Journal en français facile 13/06/2021 20h00 GMT
22h00 à Paris, deux heures de moins en temps universel.
Loïc Bussières : Bonsoir et bienvenue dans votre Journal en français facile. Journal que je vous présente en compagnie de Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin.
Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Loïc, bonsoir à toutes et à tous.
LB : À la Une, la fin de l'ère Netanyahu en Israël. Le Parlement a voté la confiance au nouveau gouvernement de coalition. Il sera mené par le chef de la droite radicale, Naftali Bennett.
ZK : La fin du sommet du G7, dans le sud-ouest de l'Angleterre. Après trois jours de débats, les dirigeants des grandes puissances se quittent sur des promesses. Celles notamment de faire face ensemble aux futurs pandémies.
LB : Et puis en tennis, Novak Djokovic s'impose à Roland-Garros. Après avoir écarté Rafael Nadal, il a dominé Stefanos Tsitsipas en finale.
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ZK : Tout d'abord ces démonstrations de joie dans les rues de Tel Aviv. Des milliers de personnes rassemblées sur la place Rabin pour fêter le la fin de l'ère Benyamin Netanyahu.
LB : Après 12 ans de suite au pouvoir, le Parlement israélien a voté, en effet, la confiance au nouveau gouvernement. Il sera mené par le nationaliste Naftali Bennett et le centriste Yair Lapid. Même si les députés ont fait durer le suspense jusqu'à la dernière minute. Sur place, les précisions de notre correspondant Michel Paul.
60-59, la confiance a été votée au gouvernement Bennett. Un député de la liste Raam, le parti islamique s'est finalement abstenu comme il avait menacé de la faire. Une majorité relative et non pas absolue donc pour la coalition du changement. Un détail qui n'a pas échappé à la nouvelle opposition. Autre acquis, c'est Miki Lévy un député du parti Bleu Blanc, un ancien chef de la police de Jérusalem, qui a été élu président de la Knesset. Le débat qui a précédé les votes a été mouvementé. Ce qui s'est passé à la Knesset est sans précédent dans l'histoire parlementaire du pays font remarquer les commentateurs. Le discours de Naftali Bennett a été ponctué d'interpellation de députés de la droite, à tel point que plusieurs d'entre eux ont dû être expulsés de l'hémicycle pour permettre au chef de file du parti Yemina de terminer tant bien que mal son discours. Benyamin Netanyahu, lui, s'en est pris également à son successeur. « Comment faire confiance à celui qui est responsable de l'arnaque électorale du siècle », s'est-il écrié. Je reviendrai, promet Netanyahu bien campé dans son nouveau rôle, celui de chef de l'opposition, et plus vite que l'on pense, ajoute-t-il.
ZK : À la Une également, le sommet du G7 qui s'est refermé ce dimanche, au Royaume-Uni, avec une troisième journée consacrée à l'urgence climatique.
LB : Avant cela, les dirigeants du groupe des sept plus grandes puissances mondiales avaient abordé les questions économiques et la pandémie de coronavirus. Ils se sont quitté ce soir avec la promesse d'agir ensemble sur ces dossiers. Manière pour le G7 de restaurer son image en mettant en avant la solidarité de ses membres à travers notamment le plan de bataille présenté pour faire face aux futures pandémies. Romain Lemaresquier.
C'est un plan ambitieux, qualifié même d'historique par Londres, que les dirigeants du G7 ont présenté ce samedi. Le but : réduire le délai pour développer de futurs vaccins, mais également des traitements et améliorer les diagnostics avec l'objectif d'être en mesure de répondre en moins de 100 jours à l'apparition d'une nouvelle maladie. Après la pandémie de coronavirus qui continue de paralyser une partie du monde et qui a fait des millions de victimes, les pays du G7 veulent prendre les devants. Ce plan implique d'investir massivement dans la recherche médicale, notamment pour ne plus être dépendant d'autres pays pour fabriquer de nouveaux vaccins ou traitements. Les pays du G7 se sont par ailleurs engagés à fournir un milliard de doses de vaccins contre le Covid à une centaine de pays dans les deux années à venir. Ils plaident pour une réforme de l'OMS, l'Organisation mondiale de la santé, afin de renforcer une institution indispensable pour lutter contre les pandémies. Le directeur de l'OMS a d'ailleurs annoncé que le but de son organisation était de vacciner au moins 70% de la population mondiale d'ici au prochain sommet du G7 qui se tiendra l'année prochaine en Allemagne. Des annonces qui visent à démontrer l'union des pays du G7. Une unité retrouvée en grande partie grâce au président américain Joe Biden.
LB : Romain Lemaresquier.
À noter que Joe Biden, qui participait à son premier sommet du G7, a quitté Londres pour Bruxelles, à peine les débats terminés, où se tiendra demain un autre sommet, celui de l'Otan. Il assistera dans la foulée à une réunion avec les présidents des institutions de l'Union européenne avant de se rendre à Genève, où il doit s'entretenir avec son homologue russe Vladimir Poutine.
ZK : 22h05 à Stockholm. On se rend en Suède à la découverte d'une tradition qui remonte au XIXe siècle : les Studenten.
LB : Les Studenten, ce sont ces fêtes débridées qui célèbrent la fin du lycée et l'entrée à l'université ou dans le vie active. Elles se tenaient dans le pays en cette fin de semaine. Problème : cet usage se marie mal aux restrictions encore en cours, pour cause de Covid, notamment sur le nombre de personnes autorisés à se rassembler. Les intéressés sont toutefois souvent passés outre le règlement. Le reportage à Stockholm de Frédéric Faux.
Les Studenten, c'est ça : une fête débridée qui commence par un petit-déjeuner au champagne avec toute sa classe dans un parc de la ville, un dernier repas à la cantine, une sortie en fanfare du lycée où on lance vers le ciel une casquette blanche, et puis une série de fêtes qui continue jusqu'au lendemain. Les restrictions ? Benjamin et Markus ont préféré les oublier : « J'étais à la fête d'un ami hier qui était censée être une petite fête, et on était 200. On a tout fait : des batailles d'extincteurs, des feux d'artifice… » « Même s'il y a le corona, c'est bien de célébrer cette dernière année, c'est la fin d'un chapitre. » L'une des traditions des Studenten veut que chaque classe prenne place à l'arrière d'un camion pour parader dans les rues de la ville, en criant et en chantant. La mairie a interdit ce genre de rassemblement, mais les lycéens ont trouvé une faille : « Au lieu d'un camion, on va sur un bateau cette année. Beaucoup de gens ont fait ça. » « C'est un vide juridique, ils ont oublié d'interdire la location de ces bateaux. ». Une fête d'autant plus nécessaire pour ses lycéens de terminale qu'ils ont été parmi les plus touchés par les restrictions. Les autorités ayant estimé qu'ils étaient les plus capables de supporter l'enseignement à distance, beaucoup d'entre eux ne sont venus dans leur établissement qu'une semaine sur trois. Frédéric Faux, Stockholm, RFI.
ZK : En bref, en France, le départ du général François Lecointre. Il occupait depuis quatre ans les fonctions de chef d'État-major.
LB : Un départ à la demande de l'intéressé qui explique que sa décision est dictée par le calendrier politique et la prochaine présidentielle. L'Élysée a choisi le général Thierry Burkhard, actuel chef d'État-major de l'armée de terre, pour le remplacer.
ZK : Autre nomination, celle d'Antoine Anfré, nouvel ambassadeur de France au Rwanda.
LB : Le poste était vacant depuis six ans en raison des tensions entre Paris et Kigali à propos du génocide de 1994. Le gouvernement rwandais a approuvé hier cette nomination, annoncée il y a une quinzaine de jours par Emmanuel Macron.
ZK : Les sports, en tennis, Novak Djokovic s'impose en finale de Roland Garros.
LB : Le Serbe est venu à bout de Stefanos Tsitsipas. En cinq manches, il remporte son 19e titre de grand chelem.
ZK : Le football et la suite du premier tour de l'Euro.
LB : Avec la victoire de l'Autriche sur la Macédoine du Nord. En ce moment, l'Angleterre mène un but à zéro face à la Croatie. Les Pays-Bas et l'Ukraine s'affrontent également, aucun but marqué, 0 à 0 pour l'instant.
ZK : Le football, ce n'est pas que l'Euro, c'est aussi le début aujourd'hui de la Copa América.
LB : L'autre grande compétition continentale qui regroupe les dix meilleures sélections sud-américaines. Elle aussi a été reportée, comme l'Euro, d'un an à cause du Covid, mais a en plus dû déménager à la dernière minute au Brésil après les désistements des pays hôtes, l'Argentine et la Colombie en raison de la crise sanitaire. Tom Rossi.
Les Brésiliens défendront bien leur titre à domicile malgré leur opposition à la tenue de la compétition. Leur pays est l'un des plus touchés par la pandémie de Covid-19 avec près de 500 000 morts, mais la Cour suprême a donné son feu vert. Les deux immenses stars Messi et Neymar vont donc pouvoir se mettre en quête de leur premier titre en Copa América. Le numéro 10 brésilien du PSG était blessé lors du sacre en 2019. C'était déjà à domicile et le Brésil ne se présentait pas avec autant de certitudes sur le terrain. Cette année, la Seleção, grande favorite, survole les qualifications sud-américaines pour la Coupe du monde 2022 avec six victoires en autant de rencontres depuis octobre. Ce qui n'est pas le cas de l'Argentine qui n'a gagné qu'un seul de ses quatre derniers matches. L'Albiceleste courre après un sacre en Copa América ou au Mondial depuis 28 ans. Et c'est sans doute la dernière opportunité pour Lionel Messi dans cette compétition après trois finales perdues. La Pulga fetera ses 34 ans pendant le tournoi.
LB : Précisions signées Tom Rossi. Coup d'envoi de cette Copa América, à 21h temps universel, avec Brésil-Venezuela, suivi à 1h00 temps universel de Colombie-Équateur.
C'est la fin du Journal en français facile.