Journal en français facile 07/11/2020 20h00 GMT
#Français de l'actualité Loic Bussières : 21h à Paris, 1h de moins en temps universel. L'heure de votre Journal en français facile. Bienvenue si vous nous rejoignez, bonsoir Zéphyrin Kouadio.
Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Loic, bonsoir à tous.
LB : À mes côtés pour présenter cette édition. Un seul grand titre à la une ce soir : l'élection du 46e Président des États-Unis, Joe Biden va succéder à Donald Trump à la Maison Blanche. Le candidat démocrate remporte 290 grands électeurs contre 214 pour son concurrent. 270 étaient nécessaires pour être déclaré vainqueur. On revient sur cette victoire de l'ancien numéro 2 de Barack Obama. Son parcours, les réactions à cette élection. C'est le sommaire de votre Journal en français facile. -----
ZK : Un journal qui débute le plus logiquement du monde par un détour aux États-Unis, un peu plus de trois heures après l'annonce de la victoire de Joe Biden. LB : Victoire annoncée par les media américains qui confirmaient que l'ancien vice-président de Barack Obama venait de l'emporter dans l'État de Pennsylvanie, synonyme de victoire finale dans la course à la Maison Blanche. Justement, c'est devant la Maison Blanche, résidence officielle, on le rappelle, de la présidence des États-Unis, devant la Maison Blanche que l'on retrouve Anne Corpet, envoyée spéciale permanente de RFI à Washington. [Transcription manquante]
LB : Ambiance de fête, on l'entend à Washington où les supporters de Joe Biden célèbre la victoire. Mais c'est dans tout le pays que les pro-Biden font entendre leur satisfaction, écoutez ce témoignage d'une immigrante latino-américaine sans l'État du Tennessee. Elle s'appelle Daniela Peterson. Physiquement je tremble, mes yeux sont plein de larmes. Je suis heureuse, soulagée. Je me sens libre. Je me sens en confiance, vraiment en confiance. Trump s'en va enfin, il n'a plus aucun pouvoir sur moi, sur ma vie, sur les gens que j'aime et il ne peut plus faire de mal. Ni à La communauté latino, ni à la communauté LGBT, ni à la communauté afro-américaine, ni aux migrants. Il faut fêter ça, il y a peu de choses à fêter cette année donc où que soient les gens, c'est le moment de faire la fête. Santé !
ZK : Vous écoutez RFI, le Journal en français facile et l'on revient sur l'actualité de ce samedi : l'élection de Joe Biden à la présidence des États-Unis. LB : À l'issu d'un scrutin qui prenait ces dernières heures des airs de feuilleton, la victoire du candidat démocrate n'a été confirmée que 4 jours après le vote, qui se tenait dans la nuit de mardi à mercredi. Et alors que le dépouillement n'est pas totalement terminé en Georgie, en Caroline du Nord et en Alaska, c'est son avance en Pennsylvanie qui lui permet de devenir le 46e Président américain après une carrière politique déjà bien remplie. Son portrait avec Romain Lemaresquier.
Il l'a fait. À 77 ans, Joe Biden, l'ancien vice-président durant les deux mandats de Barack Obama, est désormais le 46e président des États-Unis. Lui qui avait tenté l'aventure et échoué à deux reprises en se présentant aux primaires du parti démocrate en 1988 puis en 2008 va enfin devenir le locataire de la Maison Blanche. Et le moins que l'on puisse dire c'est que le parcours n'aura pas été simple pour celui qui était donné favori de la primaire démocrate il y plus d'un an. Presque hors-course après les premiers caucus et les premières primaires, il a finalement doublé tous ses adversaires et s'est hissé comme le seul à même de renverser Donald Trump. Dans un contexte très particulier, pandémie de coronavirus oblige, Joe Biden a su petit à petit prendre de la distance dans les sondages en partie grâce à son empathie. Ces derniers lui prédisaient une victoire facile. Mais la vie du désormais 46e président des États-Unis a toujours été jalonnée d'obstacles. Finalement Joseph Robinette Biden junior, le garçon de Scranton, est parvenu à s'imposer dans un pays très polarisé. Désormais il va devoir gérer une situation très complexe : une crise sanitaire sans précédent et un pays plus divisé que jamais après le mandat de Donald Trump.
ZK : Du côté du sortant, la défaite ne passe toujours pas.
LB : Donald Trump, depuis quelques jours, parle de fraude, et met en cause notamment le vote par correspondance largement favorable à Joe Biden. À l'annonce de la victoire de son successeur le futur ex-locataire de la Maison Blanche a accusé son concurrent de se « précipiter pour se présenter faussement » en vainqueur de la présidentielle. L'élection est « loin d'être terminée » veut croire Donald Trump. ZK : Au-delà de ce commentaire de Donald Trump, d'autres réactions ce soir à l'annonce de la victoire de Joe Biden. LB : La chef de la Commission européenne Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen Charles Michel ont félicité le nouveau président insistant sur la volonté de l'UE de rebâtir avec les États-Unis un « partenariat solide » après une relation conflictuelle sous le mandat de Donald Trump. Félicitations également de Boris Johnson, le Premier ministre britannique, « J'ai hâte » dit-il, « de coopérer étroitement sur nos priorités communes, du changement climatique au commerce et à la défense ». À Berlin, Angela Merkel qui a entretenu des relations délicates avec Donald Trump, a « félicité » Joe Biden, et insisté sur la relation transatlantique « irremplaçable ». « Nous avons beaucoup à faire pour relever les défis d'aujourd'hui. Agissons ensemble ! » a pour sa part réagie dans un tweet Emmanuel Macron alors que la France peut, justement espérer renouer avec une relation transatlantique apaisée. Véronique Rigolet.
C'est une nouvelle dont on se félicite déjà à l'Élysée : l'engagement de Joe Biden de rejoindre l'accord de Paris sur le Climat « dès son investiture » en janvier prochain –3 ans après le retrait brutal de Donald Trump climato-sceptique en chef et grand promoteur du « charbon propre » (je cite) pour son pays. Joe Biden promet lui de faire de la transition verte sa priorité –rejoignant par la même les efforts français. Avec son accession à la Maison Blanche, Paris peut se réjouir également d'une renaissance du multilatéralisme dans les relations transatlantiques–mis à mal ces dernières années par « le patriotisme » de Trump, ce « repli nationaliste » maintes fois dénoncé dans ses discours par Emmanuel Macron. Après le bruit et la fureur de l'ère Trump, le chef de l'État français peut ainsi espérer une relation plus apaisée avec Joe Biden –même si sa volonté d'« une souveraineté européenne » suscitera également et toujours de la méfiance à Washington et même si la nouvelle administration démocrate sera bien sur -elle aussi- toujours bien déterminée à protéger les intérêts américains. LB : Voilà ce que l'on pouvait dire de l'officialisation de la victoire de Joe Biden, nouveau président élu et successeur donc de Donald Trump à la tête des États-Unis. On va bien évidemment continuer de parler de cette actualité dès 22h30, heure de Paris pour une nouvelle édition spéciale. La rédaction de RFI sera également mobilisée dans les éditions matinales de ce dimanche à partir de 7h.