pays. En Afghanistan, Kaboul, la capitale, a été visé par un attentat. La cible était une mosquée chiite. Les chiites sont une minorité des musulmans dans le monde. Au moins quatre personnes ont été tuées, huit autres personnes blessées. Il n'y a pas de revendication pour le moment au sujet de cet acte.

ZK : Aux États-Unis. Le président américain est sous le coup d'une enquête pour entrave à la Justice.

ND : Il s'agit peut-être d'un nouveau rebondissement, au sujet de l'enquête menée par Robert Mueller, le procureur spécial. Il a été chargé de faire la lumière sur les possibles liens entre l'entourage de Donald Trump et des responsables russes avant son entrée à la Maison-Blanche. Selon des informations du quotidien américain Le Washington Post, Robert Mueller, va interroger des responsables du renseignement pour d'établir si oui ou non Donal Trump, à essayer d'intervenir dans le processus judiciaire.

ZK : Alors que Donald Trump est gêné par cette affaire russe. Du côté de Moscou. Vladimir Poutine a, comme chaque année, répondu aux questions des téléspectateurs, dans l'émission «Ligne directe».

ND : Le Maître du Kremlin en a profité pour s'exprimer, avec ironie au sujet des propos de l'ex-directeur du FBI, James Comey. L'ancien patron de la Police fédérale avait accusé, la Russie d'avoir voulu influencé, l'élection présidentielle américaine en novembre dernier.

[Transcription manquante]

ND : Les négociations, sur le Brexit, c'est-à-dire la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, débuteront bien lundi prochain. Michel Barnier, le négociateur en chef de la Commission européenne et David Davis, le ministre britannique chargé de la sortie de l'Union européenne, sont convenus de lancer les discussions à cette date. L'échec des conservateurs, lors des législatives, il y a tout juste une semaine, avait laissé planer un doute sur ces discussions.

ZK : Les frais d'itinérance, c'est-à-dire les surcoûts payés par les utilisateurs, lorsqu'il téléphonait avec leur portable, depuis l'étranger, n'existent plus au sein de l'Union européenne.

ND : La mesure est appliquée depuis aujourd'hui. Et vous ne le savez peut-être pas, mais deux jeunes Français sont à l'origine de la fin de cette taxation téléphonique. Des milliers de citoyens européens ont signé leur pétition depuis 2013. À Bruxelles pour RFI, Laxmi Lota.

Martin Wittenberg, 31 ans, est aujourd'hui chef d'entreprise à Bruxelles. Il y a 5 ans, il était étudiant. C'est avec un ami, Vincent Chauvet, qu'ils lancent la pétition pour la fin des frais d'itinérance, pour une raison simple : leurs factures de téléphone. [...] Il est aujourd'hui satisfait d'avoir poussé la Commission européenne a agir. [...] C'est donc sans surcoût que Martin Wittenberg a pu appeler son ami Vincent, en France, pour évoquer la réussite de leur initiative citoyenne.

ZK : En France l'enquête sur la mort du petit Grégory, en 1984 n'a toujours pas été résolue. Mais le procureur général de Dijon a annoncé en fin d'après-midi que ce meurtre avait été commis par plusieurs personnes.

ND : Selon Jean-Jacques Bosc la vérité au sujet de cette affaire est proche. Les analyses ADN n'ont pas donné de résultats. Mais les expertises en écriture, elles, ont permis des avancées. Trois membres de la famille Villemin sont toujours en garde à vue. L'affaire du petit Grégory a été relancée grâce à un système informatique baptisé ANACRIME, ce qui signifie analyse criminelle. Les précisions avec Raphaël Reynes.

C'est un logiciel informatique dont les gendarmes disposent depuis une dizaine d'années, déjà, destiné à résoudre ce que les anglophones appellent les «cold cases», littéralement les «dossiers froids» ces enquêtes qui n'ont jamais été élucidées. Le fonctionnement est à la fois simple et complexe. AnaCrim rassemble tous les éléments, tous les indices recueillis sur le terrain ou lors des auditions. Les identités, les lieux, les déclarations de suspects et de témoins... les documents écrits ou photographiques... et le logiciel replace tous ces éléments dans le temps et dans l'espace, sur une frise chronologique liée à une immense base de données. Grâce à cela, les enquêteurs ont une vue d'ensemble du dossier... Ce qui leur permet de relever des liens, des similitudes... ou, au contraire, des incohérences ou des contradictions... Lors de nouvelles auditions, les gendarmes peuvent donc mettre les protagonistes de l'affaire devant ces nouveaux éléments, obtenir des révélations et, pourquoi pas, des aveux. AnaCrim peut également analyser les éléments liés à la téléphonie... et créer un tableau des relations exactes entre chaque acteur du dossier. Ce n'est probablement pas le cas dans l'affaire du petit Grégory, cependant, puisqu'en 1984, année de la mort du garçon, les téléphones portables n'existaient pas.

Journal en français facile 15 juin 2017 Journal en français facile June 15, 2017

Namouri Dosso : Vous Écoutez Radio France Internationale. Il est 22h00 à Paris. 20h00 en temps universel. Soyez les bienvenues dans votre journal en français facile. À mes côtés pour vous informer ce soir Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin.

Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Namouri.

ND : À la Une ce soir : Des milliers de Turcs sont en marche en direction de la ville d’Istanbul. Tous entendent protester contre l’incarcération d’un député de l’opposition par les autorités du pays. Nous parlerons également de l’enquête qui vise le président américain. Un procureur spécial tente de savoir si Donald Trump a essayé d’intervenir dans le processus judiciaire. En Russie, Vladimir Poutine a participé à une émission télévisée dans laquelle il a répondu aux téléspectateurs. Le chef d’État russe est revenu sur les accusations de l’ex-directeur du FBI. En Europe les utilisateurs de téléphone portable ne paieront plus lorsqu’ils appelleront depuis un autre pays européen. Il s’agit de la fin du Roming, c’est à dire la fin des surcoûts lors des appels en dehors de son pays.

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ZK : En Turquie. Une marche pour la justice. Aujourd’hui des milliers de personnes sont partis de la capitale Ankara, pour rejoindre Istanbul, situé à 400 Kilomètres.

ND : C’est la condamnation d’un député de l’opposition à 25 ans de prison ferme qui est à l’origine de cette initiative. ND: Bu girişimin kökeninde muhalif bir milletvekilinin 25 yıl hapis cezasına çarptırılması. Le parlementaire, dont il est question est accusé d’espionnage par les autorités turques. Elles lui reprochent d’avoir donné à la presse des documents qui sont considérés comme étant des secrets d’État. Le chef du CHP, la plus grande force d’opposition au Parlement turc, dénonce une parodie de justice et appelle ces concitoyens, à le rejoindre dans la rue. RFI, Istanbul, Alexandre Billette.

Pour dénoncer un jugement politique, les députés de l’opposition ont d’abord quitté le parlement, ensuite c’est le chef du parti Kemal Kiliçdaroglu qui a annoncé cette grande marche qu’il dirige, depuis Ankara jusqu’à la prison d’Istanbul, où se trouve le député incarcéré. L’événement est symbolique : c’est la première fois depuis des mois que le CHP ose, en plein état d’urgence, sortir dans la rue. Le parti a déjà reçu le soutien de la gauche pro-kurde, de syndicats, d’associations, avec un seul mot d’ordre : « justice », plus de justice pour la Turquie. Le mouvement espère rassembler le plus grand nombre de sympathisants sur la route durant la vingtaine de jours que doit durer la marche. Le parti au pouvoir, l’AKP, dénonce lui une entrave à la justice. İktidar partisi AKP, adaletin engellenmesini kınadı. Les partisans les plus zélés du président Erdoğan ont promis sur les réseaux sociaux de ne pas laisser faire le mouvement et d’interrompre la marche, s’il le faut, par la force.

ZK : On reste en Turquie. Le premier verdict dans le procès, qui vise les personnes arrêtées, après le coup d’État manqué, le 15 juillet dernier, a été prononcé ce jeudi.

ND : Vingt-Trois personnes ont été condamnées à des peines de prisons à perpétuité. Toutes ces personnes ont été condamnées, entre autres pour tentative de renversement de l’ordre constitutionnel, par un tribunal d’Ankara. Seulement deux accusés ont été acquittés. Ce coup d’État manqué a conduit à l’arrestation de plus de 50 000 personnes dans le pays. En Afghanistan, Kaboul, la capitale, a été visé par un attentat. La cible était une mosquée chiite. Les chiites sont une minorité des musulmans dans le monde. Au moins quatre personnes ont été tuées, huit autres personnes blessées. Il n’y a pas de revendication pour le moment au sujet de cet acte.

ZK : Aux États-Unis. Le président américain est sous le coup d’une enquête pour entrave à la Justice.

ND : Il s’agit peut-être d’un nouveau rebondissement, au sujet de l’enquête menée par Robert Mueller, le procureur spécial. Il a été chargé de faire la lumière sur les possibles liens entre l’entourage de Donald Trump et des responsables russes avant son entrée à la Maison-Blanche. Selon des informations du quotidien américain Le Washington Post, Robert Mueller, va interroger des responsables du renseignement pour d’établir si oui ou non Donal Trump, à essayer d’intervenir dans le processus judiciaire.

ZK : Alors que Donald Trump est gêné par cette affaire russe. Du côté de Moscou. Vladimir Poutine a, comme chaque année, répondu aux questions des téléspectateurs, dans l’émission «Ligne directe».

ND : Le Maître du Kremlin en a profité pour s’exprimer, avec ironie au sujet des propos de l’ex-directeur du FBI, James Comey. L’ancien patron de la Police fédérale avait accusé, la Russie d’avoir voulu influencé, l’élection présidentielle américaine en novembre dernier.

[Transcription manquante]

ND : Les négociations, sur le Brexit, c’est-à-dire la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, débuteront bien lundi prochain. Michel Barnier, le négociateur en chef de la Commission européenne et David Davis, le ministre britannique chargé de la sortie de l’Union européenne, sont convenus de lancer les discussions à cette date. L’échec des conservateurs, lors des législatives, il y a tout juste une semaine, avait laissé planer un doute sur ces discussions.

ZK : Les frais d’itinérance, c’est-à-dire les surcoûts payés par les utilisateurs, lorsqu’il téléphonait avec leur portable, depuis l’étranger, n’existent plus au sein de l’Union européenne.

ND : La mesure est appliquée depuis aujourd’hui. Et vous ne le savez peut-être pas, mais deux jeunes Français sont à l’origine de la fin de cette taxation téléphonique. Des milliers de citoyens européens ont signé leur pétition depuis 2013. À Bruxelles pour RFI, Laxmi Lota.

Martin Wittenberg, 31 ans, est aujourd’hui chef d’entreprise à Bruxelles. Il y a 5 ans, il était étudiant. C’est avec un ami, Vincent Chauvet, qu’ils lancent la pétition pour la fin des frais d’itinérance, pour une raison simple : leurs factures de téléphone. [...] Il est aujourd’hui satisfait d’avoir poussé la Commission européenne a agir. [...] C’est donc sans surcoût que Martin Wittenberg a pu appeler son ami Vincent, en France, pour évoquer la réussite de leur initiative citoyenne.

ZK : En France l’enquête sur la mort du petit Grégory, en 1984 n’a toujours pas été résolue. Mais le procureur général de Dijon a annoncé en fin d’après-midi que ce meurtre avait été commis par plusieurs personnes.

ND : Selon Jean-Jacques Bosc la vérité au sujet de cette affaire est proche. Les analyses ADN n’ont pas donné de résultats. Mais les expertises en écriture, elles, ont permis des avancées. Trois membres de la famille Villemin sont toujours en garde à vue. L’affaire du petit Grégory a été relancée grâce à un système informatique baptisé ANACRIME, ce qui signifie analyse criminelle. Les précisions avec Raphaël Reynes.

C’est un logiciel informatique dont les gendarmes disposent depuis une dizaine d’années, déjà, destiné à résoudre ce que les anglophones appellent les «cold cases», littéralement les «dossiers froids» ces enquêtes qui n’ont jamais été élucidées. Le fonctionnement est à la fois simple et complexe. AnaCrim rassemble tous les éléments, tous les indices recueillis sur le terrain ou lors des auditions. Les identités, les lieux, les déclarations de suspects et de témoins... les documents écrits ou photographiques... et le logiciel replace tous ces éléments dans le temps et dans l’espace, sur une frise chronologique liée à une immense base de données. Grâce à cela, les enquêteurs ont une vue d’ensemble du dossier... Ce qui leur permet de relever des liens, des similitudes... ou, au contraire, des incohérences ou des contradictions... Lors de nouvelles auditions, les gendarmes peuvent donc mettre les protagonistes de l’affaire devant ces nouveaux éléments, obtenir des révélations et, pourquoi pas, des aveux. AnaCrim peut également analyser les éléments liés à la téléphonie... et créer un tableau des relations exactes entre chaque acteur du dossier. Ce n’est probablement pas le cas dans l’affaire du petit Grégory, cependant, puisqu’en 1984, année de la mort du garçon, les téléphones portables n’existaient pas.