SOCRATE - La maĂŻeutique đ (4)
les reproduire
c'est le principe mĂȘme de
l'apprentissage que de se baser sur nos
expériences passées pour ne pas
reproduire les mĂȘmes erreurs
ce qui veut dire que les erreurs nous
aident Ă condition qu'on y soit attentif
Ă condition qu'on les corrige
c'est Ă dire Ă condition qu'on change ce
qui est Ă l'origine de nos anciennes
erreurs parce que prendre conscience
d'une erreur pour la répéter
indéfiniment
c'est pas trĂšs utile
c'est pas ça qui va nous faire
progresser mais faire des erreurs en
Ă©tant attentif au pourquoi de nos
erreurs et Ă ce moment lĂ on progresse
dans la connaissance
l'idée maßtresse de la dialectique c'est
que la contradiction est le moteur de la
connaissance
la contradiction est le moteur de la
connaissance
ce qui veut dire que si on accepte
l'idée de la remise en question de soi
si on accepte et qu'on assume nos
erreurs pour justement ne plus avoir Ă
les reproduire
et bien ce moment lĂ nos erreurs nous
ont été utiles aux serrures nous auront
été bénéfiques et on pourrait presque
remercier nos erreurs pour nous avoir
guidé sur le bon chemin
c'est Ă force d'emprunter le mauvais
chemin que l'on finit par se réorienter
sur le bon chemin et c'est lĂ que le
rĂŽle d'autrui va ĂȘtre absolument
fondamental parce que l'autre va ĂȘtre
l'occasion de la contradiction est une
contradiction c'est toujours désagréable
précisément parce que ça heurte nos
croyances et que nous sommes attachĂ©s Ă
nos croyances
on a pas que nos croyances soient
bousculés mais sauf qu en étant bousculé
nos idées vont réagir
elles vont réagir en se remettant en
ordre elles vont tenir compte de la
contradiction qu'elles auront subi pour
ne plus avoir Ă la subir et tenir compte
de la contradiction
ça ne veut pas dire dresser un bouclier
devant nos idées ça veut pas dire
devenir agressif envers ceux qui vont
contredire nos idées
ça veut dire faire évoluer nos idées de
telle façon qu'elle ne soit plus soumise
Ă la contradiction
c'est un processus d'adaptation de mĂȘme
façon que lorsque vous fait subir à vos
muscles un stress vos muscles vont
s'adapter
le muscle s'adapte parce qu'il n'a pas
d'autre choix que de s'adapter
il est obligé de prendre en compte la
pression qu'il a reçus pour ne plus
avoir Ă subir et en prenant en compte ce
qu'il aura subis le muscle va se
développer va se renforcer de telle
sorte qu'il ne sera plus vulnérable au
prochain choc l'esprit fonctionne
exactement de la mĂȘme maniĂšre et c'est
pour ça que en l'absence d'interlocuteur
avec qui exerçait la maïeutique il peut
devenir utile de pratiquer la maĂŻeutique
avec soi mĂȘme
autrement dit de penser contre soi on
sait contre soi c'est ĂȘtre soi mĂȘme
notre propre contradicteurs notre propre
opposants pour mettre Ă l'Ă©preuve nos
croyances et voir si elle supporte le
poids de la contradiction on sait contre
soi c'est accepter que tout ce que l'on
sait c'est ce que l'on croit savoir et
que nul n'est Ă l'abri de la remise en
cause y ĂȘtre dans l'erreur n'a jamais
été un problÚme
le problĂšme est d'en sortir et on peut
en sortir en Ă condition d'admettre que
l'on a été le vrai ça
je n'ai pas celui qui sait dressage et
celui qui sait qu'il ne sait pas croire
que l'on sait prétendre que l'on sait
c'est se condamner Ă errer dans les
couloirs obscurs de la certitude sans
jamais pouvoir trouver l'issue c'est se
convaincre que l'on est sur le bon
chemin
tout en sachant au fond de soi que ce
n'est pas la bonne route
savoir que l'on ne sait pas c'est savoir
que l'on a encore tout Ă apprendre et
tout ce que je sais n'est lĂ que pour
ĂȘtre piĂ©tinĂ©e que pour ĂȘtre renversĂ©e et
fertiliser ce qui sera ma connaissance
de demain tous les jours une partie de
nos croyances s'effondre nous savons
mais nous ne voulons pas nous
n'acceptons pas nous n'acceptons pas de
laisser mourir nos croyances
nous tenons elle nous y sommes habitués
quelque part nous les aimons nous les
aimons pas
ce qu'elle nous permette de nous définir
nous les aimons parce que nous nous
identifions elle nous avons l'impression
que si nous les perdons nous ne sommes
plus rien sommes livrés aux ténÚbres de
l'inconnu mais l'inconnue n'est rien
d'autre que ceux qui demandent Ă ĂȘtre
connu l'inconnue n'est rien d'autre que
l'autre cÎté du connu l'autre cÎté du
des Ă©troits phase que nous ne voyons pas
nous sommes effrayés par l'autre cÎté
nous sommes effrayés par ce qui est
derriĂšre l'horizon sans voir que
l'horizon recul Ă mesure que nous
avançons s'élever à la connaissance à la
connaissance de soi Ă la connaissance du
monde c'est accepter de mourir c'est
accepter la mort de nos croyances la
mort une partie de nous-mĂȘmes et savoir
que de sept morts nous remettrons nous
remettrons toujours je vous remercie
[Musique]