Sauver les meubles
Sauver l'essentiel lors d'un désastre, d'une déconfiture
Que faites-vous lorsque vous voyez que, le jardin, le garage et la cave étant déjà envahie par des eaux montantes contre lesquelles vous ne pouvez rien, vous constatez que l'intérieur de la maison va également être touché ?
Eh bien le réflexe traditionnel, dans la mesure où il n'y a pas d'atteinte aux personnes qui menace, est de tenter de sauver ce qui peut l'être : le hamster, la mygale, le vase Ming, les confitures, l'électronique, les papiers importants et les meubles qui peuvent être bougés, que ce soit simplement en les surélevant sur des briques ou en les montant à l'étage. La métaphore est donc aisément compréhensible : lorsqu'un désastre se produit, quel qu'en soit le domaine, on fait le nécessaire pour essayer de sauver ce qui est le plus important.
Et puisqu'on parle de meubles, on peut rappeler, juste pour le plaisir, que si, aujourd'hui, ils désignent des éléments bien spécifiques de notre intérieur, au XIIe siècle, ils désignaient tous les biens déplaçables ou transportables (les biens meubles, par opposition aux immeubles), qu'il s'agisse de ce qu'on englobe maintenant dans le terme 'mobilier', mais aussi les vêtements, les armes ou le bétail, entre autres.
Ce n'est qu'au XVIIe siècle que le mot a pris le sens restrictif actuel.