Journal en français facile 11/10/2020 20h00 GMT
Loic Bussières : 22h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir, bienvenue dans votre Journal en français facile. Journal que je vous présente ce soir en compagnie de Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin.
ZK : Bonsoir Loic, bonsoir à tous.
LB : À la une : à peine annoncée et déjà rompue, la trêve au Haut-Karabakh n'aura tenu que sur le papier. Les combats se poursuivent, ce dimanche entre Arméniens et Azerbaïdjanais.
ZK : En France, un commissariat pris pour cible la nuit dernière en banlieue parisienne. Une quarantaine de personnes ont attaqué avec des feux d'artifice le poste de Champigny sur Marne. LB : Du football dans l'actualité également : France-Portugal dans le cadre de la Ligue des Nations. Nous irons au Stade de France dans un instant.
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ZK : Tout d'abord cette déclaration du chef de la diplomatie européenne « Extrêmement préoccupé » par la situation dans le Haut-Karabakh. LB : Josep Borrell qui s'inquiète « de la poursuite des activités militaires, notamment contre des cibles civiles », de fait malgré l'annonce hier d'un cessez-le-feu après des discussions à Moscou. Les combats se poursuivent comme depuis deux semaines entre les forces de Bakou et d'Erevan s'affrontent. On le rappelle, le Haut Karabakh est un territoire peuplé d'Arméniens, mais situé à l'intérieur des frontières de l'Azerbaïdjan voisin. L'Azerbaidjan où des tirs ont détruit un immeuble dans la ville de Gandja, faisant plusieurs victimes. Dans l'autre camp, des témoignages font également état de tirs visant Stepanakert, principale ville du Haut-Karabakh. ZK : En Biélorussie, des milliers de manifestants étaient de nouveau dans la rue, à Minsk pour contester la réélection d'Alexandre Loukachenko. LB : Comme tous les dimanches depuis l'annonce des résultats contestés de la présidentielle au moins d'août. Le rassemblement a toutefois été marqué aujourd'hui par l'intervention en force de la police biélorusse qui a utilisé des canons à eau et des grenades assourdissantes. Il s'agit de l'intervention policière la plus violente des dernières semaines. Venons-en à cette élection dans la République turque de Chypre-Nord, un territoire non-reconnu par la communauté internationale.
LB : Situé sur l'île de Chypre en Méditerranée, seule la Turquie reconnait ce territoire qu'elle occupe militairement depuis 1974. C'est un sujet de tension ancien entre Ankara et ses voisins de l'Union européenne. Tension ravivées par la question des gisements d'hydrocarbure en Méditerranée Orientale. Nicolas Falez.
Les 300 000 habitants de la République turque de Chypre-Nord se choisissent un nouveau dirigeant ce dimanche, parmi 11 candidats. Le sortant s'appelle Mustafa Akinci, 72 ans, partisan d'une réunification de l'île. Ce social-démocrate entretient de mauvaises relations avec le Président turc Erdogan, ce dernier soutient un autre candidat : le nationaliste Ersin Tatar, actuel Premier ministre de la République autoproclamée. La semaine dernière ce candidat nationaliste s'est rendu en Turquie aux côté du Président Erdogan, il a annoncé la réouverture partielle de la station-balnéaire de Varosha, devenue un ville fantôme depuis la partition de l'île en 1974. Décision spectaculaire qui dans le contexte électoral a immédiatement fait chuter le gouvernement de la République autoproclamée où certains dénoncent une ingérence d'Ankara. Le scrutin de ce dimanche se déroule également sur fond de crispation à propos des gisements d'hydrocarbures en Méditerranée orientale : l'île de Chypre étant divisée, les pays de la région ne peuvent pas s'entendre sur la délimitation des futures zones d'exploitation de ces ressources gazières. ZK : Aux États-Unis, à moins d'un mois de la présidentielle, Donald Trump repart en campagne. LB : Avec des meetings en Floride, en Pennsylvanie et dans l'Iowa alors qu'il sort tout juste de l'hôpital après son infection au Covid-19. Le prédisent américain qui affirme être désormais « immunisé » contre le coronavirus, c'est ce qu'il explique notamment à la chaîne Fox News. La veille, c'est son médecin qui, dans un bref courrier, faisait savoir qu'il ne risquait plus de transmettre le virus. Les questions sur son état de santé persistent toutefois, son équipe médicale refusant de dire à quand remonte son dernier test négatif.
ZK : La pandémie de Covid-19 justement. Et ces chiffres qui ne cessent d'inquiéter. 7 millions : c'est le nombre de personnes contaminés en Inde. LB : Un chiffre probablement sous-évalué, car il ne prend en compte que les personnes testées. Au Brésil, c'est un autre cap qui est franchi, celui des 150 000 morts du coronavirus. Du côté de l'Europe, les mesures de restrictions se multiplient. En Allemagne, avec des fermetures partielles pour les bars même constat en Espagne, en Catalogne et en Navarre précisément. Tandis qu'en France, les villes de Toulouse et de Montpellier s'apprêtent à leur tour à être classées « zones d'alerte maximale ». ZK : La France où l'émotion est vive après l'attaque d'un commissariat en banlieue parisienne la nuit dernière. LB : Une quarantaine de personnes s'en sont pris au poste de Champigny sur Marne à coup de mortier d'artifice, c'est-à-dire des feux d'artifice détournés évidemment de leur utilisation normale, mais aussi de barre de fer. Les policiers dénoncent des attaques à répétition et une absence de réponse du gouvernement. Marie Casadebaig.
Ce n'est pas la première fois que le poste de police de Champigny sur Marne est pris pour cible, en avril dernier déjà, pendant le confinement ou encore en 2018. Cette nouvelle attaque n'étonne donc pas Eddy de Bost, du syndicat policier Alliance pour le Val de Marne. Son organisation réclame depuis longtemps le déménagement du commissariat. […] Le ministre de l'Intérieur a dénoncé sur Twitter des petits caïds qui n'impressionnent personne, mais les syndicats de police demandent des réponses concrètes du gouvernement quelques jours après l'agression de deux policiers dans le Val d'Oise, passés à tabac et blessés par balle. […] Pour l'heure, les raisons de l'attaque de Champigny ne sont pas encore claires. ZK : Toujours en France, l'actualité politique à quelques mois des élections régionales, prochain rendez-vous dans les urnes. LB : Ce sera au mois de mars et à 5 mois de l'échéance, le scrutin préoccupe déjà les états-majors politique en témoignent les noms de potentiels candidats qui commencent à fleurir. C'est notamment le cas à gauche. Valérie Gas.
Et si Audrey Pulvar défiait en Ile de France Valérie Pécresse, la présidente sortante de droite l'ancienne journaliste désormais adjointe d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris est dans le starting blocks. Un maire PS d'une commune de la région veut d'ailleurs y croire, « elle peut être la candidate qui rassemble les Franciliens… », sauf que l'écologiste Julien Bayou, porté par la vague des municipales, est déjà en lice et déterminé à emporter le leadership. La problématique du rassemblement de la gauche est aussi à l'ordre du jour dans les Hauts-de-France où le sénateur socialiste Patrick Kanner pourrait être candidat, tout comme l'insoumis Ugo Bernalicis et le duo écologiste Karima Delli-Damien Carême. Seule certitude, tous rejettent l'idée de refaire comme en 2015 quand le retrait de la gauche au second tour avait permis à Xavier Bertrand de battre le Marine Le Pen. En Auvergne-Rhône-Alpes face à l'ancien président des LR Laurent Wauquiez, c'est Najat Vallaud-Belkacem qui réfléchit à une candidature. L'enjeu est de taille, les régionales, c'est le dernier test grandeur nature avant la présidentielle, celui qui va montrer si les stratégies collectives et individuelles ont une chance de se rejoindre et d'enclencher une dynamique à gauche. ZK : On passe au football. On suit ce soir France-Portugal, match comptant pour la 3e journée de Ligue des Nations.
LB : Une rencontre que suit pour nous Antoine Grognet en direct du Stade de France.
[Transcription manquante]
LB : Rapidement, un mot de tennis. Rapide comme la victoire de Rafael Nadal en finale de Roland Garros. Le Majorcain s'impose en trois manches : 6-0, 6-2, 7-5 face au numéro 1 mondial Novak Djokovic. Sa 13e victoire dans le tournoi parisien. Au passage, il égale le record de 20 titres en Grand Chelem jusqu'alors détenu par Roger Federer.