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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 15 décembre 2019

Journal en français facile 15 décembre 2019

Hugo Lanoë : 21h à Paris à l'écoute de RFI, 20h en temps universel. Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue dans votre journal en français facile. Pour le présenter avec moi ce soir Clémentine Pawlotsky, bonsoir Clémentine.

Clémentine Pawlotsky : Bonsoir Hugo.

HL : Au sommaire de cette édition : la COP 25 se termine à Madrid en Espagne sans avancées majeures sur l'environnement. Un accord a minima a été signé entre les pays participants, mais l'urgence climatique demeure. Réaction de militant écologiste à suivre dans un instant.

CP : Nous irons ensuite en Inde où les rassemblements se poursuivent. Les manifestants contestent un projet de loi jugé islamophobe, autrement dit contre les musulmans.

HL : Et puis avant de retrouver l'expression de la semaine d'Yvan Amar, nous rendrons hommage à une actrice française décédée ce dimanche. Anna Karina avait 79 ans. Voilà pour le programme, Soyez les bienvenus !

------

CP : La COP25 a fermé ses portes aujourd'hui sans avancées significatives.

HL : La 25e conférence internationale sur le climat a même eu du retard en débordant de 40 heures de son programme initial. Des négociations à rallonge donc et des regrets exprimés à l'issue de l'évènement : « La communauté internationale a “raté une occasion importante” d'être à la hauteur de la “crise climatique”. Réaction d'Antonio Guterres, le numéro 1 des Nations Unies. Malgré les mobilisations citoyennes, aucun grand pays industrialisé n'a pour l'instant rehaussé ses ambitions climatiques. Conséquence : l'heure est à la déception pour Lucile Dufour, du Réseau Action Climat (RAC).

[Transcription manquante]

HL : Des propos recueillis par Laurence Théault. Ces deux semaines de discussions auront eu un mérite, celui de montrer au monde entier les divisions flagrantes entre les grandes puissances économiques e matière d'ambition climatique. Prochain rendez-vous l'année prochaine à Glasgow en Écosse pour la COP26.

CP : En attendant, la pollution atmosphérique atteint des seuils de plus en plus alarmants.

HL : Exemple en Iran. Les autorités ont ordonné la fermeture des écoles à Téhéran, la capitale, et dans plusieurs villes du pays. Et cela en raison de la pollution de l'air jugée trop néfaste dangereuse pour la population. Depuis plusieurs jours, un épais nuage grisâtre enveloppe Téhéran, oblitérant, cachant totalement les montagnes de l'Alborz.

CP : Les manifestations se poursuivent dans le nord-est de l'Inde.

HL : Plusieurs rassemblements ont été organisés contre la nouvelle loi sur la citoyenneté. Une loi controversée, contestée, jugée islamophobe, c'est-à-dire contre les intérêts des populations musulmanes. Concrètement, le texte faciliterait la naturalisation des étrangers à condition qu'ils ne soient pas musulmans. Des affrontements, des échauffourées ont éclaté au cœur de ces manifestations. Bilan depuis jeudi : au moins 6 morts. Les explications à New Delhi de notre correspondant Sébastien Farcis.

La colère se répand : les manifestations contenues jusqu'à présent dans les État du nord-est de l'Inde enflamment maintenant une partie du Bengale voisin. Des groupes de protestataires ont bloqué des routes et des voies de chemin de fer ce dimanche, poussant la police à couper le réseau internet dans une partie de cette région. La cheffe du gouvernement du Bengale est un des plus farouches opposés au parti nationaliste hindou au pouvoir à New Delhi - elle et 4 autres dirigeants régionaux assurent qu'ils n'appliqueront pas cette loi dans leur État. Dans la capitale, les manifestations continuent autour de l'université musulmane de Jamia, alors que dans l'État de l'Assam, épicentre de la révolte, le syndicat étudiant opposé à cette régularisation d'immigrés hindous affirme qu'il va organiser des manifestations quotidiennes pendant encore une semaine. Dans cette région, le parti au pouvoir, pourtant allié du Premier ministre, a fait volte-face et annoncé qu'il déposerait un recours contre cette loi devant la Cour suprême. Sébastien Farcis, New Delhi, RFI.

CP : En Italie, le mouvement antifasciste italien des “sardines” a tenu son premier congrès.

HL : Et cela au lendemain d'un rassemblement de dizaines de milliers de personnes dans la capitale. Objectif : discuter des stratégies futures. En France, syndicats et gouvernement campent, c'est-à-dire restent sur leurs positions et cela au onzième jour de grève dans les transports contre la réforme des retraites. La journée de mardi s'annonce décisive et pour cause : l'ensemble des syndicats appellent à manifester.

CP : Elle était une icône de la nouvelle vague. Anna Karina est décédée aujourd'hui à 79 ans.

HL : Rappelons-le Clémentine, La Nouvelle Vague est une tendance, un mouvement du cinéma français né à la fin des années 1950. Les réalisateurs de la nouvelle vague étaient avant tout des critiques de cinéma et souhaitaient dresser le portrait d'une génération dans leurs films. Anna Karina était donc une icône de ce mouvement. Elle souffrait d'un cancer. Sa vie, son œuvre avec Elisabeth Lequeret.

[Transcription manquante]

HL : Sujet signé Elisabeth Lequeret.

CP : Comme tous les dimanches Hugo on termine ce journal en français facile avec l'expression de la semaine.

HL : Ce soir Yvan Amar nous parle de cette année 2019... L'année dite de toutes les colères.

2019 est-elle l'année de toutes les colères ? L'année s'achève bientôt ; il est temps pour les médias de présenter les bilans, les retours sur le déroulement de ces douze mois. L'une des choses qui marquent, ce sont les révoltes, les mécontentements. Et si l'on parle de toutes ces colères, c'est à la fois pour montrer leurs différences – les choses ne sont pas les mêmes à Hong Kong, au Chili, au Liban – et leurs points communs : des mouvements de contestation populaire, souvent sans leader très connu, et contre un pouvoir qui semble ne plus comprendre le peuple et en être très éloigné. La formule rappelle en tout cas ces explosions qui ont l'air de se répondre tout autour de la planète. Pourquoi “l'année de toutes les colères” ? L'expression est faite à l'exemple d'une autre, qui sert de modèle : “l'année de tous les dangers”. C'est au départ le titre d'un film (en français, car ce n'est pas le titre original en anglais). Il est déjà ancien (1982) et depuis plus de 35 ans, il a souvent été repris, en le changeant un peu : la journée, la semaine de tous les dangers. La plupart du temps, on garde “les dangers” et on change la période. Et là c'est le contraire, on garde “l'année”, mais on remplace danger par colère. Ce qui prouve bien que la formule de départ sert de cadre : on garde la forme, mais on la remplit avec des idées différentes. Et on a déjà entendu parler de l'année de tous les succès, de tous les espoirs, de tous les défis, etc.

HL : Un mot de sport avant de se quitter avec du football. Suite et fin de la 18e journée de Ligue 1 en France. Saint-Étienne reçoit en ce moment le Paris Saint-Germain. Score nul et vie


Journal en français facile 15 décembre 2019 Journal in easy French December 15, 2019

Hugo Lanoë : 21h à Paris à l'écoute de RFI, 20h en temps universel. Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue dans votre journal en français facile. Pour le présenter avec moi ce soir Clémentine Pawlotsky, bonsoir Clémentine.

Clémentine Pawlotsky : Bonsoir Hugo.

HL : Au sommaire de cette édition : la COP 25 se termine à Madrid en Espagne sans avancées majeures sur l'environnement. Un accord a minima a été signé entre les pays participants, mais l'urgence climatique demeure. Réaction de militant écologiste à suivre dans un instant.

CP : Nous irons ensuite en Inde où les rassemblements se poursuivent. Les manifestants contestent un projet de loi jugé islamophobe, autrement dit contre les musulmans.

HL : Et puis avant de retrouver l'expression de la semaine d'Yvan Amar, nous rendrons hommage à une actrice française décédée ce dimanche. Anna Karina avait 79 ans. Voilà pour le programme, Soyez les bienvenus !

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CP : La COP25 a fermé ses portes aujourd'hui sans avancées significatives.

HL : La 25e conférence internationale sur le climat a même eu du retard en débordant de 40 heures de son programme initial. Des négociations à rallonge donc et des regrets exprimés à l'issue de l'évènement : « La communauté internationale a “raté une occasion importante” d'être à la hauteur de la “crise climatique”. Réaction d'Antonio Guterres, le numéro 1 des Nations Unies. Malgré les mobilisations citoyennes, aucun grand pays industrialisé n'a pour l'instant rehaussé ses ambitions climatiques. Conséquence : l'heure est à la déception pour Lucile Dufour, du Réseau Action Climat (RAC).

[Transcription manquante]

HL : Des propos recueillis par Laurence Théault. Ces deux semaines de discussions auront eu un mérite, celui de montrer au monde entier les divisions flagrantes entre les grandes puissances économiques e matière d'ambition climatique. Prochain rendez-vous l'année prochaine à Glasgow en Écosse pour la COP26.

CP : En attendant, la pollution atmosphérique atteint des seuils de plus en plus alarmants.

HL : Exemple en Iran. Les autorités ont ordonné la fermeture des écoles à Téhéran, la capitale, et dans plusieurs villes du pays. Et cela en raison de la pollution de l'air jugée trop néfaste dangereuse pour la population. Depuis plusieurs jours, un épais nuage grisâtre enveloppe Téhéran, oblitérant, cachant totalement les montagnes de l'Alborz.

CP : Les manifestations se poursuivent dans le nord-est de l'Inde.

HL : Plusieurs rassemblements ont été organisés contre la nouvelle loi sur la citoyenneté. Une loi controversée, contestée, jugée islamophobe, c'est-à-dire contre les intérêts des populations musulmanes. Concrètement, le texte faciliterait la naturalisation des étrangers à condition qu'ils ne soient pas musulmans. Des affrontements, des échauffourées ont éclaté au cœur de ces manifestations. Bilan depuis jeudi : au moins 6 morts. Les explications à New Delhi de notre correspondant Sébastien Farcis.

La colère se répand : les manifestations contenues jusqu'à présent dans les État du nord-est de l'Inde enflamment maintenant une partie du Bengale voisin. Des groupes de protestataires ont bloqué des routes et des voies de chemin de fer ce dimanche, poussant la police à couper le réseau internet dans une partie de cette région. La cheffe du gouvernement du Bengale est un des plus farouches opposés au parti nationaliste hindou au pouvoir à New Delhi - elle et 4 autres dirigeants régionaux assurent qu'ils n'appliqueront pas cette loi dans leur État. Dans la capitale, les manifestations continuent autour de l'université musulmane de Jamia, alors que dans l'État de l'Assam, épicentre de la révolte, le syndicat étudiant opposé à cette régularisation d'immigrés hindous affirme qu'il va organiser des manifestations quotidiennes pendant encore une semaine. Dans cette région, le parti au pouvoir, pourtant allié du Premier ministre, a fait volte-face et annoncé qu'il déposerait un recours contre cette loi devant la Cour suprême. Sébastien Farcis, New Delhi, RFI.

CP : En Italie, le mouvement antifasciste italien des “sardines” a tenu son premier congrès.

HL : Et cela au lendemain d'un rassemblement de dizaines de milliers de personnes dans la capitale. Objectif : discuter des stratégies futures. En France, syndicats et gouvernement campent, c'est-à-dire restent sur leurs positions et cela au onzième jour de grève dans les transports contre la réforme des retraites. La journée de mardi s'annonce décisive et pour cause : l'ensemble des syndicats appellent à manifester.

CP : Elle était une icône de la nouvelle vague. Anna Karina est décédée aujourd'hui à 79 ans.

HL : Rappelons-le Clémentine, La Nouvelle Vague est une tendance, un mouvement du cinéma français né à la fin des années 1950. Les réalisateurs de la nouvelle vague étaient avant tout des critiques de cinéma et souhaitaient dresser le portrait d'une génération dans leurs films. Anna Karina était donc une icône de ce mouvement. Elle souffrait d'un cancer. Sa vie, son œuvre avec Elisabeth Lequeret.

[Transcription manquante]

HL : Sujet signé Elisabeth Lequeret.

CP : Comme tous les dimanches Hugo on termine ce journal en français facile avec l'expression de la semaine.

HL : Ce soir Yvan Amar nous parle de cette année 2019... L'année dite de toutes les colères.

2019 est-elle l'année de toutes les colères ? L'année s'achève bientôt ; il est temps pour les médias de présenter les bilans, les retours sur le déroulement de ces douze mois. L'une des choses qui marquent, ce sont les révoltes, les mécontentements. Et si l'on parle de toutes ces colères, c'est à la fois pour montrer leurs différences – les choses ne sont pas les mêmes à Hong Kong, au Chili, au Liban – et leurs points communs : des mouvements de contestation populaire, souvent sans leader très connu, et contre un pouvoir qui semble ne plus comprendre le peuple et en être très éloigné. La formule rappelle en tout cas ces explosions qui ont l'air de se répondre tout autour de la planète. Pourquoi “l'année de toutes les colères” ? L'expression est faite à l'exemple d'une autre, qui sert de modèle : “l'année de tous les dangers”. C'est au départ le titre d'un film (en français, car ce n'est pas le titre original en anglais). Il est déjà ancien (1982) et depuis plus de 35 ans, il a souvent été repris, en le changeant un peu : la journée, la semaine de tous les dangers. La plupart du temps, on garde “les dangers” et on change la période. Et là c'est le contraire, on garde “l'année”, mais on remplace danger par colère. Ce qui prouve bien que la formule de départ sert de cadre : on garde la forme, mais on la remplit avec des idées différentes. Et on a déjà entendu parler de l'année de tous les succès, de tous les espoirs, de tous les défis, etc.

HL : Un mot de sport avant de se quitter avec du football. Suite et fin de la 18e journée de Ligue 1 en France. Saint-Étienne reçoit en ce moment le Paris Saint-Germain. Score nul et vie