Journal en français facile 23/10/2021 20h00 GMT
Johanne Burgell : RFI 22 heures à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir et bienvenue pour cette nouvelle édition du Journal en français facile. Pour le présenter avec moi, Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.
Sylvie Berruet : Bonsoir Johanne, bonsoir à tous.
JB : En Turquie, dix ambassadeurs désormais déclarés persona non grata. C'est à dire qu'ils devront rentrer dans leur pays. Le président turc n'accepte pas leur mobilisation en faveur de l'opposant Osman Kavala.
SB : À quelques jours d'une nouvelle audience à Londres concernant l'extradition de Julian Assange réclamée par les États-Unis, des soutiens du lanceur d'alerte se sont réunis dans la capitale britannique.
JB : Et puis à Lille, dans le nord de la France, la candidate socialiste à l'élection présidentielle, Anne Hidalgo, a tenu un premier grand meeting. Elle a présenté ce qu'elle appelle son projet de reconquête.
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JB : Mais d'abord avant de développer ces titres, Sylvie, vous en parliez il y a quelques minutes dans Afrique soir.
SB : Le clap de fin pour le Fespaco, le festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou.
JB : Nous retrouvons Guillaume Thibault en direct de Ouagadoudou, capitale du Bourkina.
[Transcription manquante]
JB : On connait maintenant le sacre suprême, L'étalon d'or de Yennenga.
SB : Le président turc met ses menaces à exécution.
JB : Recep Tayyip Erdogan avait prévenu cette semaine que les ambassadeurs de dix pays dont la France risquaient d'être expulsés. Ankara reproche à ces diplomates d'avoir appelé à la libération de l'opposant et homme d'affaires Osman Kavala. Des consignes ont donc été données aujourd'hui pour que les dix ambassadeurs soient déclarés persona non grata. En d'autre terme, leur pays vont devoir les faire rentrer à la maison. Cette décision montre à quel point les relations entre Ankara et l'Occident sont difficiles. Correspondance, Anne Andlauer.
États-Unis, France, Allemagne, Pays-Bas, Finlande, Danemark, Suède, Norvège, Canada et Nouvelle-Zélande : sur ordre de Recep Tayyip Erdogan, les représentants de ces dix pays ne sont plus les bienvenus en Turquie. Dans une lettre commune, ils avaient déploré la détention, depuis quatre ans, du mécène Osman Kavala, accusé d'avoir financé les manifestations antigouvernementales du parc Gezi en 2013 et d'avoir joué un rôle dans le coup d'État manqué de 2016. « Où croyez-vous être ? Ici, c'est la Turquie, pas un État tribal ! » a lancé le président turc devant une foule de partisans. Avant d'ajouter, toujours à l'adresse des ambassadeurs : « S'ils ne comprennent pas la Turquie, ils vont la quitter ! » Cette décision inédite pour ce pays membre de l'Otan et toujours candidat à l'adhésion à l'Union européenne montre les limites de l'apaisement avec l'Europe et les États-Unis initié cette année par le pouvoir turc. Elle survient surtout à un moment où Tayyip Erdogan fait vibrer la corde nationaliste face aux difficultés de l'économie et à l'érosion de sa base électorale. Dans la même veine, le chef de l'État turc a menacé plusieurs fois ces derniers jours de mener une nouvelle incursion militaire en Syrie. Anne Andlauer, Istanbul, RFI.
SB : Israël a classé six ONG palestiniennes sur la liste des organisations terroristes, une décision prise sans avoir consulté son allié américain.
JB : Et l'administration Biden compte demander des explications au nouveau gouvernement israélien. Sur la liste noire israélienne figure désormais des organisations de défense des droits humains, accusées d'être liées au Front populaire de libération de la Palestine, un groupe armé à tendance marxiste. La décision israélienne a déclenché de nombreuses réactions et critiques. Raggai El-Ad est le directeur de B'tselem, une ONG israélienne qui défend les droits humains dans les territoires occupés.
[Transcription manquante]
JB : Propos recueillis par Michel Paul.
SB : Une marche de soutien à Julian Assange était organisée aujourd'hui à Londres.
JB : Cela avant une nouvelle audience qui doit se tenir la semaine prochaine. La justice britannique va réexaminer en appel la demande d'extradition par les États-Unis du fondateur de WikiLeaks. Le lanceur d'alerte est en prison depuis deux ans maintenant, et cela sans avoir été jugé. À Londres, Sidonie Gaucher.
Les mouvements de soutien à Julian Assange battent le pavé londonien. Sur le parvis de la BBC, et mercredi et jeudi prochain, pour l'audience en appel devant la Haute Cour. La semaine prochaine est décisive pour le fondateur de WikiLeaks. En attendant, journalistes, militants et politiques, dont Jeremy Corbyn, se rassemblent autour du Tribunal populaire de Belmarsh, pour demander à nouveau au gouvernement américain de suspendre les poursuites. Rappel de faits : en janvier dernier, Julian Assange avait remporté une première victoire puisque la juge britannique Vanessa Baraitser avait refusé son extradition, en raison de sa santé mentale. Mais elle avait également refusé sa libération. Cela fait aujourd'hui 2 ans que le lanceur d'alerte est en prison dans l'Est de Londres, alors qu'il n'a pas été condamné. Si la demande d'extradition est finalement accordée la semaine prochaine, la peine de prison peut aller jusqu'à 175 ans pour espionnage. Mais si la cour d'appel confirme la décision prise en janvier dernier, il sera alors très difficile pour les États-Unis de continuer à demander son extradition. Sidonie Gaucher, Londres, RFI.
SB : La COP26 n'a pas encore commencé, mais l'heure est déjà au pessimisme.
JB : Le président britannique du prochain sommet sur le climat juge qu'il sera « plus difficile de parvenir à un accord mondial » qu'à Paris, en 2015. La COP26 s'ouvrira dans une semaine, à Glasgow et le gouvernement britannique aura alors 15 jours pour convaincre 200 pays d'en faire davantage pour réduire les émissions de CO2. L'objectif est toujours de contenir le réchauffement planétaire en dessous d'un degré et demi.
SB : En France, à 6 mois de l'élection présidentielle, Anne Hidalgo a tenu son premier grand meeting à Lille.
JB : Officiellement investie ce samedi, la candidate du Parti socialiste a présenté ce qu'elle a nommé un « projet de reconquête » devant 1 700 militants. Dans les sondages, la socialiste est créditée de 4 à 7% des voix. La maire de Paris a déroulé les grandes lignes de son projet et quelques propositions concrètes. Mais elle a surtout voulu prouver qu'elle était une candidate. Reportage de notre envoyé spécial à Lille, Aurélien Devernoix.
La voix déraille parfois un peu mais la conviction semble enfin se faire entendre. Appelez la désormais Anne avec un grand E comme École, État, Écologie, Europe et surtout Égalité. Alors que ses concurrents à gauche commencent à distiller leur programme, Anne Hidalgo a souhaité frapper fort avec des propositions concrètes. Objectif : s'afficher comme une candidate d'une gauche regardant vers l'avenir, mais en assumant son passé. Car Anne Hidalgo qui se voulait une candidate libre des partis a dû se rendre à l'évidence : elle sera bien celle du seul Parti Socialiste. Aurélien Devernoix, Lille, RFI.