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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 07 novembre 2019

Journal en français facile 07 novembre 2019

Adrien Delgrange : RFi 20h en temps universel et à Conakry. 21h à Paris, l'heure de votre Journal en français facile et je suis accompagné de Sylvie Berruet pour vous le présenter. Bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Adrien, bonsoir à tous.

AD : Au sommaire de ce 7 novembre. En Irak, 6 manifestants ont été tués aujourd'hui à Bagdad par des tirs à balles réelles des forces de l'ordre.

SB : En Guinée, nouvelle journée de manifestation contre un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé. Le Burkina Faso décrète 3 jours de deuil national après l'attaque terroriste d'hier.

AD : Et puis soupçonné d'avoir financé le groupe État islamique, l'entreprise Lafarge n'est plus poursuivie pour « complicité de crimes contre l'humanité », mais reste mis en examen pour d'autres accusations.

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SB : En Irak la mobilisation des manifestants se poursuit.

AD : Au centre de la capitale Bagdad, la place Tahrir est occupée jour et nuit par une jeunesse qui demande du changement dans le pays notamment le départ des dirigeants d'Irak. Ils veulent aussi une société plus démocratique et moins violente. Pour les manifestants, quand le pouvoir coupe internet dans le pays et c'est le cas, alors cela veut dire que les violences policières vont reprendre. C'est ce que pense Moussa Rahmatallah, un jeune irakien rencontré sur la place Tahrir par nos envoyés spéciaux.

« Ici lorsque le réseau internet est coupé c'est un message adressé par les autorités aux manifestants. Elles nous disent clairement : la répression reprend ! Et en effet 25 personnes ont été tuées à Bassora, 12 autres dans une autre ville. Ici à Bagdad il y a eu aussi des tirs à balles réelles contre des manifestants qui tentaient de forcer le passage sur un pont. Les autorités ne font que nous réprimer et nous diviser. Depuis l'invasion américaine en 2003, un système sectaire, basé sur la confession, a été mis en place. Les uns ont pris le pouvoir et des minorités ont été marginalisées. Mais la jeune génération veut rompre avec tout cela. Il y a une prise conscience. Pour nous, seule notre identité nationale compte. Notre génération souhaite fonder un nouveau pays et nous nous battons pour y parvenir. Certains d'entre l'ont payé de leur vie. » AD : Témoignage d'un jeune irakien recueilli à Bagdad, Sami Boukhelifa et Boris Vichith. Dans l'actualité africaine, un deuil national de trois jours a été décrété au Burkina Faso après l'embuscade hier contre un convoi d'une société minière canadienne, qui a fait 38 morts, c'est l'attaque « terroriste » la plus meurtrière qu'ait connue le pays.

SB : En Guinée, pour dire non à un 3e mandat d'Alpha Condé : nouvelle journée de manifestation.

AD : Et c'est une foule impressionnante qui est descendue dans les rues de Conakry. Une nouvelle fois, l'appel a été lancé par le Front national de défense de la Constitution, qui regroupe l'essentiel de la société civile et de l'opposition politique. Michel Arseneault.

Les images aériennes sont édifiantes. On y voit une véritable « marée rouge ». La couleur du FNDC a envahi les rues de Conakry aux cris de « non au 3e mandat », « vive le FNDC » ou encore « amoulanfé ». Une image a particulièrement marqué les esprits. On voit Cellou Dalein Diallo et Bah Oury, les deux frères ennemis issus de l'UFDG, principal parti d'opposition s'adressant un signe de la main malgré des années de brouille. « La chaleur était écrasante, raconte un participant, mais l'ambiance était à la fête » quant aux mots d'ordre, ils restent les mêmes. À savoir : libération des leaders du FNDC emprisonnés depuis le 22 octobre. Justice pour les victimes des manifestations et l'abandon d'une réforme constitutionnelle ouvrant la voie à un éventuel troisième mandat. Les principaux leaders de ce mouvement ont pris la parole sur l'esplanade du stade du 28 septembre, visiblement pas assez grande pour contenir la foule, pour s'incliner devant la mémoire des victimes et féliciter les manifestants du bon déroulement de la marche (autorisée par les autorités locales) et les appeler à poursuivre la mobilisation.

AD : Le général Ansoumane Camara, directeur général de la police, s'est également félicité du fait que la marche se soit déroulée sans incident, avant de saluer le professionnalisme des forces de sécurité déployées sur le parcours.

SB : C'est un retour au Cambodge compliqué et à haut risque qui s'annonce pour Sam Rainsy.

AD : Sam Rainsy est opposant historique au régime de Hun Sen, le pm cambodgien depuis 20 ans. Sam Rainsy devait partir en avion pour la Thaïlande aujourd'hui, afin de rallier le Cambodge samedi, mais son projet de retour au pays connaît une première difficulté. Il n'a pas pu prendre son vol pour Bangkok au départ de Paris ce qui n'empêche pas le chef de l'opposition de maintenir son objectif : revenir au pays pour mobiliser le peuple contre le régime autoritaire du pouvoir en place. Explications de Vincent Souriau.

Quand il s'est présenté au guichet, le personnel de Thaï Airways l'a prévenu qu'il ne pourrait pas embarquer. Impossible de se rendre à Bangkok via la compagnie nationale thaïlandaise. D'où sont venus les ordres ? Impossible à dire, mais difficile de ne pas penser à l'avertissement du Premier ministre thaïlandais qui l'avait dit même si Sam Rainsy ne cherche qu'à rejoindre le Cambodge, il n'est pas le bienvenu en Thaïlande. Est-ce la fin de l'aventure pour le premier opposant cambodgien ? Pas du tout. « Nous sommes déterminés à rentrer au Cambodge, accompagnés de ceux venus du monde entier qui partagent nos idées et qui veulent rejoindre le peuple cambodgien. Ensemble, nous allons lutter pour un véritable changement démocratique. Le Cambodge est un pays qui a besoin de la démocratie, notre projet reste intact. Je vous le répète encore une fois : nous allons faire notre retour ». Quand et comment ? Par quel itinéraire ? Impossible à dire pour l'instant. Sam Rainsy préfère mettre en place un nouveau scénario de voyage, mais cette fois, dans la discrétion.

SB : Les 39 personnes retrouvées mortes dans un camion en Grande-Bretagne sont toutes originaires du Vietnam.

AD : La police britannique avait dans un premier temps dit que les victimes étaient chinoises. Cette fois-ci c'est sûr, les victimes ont été identifiées, annoncent les autorités britanniques et vietnamiennes.

SB : Une première victoire judiciaire pour le groupe Lafarge !

AD : Le fabricant français de ciment est soupçonné d'avoir versé de l'argent, près de 13 millions d'euros, à l'organisation État islamique (EI), et ce dans le but de maintenir l'activité de sa cimenterie en Syrie, aujourd'hui les juges ont décidé de ne pas retenir la « complicité de crimes contre l'humanité » en revanche d'autres accusations sont maintenues. Laura Martel.

L'inculpation de Lafarge pour complicité de crimes contre l'humanité avait constitué une première judiciaire pour une entreprise française, mais la cour d'appel l'a donc finalement annulée, à la satisfaction de Christophe Ingrain, avocat du groupe. Une décision que déplore Sherpa. L'association avait porté plainte contre Lafarge en 2017, mais sa constitution de partie civile, comme celles d'autres ONG, a été invalidée il y a 2 semaines. Marie-Laure Gislain, auteure de la plainte. La cour a en revanche maintenu l'inculpation de Lafarge pour « financement du terrorisme », ce qui reste là encore une première judiciaire, ainsi que pour « violation d'un embargo » et « mise en danger de la vie » d'anciens salariés de son usine de Jalabiya.

AD : Enfin en France deux policiers seront jugés pour des violences présumées sur des" gilets jaunes". Ils devront répondre de" violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique" lors de la manifestation du 1er mai 2019, annonce jeudi le procureur de Paris Rémi Heitz. La date du procès n'a pas été communiquée.


Journal en français facile 07 novembre 2019 Journal in easy French November 07, 2019

Adrien Delgrange : RFi 20h en temps universel et à Conakry. 21h à Paris, l'heure de votre Journal en français facile et je suis accompagné de Sylvie Berruet pour vous le présenter. Bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Adrien, bonsoir à tous.

AD : Au sommaire de ce 7 novembre. En Irak, 6 manifestants ont été tués aujourd'hui à Bagdad par des tirs à balles réelles des forces de l'ordre. In Iraq, 6 protesters were killed today in Baghdad by live fire from the police.

SB : En Guinée, nouvelle journée de manifestation contre un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé. Le Burkina Faso décrète 3 jours de deuil national après l'attaque terroriste d'hier.

AD : Et puis soupçonné d'avoir financé le groupe État islamique, l'entreprise Lafarge n'est plus poursuivie pour « complicité de crimes contre l'humanité », mais reste mis en examen pour d'autres accusations. AD: And then suspected of having funded the Islamic State group, the Lafarge company is no longer prosecuted for "complicity in crimes against humanity", but remains indicted for other charges.

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SB : En Irak la mobilisation des manifestants se poursuit.

AD : Au centre de la capitale Bagdad, la place Tahrir est occupée jour et nuit par une jeunesse qui demande du changement dans le pays notamment le départ des dirigeants d'Irak. Ils veulent aussi une société plus démocratique et moins violente. Pour les manifestants, quand le pouvoir coupe internet dans le pays et c'est le cas, alors cela veut dire que les violences policières vont reprendre. C'est ce que pense Moussa Rahmatallah, un jeune irakien rencontré sur la place Tahrir par nos envoyés spéciaux.

« Ici lorsque le réseau internet est coupé c'est un message adressé par les autorités aux manifestants. Elles nous disent clairement : la répression reprend ! Et en effet 25 personnes ont été tuées à Bassora, 12 autres dans une autre ville. Ici à Bagdad il y a eu aussi des tirs à balles réelles contre des manifestants qui tentaient de forcer le passage sur un pont. Les autorités ne font que nous réprimer et nous diviser. Depuis l'invasion américaine en 2003, un système sectaire, basé sur la confession, a été mis en place. Les uns ont pris le pouvoir et des minorités ont été marginalisées. Some took power and minorities were marginalized. Mais la jeune génération veut rompre avec tout cela. Il y a une prise conscience. Pour nous, seule notre identité nationale compte. Notre génération souhaite fonder un nouveau pays et nous nous battons pour y parvenir. Certains d'entre l'ont payé de leur vie. » AD : Témoignage d'un jeune irakien recueilli à Bagdad, Sami Boukhelifa et Boris Vichith. Dans l'actualité africaine, un deuil national de trois jours a été décrété au Burkina Faso après l'embuscade hier contre un convoi d'une société minière canadienne, qui a fait 38 morts, c'est l'attaque « terroriste » la plus meurtrière qu'ait connue le pays.

SB : En Guinée, pour dire non à un 3e mandat d'Alpha Condé : nouvelle journée de manifestation.

AD : Et c'est une foule impressionnante qui est descendue dans les rues de Conakry. Une nouvelle fois, l'appel a été lancé par le Front national de défense de la Constitution, qui regroupe l'essentiel de la société civile et de l'opposition politique. Michel Arseneault.

Les images aériennes sont édifiantes. On y voit une véritable « marée rouge ». La couleur du FNDC a envahi les rues de Conakry aux cris de « non au 3e mandat », « vive le FNDC » ou encore « amoulanfé ». Une image a particulièrement marqué les esprits. On voit Cellou Dalein Diallo et Bah Oury, les deux frères ennemis issus de l'UFDG, principal parti d'opposition s'adressant un signe de la main malgré des années de brouille. « La chaleur était écrasante, raconte un participant, mais l'ambiance était à la fête » quant aux mots d'ordre, ils restent les mêmes. À savoir : libération des leaders du FNDC emprisonnés depuis le 22 octobre. Justice pour les victimes des manifestations et l'abandon d'une réforme constitutionnelle ouvrant la voie à un éventuel troisième mandat. Les principaux leaders de ce mouvement ont pris la parole sur l'esplanade du stade du 28 septembre, visiblement pas assez grande pour contenir la foule, pour s'incliner devant la mémoire des victimes et féliciter les manifestants du bon déroulement de la marche (autorisée par les autorités locales) et les appeler à poursuivre la mobilisation.

AD : Le général Ansoumane Camara, directeur général de la police, s'est également félicité du fait que la marche se soit déroulée sans incident, avant de saluer le professionnalisme des forces de sécurité déployées sur le parcours.

SB : C'est un retour au Cambodge compliqué et à haut risque qui s'annonce pour Sam Rainsy.

AD : Sam Rainsy est opposant historique au régime de Hun Sen, le pm cambodgien depuis 20 ans. Sam Rainsy devait partir en avion pour la Thaïlande aujourd'hui, afin de rallier le Cambodge samedi, mais son projet de retour au pays connaît une première difficulté. Il n'a pas pu prendre son vol pour Bangkok au départ de Paris ce qui n'empêche pas le chef de l'opposition de maintenir son objectif : revenir au pays pour mobiliser le peuple contre le régime autoritaire du pouvoir en place. Explications de Vincent Souriau.

Quand il s'est présenté au guichet, le personnel de Thaï Airways l'a prévenu qu'il ne pourrait pas embarquer. Impossible de se rendre à Bangkok via la compagnie nationale thaïlandaise. D'où sont venus les ordres ? Impossible à dire, mais difficile de ne pas penser à l'avertissement du Premier ministre thaïlandais qui l'avait dit même si Sam Rainsy ne cherche qu'à rejoindre le Cambodge, il n'est pas le bienvenu en Thaïlande. Est-ce la fin de l'aventure pour le premier opposant cambodgien ? Pas du tout. « Nous sommes déterminés à rentrer au Cambodge, accompagnés de ceux venus du monde entier qui partagent nos idées et qui veulent rejoindre le peuple cambodgien. Ensemble, nous allons lutter pour un véritable changement démocratique. Le Cambodge est un pays qui a besoin de la démocratie, notre projet reste intact. Je vous le répète encore une fois : nous allons faire notre retour ». Quand et comment ? Par quel itinéraire ? Impossible à dire pour l'instant. Sam Rainsy préfère mettre en place un nouveau scénario de voyage, mais cette fois, dans la discrétion.

SB : Les 39 personnes retrouvées mortes dans un camion en Grande-Bretagne sont toutes originaires du Vietnam.

AD : La police britannique avait dans un premier temps dit que les victimes étaient chinoises. Cette fois-ci c'est sûr, les victimes ont été identifiées, annoncent les autorités britanniques et vietnamiennes.

SB : Une première victoire judiciaire pour le groupe Lafarge !

AD : Le fabricant français de ciment est soupçonné d'avoir versé de l'argent, près de 13 millions d'euros, à l'organisation État islamique (EI), et ce dans le but de maintenir l'activité de sa cimenterie en Syrie, aujourd'hui les juges ont décidé de ne pas retenir la « complicité de crimes contre l'humanité » en revanche d'autres accusations sont maintenues. Laura Martel.

L'inculpation de Lafarge pour complicité de crimes contre l'humanité avait constitué une première judiciaire pour une entreprise française, mais la cour d'appel l'a donc finalement annulée, à la satisfaction de Christophe Ingrain, avocat du groupe. Une décision que déplore Sherpa. L'association avait porté plainte contre Lafarge en 2017, mais sa constitution de partie civile, comme celles d'autres ONG, a été invalidée il y a 2 semaines. Marie-Laure Gislain, auteure de la plainte. La cour a en revanche maintenu l'inculpation de Lafarge pour « financement du terrorisme », ce qui reste là encore une première judiciaire, ainsi que pour « violation d'un embargo » et « mise en danger de la vie » d'anciens salariés de son usine de Jalabiya.

AD : Enfin en France deux policiers seront jugés pour des violences présumées sur des" gilets jaunes". Ils devront répondre de" violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique" lors de la manifestation du 1er mai 2019, annonce jeudi le procureur de Paris Rémi Heitz. La date du procès n'a pas été communiquée.