×

Vi använder kakor för att göra LingQ bättre. Genom att besöka sajten, godkänner du vår cookie policy.


image

RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 18 avril 2018

Journal en français facile 18 avril 2018

Nathanaël Vittrant : RFI il est 20 h en temps universel, 22 h à Paris. Soyez les bienvenus pour cette édition du Journal en français facile. Avec moi en studio pour le présenter, Alexis Guilleux, bonsoir Alexis.

Alexis Guilleux : Bonsoir Nathanaël, bonsoir à tous.

NV : À la Une de ce journal, les Cubains se préparent à tourner la page de l'ère Castro. Le nouveau chef de l'État sera nommé en fin de semaine, mais on connaît déjà son nom : Miguel Diaz Canel. AG : Un centre électoral en Afghanistan attaqué par des hommes armés.

NV : Nous reviendrons aussi sur la situation en Syrie où les inspecteurs internationaux n'ont toujours pas pu accéder à la ville de Douma. AG : Le président turc annonce que les élections législatives et présidentielles auront lieu avec un an et demi d'avance. NV : En France les discussions autour de l'avenir de Notre Dame des Landes n'ont rien donné aujourd'hui et puis Sciences Po Paris rejoint le mouvement de contestation universitaire. -----

AG : À Cuba il y avait eu Fidel Castro à partir de 1959, puis Raul Castro jusqu'à aujourd'hui et pour la première fois ce n'est pas un Castro qui va diriger l'île... NV : Non, le successeur de Raul Castro s'appelle Miguel Diaz Canel. Il n'a pas encore été officiellement élu par les députés, mais il a été désigné par les instances communistes comme le seul candidat. Il n'y aura donc pas beaucoup de suspens. À La Havane, le récit de notre envoyé spécial Romain Lemaresquier.

Cette annonce confirme ce que tout le monde pensait depuis des mois voire des années. Il faut dire que cette candidature est logique si l'on s'en tient à la constitution cubaine : Miguel Diaz Canel était jusqu'à présent vice-président du conseil des ministres et du Conseil d'État, il devrait logiquement être désigné président de la République de Cuba pour les cinq prochaines années. Outre la présidence, d'autres désignations étaient prévues ce mercredi : le poste de président de l'Assemblée a ainsi été attribué à Esteban Lazo Hernández, un Afro-Cubain, et c'est une femme qui a été élue au poste de vice-présidente de cette assemblée. Les deux ont été élus avec 100 % des voix, des choix qui ne sont pas anodins ici à Cuba. Par ailleurs il faut souligner tout de même une chose, ce processus d'élection et de désignation ne passionne pas les Cubains, qui ne s'attendent pas vraiment à des changements en tout cas à court terme. Le retrait de la vie publique de Raul Castro a tout de même son importance : cela marque la fin de la génération historique de la révolution cubaine à la tête de l'État, désormais comme disent les Cubains « place à la jeunesse », mais cette jeunesse est toute relative, car celui qui est pressenti pour être président fêtera tout de même ses 58 ans vendredi prochain. Un futur président qui devra se plier comme de coutume aux directives du parti communiste, un parti qui restera dirigé par Raul Castro, et ce jusqu'en 2021. AG : La justice brésilienne rejette l'appel de l'ex-président Lula. NV : Luiz Ignacio Lula a été condamné à 12 ans de prison pour corruption il y a quelques semaines. Il nie les faits, mais il s'est finalement rendu à la justice, depuis il dort en prison. Pour la troisième fois, ses avocats ont fait appel et pour la troisième fois le tribunal a rejeté cet appel. Lula est toujours officiellement candidat à la prochaine présidentielle au Brésil. Dans les sondages il est même favori.

AG : En Afghanistan, un centre électoral a été attaqué hier par des hommes armés...

NV : L'attaque a eu lieu dans une région isolée du centre du pays, 4 jours seulement après le lancement des inscriptions sur les listes électorales en vue des élections législatives d'octobre prochain. D'après les autorités afghanes, au moins 5 personnes ont été enlevées. À Kaboul, Sonia Ghezali.

C'est le début d'après-midi. Des hommes et des femmes font leurs démarches pour s'inscrire sur les listes électorales dans le centre dédié dans le district d'Aliyar dans la province de Ghor. Des hommes armés font irruption et mettent le feu aux locaux racontent des témoins sur place. Ils enlèvent trois employés de la commission indépendante électorale ainsi que deux policiers avant de prendre la fuite. La police accuse les talibans, nombreux dans cette province du centre de l'Afghanistan où sévissent également de nombreux groupes criminels. Cette attaque dirigée contre un centre électoral est la première depuis que les inscriptions sur les listes électorales ont été lancées samedi dernier. 50 000 personnes se sont déjà inscrites. L'attaque survenue hier confirme les craintes formulées il a plusieurs semaines déjà par des membres de la commission indépendante électorale concernant la sécurité des centres électoraux. Les autorités afghanes ne contrôlent que 40 % du territoire. Le reste est disputé ou directement contrôlé par les talibans, le groupe Etat Islamique, et d'autres groupes criminels. Difficile voire impossible de garantir dans ces territoires la sécurité des centres électoraux.

AG : Les enquêteurs de l'OIAC chargés d'enquêter sur la possible attaque chimique du mois d'avril à Douma n'ont toujours pas pu se rendre sur les lieux. NV : L'OIAC c'est l'organisation pour l'interdiction des armes chimiques, une organisation internationale indépendante. Ce sont ses inspecteurs qui sont censés dire s'il y a eu oui ou non l'utilisation de chlore et/ou de gaz sarin à Douma. Mais le chef de l'OIAC ne sait toujours pas quand ses hommes pourront accéder à la ville. Trop dangereux pour l'instant. AG : Les prochaines élections en Turquie auront finalement lieu le 24 juin prochain.

NV : Oui, plus d'un an et demi avant la date prévue. C'est le président turc Recep Tayyip Erdoğan qui l'a annoncé lui-même. Après ces élections, la nouvelle constitution voulue par Recep Tayyip Erdoğan entrera en vigueur. Ce texte donne plus de pouvoirs au président turc. Et pour le chef de l'État, il n'est plus possible d'attendre pour des raisons économiques et politiques. Béatrice Leveillé.

Une annonce qui prend tout le monde de court. Recep Tayyip Erdoğan, qui avait décrété ces dernières semaines que la date prévue du 3 novembre 2019 ne bougerait pas, évoque l'accélération des développements en Syrie et la nécessité de prendre rapidement des décisions importantes sur l'économie pour justifier le nouveau calendrier électoral. La situation économique en Turquie se dégrade et le double scrutin présidentiel et législatif marquera l'entrée en vigueur de mesures qui renforceront les prérogatives du chef de l'État. Une révision constitutionnelle qui permet à Recep Tayyip Erdoğan au pouvoir depuis 2003 de briguer deux nouveaux mandats présidentiels de 5 ans. Le président turc ne se lance pas seul dans cette nouvelle bataille politique, il a désormais le soutien du parti d'action nationaliste le MHP qui avait appelé à des élections anticipées. Celui qui était l'un des principaux opposants à Recep Tayyip Erdoğan est désormais son allié concluant avec lui un accord électoral en vue des prochains scrutins. AG : En France, pas d'avancée à Notre Dame des Landes entre une délégation de « zadistes » et le gouvernement. NV : Les « zadistes » ce sont ces militants écologistes qui pendant des années ont combattu le projet d'aéroport qui devait se construire dans cette zone humide. Le gouvernement a renoncé à l'aéroport, mais tente depuis près de 10 jours d'expulser les contestataires. Beaucoup ont créé collectivement des fermes alternatives. Aujourd'hui une réunion avait donc lieu entre le ministre de l'Écologie Nicolas Hulot et des représentants de la ZAD. Mais les deux parties n'ont pas réussi à se mettre d'accord. AG : Toujours en France le mouvement de contestation se poursuit aussi dans les universités.

NV : Il y avait Montpellier, la Sorbonne, Tolbiac. Il faut désormais y ajouter Science Po. L'école n'est pourtant pas concernée par la réforme de l'université qui fait polémique. D'abord parce que Science Po ne dépend pas d'une université. Ensuite parce que les bloqueurs contestent le principe d'une sélection à l'entrée des Facs alors qu'il faut passer un concours pour entrer à Science Po. Mais le blocage est symbolique puisque Emmanuel Macron a étudié dans cette école. Reportage d'Alexandre de Moussac. « Macron ton école est bloquée » ou encore « une de plus dans la lutte » : voilà ce que l'on peut lire sur la façade du bâtiment principal. Des messages que ne comprennent pas certains étudiants qui se demandent pourquoi Sciences Po s'est à son tour tournée vers le blocage. « Tolbiac je comprends je veux dire la sélection des universités c'est pour eux. Mais là c'est des élèves qui ont été sélectionnés, qui ont accepté de rentrer dans cette école, et qui après la critiquent et veulent la supprimer. Je ne comprends pas le concept. Dans ce cas-là s'ils sont contre ils sont en dehors et ils se battent en dehors. C'est hyper hypocrite. En fin de compte dans 10 ans ils seront fonctionnaires et ils ne râleront pas sur leurs conditions. » Du côté des bloqueurs un seul but : montrer que Sciences Po a sa place dans le combat contre la sélection. « Pour l » instant on bloque, mais je pense que l'action majoritaire c'est surtout une occupation. C'est dit beaucoup sur les réseaux sociaux qu'on n'a aucune légitimité à faire ça et à bloquer parce qu'on est nous-mêmes des élites, mais justement c'est parce qu'on est au cœur du système qu'on sait très bien à quel point c'est la merde. » Reste à convaincre les indécis et ils sont nombreux à se demander si oui ou non il faut bloquer. « Je suis assez d'accord avec leurs revendications sur le fait d'être contre la sélection dans les universités, etc. L'idée c'est aussi d'occuper les bâtiments pour pas qu'il y ait cours et mobiliser les élèves pour aller à la manifestation interprofessionnelle, c'était la première idée qu'il y avait eu en AG, après si ça va durer longtemps ça je peux pas le dire... » Ce sera donc un premier test pour les grévistes de Sciences Po, lors de la manifestation sociale organisée ce jeudi à Paris. NV : C'est la fin de ce Journal en Français facile, merci Alexis Guilleux d'avoir été avec nous. AG : Merci Nathanaël Vittrant.

NV : Merci à vous, chers auditeurs, très bonne soirée à l'écoute de RFI et à demain.

Journal en français facile 18 avril 2018 Journal en français facile April 18, 2018

Nathanaël Vittrant : RFI il est 20 h en temps universel, 22 h à Paris. Soyez les bienvenus pour cette édition du Journal en français facile. Avec moi en studio pour le présenter, Alexis Guilleux, bonsoir Alexis.

Alexis Guilleux : Bonsoir Nathanaël, bonsoir à tous.

NV : À la Une de ce journal, les Cubains se préparent à tourner la page de l'ère Castro. Le nouveau chef de l'État sera nommé en fin de semaine, mais on connaît déjà son nom : Miguel Diaz Canel. AG : Un centre électoral en Afghanistan attaqué par des hommes armés.

NV : Nous reviendrons aussi sur la situation en Syrie où les inspecteurs internationaux n'ont toujours pas pu accéder à la ville de Douma. AG : Le président turc annonce que les élections législatives et présidentielles auront lieu avec un an et demi d'avance. NV : En France les discussions autour de l'avenir de Notre Dame des Landes n'ont rien donné aujourd'hui et puis Sciences Po Paris rejoint le mouvement de contestation universitaire. -----

AG : À Cuba il y avait eu Fidel Castro à partir de 1959, puis Raul Castro jusqu'à aujourd'hui et pour la première fois ce n'est pas un Castro qui va diriger l'île... NV : Non, le successeur de Raul Castro s'appelle Miguel Diaz Canel. Il n'a pas encore été officiellement élu par les députés, mais il a été désigné par les instances communistes comme le seul candidat. Il n'y aura donc pas beaucoup de suspens. À La Havane, le récit de notre envoyé spécial Romain Lemaresquier.

Cette annonce confirme ce que tout le monde pensait depuis des mois voire des années. Il faut dire que cette candidature est logique si l'on s'en tient à la constitution cubaine : Miguel Diaz Canel était jusqu'à présent vice-président du conseil des ministres et du Conseil d'État, il devrait logiquement être désigné président de la République de Cuba pour les cinq prochaines années. Outre la présidence, d'autres désignations étaient prévues ce mercredi : le poste de président de l'Assemblée a ainsi été attribué à Esteban Lazo Hernández, un Afro-Cubain, et c'est une femme qui a été élue au poste de vice-présidente de cette assemblée. Les deux ont été élus avec 100 % des voix, des choix qui ne sont pas anodins ici à Cuba. Par ailleurs il faut souligner tout de même une chose, ce processus d'élection et de désignation ne passionne pas les Cubains, qui ne s'attendent pas vraiment à des changements en tout cas à court terme. Le retrait de la vie publique de Raul Castro a tout de même son importance : cela marque la fin de la génération historique de la révolution cubaine à la tête de l'État, désormais comme disent les Cubains « place à la jeunesse », mais cette jeunesse est toute relative, car celui qui est pressenti pour être président fêtera tout de même ses 58 ans vendredi prochain. Un futur président qui devra se plier comme de coutume aux directives du parti communiste, un parti qui restera dirigé par Raul Castro, et ce jusqu'en 2021. AG : La justice brésilienne rejette l'appel de l'ex-président Lula. NV : Luiz Ignacio Lula a été condamné à 12 ans de prison pour corruption il y a quelques semaines. Il nie les faits, mais il s'est finalement rendu à la justice, depuis il dort en prison. Pour la troisième fois, ses avocats ont fait appel et pour la troisième fois le tribunal a rejeté cet appel. Lula est toujours officiellement candidat à la prochaine présidentielle au Brésil. Dans les sondages il est même favori.

AG : En Afghanistan, un centre électoral a été attaqué hier par des hommes armés...

NV : L'attaque a eu lieu dans une région isolée du centre du pays, 4 jours seulement après le lancement des inscriptions sur les listes électorales en vue des élections législatives d'octobre prochain. D'après les autorités afghanes, au moins 5 personnes ont été enlevées. À Kaboul, Sonia Ghezali.

C'est le début d'après-midi. Des hommes et des femmes font leurs démarches pour s'inscrire sur les listes électorales dans le centre dédié dans le district d'Aliyar dans la province de Ghor. Des hommes armés font irruption et mettent le feu aux locaux racontent des témoins sur place. Ils enlèvent trois employés de la commission indépendante électorale ainsi que deux policiers avant de prendre la fuite. La police accuse les talibans, nombreux dans cette province du centre de l'Afghanistan où sévissent également de nombreux groupes criminels. Cette attaque dirigée contre un centre électoral est la première depuis que les inscriptions sur les listes électorales ont été lancées samedi dernier. 50 000 personnes se sont déjà inscrites. L'attaque survenue hier confirme les craintes formulées il a plusieurs semaines déjà par des membres de la commission indépendante électorale concernant la sécurité des centres électoraux. Les autorités afghanes ne contrôlent que 40 % du territoire. Le reste est disputé ou directement contrôlé par les talibans, le groupe Etat Islamique, et d'autres groupes criminels. Difficile voire impossible de garantir dans ces territoires la sécurité des centres électoraux.

AG : Les enquêteurs de l'OIAC chargés d'enquêter sur la possible attaque chimique du mois d'avril à Douma n'ont toujours pas pu se rendre sur les lieux. NV : L'OIAC c'est l'organisation pour l'interdiction des armes chimiques, une organisation internationale indépendante. Ce sont ses inspecteurs qui sont censés dire s'il y a eu oui ou non l'utilisation de chlore et/ou de gaz sarin à Douma. Mais le chef de l'OIAC ne sait toujours pas quand ses hommes pourront accéder à la ville. Trop dangereux pour l'instant. AG : Les prochaines élections en Turquie auront finalement lieu le 24 juin prochain.

NV : Oui, plus d'un an et demi avant la date prévue. C'est le président turc Recep Tayyip Erdoğan qui l'a annoncé lui-même. Après ces élections, la nouvelle constitution voulue par Recep Tayyip Erdoğan entrera en vigueur. Ce texte donne plus de pouvoirs au président turc. Et pour le chef de l'État, il n'est plus possible d'attendre pour des raisons économiques et politiques. Béatrice Leveillé.

Une annonce qui prend tout le monde de court. Recep Tayyip Erdoğan, qui avait décrété ces dernières semaines que la date prévue du 3 novembre 2019 ne bougerait pas, évoque l'accélération des développements en Syrie et la nécessité de prendre rapidement des décisions importantes sur l'économie pour justifier le nouveau calendrier électoral. La situation économique en Turquie se dégrade et le double scrutin présidentiel et législatif marquera l'entrée en vigueur de mesures qui renforceront les prérogatives du chef de l'État. Une révision constitutionnelle qui permet à Recep Tayyip Erdoğan au pouvoir depuis 2003 de briguer deux nouveaux mandats présidentiels de 5 ans. Le président turc ne se lance pas seul dans cette nouvelle bataille politique, il a désormais le soutien du parti d'action nationaliste le MHP qui avait appelé à des élections anticipées. Celui qui était l'un des principaux opposants à Recep Tayyip Erdoğan est désormais son allié concluant avec lui un accord électoral en vue des prochains scrutins. AG : En France, pas d'avancée à Notre Dame des Landes entre une délégation de « zadistes » et le gouvernement. NV : Les « zadistes » ce sont ces militants écologistes qui pendant des années ont combattu le projet d'aéroport qui devait se construire dans cette zone humide. Le gouvernement a renoncé à l'aéroport, mais tente depuis près de 10 jours d'expulser les contestataires. Beaucoup ont créé collectivement des fermes alternatives. Aujourd'hui une réunion avait donc lieu entre le ministre de l'Écologie Nicolas Hulot et des représentants de la ZAD. Mais les deux parties n'ont pas réussi à se mettre d'accord. AG : Toujours en France le mouvement de contestation se poursuit aussi dans les universités.

NV : Il y avait Montpellier, la Sorbonne, Tolbiac. Il faut désormais y ajouter Science Po. L'école n'est pourtant pas concernée par la réforme de l'université qui fait polémique. D'abord parce que Science Po ne dépend pas d'une université. Ensuite parce que les bloqueurs contestent le principe d'une sélection à l'entrée des Facs alors qu'il faut passer un concours pour entrer à Science Po. Mais le blocage est symbolique puisque Emmanuel Macron a étudié dans cette école. Reportage d'Alexandre de Moussac. « Macron ton école est bloquée » ou encore « une de plus dans la lutte » : voilà ce que l'on peut lire sur la façade du bâtiment principal. Des messages que ne comprennent pas certains étudiants qui se demandent pourquoi Sciences Po s'est à son tour tournée vers le blocage. « Tolbiac je comprends je veux dire la sélection des universités c'est pour eux. Mais là c'est des élèves qui ont été sélectionnés, qui ont accepté de rentrer dans cette école, et qui après la critiquent et veulent la supprimer. Je ne comprends pas le concept. Dans ce cas-là s'ils sont contre ils sont en dehors et ils se battent en dehors. C'est hyper hypocrite. En fin de compte dans 10 ans ils seront fonctionnaires et ils ne râleront pas sur leurs conditions. » Du côté des bloqueurs un seul but : montrer que Sciences Po a sa place dans le combat contre la sélection. « Pour l » instant on bloque, mais je pense que l'action majoritaire c'est surtout une occupation. C'est dit beaucoup sur les réseaux sociaux qu'on n'a aucune légitimité à faire ça et à bloquer parce qu'on est nous-mêmes des élites, mais justement c'est parce qu'on est au cœur du système qu'on sait très bien à quel point c'est la merde. » Reste à convaincre les indécis et ils sont nombreux à se demander si oui ou non il faut bloquer. « Je suis assez d'accord avec leurs revendications sur le fait d'être contre la sélection dans les universités, etc. L'idée c'est aussi d'occuper les bâtiments pour pas qu'il y ait cours et mobiliser les élèves pour aller à la manifestation interprofessionnelle, c'était la première idée qu'il y avait eu en AG, après si ça va durer longtemps ça je peux pas le dire... » Ce sera donc un premier test pour les grévistes de Sciences Po, lors de la manifestation sociale organisée ce jeudi à Paris. NV : C'est la fin de ce Journal en Français facile, merci Alexis Guilleux d'avoir été avec nous. AG : Merci Nathanaël Vittrant.

NV : Merci à vous, chers auditeurs, très bonne soirée à l'écoute de RFI et à demain.