Journal en français facile 07/11/2022 16h00 GMT
Adrien Delgrange : À l'écoute de RFI en direct de Paris, 17h, 16h temps universel. Bonjour à toutes et à tous, c'est l'heure du Journal en français facile présenté aujourd'hui avec Solène Leroux. Bonjour.
Solène Leroux : Bonjour Adrien, bonjour à tous.
AD : Lundi 7 novembre.
SL : Et voici les titres :
AD : Charm el-Cheikh, capitale de la réflexion mondiale sur le Climat ! La ville égyptienne accueille depuis ce matin la COP27, autrement dit la conférence des Nations unies sur les changements climatiques.
SL : À la une aussi, aux États-Unis : les élections de mi-mandat. Gros plan dans ce journal sur les états-clés. On les appelle aussi les états pivots, ils peuvent faire basculer l'élection d'un côté ou de l'autre, nous dira Marie Normand.
AD : Et puis nous évoquerons aussi dans ce journal des conséquences des bombardements russes en Ukraine, de nombreux habitants n'ont plus d'électricité pour vivre. Reportage à suivre à Kiev. Voilà pour les titres, soyez les bienvenus.
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SL : C'est LA réunion annuelle pour parler du climat dans le monde !
AD : La COP27, la 27e conférence sur les changements climatiques dans le monde, réunion organisée par l'ONU. Cette année, la conférence a lieu Charm-El-Cheikh, en Égypte, sur le continent africain. Parmi les principaux objectifs : discuter des moyens à mettre en place pour lutter contre le réchauffement climatique, mais aussi vérifier leur bonne application.
SL : Plus de 110 chefs d'État sont attendus. Ils vont se succéder à la tribune pour défendre leurs objectifs climatiques.
AD : Et Solène, le premier dirigeant africain à intervenir aujourd'hui, le président sénégalais Macky Sall, président de l'Union africaine, il s'est exprimé au nom de tout le continent.
« Charm el-Cheikh nous offre à tous pays développés et en développement, l'occasion de faire ou de subir l'histoire. Faire l'histoire en tenant nos engagements, tous nos engagements, dont celui, convenu, de 100 milliards de dollars par an pour soutenir les efforts d'adaptation des pays en développement et qui peinent à être entièrement réalisés. Subir l'histoire en ignorant le principe de responsabilité commune, mais différenciée qui veut que ceux qui polluent le plus payent le plus pour aider à sortir la planète de son état d'urgence climatique. L'Afrique est venue au rendez-vous de Charm el-Cheikh dans un esprit de participation responsable au sauvetage de la planète. Résolue à faire l'histoire et non à la subir ».
AD : Le président sénégalais Macky Sall, le président également de l'Union africaine aujourd'hui à la COP27. Des propos recueillis par Claire Fages.
SL : Dernière ligne droite avant les élections de mi-mandat demain, mardi, aux États-Unis.
AD : Les Américains renouvellent la Chambre des représentants, 435 députés, un tiers du Sénat, soit 34 sièges. Ce qui est en jeu avec ces élections, c'est la façon dont Joe Biden pourra gouverner les deux prochaines années. Aura-t-il les mains libres ou devra-t-il composer avec ses opposants, les Républicains ? Marie Normand. Tous les yeux se tournent vers les états clés où démocrates et Républicains sont au coude-à-coude.
Arizona, Géorgie, Michigan, Pennsylvanie, ou encore Wisconsin : cinq États que le président Joe Biden a fait basculer, parfois sur le fil, en 2020. Des millions de dollars y sont dépensés depuis plusieurs mois. Record en Pennsylvanie dans la course pour un poste de sénateur. Les Républicains ne sont qu'à un siège de la majorité dans la Chambre haute. Duel très serré aussi pour ce poste dans le Wisconsin et en Géorgie. Un État où l'attention se porte aussi sur le siège de gouverneur. Match retour entre le sortant, le Républicain Brian Kemp, et la démocrate afro-américaine Stacey Abrams, qui avait perdu de peu, il y a 4 ans. Dans le Michigan, la gouverneure démocrate s'accroche à son siège face à un candidat conservateur soutenu par Donald Trump. De nombreux candidats républicains revendiquent d'ailleurs, comme l'ancien président, que le scrutin de 2020 a été volé. Ils se présentent mardi à des postes qui supervisent et fixent les règles des élections. C'est le cas, par exemple, au Nevada et Arizona, où les candidats républicains avancent qu'ils pourraient ne pas valider les victoires démocrates. Preuve que c'est aussi la présidentielle de 2024, voire l'avenir de la démocratie américaine, qui se joue dans ces États pivots mardi.
AD : Élection de mi-mandat aux États-Unis demain donc, le 8 novembre. Des résultats à connaitre sur RFI. C'était Marie Normand. RFI à Paris, 17h05.
SL : Le président Volodymyr Zelensky dénonce une « terreur énergétique ».
AD : Près de 4,5 millions de personnes en Ukraine privées d'électricité ce week-end, et ce en raison de frappes russes contre les infrastructures du pays. À Kiev, la capitale, les coupures de courant se multiplient depuis maintenant plusieurs semaines. Les habitants de la capitale tentent donc de s'adapter. Certains y arrivent mieux que d'autres.
SL : Le reportage de nos envoyés spéciaux Anastasia Becchio et Boris Vichith.
Dans son petit kiosque hors d'âge, planté au milieu d'immeubles d'habitation, un cordonnier répare une botte à la semelle très élimée. Il vient de se remettre au travail après une coupure de courant de 4 heures. « C'est impossible de travailler ! J'arrive le matin et l'électricité se coupe. Si on était en été, ça serait différent. Mais là, quand ils coupent le courant, je suis obligé de partir, parce qu'il fait froid. Je n'arrête pas de faire des allers-retours. Là, je travaille, tant qu'il y a du courant. Il m'arrive de travailler jusqu'à 22-23h, parce que je n'arrive pas à faire toutes les commandes ». Ambiance plus détendue, dans cet institut de beauté où une cliente en peignoir attend son tour : lorsque l'électricité s'arrête, un générateur entre en marche. Le patron, un Géorgien, a pris les devants avant même que la Russie ne lance des attaques massives sur les infrastructures énergétiques, raconte une esthéticienne. « Il a vécu la même chose lors de la guerre entre la Russie et la Géorgie, en 2008. Ensuite, pendant un an et demi, ils avaient des coupures de courant. Dans son immeuble, ils s'étaient cotisés pour installer un générateur. Il nous a dit : « je suis passé par là » et c'est pourquoi il a trouvé la solution pour notre établissement, en achetant un générateur ». Natalia s'attend à un hiver difficile. Sa hantise : que la situation devienne encore plus délicate en cas de nouvelles attaques sur la capitale. Anastasia Becchio, Boris Vichith, Kiev, RFI.
SL : En Asie, aux Philippines, ces révélations spectaculaires de la police, un mois après l'assassinat d'un célèbre journaliste de radio.
AD : Il s'appelait, Percival Mabasa, âgé de 63 ans, il a été abattu, tué, dans la banlieue de Manille, la capitale, au début du mois d'octobre. Vincent Souriau bonjour.
Vincent Souriau : Bonjour.
AD : Les enquêteurs philippins accusent le directeur de l'administration pénitentiaire, celui qui gère les prisons, d'avoir orchestré sa disparition, d'être à l'origine de la mort du journaliste.
Oui, d'après la police, il y a une chaîne de transmission très claire : les ordres sont partis d'en haut, de tout en haut, du sommet de l'administration pénitentiaire, ont transité par plusieurs hommes de main jusqu'à l'exécutant. Un tueur professionnel qui aurait perçu pour lui et ses complices la somme de 500 000 pesos philippins. L'équivalent de 8 500 euros. Le mobile ? La police ne s'est pas étendue sur la question, mais il ne fait guère de doute. Dans ses émissions, la dernière émission datant du 30 septembre, Percival Mabasa n'épargnait personne : taclait la corruption rampante qui gangrène le gouvernement philippin, dénonçait la décrépitude des établissements publics et pointait régulièrement du doigt l'état déplorable des prisons dont il conspuait les administrateurs. Affaire très vite démêlée donc par la police, place maintenant aux personnels politiques avec une réaction très attendue, celle du président philippin, Ferdinand Marcos Junior qui va devoir se positionner sur un dossier très sensible aux Philippines, la liberté de la presse à travers le pays.
AD : Vincent Souriau dans ce Journal en français facile.
SL : À deux semaines de l'ouverture du Mondial 2022, le groupe français Vinci convoqué par la justice française.
AD : Une convocation dans le cadre d'une enquête sur les conditions de travail des ouvriers sur les chantiers pour préparer cette Coupe du monde de football au Qatar. À l'origine de cette enquête, ce sont 17 employés indiens et népalais qui ont porté plainte contre Vinci. L'entreprise française réfute, dément les accusations, notamment de « travail forcé » et de « traite d'êtres humains ». Ainsi se referme ce Journal en français facile, où que vous soyez sur la planète, merci à vous de l'avoir écouté et à demain.