Journal en français facile 22/05/2022 20h00 GMT
Raphaël Delvolve : 20h en temps universel sur RFI, 22h dans nos studios à Paris. Voici le Journal en français facile. Et avec moi pour présenter ce Journal en français facile, Mehdi Meddeb. Bonsoir Mehdi.
Mehdi Meddeb : Bonsoir Raphaël, Bonsoir à tous.
RD : Un colonel des Gardiens de la Révolution tué en Iran ce dimanche. Les autorités iraniennes parlent d'un assassinat terroriste et accusent les États-Unis. Nous vous donnerons plus de détails dans quelques instants.
MM : La variole du singe, un virus qui circulent de plus en plus dans le monde. Il est apparu dans de nombreux pays d'Europe. Et il inquiète aussi aux États-Unis, où un premier malade a été enregistré.
RD : Dans ce journal, nous irons aussi aux États-Unis pour parler d'une règle empêchant beaucoup de migrants venus d'Amérique du Sud d'entrer dans le pays. Le titre 42 que le président Joe Biden voulait faire annuler dès demain mais il en a été empêché par une décision de justice. C'est mal vécu par beaucoup de personnes bloquées à la frontière, vous l'entendrez.
MM : Et puis direction l'Espagne où les supporters du club de football du Real Madrid sont très déçus. Le joueur français Kylian Mbappé a finalement choisi de ne pas aller jouer là-bas la saison prochaine. Il a annoncé hier vouloir rester au Paris Saint Germain.
-----
MM : Commençons, donc, en Iran. Un assassinat a eu lieu dans la capitale, Téhéran, ce dimanche.
RD : Un membre des Gardiens de la Révolution a été tué. Il s'agit d'un haut gradé, d'un colonel. Petite précision, avant d'en venir aux détails de cette affaire, les Gardiens de la Révolution est ce que l'on appelle un groupe paramilitaire. C'est à dire, une force parallèle à une armée classique. Les Gardiens de la Révolution, appelés aussi Pasdaran, ont un rôle politique très important en Iran. Et donc, ce dimanche, un chef de ce groupe paramilitaire a été tué par balles alors qu'il se trouvait dans sa voiture. Les précisions de notre journaliste, Daniel Vallot.
Les images publiées par les agences de presse iraniennes montrent un homme couvert de sang, effondré sur le volant de sa voiture. Selon les autorités iraniennes, l'homme tué par balles est un colonel des Gardiens de la révolution, un « défenseur du sanctuaire » selon l'expression utilisée à Téhéran pour désigner toute personne envoyée en Syrie ou en Irak par le régime. Dans un communiqué publié sur internet, les Gardiens de la Révolution dénoncent un « acte terroriste » commis par des éléments liés à « l'arrogance mondiale », c'est-à-dire aux États-Unis et à leurs alliés dans la région, selon la phraséologie en cours au sein de la République islamique. Les agresseurs étaient à moto lorsqu'ils ont tiré sur l'officier qui se trouvait à l'arrêt dans sa voiture, non loin de son domicile. Selon les autorités, une enquête est en cours pour identifier les deux motards qui seraient toujours en fuite. Plusieurs assassinats ciblés ont eu lieu en Iran ces dernières années, mais ils visaient des scientifiques liés au programme nucléaire iranien. Ces attaques ont toutes été attribuées à Israël par le régime.
RD : Daniel Vallot. Sur le continent asiatique toujours, le président des États-Unis, Joe Biden est arrivé ce dimanche au Japon. Ce voyage s'inscrit dans une tournée dans plusieurs pays du continent. Ce lundi, il rencontrera notamment le Premier ministre Japonais et l'Empereur du Japon. Un empereur est celui qui dirige un empire, comme un roi dirige un royaume. Précisons tout de même que l'Empereur du Japon n'a pas de réel pouvoir.
MM : Et d'ailleurs avant de partir pour le Japon, le président des États-Unis a parlé d'un virus circulant actuellement dans le monde : la variole du singe.
RD : Joe Biden estime notamment que ce virus devait être à surveiller. Si plus de 70 personnes ont déjà été infectées à la variole du singe en Europe, un premier cas a été recensé aux États-Unis. Loubna Anaki nous donne plus de détails. Elle est présente à New York pour Radio France Internationale.
Le centre de prévention des maladies l'assure, le risque pour la santé publique reste minime pour le moment. Mais les autorités américaines disent s'inquiéter de la façon dont le virus de la variole du singe se propage actuellement. « Nous n'avions jamais vu une telle propagation par le passé », a expliqué l'un des responsables du CDC ajoutant qu'il fallait se préparer pour ce qui pourrait arriver. Le centre a ainsi appelé les hôpitaux et les professionnels de santé à être vigilants et à rapporter tous cas suspects afin de permettre un meilleur suivi des éventuels cas qui pourraient se déclarer dans le pays. Pour le moment, les États-Unis comptent officiellement un 1er cas de variole du singe, détecté chez un patient dans le Massachusetts. Un homme de retour d'un voyage au Canada où les autorités comptent au moins une quinzaine de cas. À New York, des analyses sont toujours en cours pour 2 cas suspects. Il faut savoir que l'année dernière, les États-Unis avaient déjà enregistré 2 cas de variole du singe, mais cette nouvelle vague intervient alors que les contaminations se multiplient en Europe. S'il n'existe pas de traitement spécifique à la variole du singe, le CDC assure qu'il dispose de stocks suffisants de vaccins et d'antiviraux contre la variole qui pourraient servir aussi en cas de propagation massive de la variole du singe. Un scénario peu probable selon les experts américains. Loubna Anaki, New York, RFI.
MM : Restons sur le continent Américain, une mesure facilitant les expulsions de migrants aux États-Unis va rester en vigueur demain, contre l'avis de l'actuel gouvernement.
RD : Oui le président Joe Biden voulait mettre fin à ce que l'on appelle aux États-Unis, le titre 42. C'est une mesure décidée par l'ancien président Donald Trump au moment de la crise du coronavirus. Depuis le mois de mars 2020, elle permet aux policiers protégeant les frontières américaines de renvoyer dans leurs pays, les étrangers en situation illégale, irrégulière. De les expulser facilement, sans procédure administrative ou encore de demande d'asile. Si le président actuel voulait arrêter cette mesure, il en a été empêché par un juge de l'État de Louisiane. En raison du titre 42, beaucoup de migrants sont bloqué au Mexique, au sud des États-Unis. Voyons comment ils vivent cette situation sur place avec notre journaliste présente au Mexique, Gwendolina Duval.
Jusqu'à nouvel ordre, l'attente continue pour les migrants qui veulent déposer une demande d'asile aux États-Unis. Depuis plus de deux ans, ils arrivent toujours plus nombreux à la frontière et restent bloqués. Pour eux : impossible de repartir dans leur pays d'origine alors ils s'accumulent dans les villes frontalières. Et pour Josep Herrero de l'agence de l'ONU pour les réfugiés, cette incertitude est très anxiogène. « Il y a beaucoup de confusion, les gens sont perdus. Ils ne savent pas à quoi s'attendre, ni quelles sont les procédures qui peuvent s'appliquer, ni si l'accès à la frontière est fermé ou bien s'il va rouvrir. » Au Mexique, le titre 42 fait l'objet de protestation de la part des migrants eux-mêmes mais aussi des associations et institutions internationales. Beaucoup considèrent que la mesure n'est plus nécessaire, tandis que cela fait plus de 6 mois que les restrictions sont levées pour les touristes. « Tous les États sont souverains pour mettre en place leur politique frontalière et de prévention et de contrôle des maladies. Mais en aucun cas, ces mesures ne doivent empêcher le droit à l'accès du territoire et au droit de demander l'asile, car c'est un droit de l'homme fondamental. » Selon les estimations, depuis l'instauration du titre 42, plus d'1,7 millions de personnes ont été expulsés par les États-Unis. Gwendolina Duval, Tijuana, RFI.
MM : Parlons maintenant de football Raphaël. Hier le joueur français Kylian Mbappé a annoncé rester au Paris Saint Germain. Cette décision provoque la colère d'une partie de l'Espagne.
RD : Oui car avant de prendre la décision de rester jouer à Paris en France, Mbappé a failli aller jouer au Real Madrid. Beaucoup de commentaires négatifs dans les journaux réputés proches du club de la capitale espagnole ce matin. Même sentiment du côté des supporteur du Real Madrid. Explication sur place de notre correspondant, Pierre Chaperon.
Il faut beaucoup de classe pour jouer au Real ironise Marca, ou c'est lui qui perd selon AS. Autant dire que la décision de Kylian Mbappé de continuer au PSG n'est pas du tout passer dans la presse madrilène. Pour Miguel, ce père de famille d'une cinquantaine d'années, le Français a fait le mauvais choix. « C'est lui qui perd dans l'histoire. Il n'a pas respecté sa parole et c'est tout. On ne peut rien faire d'autre. Mbappé a besoin du Real Madrid, mais s'il ne veut pas venir, il ne vient pas. On ne peut plus rien faire ». Déception, trahison, colère… supporter comme journalistes espagnols n'avait pas de mot assez fort pour qualifier ce que l'on considère ici comme une volte-face. Pour Javier, 16 ans, la pilule est difficile à avaler. « Tout semblait acquis. On avait l'impression qu'il envisageait de venir ici. Et ça semblait être une bonne option parce que ça t'assure une équipe capable de remporter la Ligue des Champions au moins parce que le PSG, malgré tout l'argent qu'il met, il n'arrive pas à la gagner. Je ne dirai pas que je suis en colère, mais je suis déçu. » Une sacrée douche froide pour le Real. Reste à savoir si le club continuera de rêver à faire venir le français. Quoiqu'il en soit sa cote d'amour à considérablement baissé de ce côté-ci des Pyrénées. Pierre Chaperon, Madrid, RFI.
RD : Et puis l'actualité foot c'est également la fin des grands championnats en Europe. Celui d'Angleterre s'est achevé ce dimanche. C'est Manchester City qui finit premier et qui est donc champion. En Italie également c'est la 38e et dernière journée du championnat, la série A. C'est le Milan AC qui l'emporte. Le Milan AC qui n'avait plus gagné le titre de champion d'Italie depuis 2011. C'est ainsi que se referme ce Journal en français facile, merci à Mehdi Meddeb de l'avoir présenté avec moi.
MM : Merci Raphaël, et très belle soirée ou très belle journée à l'écoute de Radio France Internationale.