TOUT COMPRENDRE SUR LES ALLOCATIONS CHÔMAGE - PRÉSIDENTIELLE 2017 - YouTube
Salut, c'est Hugo et aujourd'hui on va parler de l'assurance chômage.
Alors, qu'est-ce que l'assurance chômage ?
Qui peut bénéficier des allocations chômage ?
Qu'est-ce qui fait débat et que proposent les candidats à l'élection présidentielle ?
C'est ce que l'on va essayer de voir aujourd'hui.
Première question, pour commencer, à quand remonte l'assurance chômage ?
Le régime de l'assurance chômage, il est créé en 1958 sous l'impulsion du Général de Gaulle,
mais avec un très fort soutien des syndicats :
le syndicat patronal CNPF, mais surtout les syndicats des salariés FO, CFC et CFTC.
Pour faire très simple il est mis en place pour protéger les salariés contre le risque d'une perte d'emploi involontaire.
Dans un premier temps, il ne s'adresse qu'aux salariés du commerce et de l'industrie,
mais il va être rapidement étendu aux autres secteurs.
La gestion de l'assurance chômage, elle est confiée à l'U.N.É.D.I.C.,
un sigle diminutif de ce qui s'affiche juste ici.
L'U.N.É.D.I.C. c'est un organisme qui a la particularité d'être géré par les syndicats, les syndicats de patrons et de salariés.
Et pour bénéficier des allocations chômage, il faut avoir perdu son emploi dans des conditions particulières.
Soit bien sûr d'abord suite à un licenciement,
soit par un non-renouvellement d'un contrat à durée déterminée soit par ce que l'on appelle une rupture conventionnelle,
c'est-à-dire une procédure qui met fin à un contrat à durée indéterminée,
avec des conditions en théorie convenues par un accord du salarié et de l'employeur,
enfin, soit dans certains cas de démission comme en raison d'un déménagement, d'un non-paiement de salaire ou encore d'harcèlement au travail,
qui entraînent l'octroi d'allocation chômage.
Les allocations représentent en moyenne 71% de l'ancien salaire brut du salarié
et ne peuvent excéder une durée de 2 ans ou 3 à partir de 50 ans.
Et là, je suis conscient que ça fait pas mal d'informations donc n'hésitez pas à faire pause pour être sûrs de bien comprendre.
Alors comment ce système est-il aujourd'hui financé ?
Aujourd'hui, l'assurance chômage est financée par les cotisations des salariés et des entreprises.
Et aujourd'hui, l'U.N.É.D.I.C. connait des problèmes de dettes.
Alors comment l'expliquer ?
Eh bien une première explication c'est le fait que quand l'assurance chômage a été créée, la France était dans une situation de quasi plein-emploi.
Or depuis, le nombre de chômeurs n'a cessé d'augmenter,
et le système s'est étendu.
A sa création, l'U.N.É.D.I.C. n'indemnisait que 24000 chômeurs contre fin 2016 aujourd'hui 3,1 millions.
Aujourd'hui, l'U.N.É.D.I.C. perd donc en moyenne 4 milliards d'euros par an.
Mais cette explication de la dette de l'U.N.É.D.I.C., elle est de plus en plus remise en cause et contestée.
En effet, comme l'explique notamment un article des "décodeurs du Monde",
le régime d'indemnisation des chômeurs est en réalité excédentaire.
Les pertes enregistrées par l'U.N.É.D.I.C. elles proviennent donc en réalité du fait que l'U.N.É.D.I.C. doit financer le Pôle Emploi.
En 2014, par exemple, l'U.N.É.D.I.C. a dû verser 3,19 milliards d'euros à Pôle Emploi,
ce qui correspond plus ou moins au montant du déficit cette année-là.
Alors, que proposent les candidats à l'élection présidentielle ?
Dans une interview en novembre à "l'Obs", Emmanuel Macron a déclaré vouloir étendre ces droits à tous les salariés qui démissionnent dans la limite d'une fois tous les 5 ans,
afin d'éviter les situations de burn-out.
L'autre proposition, c'est de l'ouvrir aux travailleurs indépendants et aux entrepreneurs,
puisqu'eux, aujourd'hui ne peuvent pas bénéficier de l'assurance chômage.
Mais Macron est aussi le seul candidat à proposer un changement du mode de financement du système,
en supprimant les cotisations des salariés afin d'améliorer les salaires nets,
en augmentant pour compenser la contribution sociale généralisée, que j'évoquais dans ma vidéo sur la sécurité sociale
François Fillion de son côté propose une dégressivité des allocations chômage,
c'est-à-dire une baisse du montant qui est versé au cours du temps.
L'objectif qu'il met en avant c'est d'inciter les chômeurs à retrouver du travail
son parti dénonçant souvent ce qu'il appelle l'assistanat,
l'idée que les gens profitent du système pour ne pas travailler.
Il propose ainsi de réduire fortement le montant de l'allocation chômage.
Ce qu'il faut savoir c'est que la dégressivité des allocations chômage,
elle avait déjà été essayée de 1986 à 2001 avant d'être abandonnée.
Un étude de l'I.N.S.E.E. publiée en 2001 avait conclu que la dégressivité des allocations chômage
ne faisait que ralentir le retour à l'emploi contrairement à ce que l'on peut penser au premier abord.
Ça c'est pour Macron et Fillon, mais qu'en est-il à gauche ?
Du côté de Jean-Luc Mélenchon, on ne souhaite pas réduire le montant des allocations chômage
qu'il considère réellement comme un acquis social et qui est en réalité excédentaire,
comme on l'a vu précédemment si on ne prend pas en compte le financement de Pôle Emploi.
Il répond aussi que la véritable priorité, ce n'est pas de gérer la dette ou de baisser le montant des allocations chômage
mais bien justement de retrouver le plein emploi.
Sans rentrer dans les détails, la proposition d'une sécurité sociale intégrale de Jean-Luc Mélenchon
porte aussi des éléments de mesures qui visent justement à renforcer la protection des gens qui perdent un emploi.
Si vous voulez en savoir plus, je mets un lien dans la description.
Benoît Hamon, je vous en ai déjà parlé, il est favorable au revenu universel.
S'il n'envisage pas de fusionner le revenu universel et l'assurance chômage,
l'assurance chômage pourrait tout de même être impactée selon son directeur de campagne Mathieu Hanotin.
Parmi les pays européens, seuls le Danemark et le Luxembourg dépassent le niveau d'indemnisation de la France,
avec respectivement 90 et 80% du salaire de référence.
Au Royaume-Uni, le montant de l'allocation chômage n'est pas basé sur le salaire précédent,
mais il s'agit de 100€ par semaine pour tout le monde.
Au Royaume-Uni aussi la durée de l'indemnisation est beaucoup plus courte,
192 jours contre 2 ans pour la France, l'Allemagne et le Danemark.
C'est tout pour cette vidéo, j'espère qu'elle vous aura plu,
et surtout qu'elle vous aura permis d'y voir plus clair.
J'ai pas pu présenter toutes les mesures de tous les candidats,
mais dans la description vous retrouver des liens pour en savoir plus.
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Voilà, je crois que j'ai tout dit, n'hésitez pas à en débattre dans les commentaires, et nous on se dit à très vite !