Journal en français facile 20/09/2020 20h00 GMT
#Français de l'actualité Charlotte Derouin : Vous écoutez RFI, il est 22h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir à toutes et à tous, bienvenue si vous nous rejoignez pour le Journal en français facile. C'est Sylvie Berruet qui va le présenter avec moi, bonsoir Sylvie. Sylvie Berruet : Bonsoir Charlotte, bonsoir à tous.
CD : À la Une, cette décision très critiquée des États-Unis. Washington a annoncé le retour des sanctions internationales contre Téhéran.
Mais leur position est isolée et dénoncée par les européens, Russie en tête.
SB : Malgré la répression policière, des milliers de manifestants en Biélorussie pour demander le départ du président.
CD : Au Royaume-Uni, de forte amendes dans la lutte contre le Covid-19 pour ceux qui ne respectent pas la période d'isolement. -----
CD : Washington a annoncé le retour des sanctions internationales contre Téhéran.
SB : Les États-Unis ont pris seuls cette décision contre l'avis des pays membres de l'ONU. CD : Et ils promettent de punir tous ceux qui violerait ces sanctions.
SB : Le président iranien Hassan Rohani évoque une politique américaine de pression maximale qui isole totalement les États-Unis du reste du monde.
CD : La Russie est très critique de cette décision. Moscou est proche de Téhéran et fait partie des signataires du traité sur le nucléaire iranien. À Moscou les précisions de Léo Vidal-Giraud.
La Russie très critique de la décision américaine. Proche de Téhéran, Moscou fait partie des signataires du traité sur le nucléaire iranien, et a dénoncé une « pièce de théâtre » dans un communiqué rendu public aujourd'hui. « Les États-Unis continuent de tromper la communauté internationale en spéculant sur le rétablissement des sanctions au conseil de sécurité ». Le ministère russe des affaires étrangères a eu des mots très durs ce dimanche pour commenter l'initiative américaine. Critiquer l'action internationale des États-Unis, c'est l'une des constantes de la diplomatie russe. Et avec ce rebondissement dans l'affaire du nucléaire iranien, Moscou a beau jeu de dénoncer le non-respect de Washington pour le droit international. L'occasion pour la Russie de renverser les rôles. Souvent isolée sur des questions comme l'Ukraine, la Biélorussie, la Syrie, elle est sur le dossier Iranien associée aux Européens, et se paie le luxe de passer de la position d'accusé isolé à celle d'accusateur à l'unisson du reste de la communauté internationale. Tout ce que font les États-Unis n'est qu'une pièce de théâtre, ajoute le communiqué du ministère, « qui vise à soumettre le conseil de sécurité à sa politique et à en faire son instrument. Mais le numéro a raté. CD : La contestation ne faiblit pas en Biélorussie.
SB : Depuis un mois et demi, les biélorusses se mobilisent tous les week-end contre le président Alexandre Loukachenko.
CD : Il est au pouvoir depuis 26 ans et a été réélu le 9 août lors d'un scrutin qualifié de « truqué » par l'opposition. SB : Aujourd'hui, au moins 100 personnes ont été arrêtées lors des rassemblements. CD : Mais malgré la répression policière, ils étaient des dizaines de milliers à défiler dans la capitale Minsk et les grandes villes du pays. Un mouvement de contestation inédit Marie Normand.
Vêtus de rouge et de blancs, les couleurs de l'opposition. La mobilisation suit le même schéma tous les week-ends. Le samedi, ce sont en grande partie des femmes qui manifestent contre les violences policières. Les dimanches sont, comme aujourd'hui, les jours des mobilisations de masse pour réclamer le départ du président Loukachenko. Chaque week-end son lot d'arrestations par la police anti-émeute ou par des policiers masqués en civil. Une centaine encore à l'heure qu'il est. Déjà hier la manifestation d'environ 2 000 femmes avait été brutalement dispersée, des centaines ont été interpellées, parfois portées par des policiers dans des fourgonnettes. Notamment un visage connu, Nina Baguinskaïa, une militante de 73 ans, qui a rapidement été relâchée. En un mois et demi, plus de 10 000 personnes ont été « abusivement arrêtées ». Ce sont les termes de la rapporteure spéciale de l'ONU sur les droits de l'homme en Biélorussie. Plusieurs figures de l'opposition en font partie, certaines ont été incarcérées, d'autres contraintes à l'exil, notamment en Pologne et en Lituanie. Deux voisins, avec lesquels la Biélorussie a promis cette semaine de fermer ses frontières. Une menace qui est restée pour l'heure sans effet. CD : Manifestation également en Thaïlande ce week-end.
SB : Des milliers de manifestants se sont rassemblés près de l'ancien palais royal à Bangkok. CD : Ils ont installé une plaque. Une plaque du peuple pour signifier que le pays n'appartient pas au Roi. SB : Cet acte aurait été impensable, inimaginable il y a encore quelques mois. La royauté était jusqu'ici intouchable. CD : La mobilisation a débuté hier pour demander plus de démocratie, la démission du Premier ministre, mais aussi l'abolition du crime de lèse-majesté. SB : C'est-à-dire de tout ce qui est considéré comme une atteinte à l'autorité du Roi. CD : Vous écoutez RFI. Au Royaume-Uni, les autorités sont très fermes dans la lutte contre le Covid-19.
SB : Les personnes qui ne s'isolent pas après avoir été en contact avec un malade risque une amende pouvant aller jusqu'à 11 000 euros. CD : Cette obligation rentrera en vigueur lundi prochain alors que le pays entre dans une seconde vague de contamination. Les précisions de Murielle Delcroix.
Envoyé ce dimanche sur les plateaux de télévision pour renforcer le message du gouvernement, le ministre de la Santé Matt Hancock a martelé que le Royaume-Uni atteignait « un point critique » et qu'un second confinement national n'était pas exclu à moins que tout le monde ne respecte les règles. Les personnes testées positives doivent s'isoler 10 jours et ceux vivant avec une personne contaminée ou présentant des symptômes rester confinés 14 jours. En cas de non-respect des règles, ils risqueront donc une première amende de plus de 1 000 euros allant jusqu'à 11 000 euros en cas de récidive. Néanmoins le gouvernement a prévu pour les bas-salaires une aide de plus de 500 euros ainsi qu'une amende pour les employeurs qui punissent ceux qui se confinent. Magnant la carotte et le bâton, le Premier ministre Boris Johnson a pour sa part, prévenu que c'était inévitable si les Britanniques voulaient passer Noël en famille. Mais alors que le gouvernement réfléchit à de nouvelles restrictions, le problème reste de les faire respecter : la police et les autorités locales ne parviennent déjà pas actuellement à contrôler tout le monde et le gouvernement incite les britanniques à dénoncer les contrevenants. Mais là encore si les ministres appellent clairement à la délation, Boris Johnson dit lui rejeter cette pratique et vient brouiller encore un peu plus le message.
CD : Du cyclisme, Tadej Pogatchar décroche le premier tour de France de sa carrière.
SB : Le coureur de 21 ans est monté sur la plus haute marche du podium ce dimanche à Paris.
CD : L'irlandais Sam Bennett remporte lui la 21e et dernière étape entre Mantes la Jolie et les champs Élysées. SB : Cette vente aux enchères exceptionnelle.
CD : 20 manuscrits originaux de Georges Brassens vont-être mis en vente ce mardi par la maison Artcurial.
SB : L'occasion de se plonger dans l'intimité du célèbre chanteur. Edmond Sadaka.
Ces précieux documents, Brassens les avait offerts à l'un de ses proches amis disparu l'an dernier, le chanteur Fred Mella, soliste te des Compagnons de la Chanson. Ces manuscrits, soigneusement calligraphiés de sa main ( 150 pages en tout) permettent donc de suivre le processus de création d'un texte. Frederic Harnish est le directeur du département livre et manuscrit chez Artcurial. […] Parmi les manuscrits mis en vente figurent aussi le Grand Chêne, le Blason ou encore le 22 septembre, hasard du calendrier puisque ce sera le jour de la vente !
CD : Et c'est sur les notes de musique de Georges Brassens que s'achève ce Journal en français facile. Merci à Sylvie Berruet de m'avoir accompagné ce soir et merci à vous de nous avoir suivi. Pour réécouter cette édition rendez-vous sur RFI Savoirs.