Journal en français facile 21/07/2021 20h00 GMT
Bonsoir à toutes et à tous. À l'écoute de Radio France international en direct de Paris, il est 22h, il est 20h en temps universel et à Abidjan.
Adrien Delgrange : Place au Journal en français facile. Je suis ce soir accompagné de Sylvie Berruet pour vous le présenter. Bonsoir.
Sylvie Berruet : Bonsoir Adrien, bonsoir à tous.
AD : Au sommaire de cette édition :
SB : Les suites du scandale Pegasus. Du nom de ce logiciel espion créé par une entreprise israélienne proche du pouvoir. Du coup, la question de l'implication du gouvernement israélien se pose nous dira Guilhem Delteil.
AD : En Afrique, l'image fera date ! En Côte d'Ivoire, le président Alassane Ouattara recevra l'ancien président Laurent Gbagbo mardi prochain. Le 27 juillet à Abidjan.
SB : Et l'on reparle du Brexit. Londres veut renégocier avec l'Union européenne ses accords commerciaux.
AD : Enfin, en France, pour accéder dans les lieux publics, le pass sanitaire entre en vigueur aujourd'hui, mais le Premier ministre prévient qu'une semaine de transition est prévue avant l'application des sanctions.
Voilà pour les titres, soyez les bienvenus
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SB : « Les téléphones du président français sont régulièrement changés, mis à jour et sécurisés », assure l'Élysée.
AD : Le chef de l'État français, Emmanuel Macron, figure parmi les personnes qui auraient pu être espionnées par le logiciel espion appelé Pegasus. Pegasus est un logiciel vendu par une société israélienne, NSO. Une société aux liens étroits avec le gouvernement israélien. Et, Guilhem Delteil, ces révélations posent la question de l'implication du gouvernement israélien dans ces affaires d'espionnage.
Chaque contrat de NSO avec des clients étrangers reçoit l'aval des autorités israéliennes. L'exportation de ce logiciel espion est soumis à une approbation par l'agence de contrôle des exportations de défense. Israël approuve l'exportation uniquement « pour des usages légaux, afin de prévenir et enquêter sur les crimes et contrer le terrorisme », se défend un porte-parole du ministère de la Défense sans toutefois annoncer l'ouverture d'une enquête après ces révélations. Et le gouvernement pourrait même avoir joué le représentant de NSO et son produit phare. « Là où Netanyahu s'est rendu, NSO a suivi », titre ainsi ce mercredi le quotidien israélien Haaretz, faisant le lien entre les déplacements de l'ex-Premier ministre et certains contrats conclus par la société. Le scandale interroge aussi sur l'usage des renseignements obtenus par Pegasus. Le gouvernement israélien y avait-il accès ? L'entreprise comme le ministère de la Défense s'en défendent : « NSO est une entreprise privée (...) Elle n'est pas une porte dérobée pour les services de renseignement israéliens », assure l'avocat de NSO au journal britannique The Guardian. Mais il serait « fou de penser que NSO ne partagerait pas des informations sensibles de sécurité nationale avec le gouvernement d'Israël », juge pour sa part un ancien agent des renseignements américains dans les colonnes du Washington Post.
AD : Ce soir, le Maroc soupçonné d'avoir espionner le téléphone d'Emmanuel Macron, et bien le gouvernement marocain brandit la menace des poursuites judiciaires pour celles et ceux qui accusent Rabat d'avoir eu recours à ce logiciel espion.
SB : En Côte d'Ivoire, le rendez-vous politique tant attendu aura lieu la semaine prochaine.
AD : Le président Alassane Ouattara et son prédécesseur Laurent Gbagbo vont se rencontrer le 27 juillet. Depuis le retour de l'ancien chef de l'État le mois dernier après son acquittement à la CPI, le pays était suspendu à l'annonce de cette première rencontre, censée marquer une étape importante vers la réconciliation nationale
SB : Dans l'actualité sur le continent asiatique, des inondations ont déjà causé la mort de 25 personnes en Côte d'Ivoire.
AD : Le centre de la Chine est frappé par des pluies torrentielles. La ville de Zhengzhou, 10 millions d'habitants situé sud de Pékin, a reçu en trois jours l'équivalent de près d'un an de pluie.
SB : À Hong Kong, le journal Apple Daily a déjà été obligé de fermer il y a un mois, maintenant place aux arrestations des journalistes.
AD : Avec trois arrestations aujourd'hui. Deux journalistes du quotidien Apple Daily, et puis l'ancien rédacteur en chef du journal, Lam Man-chung. Les précisions Christophe Paget.
Lam Man-chung avait dirigé l'ultime édition d'Apple Daily parue le 24 juin dernier, après 26 années d'existence et surtout l'arrestation d'une partie de ses dirigeants ainsi que le gel de ses avoirs. La police soupçonne le journaliste, comme ses anciens collègues, de « conspiration avec des pays étrangers ou des forces étrangères », invoquant la loi sur la sécurité nationale. La semaine dernière, l'Association des journalistes de Hong Kong avait estimé que la liberté de la presse était en lambeaux, après l'adoption l'an dernier de cette loi votée par Pékin pour reprendre le territoire en main, et donc ses médias. Hier encore la RTHK, la télévision et radio publique hongkongaise, envoyait une note à son personnel sur la bonne manière de parler de Taïwan, que Pékin considère comme partie intégrante du territoire chinois. Interdiction dorénavant de présenter l'île comme un pays, sa dirigeante comme une « présidente » ou son équipe comme un « gouvernement ». Et pour ce qui est des réseaux sociaux hongkongais, le Parlement du territoire examine aujourd'hui la loi sur la divulgation d'informations privées en ligne, qui selon les organisations de défense des droits humains et les géants d'internet comme Facebook servirait surtout à cibler la société civile et protéger les dirigeants hongkongais.
AD : Des précisions signées Christophe Paget.
SB : Il est à l'origine de l'un des plus grands scandales sexuels.
AD : L'ex-producteur de cinéma, Harvey Weinstein, est accusé de viols sur cinq femmes en Californie. Il encourt selon la loi américaine jusqu'à 140 ans de prison. Aujourd'hui, au premier jour de l'audience de ce nouveau procès, il était présent dans la salle d'audience assis dans un fauteuil roulant, a plaidé non coupable, c'est-à-dire qu'il nie les faits qui lui sont reprochés.
AD : RFI à Londres il est 21h06.
SB : L'Union européenne refuse de modifier l'accord sur le Brexit
AD : C'est pourtant ce que demande David Frost, le ministre du Brexit au Royaume-Uni. Il appelle l'Union européenne de revoir l'accord signé en 2019 et appliqué depuis le début de l'année. Le Royaume-Uni souhaite renégocier les taxes douanières avec l'Irlande du Nord. Correspondance à Londres Marie Boëda.
« Nous ne pouvons pas continuer comme ça ». Lord David Frost veut prolonger la période de grâce sur le protocole nord-irlandais. C'est-à-dire mettre encore sur pause les contrôles douaniers entre la Grande-Bretagne et l'Irlande du Nord. L'objectif est d'autoriser toutes les marchandises en provenance du Royaume-Uni à arriver sans encombres en Irlande du Nord. Le ministre du Brexit souhaite aussi supprimer l'implication des institutions européennes dans le contrôle de ce protocole. Autrement dit, reprendre complètement la main et balayer cette partie de l'accord du Brexit. « My Lord, les difficultés que nous rencontrons dans l'application du protocole sur l'Irlande du Nord sont désormais le principal obstacle à la construction d'une relation avec l'Union européenne. » En début d'année, des tensions ont éclaté car Belfast ne recevait plus les marchandises habituelles en transit en Grande Bretagne. On a parlé de la guerre des saucisses car les Nord-Irlandais n'avaient plus accès à certaines denrées. Ce blocage met en péril l'accord du Vendredi saint, le traité de paix entre les deux Irlande. Si aucun compromis n'est trouvé, le Royaume-Uni menace d'utiliser l'article 16 qui permet de suspendre un accord dans des circonstances extrêmes. Nous y sommes sûrement bientôt. Les deux camps restent sur leur position. Quelques heures après la demande du gouvernement britannique, la Commission européenne a déjà répondu par un non ferme.
SB : Et l'on termine ce journal en parlant de sport.
AD : En basket américain, les Bucks de Milwaukee remportent le championnat de NBA. Ils succèdent ainsi aux Los Angeles Lakers pour devenir les nouveaux champions du basket nord-américain. Frédéric Suteau.
Les Bucks de Milwaukee ont battu les Suns de Phoenix, 105 à 98. 50, c'est le chiffre de cette finale. 50 comme le nombre d'années qui séparaient la franchise du titre NBA, jusque-là le seul titre conquis par Milwaukee remontait à 1971 quand le club était emmené par Lew Alcindor, qui allait changer de nom au lendemain du sacre pour devenir le légendaire Kareem Abdul Jabbar. 50 années de disette. Il a fallu attendre l'arrivée d'un autre monstre sacré du jeu pour que les Bucks retrouvent les sommets. Giannis Antetokounmpo, le grec d'origine nigériane a posé ses valises au bord du lac Michigan en 2013 à 18 ans. Un diamant brut de 2m11 et 110kg. Giannis Antetokounmpo a pris son temps pour confirmer toutes les attentes placées en lui. Il a épuré son jeu. En 2019 et 2020 il était désigné meilleur joueur NBA de la saison régulière. Le voilà avec le trophée dans les bras. Dans cette finale face aux Suns de Phoenix pour qui la malédiction continue. Aucun titre et une nouvelle finale perdue après celles de 1976 et 1993. Giannis Antetokounmpo s'est occupé de tout ou presque dans le match de la gagne remporté 105 à 98. Il é été époustouflant, il a inscrit 50 points.
AD : C'est la fin du Journal en français facile.